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PILGRIM'S PROGRESS

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Flag Gazette 10/09

LE PILGRIMAGE

par PageFly
Le Pilgrimage est une aventure gravel sur plusieurs jours dans Les Alpes, marquée par la camaraderie et la découverte...
VENI VIDI VICI VIA | MEET THE FOUNDERS

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Flag Gazette 22/07

VENI VIDI VICI VIA | INTERVIEW AVEC LES FONDATEURS

par admin
VENI VIDI VICI VIA | INTERVIEW AVEC LES FONDATEURS La première édition de la VIA Race suit le parcours légendaire du général carthaginois Hannibal, qui en 218 av. J.-C. aurait traversé les Alpes pour attaquer les romains accompagné de 38 éléphants. Sur plus de 4000 kilomètres, les coureurs de la VIA Race retraceront ce parcours en traversant le Sistema Central espagnol, le massif Los Picos, les Pyrénées, le Massif Central, les Alpes et les Apennins. Le parcours est en freeroute : les participants devront relier des checkpoints, certains consistants de refuges avec accueil, ravitaillement et toit mais sont libres pour le reste de leur itinéraire. En tout c'est plus de 40 000 mètres de dénivelé qu'ils devront gravir. VIA RACE, fruit de la passion pour l'ultracyclisme, privilégie le bien-être des participants, la conscience environnementale et l'esprit sportif. Elle va au-delà de l'aventure ou du simple défi compétitif, visant à créer une communauté accueillante pour les cyclistes de tous niveaux, des plus expérimentés aux débutants. En 2025, le Chapitre II de VIA Race reprendra là où l'édition 2024 aura fini, créant une toute nouvelle aventure tandis que l'édition finale en 2026 commencera là où l'edition 2025 s'était achevée. À quelques jours du départ de la VIA Race nous avons interviewé Ian To et Ingeborg Dybdal. Qui êtes-vous ? Ian : 43 ans, papa de trois filles, je vis et je respire vélo. Ingeborg : 41 ans, maman de deux des filles de Ian, et workaholic. Qu'est-ce qui vous a fait commencé l'ultra, et comment avez-vous commencé ? Ian : J'ai été refusé pour un ultra de 4000km, pile le jour de Noël en 2015 (Joyeux Noël !). Puis en 2016 j'ai participé à trois courses, que j'ai toutes remportées et je ne me suis plus arreté. Ingeborg : J'ai commencé par simplement aller au travail à vélo et puis tout s'est enchainé à partir de ça. Mon premier ultra était en 2017, 4000km, et je me suis surprise moi-même (et mes proches) en réussisant ! Les courses d'ultracycling (comme les ultramarathons et ultratrails) sont de plus en plus populaires et reconnus. Qu'est-ce qui est si attirant selon vous ? La simplicité. L'ultracycling en autonomie est la forme la plus primaire du cyclisme. C'est rouler contre la route et les élements. Pas de voiture d'équipe, de directeur sportif, de méchaniciens, de chef. Tout faire par soi-même, ne s'attendre à rien. Profiter de la solitude, du sentiment d'indépendance et d'aventure. Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer la VIA Race ? Participer et redonner à ce sport, en offrant une belle expérience aux coureurs. Toutes les fois où nous avons participé, ou simplement suivi une course, nous avons pu comprendre et accumuler des idées de ce qui fait une bonne course. Bien sûr par contre, quand il s'agit de la créer et de l'organiser c'est une toute autre affaire et c'est beaucoup plus compliqué. La scène de l'ultradistance se diversifie, avec de plus en plus de courses et de participants. Qu'est-ce qui rend la VIA Race unique ? En trois mots : aventure, communauté et compétition. Nous nous concentrons sur tous ces points, et nous les infusons dans cette course. Notre point d'honneur est sur l'accessibilité, peu importe le genre, l'orientation sexuelle ou le handicap. Quels sont vos attentes (et vos peurs) pour la VIA Race, a quelques jours du départ ? Nous espérons que nos riders auront la meilleure expérience possible. Nous espérons qu'ils vivront une belle aventure, en roulant au travers de ces magnifiques paysages, nous leur souhaitons des rencontres, de l'apprentissage sur eux-mêmes et sur leurs limites. Si nous devons parler de peurs, nous avons regardé la météo et la possibilité d'une canicule nous effraie un peu. La sécurité de nos participants est notre plus grande source de préoccupation. Quelque chose à ajouter? Nous avons déjà commencé a travailler dur sur le Chapitre II, et nous avons hâte d'être à la soirée de clotûre - La Triomphale Célébration comme nous l'appellons entre nous- pour révéler nos futurs projets !
THE CIRCUS | THE TOUR OUTSIDE OUR DOOR

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Flag Gazette 22/07

Le Cirque | Le Tour à notre porte

par admin
Le Cirque | Le Tour à notre porte.C'était une semaine pas comme les autres à Nice. Le Tour s'est cloturé loin de Paris pour la première fois depuis plus d'un siècle, troquant les pavés pour les galets niçois et apportant le monde du cyclisme juste à notre porte. Une belle célébration du cyclisme, une ode à la beauté de la compétition. Unique, sans précédent et très certainement inoubliable. Le Port et le calme avant la tempête. Le jaune est la couleur du moment. Coureurs du monde entier sur nos collines. Coureurs refusant d'être surpassés. Les premières loges du spectacle. Les visages de l'élite. La foule cherche un futur héro. Regard droit au but. De l'admiration à l'exaltation aux acclamations. L'homme derrière le masque.
DREAMS WITHOUT END | UNBOUND GRAVEL

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Flag Gazette 28/06

ROULER SANS LIMITE | UNBOUND GRAVEL

par admin
ROULER SANS LIMITE | UNBOUND GRAVEL Vivre une expérience rêvée depuis longtemps peut souvent nous décevoir ou nous laisser avec des questions sans réponse. Chaque aspect a été méticuleusement pensé et construit par notre imagination : les paysages, l'atmosphère, notre performance... Mais nos rêves peuvent-ils rejoindre la réalité? Nous étions inquiets d'avoir beaucoup trop d'attentes pour la Unbound. Au final, ce n'est probablement qu'une longue course ? Une longue course qui passe par les "États du Milieu" là ou personne ne s'arrête vraiment? Est-il possible que cette course soit à la hauteur de sa réputation et de nos attentes? Nos mois de préparation nous ont conduit à ce samedi de juin, où près de 5000 cyclistes sont lancés à l'aventure dans les collines de Flint, prêts à en prendre plein les yeux et repartir avec des souvenirs pour toute une vie. La tension sur la ligne de départ était encore plus palpable que sur d'autres courses, mais dès le coup de feu le rythme et la cadence des coureurs ont pris le dessus. Parcourir 203 miles - 320 kilomètres - en 10 heures et 13 minutes s'est révélé être une expérience de quasi zen. Jamais je n'aurais imaginé être capable de rouler comme je l'ai fait, tout en appréciant la beauté des paysages, en tissant des liens au fil de la route et en creusant au plus profond de moi-même. Pour Jess, les 108 miles - 173 kilomètres - parcouru en 6 heures et 14 minutes ont été semés de petites et grandes victoires. Lorsque vous avez passé des mois d'entrainement pour atteindre votre but, abandonner n'est pas une option, même lorsque des crampes persistent à vous bloquer les mollets. Nous avons tout donné, jusqu'à la ligne d'arrivée, sur ces routes poussiéreuses du Kansas. En retour nous avons reçu une belle dose d'émotions fortes. Au final, avions-nous surestimé la Unbound ? Non. Est-ce que nous avons du nous battre contre de la boue and une météo apocalyptique ? Non. Est-ce qu'on recommande cet évènement à tous ceux qui veulent repousser leurs limites ? Absolument. Le vide que l'on ressent en traversant la ligne d'arrivée est compensé par une satisfaction mentale et un sentiment d'accomplissement que seuls ceux qui ont vécu ce genre d'expérience peuvent comprendre. Ce qui est sûr ce que nous retournerons à la recherche de cette satisfaction.
TOUR DE NICE | AN INSIDERS GUIDE TO THE HOME OF CAFÉ DU CYCLISTE

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Flag Gazette 26/06

TOUR DE NICE | GUIDE LOCAL DE LA VILLE NATALE DE CAFÉ DU CYCLISTE

par admin
TOUR DE NICE | GUIDE LOCAL DE LA VILLE NATALE DE CAFÉ DU CYCLISTE Le Tour de France 2024 arrive à Nice cet été, et nous diffuserons la course sur grand écran au shop. L'Étape du Tour se déroulera à Nice aussi, et la ville est bien habituée : elle accueille toute l'année des cyclistes - Ironman, Paris-Nice ou tout simplement des séjours spontanés. Pour trouver les meilleurs rides de la région consultez notre guide des sorties dans les Alpes-Maritimes et si vous êtes plutôt gravel nous avons aussi un guide des meilleurs sorties gravel. Pour complémenter vos sorties, voici nos idées pour des virées en ville et plus loin. SORTIES TOURISTIQUES Une marche le long de la Promenade des Anglais est le classique indétronable de vos visites à Nice et pour une vue imprenable sur la ville, grimpez la colline du château. En redescendant flanez sur la Cours Saleya le marché aux fleurs de la ville mais pour un vrai marché de fruits et légumes et produits locaux rendez-vous chaque matins de mardi à samedi au marché de la Libération situé à l'arrêt de tram du même nom. Pour un plongeon direction Plage de la Réserve, loin de la plage principale et avec ses formations rocheuses typiques de la région. SORTIES DINER Pour déguster une pizza direction Made in Sud. Comme beaucoup de nos recommandations, le restaurant se situe dans le quartier vivant du port, près de notre boutique. Avec la proximité avec l'Italie, vous trouverez de nombreuses pizzerias, mais celle-ci est tenue par une famille napolitaine et vous gouterez à une belle pâte et sauce tomate de leur région. Pour des plats niçois et une ambiance bistro direction Chez Davia. MIDI ET PETITES FAIMS Pour un repas plus léger ou pour le midi direction chez Hely une cantine et épicerie - très apprécié par l'équipe Café. Dans le quartier des antiquaires direction Panineria Ceresola pour de délicieux paninis dans un bon pain maison. GLACES L'influence italienne n'est pas que dans les pizzas, mais aussi dans les gelato. Fennochio dans le Vieux Nice est un classique. Dans le quartier Libération direction Arlequin pour goûter la meilleure glace au chocolat du monde. APÉRO Ce ne sont pas les terrasses qui manquent à Nice mais pour découvrir de bons vins direction de bar à vin Les Oeillets. Plutôt bière ? Direction la Brasserie de Castillon et leur belle sélection de bières locales, et un beau menu à grignoter ! CAFÉ Si vous n'êtes pas près de Café du Cycliste mais en besoin de caféine, direction Brume dans le Vieux Nice ou Hug Café près de l'avenue Jean Médecin. Et si vous êtes à vélo nous recommandons un stop chez Nomads à Antibes, mais tous les cafés avec terrasse valent un arrêt, et c'est d'autant plus vrai dès que vous franchissez la frontière italienne ! BOULANGERIES La France ne serait pas la France sans ses viennoiseries et son pain. La boulangerie préférée de l'équipe vaut absolument le détour : Les Petits Marchands. Découvrez aussi la boulangerie Jean Marc Bordonnat. Si vous êtes de sortie vous pouvez découvrir Saines Sauveurs à La Turbie, la Boulangerie Alexis à Levens et Pan d’Aqui à L’Escarène. RANDONNÉE Pour des belles marches direction le Parc National du Mercantour en prenant le bus à la station Grand Arénas. Saint-Étienne-de-Tinée, Isola 2000 et Roquebilière sont des lieux à découvrir absolument et le ticket de bus ne coûte que 1€70 (Consultez les horaires). Une autre option est le sentier du littoral qui part de la Réserve en direction de Monaco. Pour grimper et découvrir le vieux village d'Èze empruntez le Sentier Nietzsche, c'est aussi une très bonne option pour du trail running ! N'oubliez pas que des vélos gravel et route sont disponibles à la location à la boutique. N'hésitez pas à passer même pour un café et surtout pour regarder la course !
BIKING NICE AT BENICE

