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GUILLAUME NERY | SCANDINAVIAN BIKEPACKING.

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Flag Gazette 27/03

GUILLAUME NERY | UNE AVENTURE SCANDINAVE EN BIKEPACKING.

par admin
GUILLAUME NERY | UNE AVENTURE SCANDINAVE EN BIKEPACKING. Pour Guillaume Néry, notre athlète Caravan et champion du monde d’apnée, les séjours bikepacking estivaux sont devenus une tradition. Lorsqu’il était encore apprenti en apnée, Guillaume roulait déjà jusqu’à cinq fois par semaine pour se renforcer, travailler sa respiration, sa gestion d’énergie. Et même tout au long de sa carrière, rouler est resté une habitude. Aujourd’hui sa relation au cyclisme a évolué : son vélo n’est plus un outil d’entrainement mais un moteur de liberté tout comme l’apnée. Après avoir gravi les Alpes et les Pyrénées, puis les brûlants Balkans, il l’avait dit : l’année 2023 sera une année nordique, au frais. Guillaume, sa compagne Audrey et leur ami Fouad arrivent en juillet à Copenhague accompagnés de leurs vélos chargés (45 kg pour Guillaume, et pour ses copilotes pas moins non plus !) prêts pour un mois de voyage. “En regardant le vélo de chacun et en regardant ce qu’il amène, comment il range et ses priorités, tu dessines la personnalité d'une personne” nous raconte Guillaume. Fouad d’ailleurs, n’a pas oublié sa petite machine à café. En route vers Allerum en Suède, leur premier arrêt, nos aventuriers s’émerveillent devant le nombre de cyclistes qu’ils croisent mais aussi le plat des paysages- comparé à la Côte d’Azur. Leur première nuit est posée dans un endroit idyllique – jusqu’au moment où un goéland en décide autrement et leur vole leur dîner. Après 204km ils arrivent à Gothembourg, où ils célèbrent l’anniversaire de Guillaume sous un toit, avec un vrai lit, des toasts de hareng et les échos d’un concert de Coldplay– le groupe avait rempli le stade de la ville ce soir là. Après Gothembourg, le ciel se déchaîne et les deux jours de route vers Röe se passent sous un déluge. De là-bas ils se dirigent vers Stromstad, sous le soleil cette fois. Cette alternance pluie-beau temps va d’ailleurs les poursuivre durant tout leur voyage. Quelques souvenir suédois : Kardemummbullar, les buns préférés de Guillaume, trouver des laveries et veiller aux tâches quotidiennes, acheter du poisson frais en direct aux pêcheurs, cueillir son petit déjeuner, squatter une nuit dans un vieil abris délabré juste pour être au sec. “Toutes ces petites expériences, ce sont des expériences de vie, un échantillon de vie en concentré” nous dit Guillaume. Après la Suède et Stromstad, direction la Norvège. Le ferry de midi les emmène vers des paysages plus intimidants, avec de vastes collines et surtout beaucoup de pluie. Les 33km de route leur paraissent le double, mais la gentillesse norvégienne les sauve. Maria et Arif, propriétaires d’un café leur offrent de passer la nuit, un bon repas, une douche et surtout du bon café – au plus grand bonheur de Fouad. Les 108km vers Oslo leur offrent deux belles journées ensoleillées, des Kardemummbullar pour Guillaume et des nouvelles lunettes pour Fouad qui en égare environ une paire par semaine. Et puisque Fouad les quitte plus tôt, nos bikepackers empruntent le train vers les fjords pour que leur ami ne rate pas ces splendides paysages. Un petit goût de triche pour Guillaume, mais ce n’est pas une course et personne n’est là pour les disqualifier ! Le terrain est de plus en plus dénivelé, et il fait de plus en plus froid. Les matins deviennent difficiles, à ranger méticuleusement leur équipement pour qu’il ne prenne pas la pluie, qui d’ailleurs devient incessante. Fouad est à fond, sans doute dopé par ses espressos qu’il coule grâce à son Aeropress. Audrey grimpe bien. Ils campent à 1000m d’altitude à Geilo. La pluie ne cesse de s’abattre, il fait froid et aucune voiture à l’horizon mais malgré tout règne un sentiment de contentement. Fouad cuisine du cerf qui accompagne à perfection leur toast à l’avocat – et les Kardemummbullar dont raffole Guillaume. Au quinzième jour le soleil est toujours couvert alors qu’ils traversent la fameuse route Rallervegen. En arrivant à Myrdal ils célèbrent l’anniversaire d’Audrey autour d’un muffin et pour cadeau une chambre d’hôtel dans les montagnes. Après un petit-déjeuner bien copieux ils se dirigent vers Flåm, le fjord le plus long (204km) et le plus profond (1308m) de Norvège. Fouad les quitte, fatigué mais heureux de son expérience ; Guillaume et Audrey continuent leur route de 123km vers le ferry qui les emmène à Førde et pousse leur aventure au-delà des 1000km. La pluie ne diminue en rien la beauté des paysages : forêts, falaises et cascades s’écrasant au bas des fjords. Arrivé à Førde Guillaume et Audrey prennent un jour de repos dans un appartement. Cuisiner, faire une lessive, lire et se reposer : les plaisirs simples du quotidien sont d’autant plus appréciés après un long voyage. Le lendemain, un petit sprint les attend pour parvenir à embarquer à bord du dernier ferry du soir, malgré ça ils parviennent à faire un petit stop pour acheter de quoi dîner : du maquereau. Avec la fatigue qui s’installe, leurs vélos paraissent de plus en plus lourds lorsqu’ils attaquent la partie la plus reculée de leur périple en Norvège. Très peu d’endroits où dormir et faire le plein, alors avant de se rendre à Leknes, ils s’offrent une nuit dans une belle maison ancienne à Bjørkedal. Une nuit passée à la station de ferry de Liabygda, un petit plongeon dans un spot idyllique (irrésistible bien sûr pour un champion d’apnée) et les voilà à déguster des toasts de crevettes et un bon café dans un hôtel historique. Après avoir parcouru une des plus belles routes du voyage (encore plus belle que le Col d’Aubisque selon Guillaume) ils posent leur campement sous un autre abri de ferry. Au dernier jour de route, direction Trollstigen, une des montagnes norvégiennes mythiques. 32km de grimpe, encore une fois sous la pluie. Arrivés en haut cependant, la fin de l’aventure est accueillie à Åndalsnes sous un arc-en-ciel. La plus grosse difficulté pour Guillaume, avec du recul maintenant, a été la météo. Les changements constants : pluie- soleil, froid-chaud, luminosité-pénombre… le climat les a mis à rude épreuve. Sa plus grande surprise fut l’importance de la allemannsretten, une loi courante dans les pays nordiques qui autorise -et en fait un droit- à chaque Homme de camper, bivouaquer et d’accéder à la nature. Dans le respect des propriétés et de l'environnement, le camping et la circulation sont libres dans l’ensemble du territoire, ce qui rend la pratique très courante et simple. Toutes ses expériences de partage, de vie commune 24h/24, 7j/7, d’adaptation aux uns et aux autres même dans des moments inconfortables rend le voyage inoubliable. “Il y a toujours ces moments où chacun à l'envie d'être seul mais au final, on se rend compte que ce qui fait la force du voyage, c'est d'être ensemble, de partager” nous résume Guillaume. D’ailleurs, notre athlète réfléchit déjà à son prochain périple, qu’il espère pouvoir partager avec sa fille.
Alexia Barrier, not just a sailor