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Flag Gazette 23/06

ROULER LA BENICE

par admin
ROULER LA BENICE En janvier, j'ai reçu un appel d'Alex qui me parle d'un évènement qu'il aimerait organiser. J'ai tout de suite compris que c'est le genre d'evènement auquel je voudrais participer. J'ai rencontré toute son équipe à Valence l'année dernière, et je suis extremement fière de la communauté bikepacking qui se créé en Espagne et dans le monde grâce à cela. Lorsque j'ai commencé à voyager en vélo il y a plusieurs années, je n'avais jamais imaginé la communauté et le sentiment d'appartenance que j'allais ressentir. Peu importe où vous voyagez, vous trouverez toujours une ""tribu"". Cette équipe de Valence, est en quelque sorte ma tribu. Lorsqu'Alex m'a parlé de BeNice j'ai senti de la joie, mais aussi des doutes dans sa voix, sachant les risques : investir de l'argent mais aussi des heures de travail et donc sacrifier du temps hors de leur emplois. La décision n'a pas été simple, mais l'engouement de notre entourage et de notre communauté nous a motivés. Juin est arrivé plus vite que prévu, et avec lui le départ de l'évènement. Bilbao et Valence ne sont séparés que de 600km, mais cela suffit pour que les climats et les gens changent. J'apprécie que l'Espagne offre une telle diversité. BeNice a rassemblé différentes personnes, de régions différentes aussi bien d'Espagne que d'Europe avec Sara d'Ecosse et Inigo de Bruxelles. Les autres participants venaient d'Andalousie, d'Aragon de Madrid principalement. Certains se connaissaient déjà, d'autres non. La mission de BeNice était d'accueillir et de rassembler les participants, en créant une petite communauté. Le jour du départ de BeNice Alex me dit en route vers le camp de base ""Le temps est venu de savourer ce que nous avons apprecié créer"". Le camp de base se situe à Mas de Cotanda a quelques heures de Valence. Une masía ou mas est une construction rurale typique des régions de l'est de l'Espagne et dérive du terme latin mansus qui signifie maison de campagne. Ces batiments historiques ont été des élements clés dans l'agriculture durant des siècles servant de résidences, de fermes et de lieu de production. Ils symbolisent aussi la connection à la terre et à la communauté locale. Mas de Cotanda offre de magnifiques vues de la Sierra de la Batalla et sur les massifs alentours. La région est connue en espagne sous le nom de la España Vacía (L'Espagne Vide). Elle s'est en effet vidée d'un grand nombre de ses habitants au moment de l'exode rural. Arrivés au meeting par différents moyens : vélos, vans et voitures, nous étions surpris de retrouver des visages familiers, mais surtout beaucoup de nouvelles têtes ! La magie de BeNice opérait bien : rassembler des personnes et créer une petite communauté. Au total nous étions une petite soixantaine à se rassembler autour d'Alex et Will, à écouter leurs consignes et l'organisation des prochains jours. La discussion se lance spontanément autour des routes que chacun compte emprunter- Alex et Will ont organisés 8 routes différentes avec des niveaux de difficultés différents - mais aussi sur notre excitation face au diner qui se prépare dans la cuisine. Les fumets de légumes cuisinés nous parviennent aux narines et ouvrent notre appétit. Ce premier diner nous donne un aperçu des délicieuses recettes veganes que nous allons déguster tout le week-end : houmous, tofu grillé, crème de poireaux, et bien sûr delicieux cafés et petits-déjeuners. Chapeau bas aux cuisiniers! Durant la première nuit certains participants dormèrent en tente, en van et d'autres dans les chambres de Mas. Après une nuit orageuse, nous nous réveillons sous un beau soleil. La journée commence par une séance de yoga menée par Cris de Surya Bikepacking. Elle nous permet de nous réveiller puis de nous sentir plein d'énergie et d'échauffer nos corps après une nuit humide. Un délicieux petit-déjeuner nous attend avant de commencer l'aventure, aux alentours de 10h. Les premiers départs se font, et je choisis de suivre les participants de la route 7 - la plus longue et la plus difficile mais qui passe par les plus belles routes et par La Estralla, un village abandonné. J'enfile mon maillot Café du Cycliste, je charge mon vélo de snacks, de nourriture et d'eau et je prends la route pour 79km, 1500 de dénivelé. Nous savons que nous devons rentrer pour 18h30. Nous partageons un morceau de la route 4, pensée pour atteindre la ville de Mosqueruela le plus simplement. Pour éviter la route tout du long, le parcours inclus un morceau de chemin. D'abord facile à arpenter, le chemin se transforme en un sentier de plus en plus technique et certains participants mettent pied à terre. L'autre épreuve qui nous attend est l'absence totale de point d'eau, de boutiques ou de restaurants pour se ravitailler. Nous passons par des fermes, déjà en altitude, et nous arrivons vers la descente de Monleón River et près de l'Estrella. Atteindre "La Estrella" était spécial, nous avions de grandes attentes pour cet endroit parce que nous avions entendu de nombreuses histoires des locaux. Martín et Sinforosa ont été les seuls habitants du village reculé de ""La Estrella"" pendant plus de trente ans. Aujourd'hui, les seuls résidents sont les chats dont Martín et Sinforosa prenaient soin. Après une pause déjeuner nous devons grimper quelques kilomètres pour quitter la Monleón et atteindre la plaine de"Vistabella, puis retourner au camp. Après avoir esquivé de peu la boue, nous sommes retournés à la "Masía", tout sourire mais avec des corps épuisés. Notre grand groupe s'était divisé en deux et nous nous sommes rassemblés pour partager nos expériences avant la conférence de Juan. Juan s'est battu toute sa vie avec des problèmes de santé. Il mène sans cesse une course d'endurance contre les tumeurs dans son système digestif. Il est aujourd'hui un ultra-marathonien et un cycliste de longue distance. Une personne incroyable et inspirante, que avons été honorés d'écouter et qui nous a présenté son livre, Vacío (Empty) ! Nous nous sommes réveillés tôt sous un temps pluvieux et grisâtre. Pas vraiment une bonne nouvelle pour nous, mais bénéfique pour la région. Cris réussi à égayer la journée avec les premiers asanas du jour. Après le petit-déjeuner, nous nous sommes équipés pour l'aventure du samedi : affronter la route 5. Un premier groupe part pour explorer les pentes de la plaine de ""Vistabella"", un endroit incroyable à découvrir. En suivant une section du GR7, nous traversons plusieurs fermes nichées entre la "Sierra de Boi" et les profondeurs de la rivière "Monleón", atteignant finalement l'ermitage de ""San Bartolomé"". Avec des origines remontant aux Templiers, le château de Boi offre une vue unique et magnifique sur la ville de "Culla". Après être remontés jusqu'à la plaine de Vistabella, le sentier nous amène directement au centre-ville, où nous dévalisons les étales d'une boulangerie. Mouillés par la pluie mais revigorés par le sucre, nous rentrons au camp. Après avoir terminé le deuxième itinéraire, profité d'une douche chaude et de quelques collations, c'était à mon tour de parler. C'était incroyable de partager mes expériences entourée de personnes ayant la même vision du cyclisme. Des âmes qui comprenaient le voyage à vélo et apportaient de vrais débats sur le monde. Je serai toujours reconnaissante envers l'organisation et envers les participants. Après un délicieux dîner, il était temps pour le tirage au sort, avec des prix incroyables offerts par toutes les marques qui ont soutenu l'événement. Nerveuse et intriguée, je me suis rassemblée avec les autres dans la salle principale pour le spectacle. Certains gagnants chanceux sont repartis avec jusqu'à trois prix ! Le dimanche est arrivé, apportant des itinéraires plus courts pour nous assurer de pouvoir savourer la gigantesque paella à 14 heures. Avec un groupe de filles, nous avons flâné autour de la ""Masía"". Nous ne voulions pas manquer la paella ni l'occasion de démonter le camp tôt et d'aérer la tente. Bien que la pluie ait cessé, l'humidité persistait dans l'air. Deux grandes paellas véganes sont arrivées à table avant l'heure prévue, concluant ainsi quelques jours de connexion et de reconnexion qui n'auraient pas été possibles sans tout le travail acharné de l'équipe BeNice. Les adieux sont toujours doux et amers, mais aucun des organisateurs n'a refusé une future réunion, alors… à dans quelques mois ! Merci, merci et encore merci. Avec beaucoup d'amour !
WISH ONE AND ALL

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Flag Gazette 19/06

WISH ONE POUR TOUS, ET TOUS POUR UN

par admin
WISH ONE POUR TOUS, ET TOUS POUR UN Après avoir démarré la saison à Santa Vall, surpassé une Traka capricieuse en avril, l'étape suivante pour la Gravel Team Café du Cycliste était la Wish One Millau Grands Causses. La seule manche qualificative française pour les UCI World Championships. Passant sous l'ombre du fameux viaduc de Millau, la course se déroule au coeur du Parc Régional Natural des Grands Causses. Connu pour ses impressionantes falaises et formations rocheuses - les causses - les coureurs parcourrent aussi une partie de la piste Templière du Larzac en passant par le Causse Noir. S'éclipsant de leurs emplois habituels au sein de l'équipe professionnelle Nice Métropole Côte d'Azur, la Wish One est la première course qui réunit nos quatres athlètes masculins sur la route -ou plutôt en l'occurence, le gravel. Un changement de scène pour nos hommes tout autant qu'un changement d'ambiance, illustrée par notre préparation à la course près d'un spot de pêche dans le Tarn. Quand on est à Rome, ou plutôt dans l'Aveyron, il faut faire comme les aveyronais. La préparation a bien évidemment inclus des parcours plus classiques, mais seulement la veille. Le parcours exact de la course est resté tenu secret jusqu'à 24h avant le départ car il passe par une zone militaire. Une bizarrerie de plus, qui nous inspire quand même des jeux de mots sur la bataille que les coureurs livreront sur le front. En comparaison avec les autres courses de notre calendrier, les 145km de la Wish One paraissent légers. Mais ils seront intense. Une fois dévoilée, la course révèle un terrain parfaitement réparti entre route et gravel. La course est pensée pour la vitesse. En théorie ce répartissement gravel-route devrait convenir à Andréa, Noah, Paul et Axel mais les sentiers ne sont en général pas leur forte. La différence est dans leur tête et dans leur niveau de concentration. Si rouler en auto-pilote ou presque est possible sur la route, c'est totalement impossible en gravel. Le gravel ne pardonne pas, et demande une concentration de chaque instant et ce, durant les cinq heures passées en selle. La course démarre, et leur challenge commence. Andréa tient le plus longtemps possible dans le groupe de tête mais n'arrive malheureusement à les suivre jusqu'au bout. Il termine 18e, un résultat toutefois excellent dans ce milieu, et qui lui offre une qualification Elite aux Gravel World Championships, une date à marquer pour Octobre. Tandis qu'Andréa avait participé à Traka, pour nos trois autres athlètes Wish One était leur première épreuve de la saison. "C'est plus drôle que la route" nous dit Axel après avoir passé la ligne d'arrivée en 49e position. "C'est toujours de la compétition et le rythme est tout aussi élevé que chez les pros". Son expérience en VTT l'a très certainement aidé à se sentir confortable sur les sentiers plus techniques. Avec un 27e place Paul a aussi réalisé une belle course, et pour Noah malheureusement la chance n'était pas au rendez-vous. Une double crevaison le pousse à sortir de la course. Notre veillée à la ligne d'arrivée, sous le Viaduc et tout à coté de l'usine de production des vélos Wish One nous offre une note positive : l'arrivée de Stephan Mifsud. Il termine 122e mais 3e de sa catégorie, lui offrant aussi une qualification pour les Gravel World Championships. La prochaine course se déroulera en Finlande, en Septembre. La Falling Leaves Lahti des Gravel Earth Series sera très certainement une autre aventure inoubliable.
SIERRA ULTRA | DESERTUS 2024 WITH SOPHIE GATEAU