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Flag Gazette 05/02

Alexia Barrier : navigatrice engagée

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Alexia Barrier : navigatrice engagée Dimanche matin, la place de Biot, petit village provençal perché de la Côte d’Azur, est animée. La terrasse du Café de la Poste baigne dans le soleil d’automne, bon nombre de villageois s’y retrouvent, moments simples et joyeux. Alexia fait un tour des tables, interpelle chacun par son prénom, répond aux sollicitations, tout le monde la connaît. Alexia c’est la fille du village mais beaucoup s’amusent encore de la voir passer à la TV ou dans le journal. Ils suivent de près ou d’un peu plus loin les exploits de la navigatrice sur les mers et les océans de la planète. Ce matin c’est avec son vélo et sa chienne Nikka qu’Alexia déambule dans les ruelles du village. Le vélo elle n’y a pas touché depuis un petit moment, elle revient d’une longue période en mer. Alors ce matin elle se contentera d’un petit tour sur les collines environnantes profitant des quelques routes fermées qu’elle connaît pour faire courir Nikka, restée à quai pendant plusieurs semaines sans sa maîtresse. Vélo et Yoga c’est le combo gagnant de la préparation physique et mentale d’Alexia. Son Trek Domane ne la suit malheureusement pas partout et quand elle le retrouve ce n’est jamais pour de très longues périodes. L’objectif dans les semaines qui viennent c’est de rouler, de profiter de la douceur qu’offre la région niçoise en hiver pour accumuler des kilomètres. Les distances emmagasinées sur le vélo s’avèreront bénéfiques sur le bateau, tout est question de préparation, ne rien laisser au hasard, les succès en voile tiennent à un entraînement qui ne néglige rien alors elle va “borner”. Côté voile, le nom d’Alexia Barrier se fait de plus en plus entendre dans ce monde où une poignée se partagent les records. Depuis qu’Alexia fait partie du cercle très restreint des femmes ayant inscrit à leur palmarès un Vendée Globe (course du tour du monde en solitaire) la machine s’est emballée et plus rien ne semble faire peur à la navigatrice azuréenne. The Famous Project est né de cet envie de repousser encore un peu plus loin les limites, de monter d’un cran dans la hiérarchie des défis à la surface des océans. En ligne de mire, un record sur le trophée Jules Vernes, un tour du monde à la voile sans escale et sans assistance, avec un équipage international 100% féminin. Le trophée Jules Vernes c’est l’apanage des Ultimes, des voiliers géants, multicoques de 32 mètres de long et de 23 mètres de large. 25 ans qu’une femme n’est pas sur le trophée Jules Vernes, jamais un équipage féminin s’est élancé sur la course. A la question du pourquoi un équipage féminin Alexia nous répond qu’à l’aube du projet elle s’est posé de la question d’avec qui elle aimerait naviguer. Ce sont des noms de femmes qui lui sont venus naturellement. Ce n’est pas pur autant qu’elle n’aime pas naviguer en équipage mixte mais “il y a besoin de faire bouger les lignes dans notre sport, seulement 5% de l’effectif des courses au larges sont des femmes. Les hommes son largement rémunérés pour ce qu’ils font, pour les femmes il n’en est pas question. Alors pour faire bouger les choses il faut prouver que des femmes sont tout aussi capables que les hommes sur un bateau, alors on va s’y employer”. Alexia participait à la Lady Liberty Regatta en septembre 2023, une régate organisée par le Manhattan Yacht Club. Une course technique sur la rivière Hudson à New York, beaucoup de courants. Une course sur des J80, “des monocoques de 7 mètres qui n’avancent pas” nous lâche Alexia en se marrant. Une course internationale courue par des équipages féminins venus des 4 coins du monde. Une course que remporte l’équipage d’Alexia, un point devant les américaines pour la petite histoire. “Ce que j’en retiens surtout c’est le partage, il y avait là des femmes pour lesquelles naviguer reste exceptionnel dans leur pays, je pense notamment aux coréennes. On faisait figure de Rock Stars sur cette course et c’est amusant de voir ce que nous sommes en capacité d’impulser avec se statut. On a joué le jeu à fond, c’était une belle aventure humaine” The Famous Project est sur les rails et sa Leader ne ménage pas ses efforts pour donner au projet toute la dimension qu’il nécessite. Depuis plus d’un an maintenant, l’équipage navigue sur Limosa, un MOD70, un trimaran de 21 mètres de long pour 17 mètres de large. Le bateau fait figure de monstre pour le commun des mortels. Pour Alexia le MOD70 c’est “un kart... avec ça on navigue sur le fil à haute intensité, on l’amène en permanence à la limite de chavirer” explique t- elle avec une large banane! Limosa appartient au projet, Alexia l’a acquis l’an dernier. Le bateau pavanait crânement au milieu des super yachts de milliardaires en octobre dernier dans la baie de Saint Tropez pour les célèbres Voiles de Saint Tropez. A son bord, l’équipage vient de emporter pour la seconde fois le Rolex Middle Sea Race. Il l’avait également emporté sur “La griffe du Lion” en mai dernier une course de la Grande Motte à la frontière espagnole, établissant au passage un record de vitesse. Le reste de l’année, le Limosa est sagement amarré en Méditerranée quand l’équipage ne le martyrise pas. Le bateau qui se prépare pour le record est pour sa part quelque part en Bretagne sur la Côte Atlantique. Le multicoque prêté par IDEC Sport c’est encore un autre monde, plus de 30 mètres de long, un monstre, “quand le bateau gite tu es en haut d’un immeuble de 6 étages”. Le bateau est l’actuel détenteur du record du trophée Jules Verne : un tour du monde en 40 jours et 23 heures. “C’est le temps qu’il va falloir battre” s’exclame Alexia tout sourire. Cette perspective ne la fait même pas sourciller, elle s’en amuse même tout en sachant le chemin qui reste à parcourir. Le bâteau est actuellement en travaux, il sera prêt début 2024, les choses sérieuses pourront alors commencer... Crédit photos : Christol Robin et Christophe Rousseau
1% for the Planet: Alexia Barrier and Protecting the Oceans

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Flag Gazette 10/12

1% for the Planet: Alexia Barrier and Protecting the Oceans

par admin
1% pour la Planète : Alexia Barrier ambassadrice pour la protection des océans Depuis deux années, Café du Cycliste consacre 1% de son chiffre d’affaires au soutien de projets liés à la protection de l’environnement. Alexia Barrier, navigatrice professionnelle, athlète Caravan prépare un record du monde à la voile en multicoque avec un équipage 100% féminin, une première… Battante, fortement engagée pour la protection de son terrain de jeu que sont la mer et les océans, Alexia nous reçoit sur son bateau de course à l’occasion des Voiles de Saint Tropez pour la sortie des premiers épisodes de son film Ocean 360 et nous parler des avancées de son association 4myPlanet. Voiles de Saint Tropez 2023, le MOD70 “The Famous Project”, le multicoque d’Alexia Barrier glisse sur la baie au milieu des yachts à voile. Sur les bateaux de luxe les équipages s’affairent en silence, sur le trimaran d’Alexia c’est une tout autre ambiance, une joyeuse bande de gamins est à la manœuvre, encadrée par un équipage presque exclusivement féminin, une “Dreamteam” de la compétition, des navigatrices et navigateurs dotés de CV et d’expériences dans le monde de la voile, aussi longs que le bras. Ces “kids” comme Alexia les appelle, viennent d’un collège du Périgord pour vivre l’expérience hors du commun de naviguer sur un bateau de course à l’occasion d’un évènement qui réunit les plus beaux monocoques du monde. “J’avais coaché des enfants lors du Vendée Globe sur un E-game, Virtual Régata et j’avais promis à l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) d’amener sur mon bateau l’équipe gagnante. Et c’est dingo parce que ces enfants qui habitent loin de la mer, qui n’ont rien à voir avec le milieu de la voile découvrent cet univers dans le cadre sublime des Voiles de Saint Tropez, c’est magique”. Et Alexia de nous dire pourquoi elle a accepté d’être la marraine de l’UNSS : “Je suis marraine depuis 3 ans, on travaille ensemble sur les questions de sustainability, protection de l’environnement. J’ai fait du sport à l’UNSS quand j’étais petite. C’est un endroit où on peut s’essayer à plein de sports, se faire des amis. A l’UNSS tu peux être athlète, arbitre, mediaman ou coach, c’est une belle école de la vie. C’est une belle opportunité pour moi et pour The Famous Project et pour mon association 4myPlanet que de pouvoir s’adresser à ses millions de licenciés. Ils seront les premiers à voir “Ocean 360” qui sera par ce moyen diffusé à grande échelle” Ocean 360 c’est le principal projet que le mécénat engagé avec Café du Cycliste finance. Ocean 360 est un film de réalité virtuel dédié à l’éducation. “Mon but est d’amener cette problématique de la sauvegarde des océans dans les écoles de France mais aussi à l’étranger, de permettre à des enfants qui n’ont jamais eu la chance d’aller à la mer de rencontrer l’océan. Dans cette aventure de 9 épisodes de 9 minutes, les enfants rencontrent l’océan et on leur explique ce qui se passe à la surface de l’eau et sous l’eau quand je navigue. . La voile est utilisée comme un prétexte, l’objet est bien entendu une forte sensibilisation à cet environnement très sensible. Le film sera disponible prochainement et visible sur le site internet 4myPlanet.fr en open source sera diffusé par l’UNESCO ainsi que par l’Education Nationale. Alexia y travaille d’arrache-pied et lance ouvertement un appel : “si des professeurs ou des cadres de l’Éducation Nationale lisent cet article qu’ils m’appellent, nous avons des choses à faire ensemble !” Alexia travaille par ailleurs avec l’UNESCO sur des problématiques liées à l’éducation et la mixité. 4myPlanet est également engagé sur plusieurs projets européens pour le développement de capteurs embarqués en vue de mener une action constante d’observation de l’océan. Depuis 12 ans elle est engagée dans ce travail de collecte de données en équipant ses bateaux de capteurs. Les “sensors" qui équiperont ses deux trimarans engagés dans la quête d’un record du monde avec un équipage exclusivement féminin, continuent d’évoluer et les chercheurs s’activent pour les rendre de plus en plus performants. Un travail conséquent est également engagé pour la production d’énergie à bord de ses bateaux, via des panneaux solaires performants, des piles à l’éthanol, de l’hydrogène. Ces technologies pourront ensuite être utilisées pour le grand public, prioritairement dans le champ de l’industrie nautique. Rome ne s’est pas faite en un jour. Alexia est convaincue que son action porte sur le long terme et qu’il ne faut en aucun cas baisser la garde. Ça tombe bien, la jeune femme dispose d’un énorme potentiel d’énergie et de fortes convictions. Café du Cycliste reste engagé à ses côtés pour le soutien de ses actions. VOIR PLUS 1% For The Planet. 1% for the Planet est un pas en avant pour que notre entreprise fondée sur la Côte d'Azur rende à la nature ce qu'elle lui a donné. 1% for the Planet - Alexia Barrier. Nous avons rencontré notre ambassadrice Alexia Barrier, athlète Caravan et navigatrice professionnelle, et nous avons échangé sur son association 4myplanet et sur la façon dont le Café du Cycliste contribuera à ses futurs projets grâce à 1% for the Planet. 1% pour la planète | Action avec Wings of the Ocean. Fondée en 2018, Wings of the Ocean a pour but de nettoyer les côtes et sensibiliser le public aux problèmes environnementaux et à la pollution. Alexia Barrier: Repair-Café. Quand Alexia Barrier notre athlète Caravan nous a suggéré l’idée d’organiser un Repair-Café nous avons trouvé l’idée plutôt originale, totalement dans l’axe des engagements sociaux et environnementaux pris par l’entreprise.
Etienne Hubert | From Kayak to Gravel: Traversing the Alps