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Flag Gazette 20/05

ULTRA SIERRA | DESERTUS 2024 AVEC SOPHIE GATEAU

par admin
ULTRA SIERRA | DESERTUS 2024 AVEC SOPHIE GATEAU Notre athlète Sophie Gateau a bravé la poussière des routes de la Desertus Bikus pour la troisième année consécutive, roulant du Pays Basque jusqu'à la Costa del Sol en passant par les plus belles et désertiques routes - et cette fois le départ s'est fait entre amies ! Desertus est une course ultra de 1,350km qui rend hommage aux premiers Paris-Dakar des années 1980. Cette année côté désert les participants ont pu rouler au travers des Bardenas, de la Sibérie d'Estrémadure et de la Ruta de las Caras (Route des visages). Desertus c'est la vitesse, mais aussi l'orientation et l'auto-suffisance. Les participants passent par des check-points disséminés un peu partout sur le parcours et sont suivi par GPS. Mais c'est à eux de tracer leur propre route - sentiers, routes, chemins - peu importe tant que le tout est fait sans assitance. Sophie décrit son expérience comme un challenge et une aventure plutôt qu'une course. Pour sa troisième participation, cette année elle est passé par les plus belles routes pour profiter, prendre des photos et découvrir de nouveaux parcours. Cette année ce sont plus de 300 participants qui ont pris le départ. Approximativement 5 à 10% de la route se fait par des sentiers gravel, selon les parcours de chacun mais ces chemins se roulent aussi en vélo de route. Lors de la dernière édition Sophie avait pris le départ avec son vélo gravel, mais cette année c'est son vélo de route qu'elle a choisi, en partie pour se préparer à la VIA Race de juillet. Café du Cycliste a également équipé quelques amies de Sophie pour les aider dans leur aventure. Parmis elles, Hélène Fromenty qui termine 3e femme de Desertus Bikus ! Parmi les "must-have" de Sophie pour ce type d'aventure ont retrouve le maillot Annette anti-odeur et très respirant en mérino, le maillot Mona ultra-léger et avec de grandes poches et la veste coupe vent Edith pour les matinées et soirées plus fraîches. Un des souvenirs marquant pour Sophie est sa rencontre spontanée avec une autre coureuse de la Desertus, près de Toledo. Elles partagent un bout de chemin ensemble, accompagnées des cigales et du coucher de soleil. Un bivouac improvisé s'est organisé, dans le Parc des Cabañeros, où le sol antichoc d'une aire de jeux pour enfants leur offre un petit comfort supplémentaire. Sophie admet que troquer un ciel gris parisien pour un climat ultra sec et désertique espagnol constitue un peu un choc pour le système. Mais cela en valait largement la peine pour découvrir une incroyable variété de paysages du nord au sud de la péninsule ibérique. Café du Cycliste est partenaire de 10 évènements durant l'année 2024 : route, gravel, bikepacking... Découvrez tous nos partenariats.
HITTING THE HEIGHTS | THE MONTMARTRE VÉLO CLUB

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Flag Gazette 16/05

DROIT AU BUT(TE) | LE MONTMARTRE VÉLO CLUB

par admin
DROIT AU BUT(TE) | LE MONTMARTRE VÉLO CLUB Montmartre est considéré comme le plus romantique des quartiers de la ville la plus romantique, et non sans raison. Perché au sommet d'une butte au Nord-Est de Paris, Montmartre domine la ville et offre un panorama unique sur la Tour Eiffel, Notre Dame et presque tous les beaux monuments de la Ville Lumière. Resté longtemps le centre du bohémianisme et des artistes, Montmartre est aujourd'hui partagé avec de nombreux touristes et abrite aussi les seules vignes de Paris intramuros, le dernier moulin encore en fonctionnement et la basilique du Sacré-Coeur et ses dômes blancs. Pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, les rues pavées escarpées accueilleront le circuit final des courses sur route masculines et féminines. De temps en temps, Montmartre voit passer quelques cyclistes locaux qui grimpent ses collines bien plus facilement que la plupart. Le Montmartre Vélo Club a été fondé en plein durant le confinement en 2020. À ce moment en France, les citoyens sont autorisés à pratiquer une activité à l'extérieur, dans un rayon d'un kilomètre de leur domicile...difficile à concevoir pour un cycliste ! Tout commence donc avec un groupe d'habitants de Montmartre, qui s'étaient déjà rencontrés quelques samedis pour aller rouler hors de Paris. Cette fois, impossible de quitter Montmartre, alors commencent des boucles, des montées et des descentes, des allers-retours sur les plus célèbres rues du quartier -la rue Blanche, Lepic, Azaïs- pour exploiter au maximum leur heure de sport accordée. Antoine Ricardou est le premier a avoir informellement appelé ce petit groupe le "Montmartre Vélo Club". À chaque cycliste croisé sur la route, Antoine leur proposait de rejoindre le club. "On rencontrait quelques personnes, et puis on se disait "À samedi prochain"". Et petit à petit ça a pris de l'ampleur. Montmartre est devenu un terrain de socialisation et d'entrainement. Les rues désertées du confinement ont offert au Montmartre Vélo Club un terrain pour grandir et se former. Un endroit pour faire de nouvelles connaissances. Les coureurs ont tous reçus progressivement des surnoms, "Le Président", "Le Taulier", "Le Pilote", "Le Suisse", et tout ne tournait pas autour du sport. Les discussions variaient de la culture à la politique et pas seulement à propos du dernier KOM Strava. Le club se fait connaitre pour son "bon esprit et franche camaraderie" comme le dit le motto. Les bonnes ondes et les amitiés sont bien réelles mais faites attention à vous : les membres du MVC peuvent aussi se tirer dans les pattes, surtout dans les cols ! Quelques années plus tard, la vie a repris un cours normal et le club se rencontre toujours le samedi pour quitter la ville ensemble, ils reviennent un peu plus éparpillés, mais vous les retrouverez certainement ensemble dans leur bar préféré du quartier Au Rêve. Les plus grosses sorties sont route, mais le gravel est quand même présent. Chaque année depuis qu'il est possible de voyager, le Club part pour un camp d'entrainement : à Majorque, en Suisse et cette fois dans les Cévennes au sud de la France. Cette année le Club portera son nouveau kit - un cuissard et un maillot exclusif conçu par Café du Cycliste. Si vous les voyez passer dans les rues de Paris, ou sur des terrains plus lointains, faites leur un signe ! Crédits Photo : Luc Frey
TRICKY TRAKA

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Flag Gazette 08/05

TRAKA PIQUANT

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TRAKA PIQUANT Tous les yeux étaient tournés sur Gérone en ce début mai, une des villes centrales pour le cyclisme en Europe pour suivre la très anticipée Traka, la plus grande course gravel européenne. Mais les auspices n'étaient pas vraiment rassurants : orages et fortes pluies se sont abattus, forçant l'organisation à annuler le format 560 Adventure qui devait faire ses débuts dans la cour du gravel. Jamais la Traka ne s'était déroulée dans de si mauvaises conditions météo mais Café du Cycliste était présent, pour la troisième année consécutive, avec des athlètes prêts à concourir en toutes circonstances. Pour les femmes de la Gravel Team, Traka était la deuxième course de la saison après Santa Vall, la première course des Gravel Earth Series dont Café du Cycliste était sponsor. Pour les hommes, Traka marquait l'ouverture de la saison. Retrouvez les portraits de toute la Gravel Team. Côté femmes la Gravel Team s'attaquait aux 360km et 100km, aux côtés d'autres membres par extension de la famille Café du Cycliste, et les hommes ont choisit de concourir sur le 200km. Rémi Clermont notre fondateur et un autre membre de Café du Cycliste ont roulé sur les plus petits formats. Le vendredi de la course, le jour s'est levé sur un temps froid et un sol humide, mais progressivement un ciel bleu s'est imposé sur le reste de la journée. Et c'est donc seulement avec une heure de retard que le coup de feu a retenti, annoncant le départ du format 360km, légèrement raccourci pour éviter les zones innondées. Chaque course apporte son lot de nouveauté, et pour Traka la nouveauté fut définitevement la boue ! Les courses gravel ont de multiples routes, poussiéreuses, lisses, rocailleuses, étroites... mais une chose est toujours certaine : s'il y a de la pluie, il y a de la boue. Rouler dans la boue présente déjà des challenges en soi, tout comme constamment surveiller un sol changeant sous ses roues. Ajoutez une concentration supplémentaire pour suivre son GPS sur des routes sans signalétique et le risque de problème technique imminent, et on comprend facilement qu'une vigilance constante est de mise. Après une longue journée en selle, nos membres Gravel Team María Ögn Guðmundsdóttir et Heura Piñol terminent respectivement 15e et 32e femmes. María a conservé son sourire tout du long et Heura a tenu bon jusqu'à minuit ! Nos athlètes Hafsteinn Geirsson et Thibault Viarengo terminent eux 25e et 81e. Les vainqueurs sont la polonaise Karolina Migon chez les femmes et l'américain Peter Stetina chez les hommes. Sur le 200km, le départ éclair d'un premier groupe de coureurs témoignent de l'intensité de la compétition dès le coup de feu. Andrea Mifsud s'est imposé dans le deuxième groupe, en se battant pour rester en jeu dans les parties les plus techniques et termine 53e. Noah Knecht a démarré rapidement sur la course mais une serie de crevaisons et 10km de route sur la jante arrière avant d'obtenir une nouvelle roue l'ont relegué à la 101e place. Ce sont le tchèque Petr Vakoc et l'allemande Carolin Schiff qui remportent le 200km. Sur le 100km féminin Maria Capdevila de la Gravel Team termine 32e, battant son record personnel. Marvin Gruget, notre Category Manager chez Café du Cycliste termine 3e sur le podium du 50km ! À suivre au programme pour les hommes de la Gravel Team, la course Wish One Millau Grands Causses, manche de qualification pour les championnats UCI dans le sud de la France. Découvrez le kit Gravel Team
YOUNG AMERICANS | RIDING THE CAPE EPIC

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Flag Gazette 15/04

DU RÊVE À L'AMERICANA DU VTT | GRAVIR LA CAPE EPIC

par admin
DU RÊVE À L'AMERICANA DU VTT | GRAVIR LA CAPE EPIC Noah Warren, cycliste de l'USA Cycling Development program et athlète Café du Cycliste a prit le départ de la Cape Epic au coeur du domaine viticole de Lourensford à Cape Province en Afrique du Sud. 605km sur une des courses VTT les plus difficiles. Durant 8 jours, les coureurs grimpent sur plus de 16,050 mètres au coeur des paysages sud africains. Son partenaire d'aventure pour cette édition est l'américain Griffin Hoppin. Car la Cape Epic se fait obligatoirement à deux, les paires doivent rester à deux minutes d'écart au maximum tout au long des étapes et à la ligne d'arrivée. Chaque année le climat intense et les routes escarpées mettent à mal les coureurs autant que leur équipement, qu'ils doivent réparer eux-mêmes si nécéssaire, et beaucoup ne traversent pas la ligne d'arrivée. Mais Noah n'a aucun DNF (‘Did Not Finish’ : 'N'a pas terminé') dans ses dossiers, et aucune intention d'en ajouter un premier. Noah a tout juste 19 ans, mais l'amour du vélo l'a attrapé très jeune, et ne l'a jamais laché. Au lycée il concouru la National Interscholastic Cycling Association et la National Mountain Bike Championships ; en 2021 et en 2022 il s'est dressé sur le podium de l'USA Cycling Marathon. Mais pour lui, ce n'est jamais la vitesse qui a compté. Noah roule pour l'aventure. Le jeune américain a réalisé sa toute première longue aventure à 15 ans en traversant d'est en ouest les États-Unis. Il se remémore encore son premier cuissard Café du Cycliste qu'il avait choisi pour ce périple de 5200 kilomètres le cuissard Mathilde, de la gamme Audax – son tout premier achat Café du Cycliste. En 2019, à 14 ans Noah assiste à la Cape Epic, où il recontre le champion Nino Schurter. Cette rencontre lui insuffle un nouveau rêve : participer dès que possible à cette course exceptionnelle. Il ne pouvait sans doute pas imaginer que seulement quelques années plus tard il prendrait le départ avec Schurter. L'âge minimal pour participer à la Cape Epic est 19 ans. En 2023, à 18 ans et quelques mois, Noah participe avec Hadden Beykirch, aux côtés de Schurter et d'autres grands du VTT, et non seulement participe, mais aussi franchi la ligne d'arrivée, faisant de lui le plus jeune coureur UCI à terminer la course. Pour l'édition 2024 Noah Warren devait prendre le départ avec son équipier Patrick Balls, mais deux semaines avant la course Patrick est blessé et doit abandonner; c'est là qu'intervient Griffin Hoppin. Pour Noah, c'est cette atmosphère d'équipe et d'entraide qui rend la course si spéciale - ce partage d'émotions, le support entre les coureurs pour tout surmonter ensemble. "Cape Epic n'est pas tant une course qu'une communauté et une culture" nous explique-t-il. De retour sur la Côte d'Azur, où il a déménagé pour les études, il revient un peu sur la course. Un moment l'a marqué, durant la troisième étape reliant Saronsberg à Wellington : un coureur, Casey South, se retrouve disqualifié avec la blessure de son co-équipier, et au lieu d'arrêter, vient en aide à Noah et Griffin. En se placant devant eux, il les protège du vent et leur permet de moins se fatiguer - une pratique que l'on appele le drafting. "Recevoir de l'aide de quelqu'un, de manière si désinteressée et altruiste, c'était complètement incroyable et cela reflète la mentalité de Cape Epic" nous raconte Noah. Ces préparatifs, Noah les a fait autour de Nice et il admet avoir passé plus de temps sur les routes que dans les montagnes pour son entrainement - on ne peut pas lui reprocher, la région est propice à la route. Ses rides préférés sont autour de Gourdon, un des beaux villages perchés dans l'arrière-pays, et la route qui relie Antibes à Nice qu'il emprunte presque chaque jour pour se rendre à l'université. La communauté cycliste de la Côte d'Azur et nos habitués au Café du Port l'ont, comme il nous raconte, accueilli à bras ouverts. Grâce à ces amitiés formées autour du vélo, il découvre petit à petit toutes les routes niçoises. Son prochain but : découvrir les sentiers VTT de la région. Mais son plus gros objectif à long terme reste de remporter Cape Epic un jour et avec encore quelques années à arpenter les routes de la Côte d'Azur, il se peut que son rêve se réalise... Crédits photos : Nick Muzik, Francois Shippers
FROM SNOWPARKS TO GRAVEL FLOAT | GRAVEL EARTH SERIES

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Flag Gazette 09/04

GLISSER DU SNOWPARK AU GRAVEL | GRAVEL EARTH SERIES

par admin
GLISSER DU SNOWPARK AU GRAVEL | GRAVEL EARTH SERIES Gérard Freixes est le cerveau derrière Klassmark, l'entreprise organisatrice des Gravel Earth Series - dont Café du Cycliste est l'un des sponsors. Il nous raconte un peu de l'intérieur ces évènements et leur futur. Êtes-vous un cycliste, quel est votre rapport au cyclisme? Non, je ne me considère pas comme un cycliste de base. Malgré ma participation précoce à des compétitions de VTT, ma carrière professionnelle a pris un tournant vers le snowboard et la construction de snowparks. Cette expérience a marqué le début de mon chemin en tant qu'entrepreneur. Comment avez-vous découvert le gravel? Mes premiers pas dans le gravel ont été faits à travers du VTT. En 2014, j'ai essayé un vélo de gravel et je suis tombé amoureux de cette discipline, ce qui m'a conduit à ne jamais arrêter depuis. J'ai toujours combiné cette passion avec le trail running, appréciant le contact avec la nature. Comment définiriez-vous le gravel?Pour moi, le gravel évoque cette sensation particulière de "flotter" que vous ressentez en glissant sur des pistes aussi bien de ski que de gravel. C'est s'aventurer sur des chemins caillouteux, flotter et ressentir cette combinaison entre la technique, la flottabilité et le contact avec le terrain que procure la vitesse. Comment est venu l’idée de Klassmark et des Gravel Earth Series ? L'idée de Klassmark remonte à plus de 15 ans, un moment où j'étais très impliqué dans l'organisation d'événements liés aux sports d'action. L'idée des Gravel Earth Series est apparue plus tard, cherchant à préserver l'essence originale du gravel et à lancer un circuit mondial pour la reconnaissance de tous les athlètes. Les Gravel Earth Series ont grandi très rapidement, comment expliquez-vous cela ? Comment voyez-vous l’avenir ? Cette croissance s'explique par l'augmentation des enthousiastes du gravel dans le monde entier et à notre série d'événements qui priorisent les valeurs fondamentales du sport et la découverte de nouveaux territoires. Racontez-nous le format 2024 des Gravel Earth Series... Pour la saison 2024, nous avons conçu un format plus inclusif, avec plus d'événements sur chaque continent, réduisant ainsi la nécessité de déplacements importants et longs, surtout pour les athlètes professionnels. Nous avons ajouté aussi des plus longs formats (650km pour la Migration Race). Notre vision future inclut plus d'événements d'endurance, de longue distance qui nous demandent de surmonter des obstacles réglementaires et organisationnels. Quelles étaient vos attentes pour l’ouverture de la saison à Santa Vall ? Pour la saison entière ? Nous sommes satisfaits d'avoir atteint notre objectif de 300 participants. Nous sommes convaincus que cet événement continuera de croître, ce qui est essentiel pour nous après avoir conclu la première édition d'un nouveau projet. Les perspectives de croissance pour l'année prochaine sont très encourageantes, et pour la prochaine saison, nous prévoyons de changer le format pour inclure 3 étapes de gravel pur afin d'attirer plus de participants. Quelque chose à rajouter ? Pour moi, il est fondamental de ne pas seulement travailler dans ce qui me passionne, mais aussi de chercher à contribuer de manière positive à la société en général. Je considère que le projet Gravel Earth Series est bien reçu par la communauté, et trouver cette réception positive est ce qu'il y a de plus gratifiant. Pouvoir me coucher chaque nuit en sachant que nous apportons une contribution au sport et à la communauté est ce que je valorise vraiment et ce qui nous apporte satisfaction dans notre travail. Découvrez-en plus sur notre Gravel Team et le premier évènement de la saison Santa Vall, dont Café du Cycliste était le sponsor.
SOPHIE POTTER RIDES THE ATLAS MOUNTAIN RACE.

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Flag Gazette 25/03

L'ATLAS MOUNTAIN RACE PAR SOPHIE POTTER.