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Flag Gazette 01/11

Etienne Hubert | From Kayak to Gravel: Traversing the Alps

par admin
Du kayak au Gravel : Une Traversée des Alpes Les mois d’été sont synonymes de lourdes charges d’entrainement pour les kayakistes de l’équipe de France. 2023 n’a pas échappé à la règle, une session de qualification exigeante pour les Jeux Olympiques est venue ponctuée l’été, les corps sont fatigués.Septembre, un mois auquel Etienne Hubert, kayakiste, athlète Caravan Café du Cycliste, nous a habitué pour ses incontournables virées en bikepacking. Inconcevable pour lui de débuter l’année sans une aventure itinérante exigeante, partagée entre potes, dans la plus grande rusticité. Plusieurs projets ont été évoqués, finalement c’est la trace du Torino-Nice qui l’emporte. Qui aurait tout du moins dû l’emporter si suite à un grave éboulement, la ligne de TGV Paris-Turin n’avait pas été fermée. Une épopée de substitution est finalement tracée entre Saint-Jean de Maurienne et Nice, moindrement exigeante mais avec 600 km pour 16.000 mètres d’élévation, la bonne dizaine de riders qui l’emprunta en aura pour son argent. Etienne a cette capacité à fédérer, à embarquer dans ses aventures (parfois fantasques) des fêlés de sport et de nature de multiples horizons. Du groupe Whattsapp de départ qui compte une bonne vingtaine de curieux, plus d’une dizaine prendront le départ. Certains, novices, disposeront de quelques semaines pour acheter vélo et sacoches. C’est dire si le bonhomme est convaincant. Cinq champions du monde de kayak, une cycliste pro, un ex-athlète de demi-fond, des baroudeurs de tous horizons, sur le papier le groupe tient la route, il la tiendra aussi sur le terrain. Chaleur de plomb sur le plat de la vallée industrielle de Saint Jean de Maurienne, ce n’est pas le plus bel endroit du périple mais la piste gravel qui doit mener le peloton à Valloire a subi un éboulement. C’est dans le col du Galibier que l’aventure off road va réellement débuter, moment unique quand le groupe chargé jusqu’aux oreilles atteint le sommet. La piste qui mène au refuge des Rochilles à plus de 2600m d’altitude est dominée par les fameuses pointes de Cerces (3098 m) et donne déjà un avant-goût du lendemain. La deuxième journée s’annonce exigeante, un préambule de 2 à 3 kilomètres de descente à pousser le vélo, le prix à payer pour éviter la route du Galibier et du Lautaret pour atteindre la magnifique vallée de Nevache, haut-lieu de ski de fond et de quiétude. Un net contraste avec Briançon que le groupe atteint quelques heures plus tard pour un bref retour à la civilisation avant d'attaquer les cols de l'Izoard et de l’Agnel. Col de l’Agnel, déclaré lieu de bivouac à l’issue de cette deuxième journée. Peut-être pas la meilleure des idées, à 2500 mètres les nuits sont fraîches, elles le sont d’autant plus quand le paquetage doit être le plus léger possible et que les sacs de couchage ne sont pas de la plus grosse épaisseur. Le jour qui suivra sera inversement beaucoup plus chaud. L'Italie au programme de cette 3eme journée. Il est 10h et déjà le soleil semble donner tout ce qu’il a de calories. Les pistes cabossées sur lesquelles il faut rouler débarrassent les vélos du surplus, tout ce qui n’est pas rentré dans les sacoches y passe : claquettes, lampes, chambres à air… en queue de peloton la collecte des objets perdus s’organise, les vélos eux encaissent les chocs. Une bonne glace, des relais en peloton dans les fonds de vallée pour atteindre "Little Peru”, programme du 4eme jour. Il y a pourtant des aventuriers dans le groupe, des athlètes qui ont fait le tour du monde et qui n’en sont pas à leur première découverte géographique mais Little Peru soulève la même surprise collective, le même émerveillement. La Cordillère des Andes à s’y méprendre, un plateau en altitude traversé de pistes de terre, l’endroit est sublime, incontournable, même si les chemins qui y mènent donnent du fil à retordre à la bande, l’effort est largement récompensé. Jour 5, la Via del Sale. Journée la plus longue du périple, exigeante, interminable. La route militaire qui parcourt les crêtes ramène en France. Ici, les vestiges de forts, de casernes se succèdent. De nombreux cyclistes et randonneurs font halte au refuge de Don Barbera, le groupe lui fera étape à Tende dans la vallée, 1300 mètres plus bas et pas mal de kilomètres plus loin, ils finiront dans la nuit. Barbecue collectif dans le lit d’une rivière, se restaurer copieusement pour entamer la dernière portion du périple c’est tout l’objectif du moment. Demain la mer sera à portée de vue, motivation nouvelle, augure d’un beau final. Chaque rangement de bivouac nécessite du temps. Au fil des jours, l’heure de départ recule, il est 10h quand la bande quitte les ruelles de Tende par ce matin de samedi, la journée prévue est longue, il va falloir combler le retard, les attaques dans les cols n’en seront que plus incisives. L'esprit de compétition n’aura jamais quitté le groupe durant ces 6 jours, dans les descentes ou dans les montées, l’envie d’en découdre est palpable, c’est dans l’ADN de ces gars, le périple a revêtu des allures de stage d'entraînement. Le village de Sainte Agnès, perché sur les hauteurs de Menton marque le presque point final de la semaine, demain c’est l’arrivée à Nice. L’équipe porte son dévolu sur le seul point d’eau du village, sur un rond-point, au pied de la route qui mène au col de la Madone. Ce sera le dernier lieu de bivouac, pas vraiment discret, plutôt incongru mais plutôt efficace et pratique. Un restaurant a accepté que le groupe débarque chez lui ce soir, il sera difficile de trouver un ensemble short / t-shirt encore potable. Le lieu est rustique, les 11 mecs qui viennent de débarquer en terrasse le sont davantage encore. Le repas est copieux, la soirée réussie, demain la petite quarantaine de kilomètres qui mène à Nice s’annonce être une formalité. L’eau tiède et transparente de la Méditerranée dans laquelle la bande se jette de bon cœur ce dimanche matin a un goût de récompense, un moment aquatique dont tout le monde rêve depuis la première ascension. Elle remonte à six jours cette première ascension, il semblerait que des semaines d’aventure se soient écoulées depuis. Les lunettes de soleil dissimuleront quelques yeux rougis par les larmes au moment où l’heure des premiers trains au départ de Nice s’avance. Une virée comme celle-ci entre copains c’est bien plus sérieux qu’il n’en paraît, elle peut faire naître des sentiments insoupçonnés et toujours cette envie immédiate, spontanée : remettre ça ailleurs, ensemble, le plus vite possible ! VIEW MORE Une journée (sportive) dans la vie Voilà une journée qui commence aux aurores. Il est 6h27 lorsque nous nous présentons devant la porte d'entrée d'Étienne Hubert, à l'est de Paris. Transmission : Guillaume Néry C’est bien plus qu’un sport. C’est une passion, une communauté, une famille, un cadeau qui se transmet de génération en génération. Guillaume Néry : Bikepacking dans les Balkans. Notre athlète Caravan Guillaume Néry, champion d’apnée, et sa partenaire Audrey quittent le sud de la Grèce pour regagner leur domicile… à Nice. 1% for the Planet - Alexia Barrier. We spoke to our Caravan ambassador and professional sailor Alexia Barrier about her 4myplanet enterprise and how Café du Cycliste will be contributing to her future projects through 1% for the Planet.
Transmission: Guillaume Nery

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Flag Gazette 07/08

Transmission: Guillaume Nery

par admin
TRANSMISSION – GUILLAUME NERY Puissant lien intergénérationnel, le cyclisme se transmet comme nul autre sport. C’est une discipline incomparable. Découvrez notre toute dernière série « TRANSMISSION ». Le vélo est un cadeau. Depuis le jour où vous apprenez à donner vos premiers coups de pédales dans la petite ruelle du coin, jusqu'au moment où vous franchissez la ligne d'arrivée les bras levés en guise de remerciement. C’est bien plus qu’un sport. C’est une passion, une communauté, une famille, un cadeau qui se transmet de génération en génération. Passion, communauté, apprentissage, autonomie et équilibre. Pour débuter cette nouvelle série, nous sommes partis à la rencontre de Guillaume Nery, athlète CARAVAN. Champion du monde d’apnée, cycliste de longue date et niçois de naissance, Guillaume incarne l'esprit de transmission à la perfection. Nous l’avons rejoint pour une petite sortie en famille, accompagné de ses parents et de sa fille, le temps de quelques kilomètres sur la piste cyclable italienne au départ d'Ospedaletti. Guillaume n’a jamais oublié ses racines et sa maison de famille, dans un petit village en plein cœur de la Drôme. Il y retourne souvent durant l’été, telle une tradition. C'est ici qu'il a appris à marcher, à faire du vélo… et à nager. Ses premiers trajets à vélo ? Il a à peine un an, assis sur une vieille selle derrière sa mère, Corinne, qui gravit et descend les petites côtes du coin. Une fois l’apprentissage terminé, le vélo devient son outil de découverte par excellence, lui permettant de se promener dans les rues du village. C'est à l'âge de cinq ans qu’il s’échappe seul pour la première fois, à la découverte des grandes étendues de campagnes. Il réalise alors le pouvoir que seul peut offrir le vélo, cette petite machine à deux roues. En grandissant, il prend goût à gravir les cols de la région. Sur chaque ascension, Joël Nery enregistre les temps de son fils, l’objectif étant d’améliorer son chrono d’année en année. « C'est la première fois que j'ai ressenti cet esprit de compétition, cet élan qui te pousse à t'améliorer, année après année. C’est grâce au vélo que j’ai pris conscience de mes capacités physiques. J’ai des souvenirs encore très vifs des courses avec mes parents, on tenait des classements avec des points attribués au sommet de chaque col. Le premier qui le franchissait marquait le plus de points. On faisait même des sprints intermédiaires ; nos sorties prenaient des allures de Tour de France. C'était magique. » Depuis, sa pratique du vélo a beaucoup évolué. Pendant son adolescence, le cyclisme était de loin le sport favori de Guillaume, avant qu’il ne découvre l’apnée. En gardant le vélo comme outil d'entraînement pour mieux performer dans les fonds marins, pédaler aura été vital dans sa préparation physique et mentale. Aujourd’hui encore, plusieurs de ses amis apnéistes roulent de nombreux kilomètres en guise d’entraînement. Chaque hiver, ils partagent de longues sorties ensemble, avec en ligne de mire les échéances estivales : plonger et repousser les limites de la profondeur. “Pour moi, pédaler est comme un symbole, une clé permettant d’ouvrir de nouvelles portes, aussi bien mentalement que physiquement. Je définirais le vélo en trois points. Premièrement, le Culte de l'Effort. À vélo, il y a un effort physique, un mouvement. Dans un monde et une société où nous recherchons l'idée de "progrès" comme étant un confort absolu, c'est négatif. À vélo, ton corps est en activité permanente, tu t’appropries chacun de tes mouvements. Ensuite, il y a une forme de lenteur, une forme de ralentissement et d'utilisation de l'énergie organique, en comparaison avec les modes de transport motorisés. En fait, pédaler, c’est se balader à pied mais rapidement. Après-tout, le ‘vélocipède’ a été conçu pour cela. À vélo, on retrouve un rythme de vie un peu plus humain, on apprécie la vie différemment. Enfin, il y a le Partage, un élément fondamental de ce sport. Le vélo est une activité qui se fait à plusieurs. Et ceci se retrouve dans Transmission. Il y a des intérêts communs, des souvenirs partagés, on se soutient les uns les autres dans les moments difficiles, on apprend à vivre ensemble, à s’entraider". Guillaume voit le vélo comme un outil de partage, une forme de communion. Pédaler avec sa fille Maï-Lou, et sa compagne Audrey, que ce soit pour voyager, pour s’entraîner ou pour aller nager. Il est rare de le voir rouler seul. À l’époque, il partait s’entraîner de son côté, alors qu’aujourd’hui, le vélo est synonyme d’amitié et d’amour… « C’est mon principal mode de transport au quotidien. Le vélo est présent partout, il te permet de découvrir de nouveaux lieux, de visiter, de voyager à ton propre rythme. Je me balade avec ma fille comme ma mère le faisait avec moi. Elle avait tout juste deux ans lorsqu’on a grimpé les premières collines ensemble, moi en train de pédaler, elle sur le siège pour enfant. Nous l’emmenions à l’école à vélo tous les jours. » À présent, sa fille peut pédaler en toute autonomie. Elle y a même pris goût, non pas pour la performance mais pour la découverte. D’ailleurs, la petite famille revient tout juste d’un voyage de plusieurs jours dans le Lubéron, avec les vélos, bien évidemment. Il se voit bien partir avec elle dans quelques années, se lancer dans une aventure de plusieurs mois et consolider leur histoire commune avec le vélo, cette activité qui rime avec voyage et découverte. « Grâce au vélo, je veux lui transmettre un état d’esprit porté vers la curiosité. C’est un formidable outil qui vous ouvre les yeux, plus que lorsque vous voyagez en voiture ou en avion. Même le train bride votre expérience du voyage. Le vélo transforme votre périple en un moment d’observation, de fascination, de curiosité et de découverte. Je veux lui inculquer cela, mais je souhaite aussi lui transmettre le goût de l’effort. Passer par toutes les phases, les moments difficiles où l'on a envie d'abandonner ou les moments et expériences d'euphorie, c'est nourrissant pour l'âme et l'esprit et ça donne de grandes leçons utiles dans la vie de tous les jours. » Alors que la famille s’arrête en chemin pour la pause déjeuner, nous les rejoignons discrètement et nous asseyons à leurs côtés. Son père, sa mère et sa fille discutent, ils rient. Philosophe, Guillaume regarde la scène, l’air ravi : « Comme je l’ai dit, je perçois un symbole dans la pratique du vélo. » D’ailleurs, il rentre encore régulièrement dans sa maison de famille Drômoise pour rouler avec ses parents. Il vient de sortir du garage le vieux vélo de son père, qu'il avait utilisé dans les années 1960, lorsqu'il était adolescent. Guillaume aimerait le retaper pour le ramener à ses heures de gloire et lui donner une seconde jeunesse pour pouvoir l’enfourcher de nouveau. Par la nature même de cet objet se trouve l'idée de Transmission. Alors qu'il passe un coup de fil, nous demandons à Corinne, la mère de Guillaume, de nous parler de son fils et du vélo. « Nous avons grimpé le Ventoux alors qu’il avait à peine 14 ans. Nous pédalions tous les trois et tout à coup, il a disparu de notre champ de vision, doublant plus d’une trentaine de cyclistes sur la route menant au sommet. Il pédalait vite, toujours plus vite. Sa passion pour le vélo est restée intacte. Nous avons passé une formidable journée, à partager le même amour du vélo, les trois générations réunies. Ça va même plus loin puisque le grand-père de Guillaume était lui-même cycliste. C’est le dépassement de soi. Ce sentiment de liberté, de ne pas dépendre d’autrui. À vélo, je me concentre uniquement sur mon propre effort. Se détacher de toute contrainte, être au plus près de la nature. C'est fantastique. C'est un lien unissant notre famille, une passion qui nous a permis de rester soudés. » VOIR PLUS Une journée (sportive) dans la vie d’Étienne Hubert. Voilà une journée qui commence aux aurores. Il est 6h27 lorsque nous nous présentons devant la porte d'entrée d'Étienne Hubert, à l'est de Paris. Notre kayakiste professionnel et athlète CARAVAN vit désormais à deux pas du Bois de Vincennes, le plus grand parc public de la ville. VOIR PLUS Guillaume Néry : Bikepacking dans les Balkans. Notre athlète Caravan Guillaume Néry, champion d’apnée, et sa partenaire Audrey quittent le sud de la Grèce pour regagner leur domicile… à Nice. VOIR PLUS Guillaume Néry: Plonger au Café. Il n’aura fallut que cinq magiques minutes pour se rendre compte de la dimension de Guillaume Néry, Champion d’apnée et membre Caravan. Cinq minutes assis, à retenir son souffle. Ce moment ne fût qu’une goutte d’eau dans la mer pour comprendre ce sport surhumain. VOIR PLUS 1% for the Planet - Alexia Barrier. Nous avons rencontré notre ambassadrice Alexia Barrier, athlète Caravan et navigatrice professionnelle, et nous avons échangé sur son association 4myplanet et sur la façon dont le Café du Cycliste contribuera à ses futurs projets grâce à 1% for the Planet. VOIR PLUS
A Day in the Life of Étienne Hubert

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Flag Gazette 25/04

Une journée dans la vie d’Étienne Hubert

par admin
A Day in the (Sporting) Life of Étienne Hubert Voilà une journée qui commence aux aurores. Il est 6h27 lorsque nous nous présentons devant la porte d'entrée d'Étienne Hubert, à l'est de Paris. Notre kayakiste professionnel et athlète CARAVAN vit désormais à deux pas du Bois de Vincennes, le plus grand parc public de la ville. Rien de plus normal pour ce gaillard de 35 ans que d’être à proximité de ce petit bout de nature, bien qu’artificiel, composé de lacs, d'arbres, de champs et d’installations de loisirs. Après avoir grandi dans la campagne Ardennaise, sa passion pour la nature et le plein air lui permet de se sentir à l'aise dans l'eau ou à vélo. Étienne nous accueille chez lui, un petit déjeuner et un bon café bien serré avant de partir pour une grosse journée d’entraînement. Son objectif ? Peaufiner sa préparation en vue des sélections pour l’Équipe de France, avec à la clé, l’opportunité de représenter son pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Aujourd'hui, nous sommes là pour le suivre dans ses entraînements et observer la vie d'un sportif invétéré, toujours prêt à relever de nouveaux défis. Et ne lui parlez pas d’âge. Son entraineur Philippe le définit comme quelqu’un de besogneux, un « gros moteur », un compétiteur allant jusqu’au bout de lui-même, physiquement et mentalement. Ce qui le transcende et l’anime encore, c’est bien cette soif de compétition, devoir encore et toujours repousser les limites de son corps. Au quotidien, Étienne véhicule aussi sa bonne humeur et son sourire en permanence. Pour lui, la vie doit être vue avec le verre à moitié plein ; une autre qualité qui l’aide non seulement lui, mais aussi ses coéquipiers. « Cette joie de vivre qu'il apporte au groupe et dans la vie de tous les jours est un véritable atout. » Techniquement, à l’heure qu’il est, Étienne aurait pu rester chez lui, bien au chaud. Bien qu'il se soit adapté à sa nouvelle vie parisienne au cours des cinq dernières années, son environnement favori reste la nature et les grands espaces, synonymes de liberté. Par chance, le soleil est de sortie aujourd’hui, les températures sont bonnes, chose rare à cette époque de l’année en région Île-de-France. C’est évidemment à vélo que nous suivons le triple Champion du Monde en direction du Stade Nautique de Vaires-sur-Mane, son centre d’entraînement qui accueillera les épreuves d’aviron et de canoë-kayak lors des Jeux Olympiques de 2024. En volume annuel, Étienne fait près de 800h de sport… En plus des séances de kayaks qui représentent 50% de ses entraînements, il consacre le reste de son temps à la PPG (préparation physique générale) : ski de fond, natation, course à pied… et bien évidement du vélo. Beaucoup de vélo. Ce grand passionné de gravel passe de longues heures sur la selle, et il n’est pas rare de le voir faire un petit détour sur le chemin du retour, après ses séances sur le kayak. Il est 8h30. Après avoir salué son équipe, il part se changer en vue de la première séance du jour. Au menu, un entraînement dans son kayak monoplace (K1), un échauffement en guise de réveil musculaire, histoire de répéter les gammes de gestuelles, d’accélération et de récupération. Il perfectionne sa technique en monoplace, avant de clôturer cette session par des exercices de cardio. Se donner à fond, mais en garder sous le pied pour la suite. Il est maintenant l’heure d’attaquer la deuxième séance en kayak biplace (K2), accompagné de Steven, son coéquipier. Un exercice plus complexe, un travail en tandem, une prise de repères pour préparer le bateau et peaufiner les derniers réglages avant les sélections. Les athlètes travaillent leur dynamique collective, le rendement et l’amplitude de leurs mouvements. Un débrief et une analyse des deux séances avec Philippe viendront alors clôturer cette magnifique journée. Toute l’équipe de Café du Cycliste souhaite bonne chance à Étienne pour la suite de sa saison ! Further riding Caravan: Étienne Hubert Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS Étienne Hubert: Paris by Night L’aventure est à chaque coin de rue. Même quand on habite Paris en hiver. J’ai embarqué avec moi deux vieux briscards du kayak pour traverser Paris de nuit. VOIR PLUS Etienne Hubert - quand le kayak prend de la hauteur. Etienne Hubert notre athlète Caravan, si l’on pouvait organiser ensemble une session de mise en situation de certaines pièces de notre gamme Outdoor, il nous a répondu « les gars, j’ai un truc qui devrait vous plaire » et ce qu’il nous a proposé nous a beaucoup plu. VOIR PLUS
Étienne Hubert – Lake Émosson

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Flag Gazette 03/11

Étienne Hubert – Lake Émosson

par admin
Etienne Hubert : quand le kayak prend de la hauteur Quand on a demandé à Etienne Hubert notre athlète Caravan, si l’on pouvait organiser ensemble une session de mise en situation de certaines pièces de notre gamme Outdoor, il nous a répondu « les gars, j’ai un truc qui devrait vous plaire » et ce qu’il nous a proposé nous a beaucoup plu… Le kayakiste aux deux olympiades (Rio et Pékin) prépare les Jeux Olympiques de Paris, sa dernière participation possible. Sa motivation est décuplée, son obstination intacte. Peu d’athlètes ont cette chance de « durer » si longtemps sur un circuit international. Etienne fait partie de ceux-là. Un physique et un mental taillés pour, et un style de vie qui lui permet de compenser les lourdes charges d’entrainement. La nature, les grands espaces, l’aventure jouent un rôle majeur dans son équilibre. C’est l’un de ces épisodes en pleine nature, minimaliste et contemplatif, qu’il nous propose de vivre durant deux jours avec lui. Une escapade en Suisse, à 2000m d’altitude sur le Lac d’Emosson. Le spécialiste de course en ligne a repéré que là-haut, il y avait l’espace nécessaire pour s’entraîner tout en bénéficiant de la pureté de l’air des sommets. Nous nous sommes rendus à l’endroit indiqué. Le long kayak rose de plus de 5 mètres de long, posé à proximité d’une petite tente, la seule plantée ici par un temps pareil, ne nous a laissé aucun doute : le lascar est dans la place. La neige s’est posée sur les monts alentours, sur les berges du lac, sur la tente, et a choisi de s’inviter lors de ces deux jours d’entraînement en tombant sans discontinuer durant 24 heures. Tout ça début octobre, on aimerait pouvoir dire devant un tel phénomène que le réchauffement climatique n’est qu’un vaste complot. On s’est contenté de dire qu’on n’y comprenait pas grand-chose. Etienne nous rappelle que l’an passé à la même époque, il bouclait à deux pas d’ici un tour du Mont Blanc en gravel et qu’il faisait alors une température estivale, mais que même s’il faisait froid, c’est beaucoup plus beau avec la neige. Et puis il a enfourché son gravel, pris le kayak sur le dos pour descendre jusqu’aux berges du lac. L’esquif a été mis à l’eau, lui s’est hissé dedans. Avec un tel profil effilé, tenir en équilibre dans le kayak et ne pas se retourner relève d’un réel entrainement. Et puis le frêle équipage s’est éloigné et nous a offert un spectacle à couper le souffle. Étienne Hubert : Une introduction Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. Voir plus Un Tour du Mont Blanc en Gravel Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. Voir plus Paris by Night L’aventure est à chaque coin de rue. Même quand on habite Paris en hiver. J’ai embarqué avec moi deux vieux briscards du kayak pour traverser Paris de nuit. Voir plus Bike-packing in the Balkans Notre athlète Caravan Guillaume Néry, champion d’apnée, et sa partenaire Audrey quittent le sud de la Grèce pour regagner leur domicile… à Nice. Voir plus
Caravan: From the Farm to the Podium

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Flag Gazette 03/10

Caravan: From the Farm to the Podium

par admin
Alba et Michele : de la ferme aux podiums It’s the miEn ce mois de juin, la chaleur est accablante à Sondrio, petite ville des Alpes Italiennes, au cœur de la Valtellina, à quelques 30 km du lac de Come. La place Garibaldi est en plein soleil, les petites ruelles étroites qui la desservent offre une fraicheur inespérée. Les quelques 21.000 habitants de la commune peuplent en majorité le cœur de la vallée d’autres vivent perchés à flanc de montagne dans les bourgs environnants. En ce milieu d’après-midi, dans un de ces petits hameaux perché, deux étranges individus vêtus de la tête aux pieds d’étonnantes combinaisons intégrales s’agitent anormalement en contrebas d’une vieille ferme en pierre. Dans la prairie, en lisière d’un bois, des cubes multicolores sont posés côte à côte sur le sol, nos deux « astronautes » s’affairent à quelques mètres au pied d’un arbre. Une tâche sombre sur l’une des plus basses branches d’un arbre semble être le centre de toute leur attention, à leurs pieds, l’une de ces « caisses » de couleur. Des ruches, des apiculteurs… avec la forte chaleur, la population entière d’une ruche a choisi de déserter pour venir s’établir dans les branches d’un arbre voisin. Depuis deux jours, ils essaient de leur faire regagner le bercail, la manipulation est inédite pour les novices que nous sommes, observant la scène à quelques mètres de là. L’essaim finira par tomber d’un bloc dans la ruche, les abeilles ont repris possession de leur demeure, mais jusqu’à quand… On ne les connait que trop bien ces deux extra-terrestres, on est d’avantage habitué à les voir dans leur combinaison de l’équipe nationale d’Italie, en course ou sur les podiums des plus grandes courses du monde que dans pareil accoutrement. Et pour qui connait la discipline, pour qui s’est déjà essayé au ski alpinisme, le titre d’extraterrestre leur sied parfaitement tant ils dominent la discipline. Alda di Silvestro et Michele Boscacci, les deux appartiennent au cercle très restreint des meilleurs au monde et se frottent aux courses les plus mythiques de la planète ski-mo. Quand on évoque leur succès sur le circuit mondial, l’un comme l’autre tempère humblement nos propos. Peut-être parce que la montagne a toujours poussé à l’humilité, peut-être parce qu’eux particulièrement ne sont pas prompts à la forfanterie. A un tel niveau de performance nos deux athlètes affichent une étonnante sérénité. Rien n’est pourtant laissé au hasard et la charge d’entrainement est conséquente. Alba et Michele partagent tout, dans la vie comme à l’entraînement. « quand on court en montagne, on part ensemble, après un petit moment j’accélère, je monte un peu plus haut que Alba et puis on se retrouve quand je redescends… » nous confie Michele. Pour les avoir suivis sur leurs vélos dans le Stelvio, les deux ne rigolent pas vraiment à l’entraînement, c’est le moins que l’on puisse dire. Michele nous explique que son père le tout aussi célèbre Graziano Boscacci, veille à sa préparation physique et à sa charge d’entraînement. « De toute ma carrière, je ne me suis jamais blessé, je demande conseil à mon père quand il y a des moments de moins grande forme, on lève alors un peu le pied à l’entrainement, on réduit la charge en attendant que la fatigue s’estompe ». Secret d’une réussite indiscutable, au niveau mondial Alba est la troisième meilleure skieuse, Michele tout simplement le meilleur en 2022, voilà qui force au respect. Graziano, le menuisier du village, n’a pas transmis à son fils que la passion du ski alpinisme, Michele a hérité de lui l’amour du terroir. Il y a 6 ans, Michele a construit une grange pour y mettre 3 vaches. Les 3 vaches se sont depuis transformées en un petit troupeau. Fier, il nous fait visiter l’étable dans laquelle se nourrissent de magnifiques bêtes. L’hiver, quand les compétitions battent leur plein, c’est le grand-père de Michele qui vient assurer l’élevage des vaches. Alba elle, se consacre aux abeilles depuis le printemps dernier. Pas moins de 11 ruches dont elle doit s’occuper, de quoi assurer une production d’un peu plus de 200 kg de miel par an ! Une amie venait de se lancer l’année précédente, Alba a aimé l’idée. Son amie lui a offert une formation en ligne, une nouvelle vocation venait de naître pour notre skieuse. Comme les abeilles, les bœufs demandent de fournir un effort quotidien pour les faire grandir au-delà de l’énergie que nettoyer l’étable et nourrir les bêtes demande, le couple exploite 12 hectares de terre, dédiés à la culture du fourrage. A voir le sourire d’Alba au volant du tracteur on comprend qu’ils s’accommodent bien de cette activité de fermier. Loin d’être un frein à leur carrière sportive, elle semble même faire partie intégrante de leur équilibre. Dans quelques mois, la neige viendra blanchir la ferme, les abeilles d’Alba uniront leurs forces pour faire monter la température dans la ruche et survivre à l’hiver, les vaches de Michele descendront des alpages et gagneront la chaleur de l’étable. Au même moment, nos deux fermiers entreront en activité, eux gagneront les hauteurs et feront monter la température, skis aux pieds cette fois-ci, sur les plus grandes courses du monde, pour affronter les meilleurs. PLUS LOIN Passo dello Stelvio Pour le cycliste amateur ou le coureur professionnel, les lacets du Passo dello Stelvio sont chargés d'un mythe, à la fois intimidants et attirants. Ils offrent un effort diablement durs au parfum bien particulier. Voir plus Michele Boscacci Parallèlement au ski, mon autre passion a été le VTT et maintenant le vélo de route. J'utilise le vélo comme entraînement de pré-saison et je m'entraîne aussi beaucoup avec Alba sur le vélo ; cela nous permet de passer du temps ensemble. Voir plus Alba de Silvestro Pour moi, il n'existe qu'une seule différence entre le vélo et le ski-alpinisme, c'est la saison. L'un est pour l'hiver et l'autre pour l'été. Voir plus Anton Krupicka Le Mont Blue Sky s'élève à 4348m d'altitude, en faisant la route la plus haute d'Amérique du Nord et le parfait terrain de jeu pour les cyclistes. Voir plus
No Direction Home : Bike-packing in the Balkans

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Flag Gazette 22/09

No Direction Home : Bike-packing in the Balkans

par admin
Pas de direction à la maison : Bike-packing dans les Balkans D’abord nous avons traversé une partie des Alpes et le Vercors. C’était en 2020. L’année dernière, nous nous sommes baignés dans la Méditerranée, avons franchi les cols mythiques des Pyrénées, et nous sommes baignés à nouveau, dans l’océan Atlantique 12 jours plus tard. L’itinérance à vélo devient une tradition estivale que nous honorons une nouvelle fois cette année. Audrey aimerait un peu d’exotisme. Elle rêve des Balkans qu’elle avait entrevus et quittés à regret après une trop courte incursion lors d’un périple passé. Les Balkans, c’était pour moi un mélange de Tintin dans « Le Sceptre d’Ottokar », des souvenirs de l’adolescence quand la guerre en ex- Yougoslavie faisait rage, les premières pages de « L’usage du monde » de Nicolas Bouvier. J’ai besoin d’une petite touche de symbolique pour enrober le voyage qui se dessine. Nous partirons de Kalamata en Grèce, là où j’ai réalisé mes plus belles apnées profondes et qui m’a offert un titre de champion du monde il y a 11 ans. Je me prends à rêver que nous pourrions rallier Nice à vélo, mais nous n’avons que 4 semaines, nous sommes chargés, nous sommes au coeur d’un été caniculaire. Audrey est plus réaliste: « on ira jusqu’où on pourra ». Les premiers jours sont comme toujours consacrés à prendre nos repères, à trouver notre rythme, à apprivoiser nos montures enguirlandées. Audrey mise sur les traditionnelles grosses sacoches arrières alors que je m’aventure à une configuration plus minimaliste avec 6 sacoches réparties sur tout le cadre. Nous enchainons les premières étapes avec une moyenne autour de 90 km par jour sur les routes vallonnées du Péloponnèse en évitant les grands axes. Notre ennemi principal est la chaleur étouffante qui frappe l’Europe si bien que nous adaptons chaque jour notre emploi du temps à cette contrainte redoutable. Réveil 4h30. On pédale jusqu’a 12h. On reprend la route 2 heures en fin de journée si le coeur et les jambes nous en disent. Il nous faut 6 jours pour rallier Ioanina, dernière ville grecque avant de rejoindre l’Albanie. Audrey a découvert la Grèce, je l’ai redécouverte de l’intérieur. Nous nous rappellerons de notre nuit à flanc de montagne adossés à une chapelle, la traversée du golfe de Corinthe sur le monumental pont Rion-Antirion (qui fut un temps le plus grand pont suspendu du monde), l’arrivée tardive dans les rues obscures, animées, exotiques de Messolonghi, ma chute sur le coccyx en banlieue de Arta le jour de l’anniversaire d’Audrey, les siestes improvisées sur le carrelage des tavernes de villages, les salades grecques au menu de chaque repas. À Ioanina, nous savourons notre premier jour de repos. Nous dormons beaucoup, visitons la citadelle, Audrey se fait couper les cheveux, ingurgitons des litres d’eau dans lesquelles nous plongeons des electrolytes pour remettre à niveau vitamines et minéraux. Nous reprenons la route et arrivons tout au bout de la Grèce alors nous nous imprégnons des dernières saveurs helléniques et lançons des « efcharistó » et « kaliméra » à tout va. Le passage de la frontière et son rituel marquent une étape symbolique à toute itinérance. Il ne s’agit plus que de transpirer et d’accumuler des kilomètres. Nous voyageons tout simplement. Nous n’échappons pas aux selfies souvenirs à l’entrée du pays! Pour tous les deux, c’est une première. Albania, nous voilà! Parfois ce passage de frontière n’est qu’une formalité administrative et seul l’agencement soudainement différent des lettres sur les affiches publicitaires permettent de l’authentifier. Cette fois, le paysage ne ment pas. L’entrée en Albanie se fait par une route qui file au coeur d’une large vallée aride, bordée de flancs montagneux vastes aux crêtes régulières. Il nous semble que toute la géographie se retrouve ici écrasée par la lourdeur du climat, et nos corps avec. La lumière est voilée. Les verts sont jaunis par la chaleur. Alors que toutes les voitures prennent la direction de la Riviera albanaise, on décide de filer vers la montagne, ses routes désertes et on espère un peu de fraicheur! Le lendemain, nous déjeunons à Këlcyrë après une matinée à rouler le long d’une large rivière qui serpente en fond de vallée. Avant de repartir, on demande confirmation au gérant du restaurant sur la route à emprunter car aucun de nos GPS ne veulent nous faire passer par la route SH74, pourtant clairement désignée comme une route principale sur la carte, et qui promet un paysage spectaculaire. "No good". Après vérification sur internet (il aura fallu consulter un site spécialisé sur les routes dangereuses dans le monde) effectivement, pas bon du tout. Nous voilà face à un choix cornélien. Rebrousser chemin et reprendre la grande nationale qui nous permettra de traverser l’Albanie en trois jours pour filer ensuite vers l’Italie via un ferry, option qui ferait survivre encore un peu encore l’infime espoir de rallier Nice en vélo. Nous optons pour le renoncement à ce fantasme trop obsédant pour moi et trop pesant pour Audrey. Nous choisissons l’aventure en bifurquant vers la route SH75 qui nous envoie dans les recoins oubliés des montagnes albanaises. Nous n’avons rien changé au chargement des vélos, toutes les sacoches débordent et pourtant les coups de pédales nous semblent plus doux. Les jambes sont certainement plus aguerries mais c’est surtout l’esprit qui s’est allégé. Le surgissement de l’imprévu, le changement d’itinéraire, l’abandon d’une finalité géographique à notre périple, nous libèrent. Place au temps long et au voyage qui retrouve son essence véritable, l’inconnu. Je commence à envisager que notre itinérance puisse nous conduire dans les profondeurs des Balkans. Audrey jubile de ce retournement de situation! Il nous aura fallu 10 jours pour nous accorder. Les jours s’enchainent avec ces bonheurs et ces déboires qui font le voyage, cet accueil et ces échanges éphémères qui nous font rencontrer l’âme du pays, ces routes qui nous font apprécier toutes les nuances de revêtements et chérir les larges pneus de nos gravels. Quelle aventure! Nous faisons une incursion en Macédoine, une autre au Kosovo et chaque fois nous rejoignons l’Albanie, fil rouge de notre chemin. Nous tutoierons la frontière avec le Montenegro dans les Alpes albanaises. Le relief ciselé nous épuise et lorsque nous nous rapprochons de nouveau de la Méditerranée que nous avons presque oubliée, trois semaines sont passées, plus de 1400 km sont affichés au compteur et voilà que s’annonce le crépuscule du périple. C’est toujours triste une fin d’itinérance. On avance, on s’adapte, on improvise, et soudain, il y a un point final qui s’invite et s’impose. On a voulu finir à Nice, puis à Rome, puis au Montenegro, et finalement ça sera Durrës. Durrës c’est le port principal de la côte albanaise d’où partent les ferrys vers l’Italie. C’était un passage obligé, envisagé longtemps comme le trait d’union entre les deux phases de notre aventure. Quand nous avons débarqué en Albanie, nous aurions pu nous y rendre en 3 jours. Nous aurions pu et nous sérions passés complètement à côté de ce pays si intense, chaleureux, diversifié. Renoncer à l’Italie fut un crève coeur mais nous avons choisi d’arpenter tous les recoins de la « Shqipëria », et le trait d’union devient le point final. Le coeur de Durrës semble riche, mais nous y passons à la hâte, avec comme seul stop un mini market dans lequel nous achetons les plaisirs coupables (boissons et autres sucreries locales qui nous ont accompagnés en Albanie) qui constitueront notre épicerie éphémère garnie de madeleines de Proust pour les 17h de ferry et 10h de train à venir. Les premiers conteneurs apparaissent. Le port. La mer. Vivement l’année prochaine sur nos vélos! ROULER PLUS LOIN Plonger au Café Il n’aura fallut que cinq magiques minutes pour se rendre compte de la dimension de Guillaume Néry, Champion d’apnée et membre Caravan. Cinq minutes assis, à retenir son souffle. Ce moment ne fût qu’une goutte d’eau dans la mer pour comprendre ce sport surhumain. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. L’année dernière, les Alpes ont été le théâtre de notre excursion à vélo, cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Alba and Michele Alda di Silvestro et Michele Boscacci, les deux appartiennent au cercle très restreint des meilleurs au monde et se frottent aux courses les plus mythiques de la planète ski-mo. Quand on évoque leur succès sur le circuit mondial, l’un comme l’autre tempère humblement nos propos. VOIR PLUS Anton Krupicka Le Mont Blue Sky s'élève à 4348m d'altitude, en faisant la route la plus haute d'Amérique du Nord et le parfait terrain de jeu pour les cyclistes. VOIR PLUS
Anton Krupicka : Mount Blue Sky

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Flag Gazette 05/09

Anton Krupicka : Mount Blue Sky

par admin
Mont Blue Sky Le Mont Blue Sky, anciennement dénommé Mont Evans, s’élève à une altitude de 4,348m. Depuis le flanc sud-est, une route trace les contours de la crête voisine menant les visiteurs jusqu’à son sommet. Cette route s’avère être la route la plus haute d’Amérique du Nord. Bien que je ne sois pas un partisan du des routes goudronnées sur les grands sommets, je dois admettre que cet itinéraire se révèle être une belle excursion pour les cyclistes. 14km de tarmac qui ne demande qu’à être foulé. Tandis que beaucoup choisissent de débuter leur route depuis Idaho Springs, qui avec 2 130 mètres de dénivelé, encaissés sur seulement 48km, en font une magnifique ascension, cette route est également le thèâtre d’une course incontournable au Colorado – la montée Mont Evans. Nous avons choisi de pédaler depuis le pas de notre porte, à Boulder. Se sont de telles journées d’aventure qui vous font mentalement passer l’hiver. Motivés par l’optique d’une longue journée de selle et car l’été est court. Nous avons quitté la maison à 5h30 du matin. 116 kilomètres et 4,267mètres de dénivelés séparaient Boulder du sommet du Mont Blue Sky. Évidemment après, il faudra penser au chemin du retour vers la maison. Notre montée fût un mix de chemins de terre et de routes typiques du Colorado. A peine échauffés, nous avons attaqué les virages escarpés de Magnolia Road (dont les passages les plus raides avoisines les 18%) avant d’atteindre les chemins bosselés, suivis par quelques kilomètres plus roulant sur la route nationale Peak to Peak, offrant une vue imprenable sur les Indian Peaks (Pics Indien). A partir de là, nous avons continué notre montée sur des chemins ombragés. Une fois Gamble Gluch passé, un bourdonnement à travers Central City pour rouler sur des surfaces non goudronnées sur la (nommée de manière appropriée et ambitieuse) Oh My God Road avant d’atterrir dans l'ancien avant-poste minier devenu un piège à touristes, Idaho Springs. C'est ici que nous avons tous les deux eu l'impression d'entrer enfin dans le vif du sujet. Me mettre au vélo m'a fait passer plus de temps à me prélasser à l'extérieur des stations-service, entouré de malbouffe et de boissons fraîches, que je ne l'aurais jamais prédit, disons, il y a dix ans. Dans une station-service d'Idaho Springs (qui est devenue un passage presque obligatoire lors de longues sorties), nous nous sommes allongés sur le trottoir, rechargeant les batteries en buvant des canettes de cafés et mangeant des pâtisseries industrielles avant d’aborder la seconde partie de la montée. Tandis que cette pause fut revigorante, nous étions tous deux motivés à l’idée de continuer notre périple à l'assaut de Blue Sky. Les derniers 45 kilomètres dascension furent ponctués par une petite pause glace, à mi-chemin à l'Echo Lake Lodge, après avoir escaladé 950m en montant vers Chicago Creek. Les 22 kilomètres de route restant nous ont rapidement mené au-dessus des arbres, traversant la face nord-est de la crête avant de filer à l'horizon en serpentant la face sud de la montagne. Typique de cette période de l'année, un fort vent d'ouest, pleine face, s'est invité jusqu'à ce que nous ayons traversé la crête pour bénéficier de l'abris du côté sud. Nous avons roulé le long de congères tout en contemplant les pentes de la toundra et les lacs alpins en contrebas. Nous admirons également la splendeur des Murs Noirs, destination phare des amateurs d'escalade, qui se distinguent du flanc de la montagne comme un rideau noir au loin. Alors que nous engrangions les kilomètres, nous pûmes apercevoir des chèvres de montagne gambadant sur les flancs de coteau. Une série de lacets nous attendait pour les sept derniers kilomètres qui nous séparaient du sommet. À chaque virage, le vent changeait de sens, alternant vent de face démoralisant et vent de dos donnant des ailes en nous poussant dans la montée. Nous avons atteint le sommet juste avant 16h30 sous un soleil éblouissant. L'oxygène s'y faisait très rare, le vent tourbillonnait. La contrepartie à la relative facilité d'accès que permet la chaussée est le cirque de visiteurs venus en voiture admirer le sommet. Les paysages offerts en haut du Mont Blue Sky sont sauvages, au sens où sa hauteur (4000m) offre une perspective différente. Mais il ne faut pas se leurrer, le sommet lui-même ne fait plus partie de la nature environnante sauvage. Rendre le sommet accessible via la route à un côté double tranchant en dénaturant en quelque peu les lieux. Après avoir fait la queue pour avoir notre photo devant le panneau, nous avons attaqué la longue, et tant attendue, redescente vers la maison. Pour boucler la boucle, nous avons choisi de passer par la ligne de crête pittoresque le long de Mestaa'ėhehe Pass Road, sûrement l'une des descentes asphaltées les plus anciennes du Colorado. Le vent, qui avait continué à jouer au jeu d'ami/ennemi pendant une grande partie de la descente, a finalement tourné à notre avantage nous soulageant sur la courte montée permettant de rejoindre la crête sous la montagne Mestaa'ėhehe. De là, nous volions dans la descente de 88 kilomètres. Further Riding Anton Krupicka J'aime l'aventure qu'offre le cyclisme, et le bike packing. Le simple fait d'être au grand air, de pouvoir admirer d'époustouflants paysages et de mettre mon corps à l'épreuve me réjouissent. VOIR PLUS Adieu l'hiver On dit souvent que ce qui compte, c'est le chemin, pas la destination. Mais pour Anton Krupicka et Hailey Moore, un récent séjour dans les montagnes du Colorado a prouvé que ce sont les deux. VOIR PLUS Coins Cachés: Boulder, Colorado Nichée au pied à l’est des Rockies du Colorado, la ville de Boulder est une destination autant unique qu’idyllique pour des activités de plein air comme le cyclisme. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS
CARAVAN : PASSO DELLO STELVIO

CARAVAN

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Flag Gazette 25/07

CARAVAN : PASSO DELLO STELVIO

par admin
ALBA DI SILVESTRO ET MICHELE BOSCACCI : LE COL DU STELVIO Pour le cycliste amateur ou le coureur professionnel, les lacets du Passo dello Stelvio sont chargé d'un mythe, à la fois intimidants et attirants. Ils offrent un effort diablement durs au parfum bien particulier. D'après les images diffusées à la télévision lors du Giro d’Italia, images passées et présentes, en noir et blanc ou en haute définition numérique, ce col diffuse sa magie loin à la ronde. Une route artificielle pourrait-elle être aussi belle que les grands duomos et les cathédrales d'Europe ? Prononcez le nom de Stelvio devant n'importe quel cycliste passionné et vous verrez des étincelles s'allumer dans ses yeux. Des gens du monde entier viennent gravir ses pentes vertigineuses, se propulser à des vitesses variables à 2578 mètres d'altitude... de l'Asie à l'Amérique, de Stockholm à Sydney. Le Stelvio est un objectif unique, un col à épingler à son palmarès. Nos athlètes Caravan, les skieurs alpinistes professionnels Alba de Silvestro et Michele Boscacci, ne sont pas étrangers à ce géant des ascensions européennes. Le couple troque ses skis pour le vélo pendant les mois d'été, et vivant à une heure de route de Bormio, cette petite ville où le col commence son ascension, le Stelvio est un lieu d'entraînement idéal. Mais ils ne s'attaquent pas à cette ascension majestueuse uniquement pour s'entraîner. Michele participe souvent à la course de côte Re Stelvio, une épreuve de 21 km entre Bormio et le sommet. Et, sans surprise pour un athlète de skimo champion du monde, il a battu les cyclistes "purs" en la remportant avec un temps de 1:06:13. Si l'on considère que les pros l’escaldent en un peu moins de temps (le KOM est actuellement de 1:00:56), on comprend pourquoi Michele est à l'aise dans les montagnes. Aujourd'hui, Alba et Michele ont atteint le sommet ensemble en moins d'une heure et demie. En les regardant grimper, ils donnent l’impression d’un déconcertante facilité, sans aucun signe de souffrance, juste un peu de sueur, le reste est fluidité. Les deux athlètes atteignent le sommet au milieu d'un cirque de voitures rapides, de motos bruyantes et d'autres vélos. Doublés par une poignée de coureurs professionnels venus s'échauffer les jambes avant la deuxième partie de la saison, Alba et Michele les ont gardés en ligne de mire jusqu à l’arrivée. Allure et rythme de champions, ces deux-là se meuvent et se fondent dans leur environnement. Comme le dit Alba, "il n'y a qu'une seule différence entre le vélo et le skimo, c'est la saison - l'un est pour l'hiver et l'autre pour l'été”. Il faut bien l’avouer, la beauté du Passo dello Stelvio, l'excitation de grimper dans un tel paysage est parfois perturbée par les bruits de moteur, ruinant ainsi le sentiment de liberté et de déconnexion que les cols de montagne peuvent offrir au cycliste. Comme l'Alpe d'Huez ou le Ventoux, il demeure une destination à ne pas manquer. Cette partie du monde regorge de coins pour faire du vélo, mais comme le dit Michele. “Il y a pire endroit pour s'entraîner hors saison”. Cyclistes et motards se partagent les installations du sommet, s'arrêtant pour prendre une ou deux photos de la vue imprenable en contrebas (comme si votre souffle n'était pas déjà assez coupé). Alba et Michele passent en roue libre devant les terrasse des restaurants. L’odeur des stands de sandwichs à la saucisse se répand partout alentours mais ne semble ni les attirer ni les perturber, eux ont déja engagé la descente. Des couches supplémentaires et des gants sont souvent nécessaires à cette altitude, la combinaison de la gravité et des vents alpins peut souvent être glaciale pour le corps et les mains. Michele et Alba dévalent les pentes du Stelvio à une allure vous indiquant que leur technique est bien conditionnée par des centaines d'heures passées en montagne. Ils descendent avec grâce et style, choisissant parfaitement leurs trajectoires. Ils se dirigent déjà vers leur prochaine destination, le Lago di Cancano, pour une ascension supplémentaire. Pour ces champions, la journée n'est pas encore terminée. ROULER PLUS LOIN Étienne Hubert: Paris de Nuit L’aventure est à chaque coin de rue. Même quand on habite Paris en hiver. J’ai embarqué avec moi deux vieux briscards du kayak pour traverser Paris de nuit. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS Guillaume Néry: Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. L’année dernière, les Alpes ont été le théâtre de notre excursion à vélo, cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Anton Krupicka: Adieu l'hiver On dit souvent que ce qui compte, c'est le chemin, pas la destination. Mais pour Anton Krupicka et Hailey Moore, un récent séjour dans les montagnes du Colorado a prouvé que ce sont les deux. VOIR PLUS
Michele Caravan

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Flag Gazette 11/07

Michele Caravan

par admin
Michele Boscacci Je suis originaire d'Albosaggia en Lombardie et j'ai commencé à skier à l'âge de six ans. Mon père, Graziano, était professionnel et j'ai donc naturellement suivi ses traces. Il avait l'habitude de me tirer par une corde pour s'entraîner. J'ai hérité très tôt de sa passion pour la montagne et le ski, en allant le voir courir, fasciné par les paysages, l'ambiance et les courses. J'ai participé à mes premières courses à l'âge de 14 ans, ce qui m'a valu d'être sélectionné pour l'Italie en 2008, un an après la retraite de mon père de l'équipe nationale. Papa s'entraîne toujours avec moi et participe à des courses de temps en temps. Il joue un rôle central dans mon entraînement et me donne de précieux conseils en tant que coureur de skimo professionnel. Le skimo (ou ski alpinisme) deviendra une épreuve olympique en 2026 et aura lieu ici, en Italie. Bien sûr, c'est quelque chose qui me tient à cœur, mais je suis peut-être un peu trop vieux pour la discipline du sprint. Il est nécessaire d’être, puissant et les jeunes sont généralement meilleurs... mais nous verrons bien. Je suis simplement heureux de participer à une compétition dans ces magnifiques montagnes. Bien sûr, gagner est un sentiment spécial, mais tant que l'ambiance est bonne et que j'en profite, c'est tout ce dont j'ai besoin. 2022 a été une bonne année pour moi, j'ai gagné à Pierra Menta pour la troisième fois et je suis devenu champion du monde. C'était aussi fantastique de voir Alba (la femme de Michele et athlète de la Caravane) gagner la Patrouille des Glaciers cette année. D'autant plus que j'ai terminé à la deuxième place ! En plus du ski, mon autre passion a été le VTT et maintenant la route. Là encore, c'est mon père qui m'a entrainé dans ce sport pendant les mois d'été, lorsque nous ne pouvons pas skier. J'utilise le vélo comme entraînement de pré-saison, et certains étés, je ne faisais que du VTT. Pas de course à pied ni rien d'autre... Maintenant, je mélange la course à pied et le vélo avec des entraînements de haute intensité. J'ai récemment gagné une épreuve de course verticale, mais je vais laisser de côté les épreuves d'ultra-marathon pour le moment. Mais c'est le vélo qui est le plus amusant, bien sûr. Je vais participer à des courses de côte dans les Dolomites, car je m'en sors généralement assez bien. Je m'entraîne aussi beaucoup avec Alba sur le vélo ; cela nous permet de passer du temps ensemble et de nous amuser tout en travaillant à notre propre rythme. Nous gérons également une ferme ensemble, avec 23 vaches et une colonie d'abeilles. instagram @micheleboscacci strava Michele Boscacci “ Où je roule?Les Dolomites sont l'endroit où j'aime rouler et parfois faire des courses en montée, comme les cols Stelvio ou Gavia. Pour le VTT en descente aussi, les Dolomites sont un magnifique terrain de jeu.” “ Mon type de sortie?J'ai grandi en faisant du VTT, mais je fais maintenant de la compétition pour m'entraîner et m'amuser sur la route. Je m'entraîne aussi beaucoup avec Alba sur le vélo ; cela nous permet de passer du temps ensemble et de nous amuser tout en " travaillant " à notre propre rythme.” “ Pourquoi je roule?Parallèlement au ski, mon autre passion a été le VTT et maintenant le vélo de route. Là encore, c'est mon père qui m'a initié à ce sport pendant les mois d'été, lorsque nous ne pouvons pas skier. J'utilise le vélo comme entraînement de pré-saison, et certains étés, je ne faisais que du vélo.” HISTOIRES EN RAPPORT Vélo Ski À 1600m d'altitude, au fin fond du Parc National du Mercantour, entouré de sommets enneigés, le pick-up est chargé deux par deux. VOIR PLUS La Symphonie des Sommets Comment mieux terminer la saison hivernale sur la Côte d'Azur que par une journée alliant quelques heures de selle et le reste dans la neige sur deux skis. VOIR PLUS À l’assaut du Kühtai La neige vient tout juste de blanchir le sommet de Kühtai qui a une place spéciale dans mon coeur. C’est l’endroit parfait pour une montée à vélo avant le début de la saison de ski. VOIR PLUS RETOUR À CARAVAN