par admin
L'ATLAS MOUNTAIN RACE PAR SOPHIE POTTER. Notre intrépide Sophie Potter revient tout juste de l'Atlas Mountain Race (AMR), une course ultra qui traverse le massif de l'Atlas au Maroc, puis l'Anti-Atlas avant de finir à Essaouira. L'affaire est bien sérieuse : 1300km et 21000 mètres de dénivelé sur le sable, les rochers et des chemins de l'ère coloniale. Sophie nous raconte... Tu es partie au Maroc trois semaines avant le début de la course - était-ce pour les tajines ? Juste avant d'arriver, j'ai passé deux mois à m'entrainer sur mon home trainer, donc je voulais vraiment me refamiliariser avec mon vélo, surtout sans sacoches. Cette période m'a permis aussi de perfectionner ma position à vélo, de me familiariser avec les températures marocaines et choisir les bons vêtements et sac de couchage. Malheureusement je suis tombée malade durant ces trois semaines et j'ai eu une toux si fort que je me suis fracturé une cote... J'ai du me reposer et je n'ai pas pu faire autant de repérage que je voulais. Tu peux nous en dire plus sur ton équipement ? J'ai roulé sur un hardtail Scott que j'avais acheté d'occasion. Avant la course, j'ai parcouru environ 3500 km avec ce vélo, y compris sur le parcours de la Silk Road Mountain Race et la Pamir Highway, où il est monté jusqu'à plus de 4700 m d'altitude sans aucun souci. Il est parfaitement équipé avec des pièces légères mais robustes. J'ai ajouté des aérobars pour soulager mes mains, mais j’ai quand même perdu la sensibilité dans 6 de mes doigts mais heureusement pas la force. En tout j'avais un poids de 10kg. Qu'as-tu emporté dans tes sacoches ? Je choisis le matériel le plus léger possible, sans faire d’impasse sur l’essentiel pour terminer la course. Certaines personnes prennent des risques car leur objectif premier est de gagner, ce n’est pas mon cas. Je souhaite pouvoir terminer avant même de parler de classement. Je n’ai en revanche que l’essentiel et ne prends pas les “au cas où”. En ce qui concerne la sacoche de cadre, j'y range principalement du matériel électronique, comme deux batteries de 10 000 mAh, un chargeur, des câbles, ainsi qu'un multitool, une pompe et un kit de réparation tubeless. J'y garde également tous mes documents, de l'argent et de la nourriture. Pour le reste de la nourriture et les électrolytes, j'ai deux Food Pouch. Dans la sacoche de top tube, je stocke les essentiels : crème solaire, lunettes de vue, crème hydratante et stick à lèvres. Quant à la sacoche de selle, j'y ai toujours une trousse de premiers secours, un kit de sommeil, une veste chaude, des jambières et des gants. Je n'avais pas prévu de vêtements de rechange, à l'exception d'une paire de chaussettes chaudes pour la nuit et un cuissard. Toutes les 12 heures, je changeais de cuissard, en faisant sécher l'autre sur ma sacoche arrière. Comme il y avait peu d'eau dans la nature au Maroc, les toilettes turques des petits magasins équipées d'un petit robinet sont devenues ma douche quotidienne et ma laverie! Quels sont tes essentiels réparations sans lesquels tu ne pourrais pas partir dans de telles exportations ? Sans aucune hésitation, l'huile pour la chaîne ! Et un kit de réparation tubeless, du liquide préventif, une chambre à air (fixée au cadre), des démonte-pneus, deux pompes (une de secours, légère à 30 g), un multitool, une paire de clips de chaussures de rechange, des serflex, du ruban adhésif américain, deux paires de plaquettes de frein, une pince, un maillon rapide pour la chaîne et une patte de dérailleur. En résumé, tout ce qu'il faut pour faire avancer le vélo et le réparer facilement en cas de besoin. Et pour dormir, comment t'organisais-tu ? En général, je préfère dormir à l'intérieur pendant les courses car c'est là que je récupère le mieux. Cependant, pour l'AMR, je savais que ce ne serait pas toujours possible. J'ai donc opté pour un matelas gonflable ultra léger et un sac de couchage avec une température de confort de 2 degrés (450g). Comment était l'ambiance la veille du départ ? Nelson, le directeur de la course, nous a informé en début d'après-midi que le départ de la course était retardé de 24 heures par la police à cause des tempêtes prévues. Étant quelqu'un de très stressé, je n’avais pas réussi à dormir depuis trois nuits, j’ai donc accueilli cette nouvelle avec un soulagement. Je pouvais essayer de dormir une nuit de plus. Le départ était incertain jusqu'au lendemain 16 heures...Finalement, Nelson a confirmé que le départ n'était pas garanti mais nous a tout de même invités à nous rendre sur la ligne de départ à 17h30. As-tu des rituels pour les très intenses premières 24h ? Le départ étant donné à 18 heures, la nuit tombe rapidement, créant une sensation d'épuisement. Malgré l'envie de dormir, je m'efforce de ne pas m'arrêter avant les premières 24 heures. Vers 3 heures du matin, après 120 km, je fais une mini pause au CP1 pour manger. Les heures suivantes sont les plus difficiles jusqu'au lever du soleil vers 7h30 puis l'adrénaline prend le relais pour garder l'éveil. Pour les arrêts, j'ai une idée des endroits et de ce que j'y trouverai, mais je reste flexible car tout peut changer en cours de route. Je prends mes décisions au fur et à mesure de ma progression. As-tu souvent roulé en compagnie d'autres coureurs ? Sur l'AMR, avec plus de 200 participants, les premières nuits sont animées, puis les écarts se creusent progressivement. Pendant les premières 24 heures, je suis souvent avec Romain, avec qui je partage un rythme similaire. Aux 3e et 4e jours, je croise régulièrement les mêmes cinq coureurs. Ensuite, après une pause prolongée au CP3 le 5e jour, je rencontre de nouveaux visages. Parfois, nous discutons, parfois non, et parfois nous partageons le même lieu de repos. C'est une expérience enrichissante et une première pour moi! Peux-tu nous en dire plus sur ce que tu manges pendant la course ? Où dors-tu généralement ? Et comment gères-tu l’eau dans le désert ? En ce qui concerne la nourriture, j'ai initialement emporté 24 heures de provisions et j'ai complété avec ce que j'ai pu trouver en chemin. Les petits magasins proposaient un assortiment de biscuits, souvent emballés individuellement, avec une préférence pour ceux contenant des dates, riches en glucides. Les boissons gazeuses étaient également disponibles en abondance. Dans les grandes villes de la course, il y avait des restaurants et fast-foods, tandis que sur le reste du parcours, les petits magasins proposaient principalement des omelettes berbères avec du pain. J'ai dormi à la belle étoile 3 fois et 2 fois aux Check point, a chaque fois entre 4 et 5 heures. Pour l'eau, je prévoyais en fonction des distances entre les points d'eau et avais toujours entre 2 et 3 litres avec moi, parfois plus en emportant des sodas. L'équipe de Café te suit sur les trackers et sur les réseaux sociaux, et nous voyons que tu commences à rencontrer des problèmes de santé qui te ralentissent... Je fais attention à bien manger, boire et dormir, mais cependant, les problèmes sérieux ont commencé le quatrième jour, lorsque mon infection pulmonaire, que je pensais résolue, est réapparue en raison de la fatigue, de l'effort, de la poussière et de l'air sec. Elle s'est aggravée pour se transformer en crise d'asthme les deux derniers jours. Au CP3, je me suis arrêtée pour dormir quatre heures. J'ai remarqué que mes jambes étaient très gonflées depuis le deuxième jour, et que je commençais à avoir une crise inflammatoire. J'ai essayé de gérer cela avec des médicaments et en surélevant mes jambes pendant que je dormais, mais cela n'a pas fonctionné comme prévu. L'idée d'abandonner ne m'a jamais effleuré l'esprit, car j'ai l'impression que si je m'arrête, la crise inflammatoire gagne, et ça je ne veux pas. Je reprends donc la route malgré la douleur, en découpant le bas de mon cuissard pour soulager la pression. Je croise William, qui pédale en jean et en Vans, et nous faisons un bout de route ensemble. Petit à petit, kilomètre par kilomètre, je parviens à maîtriser la crise pour la contenir au minimum. Finalement, avec les 90 derniers kilomètres, un vent de face s'ajoute au défi. Je peux alors donner tout ce qu'il me reste dans les jambes pour terminer la course. Je dépasse cinq personnes et j'arrive enfin. Sophie franchit la ligne d'arrivée, il est 5 heures du matin et ses amies sont là pour l'accueillir. Physiquement, elle ressent des signes de fatigue : ses jambes sont gonflées, elle tousse beaucoup, mais curieusement, elle ne ressent pas de douleur aiguë. Après avoir fait tamponner sa carte de brevet, elle décide de repartir à vélo avec ses amies, qui l'accompagnent jusqu'à l'hôtel. Là-bas, elle retrouve Adrien Liechti et un délicieux hamburger qu'il lui a acheté. Cependant, au réveil les douleurs commencent à se faire sentir. Un passage à l'hôpital révèle qu'elle est en crise d'asthme, ce qui explique les difficultés rencontrées lors du dernier col. Il lui faudra quelques jours pour récupérer, mais elle garde en mémoire les défis surmontés et les leçons apprises lors de cette incroyable aventure. Pour Sophie, l'aventure commence véritablement à la ligne d'arrivée. Cette fois-ci, elle se dirige vers le sud, en direction de Dakar, accompagnée d'Adrien Liechti, et elle se trouve actuellement en plein milieu du Sahara, et nous lui souhaitons une bonne route !
Road racers off road

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Flag Gazette 01/02

Compétiteurs tout terrain

par admin
COMPÉTITEURS TOUT TERRAIN Pour 2024, l’équipe féminine gravel de Café du Cycliste compte de nouveaux coéquipiers : quatre garçons de la Team Nice Métropole Côte d’Azur, une équipe continentale UCI basée dans notre ville natale de Nice. Ils devront se détacher de leur pratique phare : la route pour explorer avec nous à la fois les incroyables pistes gravel de l’arrière-pays de la Côte d’Azur et le calendrier chargé des compétitions de gravel à travers le monde. Comme les femmes (nous annoncerons très prochainement l’équipe féminine 2024), leur programme sera basé sur les Gravel Earth Series, et comprendra les courses Traka et Ranxo en Espagne, ainsi que deux autres épreuves que nous annoncerons plus tard. Compte tenu de notre amour de longue date pour le gravel, nous sommes ravis de voir la scène grandir et évoluer, et nous sommes très heureux d’envoyer une équipe mixte pour les Gravel Earth Series cette année. Nous sponsorisons également certains événements clés : tout d’abord la course par étapes de Santa Vall à Gérone en février, et Ranxo, la finale, en octobre. Notre équipe féminine remporte des épreuves de gravel depuis 2022, alors peut-être pourront-elles donner quelques conseils aux garçons de la gravel team - tous les 4, âgés de 21 à 25 ans, ont une longue expérience de la course et sont maintenant dans des catégories professionnelles sur route, mais sont nouveaux dans les compétitions gravel. « J’adore le gravel quand je fais du bikepacking, mais je n’en ai jamais fait l’expérience en compétition », a déclaré le coureur de l’équipe Noah Knecht, un coureur de 23 ans originaire de Monaco. « Je ne sais pas comment je vais être challengé, mais je sais que je vais adorer ça ! » Le gravel est la discipline de Café du Cycliste depuis bien avant que les vélos de gravel n’existent, et nous soutenons également depuis longtemps les cyclistes locaux. Un autre coureur de l’équipe, en effet, se souvient s’être vu offrir un maillot par Rémi, le fondateur de Café du Cycliste, lors du Grand Prix (cycliste) de Monaco alors qu’il n’avait que 13 ans. Nous soutenons les cyclistes de la Côte d'Azur et les suivons dès leurs premières compétitions. Nice Métropole Côte d’Azur s’est hissée dans les rangs professionnels après que Nice ait accueilli le Grand Départ du Tour de France en 2020. Depuis lors, elle a représenté la ville plus de 90 jours par an sur le calendrier de l’UCI, investissant dans les talents locaux et l’avenir du cyclisme dans la région, il nous a donc semblé naturel de nous associer à eux. Plus que de simples coéquipiers, les garçons de la gravel team sont des amis et de véritables camarades sur le vélo, et ont hâte d’élargir leurs horizons au-delà de la route et de se perdre dans un nouveau monde d’aventures. Pour en savoir plus sur les garçons de la gravel team, leurs réflexions et leurs espoirs pour la saison, lisez nos interviews ici.
Gravel team 2024

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Flag Gazette 18/01

Gravel team 2024

par admin
Gravel Team Café du Cycliste Gravel Team Café du Cycliste Gravel Team Café du Cycliste Gravel Team Café du Cycliste GRAVEL TEAM CAFÉ DU CYCLISTE 2024 Pour 2024, Café du Cycliste met les bouchées doubles dans le monde du gravel Notre Gravel Team féminine est rejointe par quatre hommes faisant partie de l’équipe Pro Continental de Nice Métropole Côte d’Azur. Tous âgés de 21 à 25 ans et basés sur la Côte d’Azur et ses environs, les hommes prendront du temps en dehors des épreuves sur route UCI pour apporter leurs qualités athlétiques et leur concentration sur les compétitions gravel. Tout comme nous soutenons les courses féminines, nous voulions également investir dans des cyclistes prometteurs de notre région – ainsi que de montrer au monde notre terrain de jeu qu’est l’arrière-pays niçois. Nous continuons de soutenir les athlètes féminines avec une équipe forte de quatre coureuses. Pour la troisième année, María Ögn Guðmundsdóttir rejoint la Gravel Team accompagnée de trois nouvelles coéquipières. Découvrez le programme des courses et les interviews de nos huit membres de la Gravel Team. Planning des courses 2024 Cette année encore, le planning des équipes s’articule autour des Gravel Earth Series, où nos coureuses ont remporté des succès notables, notamment en remportant The Rift et The Traka (100 km) en 2022 ainsi que la finale des Gravel Earth Series en 2023. Au total, chaque équipe participera à quatre courses, dont la célèbre Traka à Gérone en mai, et la finale, Ranxo, également en Espagne, en octobre. Les deux autres n’ayant pas encore été annoncées. Pour nos femmes, il s’agira de consolider leurs succès et de mettre toute leur expérience du gravel dans la compétition pour courir aussi fort qu’elles le peuvent. Pour les hommes, athlètes de haut niveau, la courbe d’apprentissage sera compliquée, mais ils sont tous impatients de relever un nouveau défi dans le monde des compétitions de gravel. CALENDRIER DES COURSES 2024 16 Feb Santa Vall, Gravel Earth Series, Sant Gregori, Espagne Une course gravel par étapes pendant trois jours pour lancer la saison. + 01 May The Traka, Gravel Earth Series, Girona, Espagne La course la plus convoitée d’Europe et qui abrite des pistes incroyables. + 15 Jun Wish One, UCI Race, Millau, France Manche qualificative pour les Championnats du monde UCI au coeur de l'Aveyron. 20 Sep Falling Leaves, Gravel Earth Series, Lahti, Finlande Une course nordique des Gravel Earth Series au coeur du parc national de Salpausselkä. 12 Oct Ranxo, Gravel Earth Series, Ponts, Espagne La finale pour déterminer les meilleurs des Gravel Earth Series. + SUIVEZ L’ÉQUIPEInscrivez-vous à notre newsletter et suivez-nous sur les médias sociaux pour tout savoir de l’actualité de l’équipe. Enregistrer
LE PILGRIMAGE | DE SAINT ROCH | A GRAVEL JOURNEY INTO THE ALPES

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Flag Gazette 13/10

LE PILGRIMAGE | DE SAINT ROCH | A GRAVEL JOURNEY INTO THE ALPES

par admin
LE PILGRIMAGE | DE SAINT ROCH | UNE AVENTURE GRAVEL DANS LES ALPES Septembre 2023, l’été se termine alors que la première édition du Pilgrimage prend place à Puy-Saint-Vincent, petit village du massif des Ecrins, en Haute-Alpes. Pour cette première, Café du Cycliste s’associe à l’aventure et étant partenaire officiel de cette folle aventure. Le Pilgrimage retrace les pas légendaires de saint Roch, saint protecteur des pèlerins. Il aurait, selon les textes, bravé les plus inatteignables montagnes et traversé les plus luxuriantes vallées. On raconte également que c’est la camaraderie et la fraternité qui l’ont aidé à braver les épreuves. Le Pilgrimage lui fait honneur en mettant en avant la convivialité, en plus d’un parcours incroyable. Au total ce sont 22 pèlerins qui se sont lancés dans un périple au travers des plus beaux sentiers et sommets que les Hautes-Alpes puissent offrir, repoussant leurs limites physiques et mentales. Une épopée spirituelle au nom des dieux du Gravel européen et une quête sur deux-roues vers l’allégresse. S’il est impossible d’affirmer que nos pèlerins aient croisé le chemin de divinités, ils ont certainement dû prier pour de bonnes cuisses… Ce périple gravel de quatre jours comprenait trois étapes aller-retour depuis le campement initial au chalet AlpeLune. Parmi les 22 pèlerins se trouvait notre outsider, Lucie Denis du siège Café du Cycliste à Nice. Notre agent de terrain nous raconte. Le parcours du Pilgrimage J’ai décidé un peu comme ça de participer au Pilgrimage, sans regarder vraiment de près la carte ni les chiffres des kilomètres ou du dénivelé. J’avais cette sensation que de toute façon, je me sentirai chez moi, au cœur des montagnes, dans l’intimité d’un petit groupe de personnes. Chaque instant à vélo fut un pur bonheur, plus j’étais en selle plus je me sentais heureuse. Kilomètre après kilomètre, malgré la pluie, la boue et des jambes fatiguées je pensais toujours à cet accueil chaleureux aux étapes, ce retour convivial aux chalets. Ces moments ensemble à discuter, rêver et lever nos verres à nos belles assiettes. Et même si certains était déjà des mordus d’ultra et d’autres non, nous étions tous réunis et nous nous sommes tous déjà donné rendez-vous l’année prochaine. Jour 1 Étape 1 – 119km / 3510m Checkpoint au Fort Janus (fortification de la ligne Maginots avec ses anciennes routes militaires) Comme prévisible, le premier jour nous sommes tous partis à fond comme des enfants, impatients et surexcités par ce cadre majestueux, l’air de la montagne et toutes les nouvelles têtes. Sur notre trajet, à Briançon nous avons fait un petit stop imposé dans une excellente boulangerie pour déguster pizza, pain au chocolat et bien sûr un bon café avant de repartir et de se disperser, chacun à son rythme. Arriver à préserver son propre rythme est crucial pour un tel périple. La première montée était rude, en forêt, sur une vieille route se transformant petit à petit un chemin. Nous grimpons encore plus haut et à distance se dessine un petit point avec un drapeau : le checkpoint. C’est là qu’il faut aller. Je jette un œil sur ma cassette 10-50, il n’y a plus qu’un pignon restant… Jour 2 Étape 2 – 131km / 3010m Col du Galibier + Vallée de la Clarée Nous atteignions notre checkpoint, le refuge des Drayères, avec un bon café chaud, une tarte, une omelette, des gâteaux et encore du café. Il y avait aussi un coin près du feu, et visiblement les Crocs étaient de mise. Mon corps avait du mal à se mettre au rythme d’un premier jour fortement vallonné, et l’ascension du Col du Galibier dans le brouillard et sous la pluie n’avait pas vraiment l’air d’une partie de plaisir. Je reste concentrée sur mes coups de pédale, coup après coup. À cet instant j’ai ressenti une certaine solitude au milieu du brouillard. Je n’arrivais à distinguer qu’une vagues silhouette devant moi, mon compagnon de route Matthieu. Une fois au sommet, au travers des gouttes nous apercevons un restaurant, puis des vélos à l’entrée. Nos visages s’illuminent, tout sourire en pensant à ce doux réconfort après une ascension compliquée. Nous buvons une ou deux tasses de café avec des Snickers, c’est tout ce qui nous reste. Certains d’entre nous décident d’acheter des gants imperméables un peu hors de prix. Un achat pourtant raisonnable car il faut maintenant descendre à contre vent. Nous empruntons un chemin conduisant vers un lac et un incroyable paysage sauvage. Le vent souffle mais peu importe. Maintenant il faut marcher ou courir vélo sur le dos – « hike a bike » comme on dit- sur un chemin étroit et long menant vers notre checkpoint. Jour 3 & 4 Étape 3 – 250km / 3700m Serre Ponçon, Ubaye & Tunnel du Parpaillon Notre prochain checkpoint se trouve au Tunnel du Parpaillon, un véritable endroit mystique, logé entre deux vallées et creusé par des ingénieurs militaires à plus de 2600 mètres d’altitude. Il s’agit du quatrième point le plus haut des Alpes françaises. Une étape de deux jours avec une sacoche sur le cadre en plus pour se préparer à toutes les conditions. Nous avions réservé un refuge près de Barcelonette avec d’autres pèlerins histoire de se rassembler, partager un bol de soupe, une bouteille de vin et une bonne nuit au rythme des ronflements. Le premier jour fut un beau roller-coaster comprenant une montée en pleine forêt suivie d’une chute dans la première descente, mais rien de grave. Nous étions insouciants et joueurs, de vrais enfants. Nous avons croisé plusieurs fontaines mais pas de café ce jour-là, c’était un dimanche. Quasi au milieu de rien, nous croisons un groupe d’amis en train de piqueniquer. Ils nous offrent du jus de pomme maison, de l’eau fraîche et du gâteau. Ils rient, nous questionnent et nous souhaitent bonne chance pour notre périple. En fin de journée, nous rencontrons nos amis de refuge et prenons la route vers notre abri pour la nuit. Nous nous sommes presque faits dévorés par huit patous féroces mais Matthieu, l’homme qui murmure à l’oreille des chiens, réussi à maîtriser la situation. Le soir autour d’une planche de charcuterie et de fromages locaux, ivres de fatigue, nous levons nos verres à notre dernière et plus attendue étape : le Tunnel du Parpaillon. Le lendemain au réveil, engourdis, nous tartinons nos toasts alors qu’il fait encore noir dehors. Certains pèlerins sont partis avant l’aube, vers 4 heure pour échapper aux orages annoncés, les courageux… Je me dis que ça va être une longue escalade jusqu’au tunnel et il n’y a qu’une seule option, monter. Au village de Barcelonnette nous nous arrêtons dans une boulangerie. La seule que nous croiserons aujourd’hui, autant en profiter. D’autres pèlerins ont dormi en ville, nous allons nous croiser avant de se séparer naturellement. Il est 8 heures et nous n’atteindrons pas le sommet avant 13 heure au minimum… Une fois en haut cependant la montée, la pluie, la boue : tout est oublié grâce à une vue imprenable et un moment inoubliable. Nous voilà tous autour du feu allumé par Simon l’organisateur bienveillant, notre propre saint Roch. Les sourires, les victoires et la beauté nous entourent. Et aussi deux chiots Patous, bien plus amicaux que leurs grands cousins, qui nous suivent pour des câlins dans cet endroit sauvage et isolé. Un pur bonheur. L’orage arrive cependant. Le tonnerre gronde, la pluie s’intensifie et nous devons partir. Nous superposons tous les vêtements que nous avons pour ne pas sentir le froid des montagnes et laisser la pluie pénétrer, mais la redescente ne va pas nous épargner. Nous étions trempés jusqu’aux os. Courage, encore 80 kilomètres pour rejoindre le camp de base du chalet AlpeLune, accueillis par d’autres pèlerins, une énorme cloche de berger qui résonne, des embrassades et une assiette de pâtes. À l’année prochaine ! Crédit photo : Yorit Kluitman VOIR PLUS SOPHIE GATEAU | Aventure dans les Ardennes. Les forêts alternent avec des vallées encaissées, les tourbières avec les pâturages des bo-cages, les multiples rivières avec les anciens vil-lages. Les 7 Majeurs. - 3 cyclistes, 7 ascensions, 24 heures. Oui, c’est l’aventure de l’été, voire même de l’année. L’esprit Forever Outsiders, une expérience inoubliable, accompagnée de quelques rires (et peut-être de beaucoup de larmes). Run-packing sur la route de Nice Côte d'Azur by UTMB. En août, nous parcouru une partie du célèbre Nice Côte d’Azur by UTMB, une aventure d’environ 160km au travers des montagnes du Mercantour. Ride Of The Month | Championnat du Monde d’Ironman 2023. Le Championnat du Monde Ironman qui d’ordinaire se tient à Hawaï, avait migré sur la Côte d’Azur pour cette édition 2023.
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme

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Flag Gazette 20/09

Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme

par admin
Une finale en apothéose, Annabel Fisher Reine du Gravel Nous y sommes. La finale des Gravel Earth series marque la fin de la saison pour la Team Gravel Café du Cycliste. Certaines des filles iront encore courir les championnats du monde dans quelques semaines mais pour l’heure cette finale là c’est l’aboutissement de la saison pour l’équipe. Cette finale, c’est le point d’orgue d’une série de courses d’exception que l’équipe a été courir en divers lieu de la planète, Traka (Espagne), Migration Race (Kenya), The Rift (Islande), Octopus (Switzerland), autant de batailles menées sur les chemins, toutes plus difficiles les unes que les autres. Certaines de ces courses ont été des succès sur le plan sportif, d’autres ont fait naitre de grands moments de doute individuel mais toutes ont faire grandir l’équipe en des moments de communion dont seul l’effort a le secret. Traka, en avril dernier, a marqué le départ de ces Gravel Earth Series. Depuis cette première course, l’américaine Amity Rockwell s’est installée en leader. Il faudrait un exploit et une conjonction d’éléments lors de cette finale à Cardona pour chambouler ce classement général. Ce n’est dans les têtes de personne, mais Annabel Fisher la leader de l’équipe Café du Cycliste veut briller ici, cette finale elle la prépare depuis un moment. Sa victoire sur Octopuss, ses résultats dans le haut de classement la placent dans le top 4, il y aura bataille et finalement un exploit. Cardona, Catalogne. La petite ville respire l'histoire, la culture et le charme méditerranéen. La ville est célèbre pour ses mines de sel, autrefois parmi les plus importantes au monde. Il en reste une vaste étendue terreuse marquée de longues traces blanchâtres, le sel est toujours présent, son exploitation ne semble plus intéresser grand monde à en voir les installations délaissées. Son impressionnant château médiéval perché sur une colline, domine des reliefs et une multitude de pistes et autres chemins, terrain de jeu et terre de prédilection pour le Gravel sans aucun doute. Un impressionnant orage a secoué le ciel la veille de la course, détrempant le sol terreux. Le terrain sera gras par endroits ponctuant ce parcours exigeant de 189 km pour 3100m de dénivelé d’une nouvelle difficulté. Une première bosse de 1500m de dénivelé attend les coureurs, puis, après une longue portion plate de près de 100 kilomètres, 40 nouveaux kilomètres de pentes sont au programme, plus de 1600 mètres de dénivelé en apogée d’une course prometteuse. Les hommes prendront un premier départ, 5 minutes plus tard les femmes se lanceront à leur poursuite. Le plateau est relevé, les meilleures des series sont là, plusieurs comptent au moins une victoire sur le circuit, pour une poignée d’entre elles le podium général reste un objectif, il faudra tout donner aujourd’hui. Après la première longue difficulté, un schéma de course se dessine déjà, devant, un groupe de trois filles ont engagé une longue bataille, Annabel Fisher est dans ce groupe. Derrière, Lydia encore marquée par les 760 kilomètres de Badland se bat avec des jambes encore trop fébriles, Isabelle prend un rythme régulier qu’elle ne lâchera pas pour venir à bout de cette journée d’enfer. Achever cette course à la vitesse à laquelle elle le feront reste un exploit réservé à peu de gens. Maria elle fait demi-tour peu de temps après le départ, inquiétante alerte, son coeur bat fort et ne descend pas en rythme, il est temps de mettre durablement son corps au repos. Quand après plus de 100km, le groupe de tête arrive au point de ravitaillement où toutes les équipes peuvent apporter assistance à leurs coureurs, Annabel en fait partie et elle fait état d’une certaine fraicheur. Remplir les bidons, regraisser une chaine à l’agonie pour repartir à l’assaut d’une section décisive, les leaders ne s’attardent pas. Sur la portion finale c’est une Annabel des grands jours qui va s’envoler pour ne jamais être rejointe par ses concurrentes, creusant l’écart au fur à mesure que le dénivelé déroule. Quand elle franchit la ligne d’arrivée elle compte une confortable avance sur ses concurrentes. Ce n’est pas rien de gagner cette finale, elle le fait avec l’art et la manière. Exultation, chaudes larmes, aujourd’hui ça sourit, il a fallu tellement d’efforts et de privation pour vivre de tels moments. La leader du classement général semble pour sa part coincer sur cette course. Elle franchira la ligne en huitième position, le speaker hurle dans les haut-parleurs le sacre d’Annabel Fisher sur le classement général des Gravel Earth Series. L’équipe n’en attendait pas tant, la fête est totale et se partage collectivement. Le gravel est palpitant. Il y a la difficulté du format de ce sport mais il y a aussi l’ambiance bon enfant qui transforme la scène sportive en une grande famille, l’après course en sera l’illustration. Car finalement peu importe de gagner ou pas, toutes et tous luttent avec le même enragement, la même abnégation, pour arriver à bout de ces courses terriblement exigeantes. Le gravel est indéniablement, indiscutablement, une course contre soi-même. VOIR PLUS Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT. Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. VOIR PLUS The Lauf Life. Conçue pour les sentiers et balayés par le vent d'Islande, Lauf est le sponsor vélo de l'équipe Gravel Café du Cycliste. Après avoir commencé son parcours en tant que fabricant de fourches à suspension, Lauf produit désormais des vélos en fibre de carbone pour les courses de gravel sur des terrains mixtes. VOIR PLUS L'équipe Gravel | La saison 2023 jusqu’à maintenant. Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. VOIR PLUS The Traka: The reference for European gravel. Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias). VOIR PLUS
The Rift 2023

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Flag Gazette 27/07

The Rift 2023

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The Rift : le gravel à l’épreuve du feu Ces voyages pour prendre le départ d’une course sont toujours une épopée. 6 heures plus tôt, les filles regardaient inquiètes en direction du tarmac leurs vélos se faire avaler par l’Airbus A320 dans lequel nous embarquions. Après une nuit scabreuse entre aéroports et sièges peu confortables, notre avion entame désormais sa descente sur Reykjavik, le chef de cabine vient de l’annoncer, il amorce son dernier virage. Et là, sous l’aile gauche, une vive lumière, un énorme feu attire notre attention. Il nous faut un moment pour réaliser, pour comprendre… Fagradalsfjall comme on l’appelle ici, ce volcan qui vient d’entrer en éruption il y a moins de deux semaines à quelques kilomètres du principal aéroport d’Islande, est en dessous de nous, crachant vers le ciel sa lave incandescente. Spectacle rare auquel se sont pourtant habitués les autochtones qui en moins de 15 ans ont connu l’éruption de 4 de leurs volcans. Pour nous c’est à peine si l’on arrive à y croire, féérique et effrayant, même vu du ciel. Nous nous rappellerons longtemps notre arrivée sur la ville. L’Islande, “pays de glace et de feu”, abrite une variété improbable de formations géologiques : volcans, geysers, sources d’eau chaudes, glaciers champs de lave. Les paysages islandais sont lunaires voire extraterrestres, leur aspect unique. The Rift est une course singulière, pas seulement pour les propriétés géologiques du pays mais également pour l’effort qu’elle exige de produire. 200km pour près de 2200 m de cumulé positif, The Rift se court sur les flancs d’Hekla, connu pour l'étendue de ses champs de lave noire à perte de vue, l’un des 130 volcans de l’île. Sur la distance, les vélos traversent une grande variété de paysages et se heurtent à des difficultés notables, à des pentes dont le pourcentage oblige même les hommes de tête à mettre pied à terre pour pousser leurs machines. La pluie a été plus rare que d’ordinaire cette année et les larges pistes de sable gris se gratinent de bosses et d’ondulations régulières qui rendent le roulage exténuant. Ces bosses à répétitions marqueront les organismes et les postérieurs des cyclistes, rester assis sur la selle est un supplice, sans doute la difficulté la plus marquante de l’épreuve s’il en est. Les organismes de l’ensemble des filles de l’équipe sont encore marqués par la Migration Race, longue course à étapes à laquelle elles participaient il y a trois semaines de cela au Kenya. Des coureuses sont venues ici certainement plus fraiches et plus combatives, à l’instar de Carolin Schiff qui sera la première à boucler cette édition 2023. Annabel Fisher tenante du titre n’a pas pu lutter cette année. Rémi, le fondateur de Café du Cycliste, était venu assister à la course l’an dernier, il tendait les bidons à l’équipe, nettoyait les vélos et encourageait les coureuses de la Team. Il s’était mis en tête d’être sur un vélo cette année, il a tenu promesse. Façon de savoir de quoi on parle quand on évoque le confort d’un cuissard ou la respirabilité d’un maillot, passionné d’efforts longs et éprouvants surtout, il boucle la course “rincé” mais les yeux pleins d’étoiles. Le spectacle dépasse les promesses des meilleurs brochures touristiques. L’effort à produire vous fait certes regretter de ne pas avoir pu passer davantage de temps sur la selle les semaines, les mois précédents, mais la course est bouclée et c’est bien le principal. The Rift est plus que jamais l’une des plus belles épreuves du Gravel Earth Series. Lauf Cycling, la désormais célèbre marque Islandaise est aux manettes de l’organisation. En venant courir ici, on comprend mieux pourquoi leurs vélos résistent à toutes épreuves mais surtout comment est née la très particulière suspension de la marque qui fait aujourd’hui sa renommée. Les terres sur lesquelles le matériel est mis au point et testé est d’une exigence incroyable. Solide partenaire de la Team Gravel Café du Cycliste, Lauf permet à nos guerrières depuis deux saisons, de briller sur les terrains les plus exigeants, nous étions fiers de rendre hommage à la marque sur ses terres. Rendez-vous pris pour la finale des Gravel Earth Series en septembre. D’ici là du repos sera nécessaire. The Rift a une fois de plus marqué les corps et les esprits. Rouler Plus Loin La saison 2023 jusqu’à maintenant Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. VOIR PLUS Migration Race: Gravel en territoire Maasaï The Migration Race is a 600km Gravel race over four stages/days taking place in the territory of Masai Mara in the south-west of Kenya. VOIR PLUS La Traka: The reference for European gravel Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition VOIR PLUS Aachen, Allemagne : Manche qualificative UCI Gravel World Series Les championnats du monde qui se dérouleront une nouvelle fois du coté de Vénétie (Italie) début octobre prochain. VOIR PLUS
The Gravel Team | 2023 Season So Far

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Flag Gazette 10/07

The Gravel Team | 2023 Season So Far

par admin
L'équipe Gravel | La saison 2023 jusqu’à maintenant "Une nouvelle saison pour l’équipe Gravel Café du Cycliste" Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. Non pas qu'elles soient trop âgées mais juste très bien préparées, comme vous allez pouvoir le constater. Nos quatre femmes intrépides ont déjà roulé sur deux continents, cumulant collectivement plus de 5000 kms (sans oublier les milliers de mètres de dénivelé), en effectuant de nombreux virages serrés et traîtres avec grâce. De l'Espagne au Kenya, les cyclistes ont évité les nids-de-poule, grimpé sur les podiums, aperçu des girafes et se sont perdus. Tout cela contribue à une expérience riche et essentielle qui est finalement ce que représente le Gravel. Le voyage, peu importe le résultat ou le choix de la direction, restera toujours dans les mémoires. CAMP D'ENTRAÎNEMENT | PARIS–ROUBAIX En dévoilant l'équipe lors d'une réunion officielle et d'un camp d'entraînement, le groupe s'est rendu dans le nord de la France pour découvrir une autre forme de "vélo sur route hors route" sur les pavés de L'Enfer du Nord. Parlez de conditionnement mental et physique. Ce fut un moment froid, humide et venteux, mais rendre hommage aux centaines de cyclistes (et aux milliers de soldats) qui ont souffert dans ce territoire sacré a été le réveil nécessaire avant une saison difficile sur les terrains accidentés. LA TRAKA | ESPAGNE Ce fut une course musclée pour démarrer et la première de la série Gravel Earth, qui constitue la majeure partie de l'itinéraire de cette saison. L'emplacement de La Traka à Gérone est un paradis du cyclisme, et la course est ce que Wimbledon est au tennis pour les courses gravel (moins les dignitaires royaux) : une véritable ambiance de fête et un terrain très spécial. Lydia Iglesias, favorite locale et gagnante de la catégorie 200 km l'année dernière, espérait faire une impression dans la catégorie 360 km. Notre as catalane s'est vraiment investie, chevauchant pendant près de 18 heures et terminant à une très honorable huitième place. "La course la plus difficile que j'ai jamais faite." Le reste de l'équipe - Maria (qui était également sur le podium avec Lydia en 2022), Isabelle et Annabel (gagnante de la catégorie 100 km la saison dernière) - ont toutes concouru dans le parcours de 200 km. Maria est arrivée en 14e position, suivie de près par Isabelle à la 15e place. Il convient de noter que Maria a terminé deuxième de sa catégorie d'âge, mais connaissant son tempérament, cela n'a aucune importance... Annabel a pris la quatrième place et, connaissant sa personnalité, était quelque peu déçue. Cependant, elle allait bientôt se rattraper. AACHEN | ALLEMAGNE Deux semaines plus tard, l'équipe se rendait en Allemagne pour une épreuve de qualification UCI (pour se qualifier pour les Championnats du Monde en Italie en fin de saison), à Aix-la-Chapelle, à la frontière avec la Belgique, en côtoyant les meilleurs mondiaux du cyclocross. Ce circuit était une épreuve impitoyable et boueuse adaptée aux coureurs puissants. 130 kilomètres de terrain vallonné et de plus en plus boueux grâce à une pluie torrentielle la veille. Une course très difficile selon les dires de tous, plus courte que d'habitude mais d'une intensité brutale, où chaque coureur était pour lui-même. Annabel a terminé quatrième au classement général et s'est qualifiée. Ce n'était pas votre rencontre typique "Gravel", mais c'était bon pour les jambes et un excellent test pour l'équipement. Les vélos Lauf Seigla et les pneus Hutchinson ont performé sans effort, et les vestes Petra Shibori et les shorts cargo Elsa ont résisté aux conditions avec style. LA COURSE DE LA MIGRATION | KENYA La prochaine étape de la série Gravel Earth était quelque chose de spécial - une course par étapes dans le territoire de Masai Mara, au sud-ouest du Kenya. Le Masai Mara constitue l'une des plus grandes réserves naturelles d'Afrique, une vaste étendue de plaines herbeuses, de savane et de collines, et abrite une incroyable diversité de faune. Pendant quatre jours, l'équipe Gravel du Café du Cycliste a parcouru 650 km avec 8000 m de dénivelé. Un voyage vraiment inoubliable. Des fortunes diverses ici, mais rien de valable n'est facile. Le premier jour de course a vu Annabel remporter les 140 kilomètres, avec Lydia à la troisième place. Notre guerrière islandaise Maria et l'aventurière belge Isabelle se sont classées dans le top dix - un excellent départ. Le deuxième jour est montagneux, long de 170 kilomètres avec 2800 m de dénivelé. Au bout de 10 km, Lydia chute et enterre tout espoir de terminer la journée en bonne position. Annabel connaît également des malheurs, tombant malade. Mais Maria reste concentrée sur la course et puise dans sa vaste expérience de la compétition et son esprit tenace pour prendre la troisième place au classement général. Un beau résultat qui ne peut être égalé que par l'observation d'un troupeau de girafes se promenant à l'horizon lors de la soirée avant-dernière au campement. Quelle expérience pour tous les participants. Des routes pavées des fermes de France aux collines poussiéreuses d'Espagne ; des tours difficiles dans la boue aux vastes plaines africaines. L'équipe Gravel du Café du Cycliste a déjà parcouru une grande variété de terrains, de distances épiques et de conditions diverses. Et elles ne sont qu'à mi-chemin. Prochaine étape : la redoutable topographie de The Rift en Islande, le terrain d'origine de Maria, le 22 juillet. Restez à l'écoute et restez engagés. VOIR PLUS Migration Race: Gravel en territoire Maasaï. La Migration Race est une course Gravel de 600km en quatre étapes qui se déroule sur le territoire de Masai Mara. Aachen, Allemagne : Manche qualificative UCI Gravel World Series. Les championnats du monde qui se dérouleront une nouvelle fois du coté de Vénétie (Italie) début octobre prochain. The Traka: The reference for European gravel. Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias). Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT. Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes.
The Migration Race

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Flag Gazette 28/06

The Migration Race

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Migration Race : Gravel en territoire Maasaï Il y a certaines courses qui vous marquent plus que d’autres. La Migration Race, c’est davantage que du vélo, davantage qu’une course, c’est une expérience humaine, de partage avec les participants, les organisateurs mais aussi et surtout avec la population Kényane. Rares moments de vie. La Migration Race est une course Gravel de 600km en quatre étapes qui se déroule sur le territoire de Masai Mara. Le lieu situé au sud-ouest du Kénya, constitue l'une des réserves animalières les plus emblématiques d’Afrique, vaste étendue de plaines herbeuses, de savane et de collines, foyer d'une incroyable diversité de faune sauvage. Au delà de sa faune extraordinaire, le Masai Mara abrite la culture riche et vibrante des Maasaï. Traditionnellement semi-nomades, le peuple Maasaï malgré la modernité pressante et oppressante, réussit au 21eme siècle à préserver ses traditions ancestrales et à jouir d’un mode de vie en harmonie avec ses troupeaux et la nature. Nous partagerons cette semaine de course avec eux, les hommes, omni-présents dans l’organisation, pilotent les motos, accompagnent les photographes et les journalistes, montent le camp, veillent sur l’ensemble du groupe établi dans des espaces sauvages qu’ils connaissent comme leur poche, égayent les soirées de leurs chants, de leurs danses, de leurs sourires. Curieux contraste quand des cyclistes venus du monde entier débarquent avec toute leur attirail technique, technologique. Eux, stoïques, drapés dans leurs shukas, machette à la ceinture, observent nos préoccupations d’hommes “modernes” à mille lieux de leur quotidien. Le “progrès”, ils y sont confrontés en permanence, la zone attire des touristes qui leur apportent, reconnaissons-le, une nécessaire manne financière capables de les soulager des affres auquel leur mode de vie les exposent. Rien ne semble cependant capable d’ébranler la vie pastorale qu’ils ont reçue en héritage. Le premier jour de course pour la Team Gravel Café du Cycliste est tonitruant. Annabel remporte l’étape longue de 140 kilomètres, Lydia se classe troisième, Maria et Isabelle régulières se classent en première partie du classement féminin, superbe entame. Chez les hommes, la course est rapide, bon nombre de riders connus sur le continent européen comme des as du Gravel ont fait le déplacement, les coureurs africains sont époustouflants à l’instar de l’incontournable Team Amani, les prochains jours promettent d’être passionnants. Entre temps, le camp a été établi au milieu de nulle part. Des tentes individuelles ont été montées, des douches et des toilettes implantées, un réfectoire monté, les cuisinières et cuisiniers sont entrés en action pour nourrir 200 bouches affamées. Chaque jour l’organisation réussi l’exploit de laver les vélos des coureurs, d’offrir des douches chaudes, un service mécanique… La qualité de la logistique surprend tant l’acheminement du nécessaire est difficile sur des pistes escarpées, caillouteuses, souvent boueuses. Jour 2, étape de montagne, l’équivalent d’une étape du Tour de France mais sur piste. 170 kilomètres, 2800 mètres de dénivelé, ça promet. 10 kilomètres après le départ, Lydia chute. Avec le recul, en voyant la profondeur du trou, l’état de la jante défoncée, la violence du choc, l’accident aurait pu être terrible. Fourbue, elle ne pourra pas remonter sur le vélo ce jour-là. Elle était prête pour la MGR, elle le sait en quittant sa troisième place au classement de la course, c’est certainement pour cette raison qu’elle n’arrive pas à contenir ses larmes. Elle pourra remonter sur le vélo le lendemain et c’est tout ce qui importe, elle ne s’est pas faite trop mal. Annabel lutte avec une intoxication alimentaire, elle maintiendra sa première place au classement pour deux minutes. Ce désordre intestinal ne la lâchera pas, elle dira adieu aux premières places du classement le lendemain, elle ne le sait pas encore. Isabelle se perd, victime, comme plusieurs durant ces 4 jours de course, d’un GPS capricieux. Perdue dans la brousse sans GPS, elle nous avouera à son arrivée au camp son angoisse. Maria reste focalisée sur la course, les prochains jours lui souriront elle non plus ne le sait pas encore. Jour 3, Lydia est de retour dans la course, son sourire ne trompe pas elle est heureuse de pousser les pédales même si ses ecchymoses la font encore pas mal souffrir. Elle finira l’étape dans le trio de tête. Annabel comprend que ses problèmes intestinaux auront raison d’elle, Maria et Isabelle roulent régulièrement, Maria pour le classement, Isabelle pour le plaisir. Arrivée au camp. Ce soir-là, un spectacle d’une rare grâce, comme une hallucination s’offre à nos yeux. Là-bas au loin, sur une crête, des girafes défilent, l’élégance de leur déambulation est un spectacle somptueux. Les athlètes fatigués après trois jours de courses ont le regard rivé sur l’horizon. Nos hôtes Masaï sont plus nombreux que d’ordinaire. Les femmes ont improvisé un marché artisanal, les hommes ont allumé un feu et font griller de la viande pour le groupe. Ambiance. La quatrième journée offre un dénouement sans trop de surprise dans une ambiance incroyable. Les animaux sauvages, nombreux, traversent les pistes sous le nez des concurrents leur faisant courir au passage quelques risques. Maria voit son abnégation et sa totale gestion d’un effort long récompensées. Elle prend la troisième place du classement général. Annabel vivra une journée harassante. Un choc à un peu moins de 20km après le départ la privera de son dérailleur pour la totalité des 150 kilomètres restants. L’épreuve compte quelques 1800 mètres de dénivelé qu’elle devra faire sur les quelques dents de son troisième pignon. Elle tient à finir, elle arrive à la tombée de la nuit. Bravo à Maria pour cette troisième place acquise au mérite d’une grande expérience, l’équipe est fière d’elle. Ces souvenirs de course occuperont longtemps nos mémoires, semaine indélébile. Quels paysages, quelles rencontres, quelles émotions… Migration Race est la course à vivre une fois dans une vie de cycliste, c’est définitivement beaucoup plus qu’une épreuve de Gravel. READ MORE Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. The Lauf Life Conçue pour les sentiers et balayés par le vent d'Islande, Lauf est le sponsor vélo de l'équipe Gravel Café du Cycliste. Après avoir commencé son parcours en tant que fabricant de fourches à suspension, Lauf produit désormais des vélos en fibre de carbone pour les courses de gravel sur des terrains mixtes. The Café du Cycliste Gravel Team Nouvelle année et nouvelle saison à l’horizon pour la Gravel Team. Une nouvelle fois, les filles de l'équipe vont tester leur endurance, leur état d'esprit et leur engagement sur la scène internationale. The Traka: The reference for European gravel Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias).