BENEDICT CAMPBELL - PHOTOGRAPHE CYCLISME Photographe, cinéaste et artiste, Benedict Campbell voulait être cycliste professionnel il a fait de la photogrphie son métier. Il collabore régulièrement avec Café du Cycliste, l'amour de Benedict pour le vélo est très présent dans son travail commercial et personnel. Pour lui, la créativité est intrinsèquement liée à une vie sur deux roues, et il explique ici comment le vélo est la clé de la préservation et de la productivité. How long have you been cycling? Je fais du vélo depuis très longtemps, cela fait plus 42 ans que j’en fais. J'ai commencé à courir quand j'avais 12 ans, lorsque j'étais junior, je voulais être pro. En même temps, j'ai commencé à me mettre à la photographie rêvant toujours de devenir un cycliste professionnel. Mais j'ai eu un accident de moto et j'ai presque perdu ma jambe. En raison de ma blessure, je ne pouvais pas concourir au niveau requis pour devenir professionnel. J’ai intensifié mon apprentissage de la photographie, à l'âge de 17 ans. How did you discover photography? Mes parents étaient architectes, mon père faisait de la photographie d'architecture. J’ai grandi entouré d'appareils photo à la maison et nous avions aussi une chambre noire. C'est quelque chose qui m’a naturellement attiré, c'est une activité concrète et artistique. Je suis photographe commercial et publicitaire depuis plus de 35 ans, et j'ai travaillé dans l'industrie du vélo en tant que photographe d'équipe et de publicité pour des marques telles que Café du Cycliste. J'ai également réalisé des films, dont le documentaire cycliste For the Love of Mud sur le cyclocross, et des films sur la culture motocycliste, dont Cafe Cowboy, sur un constructeur de motos appelé Dustin Knott. Quelle est ta pratique du cyclisme ? Avant la pandémie, je faisais peut-être 50 kilomètres trois fois par semaine, une alternance de route et de tout-terrain. Puis, le week-end, je faisais plus de 100 km. Mais après la pandémie, je n'ai roulé qu'une ou deux fois par semaine. Mais je me remets à rouler pour moi. J'ai le sentiment que je dois rouler pour mon propre bien-être mental ; cela me rend heureux. Je ne regrette jamais d'être sorti pédaler, quel que soit le temps, et en Angleterre nous avons un très mauvais temps... Même s'il pleut beaucoup, je reviens en me sentant bien et je ne le regrette jamais. C'est difficile de sortir par mauvais temps, mais ça reste un bon moment. En hiver en Angleterre, je roule sur un vélo de cyclocross avec des pneus de cyclocross, et en été sur un gravel bike. Je pense qu'avec le gravel ou le off-road, les parcours sont plus créatifs. Comment s'articulent cyclisme et créativité pour vous ? tu réfléchis d'avantage aux itinéraires, et il y une beauté dans la route que tu choisis d'emprunter. Je trouve que le vélo est le meilleur moyen de trouver une inspiration visuelle. Si tu marches, tu ne peux pas couvrir la même distance, si tu conduis, tu ne peux pas t'arrêter quand tu le veux. Très souvent, lorsque je cherche des lieux dans une ville ou ailleurs, je me déplace à vélo et je trouve des lieux et des idées, puis je les mémorise. Le meilleur moyen est de se déplacer en vélo, je trouve que c'est tout à fait adapté. Je pense que lorsqu'il s'agit de créativité, le vélo tout-terrain m'apporte davantage. Quand je roule en dehors des routes, j'ai plus de temps pour réfléchir. Quand je roule sur la route, j'ai tendance à rouler avec des groupes de personnes qui roulent très vite. Mais quand je roule en tout-terrain, je profite de la nature, je profite davantage de la route, et c'est là que je réfléchis. Habituellement, lorsque j'ai un blocage créatif, rouler en dehors des sentiers battus avec certains amis m'aide à voir les choses et à me détendre. Et ça booste vraiment le flux créatif. Le simple fait d'être dans la nature et de vivre des expériences permet de créer. Parfois, j'emmène un petit appareil photo, mais je trouve que cela ressemble trop à du travail. Parfois, j'ai juste envie de garder les choses que je vois pour moi, de ne pas m'inquiéter de prendre des photos et de me contenter de rouler. Cela dépend de mon humeur. C'est une manie aujourd'hui, tout le monde prend des photos pendant ses sorties. Ma randonnée épique préférée est le rallye Torino-Nice. Les vues sont exceptionnelles, et uniquement accessibles en vélo. 750 kilomètres de paysages épiques. C'est tellement varié. Il ne faut pas aller trop vite, prendre son temps et voir les choses. Je ne bivouaquerai peut-être pas la prochaine fois que je le ferai, j'opterai sans doute pour des nuits en hôtels... Rouler Plus Loin Izu Ani Izu Ani est un chef réputé de la Côte d'Azur qui a l'habitude de faire des apparitions comme par magie au Café du Cycliste dans le port de Nice. VOIR PLUS Pierre Léopold Pierre est spécialiste de la drosophile. En dehors de son laboratoire, le cyclisme occupe une place essentielle dans la vie de Pierre. VOIR PLUS Rémi Clermont Rémi Clermont est le Directeur Artistique de Café du Cycliste. Il se livre ici sur le rôle vital que joue sa pratique du cyclisme dans le processus de création. VOIR PLUS Sandra Sommer Sandra sait que l'inspiration peut débouler quand on s'y attend le moins. Son projet le plus récent lui est venu sur son vélo en explorant les montagnes autour de Salzbourg. VOIR PLUS

Cyclisme et Créativité : Izu Ani Izu a ses habitudes au Café du Cycliste sur le port de Nice, un passage obligé lorsqu’il pédale ici du côté de la French Riviera. Son allure athlétique ne passe pas inaperçue et, quand il pénètre l’endroit, il l’habite totalement et en change l’atmosphère en un instant. Il y a de ces personnes qui rayonnent de cette dose d’énergie positive et de gaieté qui fait du bien à ceux qui les croisent, lui en promène des tonnes. En cuissard et en jersey, un casque vissé sur la tête, des lunettes voyantes posées sur le nez, l’accoutrement nous rend tous égaux. Dans cette tenue la vie d’Izu est insoupçonnable. Le Chef est célèbre sur la côte d’Azur, il a travaillé durant plusieurs années à la Bastide Saint Antoine, un deux étoiles Michelin de la région de Grasse, il a exporté la Petite Maison à Dubaï et Gaïa, le restaurant monégasque dont il est propriétaire, est connu pour être un lieu cossu, fréquenté par une belle clientèle. Pour beaucoup la réussite du Chef demeure un beau succès local. Il nous a fallu le visiter à Dubaï pour prendre la dimension du phénomène et comprendre que sa créativité culinaire est en train de conquérir le monde. Aux Emirats, Izu est une célébrité, plusieurs des plus beaux restaurants de la ville lui appartiennent, il a multiplié de nombreuses franchises de livraison de repas haut de gamme, 1500 personnes travaillent pour lui. Ici, il est en voie de construire un empire. Le leitmotiv de sa réussite demeure inchangé : ne jamais transiger avec la qualité de ce qu’il crée, ne jamais considérer la nourriture comme autre chose qu’une matière entièrement vivante. A le connaître, on se dit que sa personnalité n’est pas étrangère à sa réussite, sa créativité non plus. Entre deux méga-rires, Izu redevient très sérieux pour nous expliquer comment il a voulu revisiter le burger, le symbole de la fast-food, pour en faire un aliment de qualité. Il narre son jusqu’au-boutisme en matière de fabrication d’un pain sain, pour son choix exigeant de viandes et de légumes, son obsession pour obtenir une huile d’olive puissante et fruitée. Pour ça il est allé jusqu’à racheter des oliveraies et un moulin en Grèce. Chef Izu innove en permanence pour chacun de ses restaurants. Ses cartes sont des univers de saveurs et de créations visitant toutes les cuisines du monde : italienne, orientale, japonaise, méditerranéenne d’influence grecque, coréenne, française… Hyperactif, toujours en recherche d’une nouvelle idée, d’un nouveau concept, son chauffeur le conduit d’un lieu de production à l’autre, d’un restaurant à un autre pour goûter les mets d’une nouvelle carte, choisir un design de packaging, visiter le chantier de son nouveau restaurant oriental pensé avec une architecture qui bouleverse les codes, dans lequel on pénètre directement en voiture « Je suis le premier à faire ça et ici ça va rencontrer un succès phénoménal ». Habillé en jean et t-shirt noirs, baskets aux pieds, béret sur la tête, il déboule dans les cuisines, salue toujours avec la même attention chacun de ses collaborateurs, en enlace certains, en asticote d’autres, solaire, infatigable, arborant toujours le même sourire, véhiculant toujours cette même énergie décoiffante. Parfois, régulièrement, Izu met en pause. Il voue une véritable importance aux moments qu’il passe sur son vélo, la façon bien particulière qu’il a d’équilibrer sa vie. A Dubaï on peut rouler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, façon d’éviter la chaleur, un moyen d’entamer une journée sur de bonnes bases. Lorsqu’il est de passage à Monaco, Izu gagne les hauteurs de l’arrière-pays, « mange » du dénivelé. Le dimanche, sur la boucle des 80 kilomètres à travers le désert à Al Qudra, c’est avec les copains, souvent de très bons cyclistes qu’Izu a rendez-vous. Sur terrain plat à l’abri du vent, la vitesse s’envole, les moyennes s’affolent. Mais c’est souvent en solitaire qu’il chevauche son vélo : « Pédaler c’est voyager, j’ai besoin de ça constamment. Je roule 4 à 5 fois par semaine et seul 90% du temps. Rouler c’est mon temps de pause et de méditation, je me laisse aller. Les itinéraires sont toujours un peu les mêmes ici et peuvent générer une certaine lassitude. J’aime ces moments, je me retrouve face à moi-même, je me recentre c’est totalement essentiel à ma vie. Je m’engage rarement seul dans de longues sorties, il m’arrive le plus fréquemment de rouler seul durant une à deux heures, le temps nécessaire pour m’extraire du rush » Tout semble rythmé au millimètre dans la vie d’Izu et les sollicitations sont permanentes mais le sacro-saint moment du ride c’est un temps de déconnexion totale. Il n’est pas joignable, ses collaborateurs le savent, inutile d’insister. Alors quand on lui pose la question du processus de création et de libération de la pensée créative sur un vélo, il n’a aucune hésitation : « c’est ici que tout se passe. La première clé c’est la déconnexion et le lâcher prise. Je dis que le vélo est un voyage car il te fait changer d’état et presque quitter ton corps. Étonnamment, ce moment te permet de faire la synthèse de beaucoup de choses et d’accéder à une forme de lucidité, une ressource que tu sembles ignorer quand tu ne vis pas le moment. J’associe mentalement des goûts et des saveurs sur mon vélo, les idées les plus originales me viennent à ce moment-là. Je suis souvent persuadé que l’association peut fonctionner, je deviens alors totalement impatient d’arriver et d’expérimenter. En descendant du vélo j’attrape mon téléphone et j’appelle un restaurant pour demander à une équipe de préparer une base et de trouver les ingrédients, je ne veux pas laisser filer l’idée. J’arrive sur place, je concrétise la recette, ça fonctionne comme ça la plupart du temps, c’est génial non ? » Et puis Izu lance une vanne et rie à gorge déployée, fait éclater son immense sourire et vous charme définitivement. Il y a de ces êtres qui bousculent la vie et en changent la dimension. Rouler Plus Loin Cyclisme & Créativité: Rémi Clermont Rémi Clermont est le Directeur Artistique de Café du Cycliste. Il se livre ici sur la créativité et le rôle vital que joue sa pratique du cyclisme dans le processus de création. VOIR PLUS Cyclisme et Créativité : Pierre Léopold Pierre est spécialiste de la drosophile, la mouche à fruit utilisée pour comprendre la génétique. En dehors de son laboratoire, le cyclisme occupe une place essentielle dans la vie de Pierre, qui nous explique que faire de la recherche et rouler sont complémentaires. VOIR PLUS Cyclisme & Créativité: Sandra Sommer En tant qu'artiste, Sandra sait que l'inspiration peut débouler quand on s'y attend le moins. Son projet le plus récent lui est venu sur son vélo en explorant les montagnes autour de Salzbourg, moment où son esprit est plus libre que jamais… VOIR PLUS Cyclisme & Créativité Comment le cyclisme peut-il libérer la pensée créative ? Pour des chercheurs de Stanford University et d'Université Côte d'Azur, pédaler produit un effet bien particulier sur nos neurones... VOIR PLUS

La meilleure Brasucade du Monde La meilleure Brasucade du monde est le met qui clôt à la perfection un ride d’exploration entre potes au milieu des taureaux et des grands oiseaux de Camargue. La meilleure Brasucade du monde part d’un feu de bois allumé entre copains sur une plage où la musique résonne et les rires fusent. La meilleure Brasucade du monde s’inspire d’une recette méditerranéenne à base de moules fraiches ramenées du port de pêche local. La meilleure Brasucade du monde repose sur un secret, celui d’une sauce composée d’huile d’olives, d’ail, d’oignons, de thym, de laurier, de romarin et… de Pastis, ce fameux alcool anisé du sud de la France. La Meilleure brasucade du monde, choisi le moment où les moules s’ouvrent par l’effet de la cuisson, la sauce est alors badigeonnée au moyen d’un bouquet de thym et de persil pour leur donner un goût bien particulier. La meilleure Brasucade du monde s’accompagne d’un vin blanc sec du Languedoc ou d’un coteau ensoleillé du sud de la France. La meilleure Brasucade du monde, est plat que l’on déguste de juillet à septembre, bercé par le chant des cigales. La Meilleure Brasucade du Monde Le Meilleur Aligot du Monde Il est servi avec une saucisse de porcs élevés dans les fermes alentours. VOIR PLUS La Meilleure Tortilla du Monde se déguste à la fin d'une longue journée entre amis sur les chemins de Galice. VOIR PLUS La meilleure glace du monde est pleine de fruits frais, produite artisanalement. On la consomme à l'ombre par une journée de canicule. Elle se trouve dans le sud de la France, l'arrêt idéal après une longue sortie. VOIR PLUS La meilleure tourte aux blettes du monde est un délice sucré niché en surplomb de la vallée du Var. A déguster chaud ou froid, c'est le remontant parfait après des heures passées sur la selle VOIR PLUS

Cyclisme & Créativité: Pierre Léopold En entrant dans le prestigieux Institut Curie, à Paris, on se sent immédiatement investi d'une raison d'être. Les chercheurs du monde entier s'y retrouvent pour mener des travaux scientifiques susceptibles de façonner l'avenir de l'humanité. Pierre Léopold est l'un d'eux. Professeur discret, Pierre est spécialiste de la drosophile, cette mouche à fruits utilisée pour comprendre la génétique. En dehors de son laboratoire, le cyclisme tient une place essentielle dans la vie de Pierre. Il nous explique en quoi faire des recherches et la pratique du vélo sont complémentaires. Comment exploitez-vous votre créativité ? Je suis chercheur en biologie. C'est une activité où la créativité s'exprime à de nombreux niveaux. Le savoir et l'expertise ne suffisent pas pour réussir. Vous devez y ajouter une dose significative d'initiative personnelle et d'inspiration, ce qui peut sembler en contradiction avec les aspects rationnels de la science. Qu'est-ce qui vous a amené à devenir chercheur ? J'aspirais à une carrière de médecin, mais mes études m'ont progressivement éloigné de la médecine classique. L'idée de faire de la recherche m'est venue en lisant ""Le Hasard et la nécessité"", un essai de philosophie scientifique écrit par le lauréat du Prix Nobel Jacques Monod. Je dois admettre que je n'ai pas totalement compris ce livre à ce moment-là, mais il m'a convaincu de la dimension universelle de cette profession et que tout était intimement lié. Certaines choses sont parfois dues au hasard (ou à la nécessité, pour revenir au livre de Jacques Monod). En sortant de l'université, on m'a proposé de rejoindre un très bon laboratoire de biologie à l'université de Nice, où je ne pensais rester que quelques mois. J'y ai finalement passé une bonne partie de ma carrière. Quelles sont les meilleures conditions pour créer ? Dans la recherche, il y a deux façons de stimuler la créativité et de faire émerger de nouvelles idées. D'une part, vous devez vous confronter aux autres, échanger librement avec vos collègues, être capable de saisir les nouvelles tendances et les nouvelles pistes. Les relations entre chercheurs ne sont pas toujours faciles. La compétition est parfois féroce. Mais d'autre part, vous devez aussi prendre le temps de digérer, vous isoler des autres et réfléchir par vous-même pour trouver votre propre voie et y croire ! Quelles sont les plus grandes réussites et satisfactions dans votre travail ? J'adore collaborer avec des étudiants et de jeunes chercheurs. C'est probablement l'aspect le plus gratifiant de mon travail. Les meilleurs moments se produisent toujours en laboratoire, lorsqu'un nouveau résultat surprenant voit le jour et nous donne le sentiment intense que cette découverte bouleverse notre vision des choses. Nous savons alors que nous sommes les premiers à découvrir et à comprendre cette nouvelle réalité, si sublime qu'elle efface des mois voire des années de frustration. Depuis combien de temps faites-vous du vélo ? Vivant à Nice, j’ai passé beaucoup de temps en montagne. Le vélo de route est venu après, pour entretenir ma forme en vue d'autres projets alpins. Je me souviens que j'ai dû me retenir pour ne pas m'y jeter totalement, de peur que ça ne devienne une passion dévorante. Le jour où j'ai commencé, j'ai su que j'aurais du mal à arrêter. Est-ce que vous roulez régulièrement ? Quand je suis dans le Sud, je fais entre une ou deux sorties par semaine. À Paris, c'est un peu plus compliqué, et je me suis rabattu sur un home trainer pour plus de flexibilité et faire face aux aléas de mon emploi du temps et de la météo. À quel endroit préférez-vous rouler ? Je viens de la montagne, j'ai longtemps roulé dans l'arrière-pays niçois, alors étant de constitution légère, j'ai plutôt un profil de grimpeur ! Les paysages des cols de montagne sont grandioses, les efforts intenses, et puis il y a cette impression grisante de s'élever au-dessus de tout. Quelles sont les plus belles sorties que vous avez faites ? Je n'ai pas fait beaucoup de routes classiques dans les Alpes. J'ai principalement roulé autour de Nice, un terrain de jeu exceptionnel pour tout cycliste. J'aime vraiment la petite route qui part du col de l'Orme et rejoint le bas de la Cabanette dans la montée vers le col de Turini. Cette route est magnifique et offre des panoramas somptueux de la vallée du Lucéram jusqu'à la mer. On y croise peu de voitures et encore moins de vélos. Selon vous, y a-t-il un lien entre cyclisme et créativité ? Un lien a été établi depuis quelques années entre activité physique et intellectuelle. Une récente étude scientifique a démontré que les protéines de sélénium jouaient un rôle pour induire une réponse à l'effort physique et stimuler l'apparition de nouveaux neurones. Les souris qui courent régulièrement dans leur roue ralentissent donc l'inévitable déclin cognitif*, ce qui est tout à fait incroyable. J'ai personnellement ressenti les effets de l'activité physique sur la réflexion et la créativité. Cela m'est arrivé les premières fois en courant sur des sentiers de montagne. Le corps prend son rythme et s'installe dans l'effort. On a alors le sentiment que l'esprit est libre et explore à une vitesse accélérée des questions restées sans réponse au bureau… Cela fonctionne également sur un vélo, mais vous devez ignorer la circulation routière intense. Malgré la présence de l'asphalte, vous pouvez vous immerger dans la nature environnante et vivre votre effort de façon très positive. C'est souvent à ce moment-là qu'une profonde relaxation intellectuelle permet à votre esprit de s'élever. De manière beaucoup plus pragmatique, le home trainer permet également de combiner effort et déconnexion mentale. On se rapproche alors de la souris de laboratoire qui tourne dans sa roue et se saoûle au sélénium… Vous souvenez-vous d'idées ou de solutions que vous avez trouvées pendant que vous étiez sur un vélo ? Il y a beaucoup de moments où vous roulez et vous avez le sentiment que le brouillard qui enveloppe une situation particulière se lève. Ce n'est pas nécessairement l'idée du siècle, mais ça peut être une nouvelle approche. On a le sentiment de vivre un Eurêka ! La difficulté est souvent de s'en souvenir à la fin de la journée, quand on a faim et qu'on est fatigué ! Rouler Plus Loin Cyclisme & Créativité: Rémi Clermont Rémi Clermont est le Directeur Artistique de Café du Cycliste. Il se livre ici sur la créativité et le rôle vital que joue sa pratique du cyclisme dans le processus de création. VOIR PLUS Cyclisme & Créativité: Sandra Sommer En tant qu'artiste, Sandra sait que l'inspiration peut débouler quand on s'y attend le moins. Son projet le plus récent lui est venu sur son vélo en explorant les montagnes autour de Salzbourg, moment où son esprit est plus libre que jamais… VOIR PLUS Cyclisme & Créativité Comment le cyclisme peut-il libérer la pensée créative ? Pour des chercheurs de Stanford University et d'Université Côte d'Azur, pédaler produit un effet bien particulier sur nos neurones... VOIR PLUS

Cyclisme & Créativité: Rémi Clermont Rémi Clermont est le fondateur de Café du Cycliste. 11 ans après le lancement de la première collection qui se composait à l’époque d’un cuissard et de deux maillots, c’est toujours lui qui est à l’origine du stylisme et du design des collections. Créer nécessite de sans cesse se renouveler, d’être en permanente quête d’inspiration. Rémi nous explique quel lien il entretient avec la créativité et le rôle que le cyclisme joue pour lui dans ce processus complexe. Comment l’idée de créer des fringues de vélos t’est-elle venue ? Je trouvais que ce qui existait sur le marché en terme d’offre de vêtements pour cyclistes ne correspondait pas à ce dont j’avais envie ni à la vision que j’avais de la pratique cycliste. Tu te rappelles des débuts ? Je suis parti de zéro. Ce n’est pas mon metier d’origine, je me demandais comment on faisait pour dessiner un vêtement et lui faire prendre vie et comment passer de la phase idée à celle de création d’un prototype. Je savais ce que je ne voulais pas faire mais la difficulté était de traduire ce que je voulais en terme de style. Et aujourd’hui, qu’est ce qui a changé ? Je ne suis plus tout seul, des spécialistes font ça avec moi, on est une équipe. La taille de collection ne fait plus 3 pièces mais c’est une collection complète qui s’élargie d’années en années. Mais ce qui est invariable c’est de devoir transmettre l’idée de départ. Qu’est ce que ça t’apporte ? Une certaine satisfaction. C’est vraiment intéressant de partir d’une idée et de réussir à mener celle-ci jusqu’à sa réalisation, que le concept d’origine a pris vie après que tu aies réussi à le formaliser. Cela pourrait me satisfaire sans que ce soit un succès commercial. Mais quand nos clients achètent ce que j’ai imaginé et créé, ça veut dire qu’ils partagent ta vision et qu’ils y adhèrent, c’est vraiment gratifiant. Surtout quand tu sors des sentiers battus. Aujourd’hui tu peux très bien sortir un maillot performance et reprendre les codes qui fonctionnent, il en existe des milliers. Si ça marche ce n’est pas vraiment une surprise tu as repris les codes classiques et tu n’as rien inventé. Mais quand tu innoves, que tu sors des sentiers battus et que tu vas dans une direction à priori pas évidente et que ta création “parle” à du monde, c’est vraiment satisfaisant. Quelles qualités personnelles cela demande-t-il ? De l’observation. J’aime scruter et regarder tout ce qu’il se passe autour de moi. Et je dirais une forte résistance au conformisme, je suis véritablement terrorisé à l’idée de faire comme tout le monde, je ne sais pas d’où ça me vient c’est maladif. Quelles qualités personnelles cela demande-t-il ? Seul, au calme, sans aucune interaction avec personne. Mais pour ce faire, il faut en amont être nourri d’interactions avec beaucoup de monde, de voyages, se nourrir d’expériences en tous genres, regarder du sport, faire du sport, tenter des choses nouvelles. La difficulté c’est que la création n’est pas mon occupation unique, en tant que chef d’entreprise le quotidien te rattrape dans bien des domaines qui en sont très éloignés... Depuis quand pratiques-tu le cyclisme ? Depuis que je suis gamin. J’ai fait du kayak en haut niveau et je me suis toujours entrainé à vélo, je dirais depuis l’age de 15 ans. Quelle est ta pratique ? Je sors environ 3 à 4 fois par semaine pour des sorties plutôt courtes de 35 à 70 kilomètres. Je roule en montagne, c’est pas forcément là que je suis le meilleur mais c’est là que c’est le plus beau. Et j’aime la montagne. Penses-tu qu’il y a un rapport entre le cyclisme et la créativité ? Difficile pour quelqu’un qui dirige une entreprise de s’extraire de tout, trouver une demie heure où tu ne réponds pas au téléphone, où personne ne te pose de question. Sur le vélo tu laisses tout de côté. Je ne me suis jamais demandé s’il se passait quelque chose dans le cerveau mais quand je fais des sorties seul entre midi et deux (généralement en testant des produits) et c’est là que j’ai des idées et du temps pour réfléchir. Est-ce une situation que tu recherches pour créer ? Je ne le provoque pas, les idées je les cherche souvent de mon ordinateur comme tout le monde. Ça vient tout seul sur le vélo, justement parce que tu ne le veux pas ! Tu ne vas pas faire du vélo pour ça alors ça vient comme de façon non préparée. D’ailleurs si c’était un outil ça me semble évident que ça ne marcherait pas ! Cela t’extrait du monde mais aussi de la problématique de trouver des idées et de créer à tout prix. As-tu déjà fait cette expérience d’une aptitude particulière à la créativité en pédalant ? Oui en montant un col. Monter ce n’est jamais facile. Quand j’ai mal dans le col d’Eze (sortie fétiche de la pause déjeuner), si le cerveau déconnecte de la difficulté physique et qu’il se met à gamberger, c’est double bénéfice : tu t’épargnes un quart d’heure de souffrance et il y a de fortes chances pour que tu planches inconsciemment sur une solution ou une idée. On entre dans cette phase particulièrement intéressante qui peut déboucher sur une solution créative. Te souviens tu d’idées te sont venues ou de problèmes que tu as solutionnés sur un vélo ? Pas précisément. Je dirais que les solutions trouvées sur le vélo ne concernent généralement pas des détails tels que l'emplacement d'une fermeture éclair ou une question spécifique telle que le maillot doit-il être bleu ou vert. mais d’avantage la philosophie d'une collection. Le cerveau s’ouvre à mesure que ton corps travaille plus fort, et l'inspiration vient. Soudain, inconsciemment, un lien ou une observation te vient, c’est un moment révélateur. Je suis sûr qu'il existe d'autres façons d'atteindre ces moments et de trouver ces connexions, mais pour moi, une ascension du Col d'Eze peut m'aider à découvrir des idées au-delà du bureau. Further Riding Cyclisme & Créativité: Sandra Sommer En tant qu'artiste, Sandra sait que l'inspiration peut débouler quand on s'y attend le moins. Son projet le plus récent lui est venu sur son vélo en explorant les montagnes autour de Salzbourg, moment où son esprit est plus libre que jamais… VOIR PLUS Cyclisme & Créativité: Une Introduction Comment le cyclisme peut-il libérer la pensée créative ? Pour des chercheurs de Stanford University et d'Université Côte d'Azur, pédaler produit un effet bien particulier sur nos neurones... VOIR PLUS L'inventeur des Alpes-Maritimes. Pionnier des cimes, Victor de Cessole a laissé un riche héritage grâce à son amour pour la montagne. VOIR PLUS Cervélo lance le nouveau vélo gravel Áspero Quel est le point de départ pour concevoir un vélo pour une discipline qui défie toute définition ? Nous avons demandé aux cerveaux derrière les machines comment ils ont résolu l’équation. VOIR PLUS

Le Meilleur Aligot du Monde Le meilleur aligot du monde, se déguste dans une vieille grange rénovée après avoir roulé dans le froid sauvage de l’Aubrac, plateau volcanique du centre de la France. Le meilleur aligot du monde c’est une histoire de copines et de copains affamés devant cette alléchante spécialité constituée de pommes de terre et d’un fromage fermier à tomber par terre : la tome d’Aubrac. Le meilleur aligot du monde était servi par les moines de l’Aubrac aux pèlerins qui traversaient ces montagnes pour rejoindre Saint Jacques de Compostelle. Le meilleur aligot du monde doit être longtemps travaillé pour obtenir la texture très élastique. Il est servi avec une saucisse de porcs élevés dans les fermes alentours. Le meilleur aligot du monde se déguste avec un vin du pays, le Marcillac rouge constitue l’un des meilleurs accords. Le meilleur aligot du monde célèbre l’amitié, il est servi avec générosité par l’habitant du pays et dans la plupart des restaurants de l’Aubrac. Un délice… Le Meilleur du Monde La Meilleure Tortilla du Monde se déguste à la fin d'une longue journée entre amis sur les chemins de Galice. VOIR PLUS La meilleure glace du monde est pleine de fruits frais, produite artisanalement. On la consomme à l'ombre par une journée de canicule. Elle se trouve dans le sud de la France, l'arrêt idéal après une longue sortie. VOIR PLUS La meilleure tourte aux blettes du monde est un délice sucré niché en surplomb de la vallée du Var. A déguster chaud ou froid, c'est le remontant parfait après des heures passées sur la selle VOIR PLUS La meilleure charcuterie du monde est servie par une femme au sourire doux et présentée sur un énorme plateau d'argent. VOIR PLUS

Cyclisme & Créativité: Sandra Sommer En poussant la porte de son atelier dans ce quartier paisible de Salzbourg, on comprend immédiatement que Sandra Sommer est passionnée de vélo. Des tableaux, chacun représentant des cyclistes dans un style unique, sont accrochés sur un fil le long des murs. Un magnifique Basso vintage rose qui a vieilli comme un bon vin, est appuyé contre un mur. Sandra dégage à la fois sérénité et dynamisme. Avec un large sourire, elle nous conduit à l’imposant plateau de liège posé sur deux tréteaux où se trouvent la plupart de ses outils de création. Diplômée en art, elle enseigne désormais sa passion aux autres. « Je peins depuis que je suis jeune et j’ai toujours voulu avoir un travail créatif ». Maman depuis quelques années, Sandra partage son temps entre sa jeune famille et son atelier. Elle fait du vélo dès qu’elle en a l’occasion. « Ma relation avec la création a évolué au fil des années. La maturité, les voyages, les rencontres fortuites, les expériences de la vie nous changent considérablement et font évoluer notre sensibilité et notre regard sur le monde ». Sa technique implique un mélange de différents médiums : peintures, crayons, encres, crayons de couleur. Elle travaille avec du papier de haute qualité de différents formats et elle admet être plus à l’aise et plus spontanée avec des pièces de petite taille. « J’ai eu le déclic en voyant déferler une vague de photos de cyclisme sur les médias sociaux ces dernières années, postées par des amateurs de vélo de tous types, à une cadence permanente, incessante. C’est un sujet que je voulais explorer”. Elle examine ces instantanés de vies sportives et insuffle une nouvelle vie aux scènes qui retiennent son attention. Donner à ces photos une autre dimension artistique, s’est peu à peu imposée comme une idée créative. Elle parcourt des dizaines de pages Instagram et observe. “Pour beaucoup, la sortie vélo est devenue moins importante que les photos qu’ils y prennent d’eux. Pour certains, c’est même devenu un passe-temps majeur. Ils se consacrent à la création d’un flux constant d’images pour “satisfaire” leur communauté et garder le contrôle de leur popularité. Ce rythme incessant de publications et ce contrôle des images m’ont vraiment interpellé. Je me suis demandée ce que je pourrais faire avec ça en tant qu’artiste » La technique de peinture de Sandra est pleine de sens. Elle prend calmement un petit morceau de papier gaufré épais, se saisit d’un flacon et y verse de l’encre. En saisissant le papier à deux mains, elle dirige l’encre pour faire une “marque” dont nous, simples novices, ne saurions que faire. Elle, elle sait. Son inspiration vient d’une photo d’un énième compte Instagram de cyclisme. Cette ” éclaboussure ” de peinture comme point de départ de ses œuvres fait partie du processus, incontrôlé, spontané. Cette tâche représente le lâcher prise. Lâcher prise non seulement sur nos vies toujours actives mais aussi sur le contrôle de notre image. Un lent processus créatif s’ensuit. 24 heures plus tard, lorsque l’encre est sèche, Sandra s’attarde sur sa création. Un peu de crayon ici, un coup de pinceau là. Ce processus créatif lent est ce qui intéresse le plus Sandra dans cette course au contenu. « J’envoie ensuite la peinture à ces gens qui ne me connaissent pas. Ils sont surpris et souvent choqués que je découvre leur photo. Nous échangeons des idées, c’est un processus très enrichissant » Sandra enchaîne les sorties vélo entre ses obligations professionnelles et familiales. Malgré tout, elle parvient à atteindre une altitude moyenne impressionnante de 8 000 mètres par mois. Ses sorties les plus longues avec des amis atteignent 100 km mais elle roule le plus souvent seule, entre 25 et 40 km, toujours en montée, Salzbourg est au pied des montagnes. L’inspiration déboule quand on s’y attend le moins. Pendant certaines de ces sorties, il est important d’atteindre cet état de débranchement qui agit comme un déclencheur, ce moment que les chercheurs de notre article précédent ont mis en évidence. « Lorsque je roule, je vis l’instant présent. Mon processus de pensée et mon flux de conscience ralentissent, mon esprit est libre. J’ai remarqué que mes meilleures idées créatives me viennent à ce moment-là. J’organise mes séances de création après mes sorties afin de puiser dans celle que je viens de terminer. Cette tranquillité d’esprit et ce calme intérieur qui m’habitent alors ont un effet positif sur ma création. Pour certaines personnes, c’est la première heure de la journée qui compte. Les grands artistes comme Picasso gardaient un carnet avec eux car les idées et l’inspiration venaient souvent tôt le matin. Pour moi, elle frappe lorsque je rentre dans mon atelier après un ride”. L’idée de se concentrer sur ce projet est née en faisant du vélo, tout comme l’envie d’introduire la lenteur dans sa vie et dans les médias sociaux. Je me demandais comment donner vie à cette idée et pourquoi. J’ai réalisé que l’expérience que je vivais sur mon vélo était la parfaite illustration de ce que je voulais faire. Parfois c’est rapide, parfois c’est lent. Je voulais que cette idée transparaisse. Lorsque vous retirez vos doigts des freins dans une descente, vous atteignez 70 km/h. A ce moment-là, c’est la déconnexion, le relâchement du contrôle”. Pour en découvrir davantage sur les réalisations de Sandra : @sandis_art. Rouler Plus Loin Cyclisme & Créativité Comment le cyclisme peut-il libérer la pensée créative ? Pour des chercheurs de Stanford University et d'Université Côte d'Azur, pédaler produit un effet bien particulier sur nos neurones... VOIR PLUS L'inventeur des Alpes-Maritimes Pionnier des cimes, Victor de Cessole a laissé un riche héritage grâce à son amour pour la montagne. VOIR PLUS Cervélo lance le nouveau vélo gravel Áspero Quel est le point de départ pour concevoir un vélo pour une discipline qui défie toute définition ? Nous avons demandé aux cerveaux derrière les machines comment ils ont résolu l’équation. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS

Cyclisme et Créativité Voilà un bon moment que je suis sur mon vélo, je connais bien le parcours sur lequel je roule, j’enchaine machinalement les difficultés à un rythme relativement soutenu. Mes pensées vagabondent, puis se fixent machinalement sur ce problème sur lequel je butte depuis maintenant plusieurs semaines par manque d’inspiration. Une idée commence à poindre dans mon esprit, la vraie bonne idée. Quelques petits détails restent à affiner mais là je tiens quelque chose dont j’entrevois très bien la mise en œuvre et qui s’impose à présent à moi comme une évidence. Vous avez sans doute déjà vécu une situation similaire. C’est peut-être ce problème que vous aviez du mal à solutionner depuis un bon moment qui d’un seul coup d’un seul , alors que vous pédalez, semble trouver une issue. Les choses s’éclaircissent et rentrent dans l’ordre dans votre tête, vous venez de trouver la solution sur votre vélo, heureux de rentrer chez vous en détenant une solution plutôt maline à un problème qui vous trottait dans la tête depuis un moment. Ce résultat est sans doute tout sauf le fruit du hasard. Des chercheurs de Stanford et d’Université Côte d’Azur ont établi un lien étroit entre exercice physique et créativité. Plus précisément, l’intensité et le type d’exercice auquel vous soumettez votre corps peut vous permettre d’atteindre un niveau d’activité cérébrale augmenté et moins contrôlé. Et bonne nouvelle, le cyclisme est particulièrement adapté à cette prouesse cognitive. C’est dans un laboratoire niçois (LAMHESS) que l’expérience a été menée sur une douzaine de cyclistes confirmés. Il leur a été demandé de se soumettre à un protocole expérimental durant 4 sessions spécifiques, les mettant alternativement en phase de : repos, basse intensité, intensité modérée, intensité modérée avec une « charge » variée Tout en contrôlant sur eux de nombreux paramètres (fréquence cardiaque, température, glycémie…) il leur a été demandé de porter un casque permettant de mesurer leur oxygénation cérébrale (spectrométrie). Ce dispositif a permis de révéler que c’est au niveau du lobe frontal du cerveau (hypofrontalité) que tout se joue : dans certaines conditions d’exercice, nous assistons à une forme de diminution du contrôle cognitif, « l’esprit s’envole »… Jeanick Brisswalter, est un passionné de vélo et il est l’un des chercheurs à l’origine de cette étude, il nous explique : En augmentant l’inhibition du lobe frontal du cerveau, ce sont autant de filtres qui contrôlent notre fonctionnement cognitif et notamment décisionnel qui disparaissent et nous permettent d’accéder à des processus cognitifs plus inconscients donnant lieu ainsi à plus d’originalité et de créativité. C’est un sujet qui a été très étudié sur des jazzmen en phase d’improvisation, les mêmes zones du cerveau sont activées. Le cyclisme est un exercice monotone (dans le bon sens du terme) et intense qui se prête particulièrement à l’atteinte de cet état. Comparativement à la course à pied, le cyclisme ne génère pas de chocs mécaniques et se pratique sur une plus longue durée, les sorties pouvant durer de 3 à 4 heures. Il a par ailleurs été montré que les sujets entrainés encaissent mieux l’intensité et les variations d’intensité. Ils réunissent ainsi tous les critères pour laisser leur esprit s’échapper. Forts de ce préalable scientifique, nous sommes partis à la rencontre de femmes et d’hommes, des artistes, des professionnels pour leur demander si le cyclisme booste en effet leur activité en termes de créativité. Nous partagerons prochainement ces récits avec vous, le sujet s’annonce passionnant… Rouler Plus Loin L'inventeur des Alpes-Maritimes Pionnier des cimes, Victor de Cessole a laissé un riche héritage grâce à son amour pour la montagne. VOIR PLUS Cervélo lance le nouveau vélo gravel Áspero Quel est le point de départ pour concevoir un vélo pour une discipline qui défie toute définition ? Nous avons demandé aux cerveaux derrière les machines comment ils ont résolu l’équation. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS Les Moustachus en Vadrouille Trois hommes moustachus se sont lancés dans un périple à vélo reliant 20 des plus beaux villages de France. Une célébration du patrimoine et de l’amitié. VOIR PLUS

La Meilleure Tortilla du Monde La meilleure tortilla du monde c’est celle que l’on partage entre potes de retour d’un ride endiablé sur les chemins de Galice. La meilleure tortilla du monde se déguste dans un petit restaurant d’Espagne, sur une place baignée de soleil, au cœur d’une cité millénaire. La meilleure tortilla du monde se compose d’une omelette de pommes de terre cuites dans l’huile d’olives, relevée de quelques oignons et de poivre, cuite de façon à ce qu’elle reste moelleuse et fondante. La meilleure tortilla du monde se mange accompagnée d’une Cerveza tirée du fût ou d’une sangria glacée remplie de fruits frais. La meilleure tortilla du monde vous rappelle qu’il n’y a rien de meilleur que ces instants de vie qui allient sport, amitié et gastronomie. ROULER PLUS LOIN La Meilleure Glace du Monde Pleine de fruits frais, produite artisanalement. On la consomme à l'ombre par une journée de canicule. Elle se trouve dans le sud de la France, l'arrêt idéal après une longue sortie. VOIR PLUS La Meilleure Tourte aux Blettes du Monde Un délice sucré niché en surplomb de la vallée du Var. A déguster chaud ou froid, c'est le remontant parfait après des heures passées sur la selle VOIR PLUS La Meilleure Charcuterie au Monde Servie par une femme au sourire doux et présentée sur un énorme plateau d'argent. VOIR PLUS La Meilleure Crêpe du Monde Se trouve en France. Évidemment. Une région spécifique de la France, à l'endroit où elle a été inventée. La Bretagne sauvage, côtière et rurale. VOIR PLUS Les Meilleurs Gnocchis au Monde Viennent bien sûr d'Italie. Les meilleurs gnocchis au monde sont ceux que vous avez imaginés au sommet du Colle Fauniera. VOIR PLUS

Les Moustachus en Vadrouille: Sur la route des Plus Beaux Villages de France Trois amis décident de se lancer dans un tour des plus beaux villages de France à vélo pour 1 mois. Ils choisissent 20 villages, dans 6 régions différentes : Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Auvergne Rhône Alpes, Bourgogne Franche comté, Centre Val de Loire et enfin Pays de la Loire. Pour ça, ils ont besoin d’un vélo bien sûr, un gravel de préférence pour pouvoir braver tout type de chemin. Mais encore plus important, leur équipe a besoin d’un nom ! « Les Moustachus en Vadrouille », c’est pas mal non ? ( petit hommage à notre cher Louis) Avec ce nom là, plus le choix, il faut une moustache parfaitement taillée. Et comme on ne fait pas les choses à moitié, autant avoir la tenue assortie à la moustache et au projet. On se dégote alors un béret chacun et une tenue « café du cycliste » en marinière pour clôturer le tout. C’est bon nous avons tout ce qu’il nous faut pour aller à la découverte de notre beau patrimoine et de ses traditions indissociables. Le voyage complet est visible sous la forme de mini-films sur le compte YouTube des Moustachus un Vadrouille mais eu guise de mise en bouche, nous vous présentons ici, étape par étape, le programme d’une journée typique sur la route avec nos héros moustachus. 1. Un lever difficile Chaque matin, avec beaucoup de km dans les pattes, le moustachu lutte face aux forces de la nature pour s’extirper de sa tente. Ce qui peut parfois mener à des figures de gymnastique digne des jeux olympiques. 2. Le petit déjeuner Le repas le plus important de la journée, surtout si vous prévoyez de faire 100km à vélo. Alors prenez vous une chocolatine ( pas de pain au chocolat quelle horreur ), un verre de jus d’orange et savourez ! 3. Le rasage Une moustache ça s’entretient, alors pas le choix, c’est rasage obligatoire au coupe choux tous les matins. Surtout quand vous êtes bruns comme nous. 4. La séance photo Pour être sûr que les moustachus sont beaux et bien rasés, c’est l’heure de l’instant narcissique avec une petite séance photo. 5. Les cotes On passe enfin aux choses sérieuses ! Pour échauffer les mollets avant une longue journée à vélo quoi de mieux qu’une cote de 5 % minimum. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas difficile à trouver, surtout en Occitanie ( mention spéciale à l’Aveyron ). 6. La marche Si nous marchons quand la cote devient trop pentue ce n’est pas par faiblesse, loin de là ! C’est seulement pour pouvoir varier le travail des muscles inférieurs du corps. 7. L’hydratation Avec la chaleur d’été, il est important de rester hydraté, surtout après avoir bien grimpé, alors on fait une pause pour s’hydrater et vous pouvez aussi trouver un marchand de fruits sur le bord de la route pour faire le plein de vitamines. 8. La descente Le meilleur moment des cotes, c’est quand on descend enfin, mais attention, qui dit grosse descente, dit montée d’enfer. 9. La réparation Après avoir bien forcé sur les pédales, il est souvent indispensable de s’arrêter réparer ce qui ne va pas sur le vélo. 10. Le déjeuner On y pense de 7h du matin jusqu’à 13h : le repas du midi. Je vous conseille de ne pas manger trop lourd le midi et d’éviter la viande si vous voulez tenir l’après-midi, c’est un conseil que nous n’avons absolument pas suivi pendant notre voyage ! 11. Une partie de vaut deux Quoi de mieux pour digérer, qu’une partie de bowling made in Jura : le vaut deux. Un jeu de quille ancestral avec une règle, ma foie particulière, l’équipe qui perd paye l’apéro aux gagnants. 12. L’apéro Notre niveau en vaut deux laissant à désirer, c’est surtout nous qui payons l’apéro après la partie... 13. Rencontre avec nos amis les animaux Je ne sais pas si c’est lié à l’apéro, mais les moustachus se mettent à parler aux animaux sur la route après celui-ci. 14. Des travaux pour notre patrimoine Après avoir bien digéré, nous sommes d’attaque pour rénover notre beau patrimoine français en venant en aide à l’association REMPART. 15. Pause baignade Travailler le mortier ça fait transpirer, pour se rafraichir un peu, on s’accorde une pause baignade. 16. L’arrivée et la visite du village Après avoir bien roulé, on arrive à l’entrée d’un de nos 20 plus beaux villages de France. Après avoir gravi la colline pour atteindre le village souvent perché car médiéval, nous faisons la visite de celui-ci. Souvent accompagné par un habitant pour tout connaître de l’histoire de son village. 17. L’interview Les Moustachus ont d’autres cordes à leurs arcs, comme le reportage par exemple. Dans certains villages nous faisons la rencontre d’un artisan local pour lui donner la parole face à la caméra et en apprendre plus sur leur passion qui est aussi leur métier. 18. L’installation du camp Le soleil commence à se coucher, il faut alors se dépêcher de monter les tentes et d’installer le camp avant de devoir faire ça à l’aveuglette. Sauf quand nous avons un lit pour la nuit dans un village. 19. Le coucher de soleil On a de la chance, il nous reste encore quelques minutes pour observer le soleil se coucher. Les villages perchés offrent souvent un point de vue imprenable pour observer le spectacle. 20. La tradition de la bière du soir Les moustachus ont une tradition qui n’est jamais transgressée : notre pinte de bière le soir au restaurant. Avec la fatigue dû au sport de la journée, une simple gorgée suffit à les envoyer au tapis. Après avoir lu ces 20 étapes, vous vous dites surement : « Mais c’est n’importe quoi, c’est impossible, personne ne peut faire tout ça en une seule journée ! ». C’est en sous estimant le pouvoir d’un moustachu en vadrouille, mais surtout en oubliant que si vous y mettez du votre, tout est réalisable ! ROULER PLUS LOIN Dans La Trace du Torino-Nice. S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS La Vuelta au temps des cathédrales Un pèlerinage à deux roues vers la Cathédrale de Saint Jacques de Compostelle dans laquelle Saint Jacques reposerait. C'était également le lieu de l'arrivée de l'Edition de la Vuelta 2021 le 5 septembre dernier. VOIR PLUS 7 majeurs Au cœur de cet été comme aucun autre, mes acolytes et moi décidons de nous attaquer au défi des 7 Majeurs en bikepacking. Le parcours est constitué d'une boucle de 345 kilomètres avec un dénivelé d'environ 10.000 mètres. VOIR PLUS Quand bikepacking au Texas Quand bikepacking au Texas rime avec chemin de graviers sans fin, panneaux violets, températures qui ne cessent de grimper et beaucoup ... beaucoup de crème solaire. VOIR PLUS

Double VentouxQuand vacarme et arc en ciel de couleur se rencontrent sur les bords du Mont Ventoux. Une de nos Montagnes à la Carte mise à l'honneur à l'occasion du passage du Tour de France 2021, avec au menu, une double ascension du géant de Provence.

La meilleure glace du monde La meilleure glace du monde c’est celle que l’on mange l’été entre copines après une sortie de vélo sous un soleil de plomb. La meilleure glace du monde se déguste dans la fraîcheur de la vieille ville de Nice, sur une petite place animée au pied d’une fontaine. La meilleure glace du monde est une tradition familiale qui se transmet de père en fils et qui régale des milliers de gourmands depuis plusieurs générations. La meilleure glace du monde est fabriquée uniquement à partir de fruits et d’ingrédients frais assemblés avec amour dans un atelier de l’arrière-pays niçois. La meilleure glace du monde est une gourmandise généreuse : 6, 7, 8 boules… quand on aime on ne compte pas. La meilleure glace du monde vous ne pouvez pas vous arrêter d’en manger, chaque cuillère est un peu d’artifice d’arôme pour vos papilles. La meilleure glace du monde, comme toutes nos meilleures spécialités, vous rappelle que le Sud de la France restera toujours le plus bel endroit du monde pour faire du vélo. ROULER PLUS LOIN La meilleure tourte aux blettes du monde VIEW MORE La meilleure charcuterie au monde VIEW MORE La meilleure crêpe du monde VIEW MORE La meilleure daube de sanglier du monde VIEW MORE Les meilleurs gnocchis au monde VIEW MORE La meilleure pizza du monde VIEW MORE La meilleure socca du monde VIEW MORE

La meilleure tourte aux blettes du monde La meilleure tourte aux blettes du monde arrive à point nommé après une cinquantaine de kilomètres quand après avoir enchainé plusieurs centaines de mètres d’ascension, la faim commence à poindre. La meilleure tourte aux blettes du monde se déguste à Gilette, un village provençal qui surplombe la Vallée du Var à une trentaine de kilomètres de Nice, offrant une vue imprenable jusqu’à la Méditerranée. Elle s’achète à la boulangerie sur la place du village. La meilleure tourte aux blettes du monde contient des feuilles de blettes, celles-là même qui entrent dans la composition des raviolis niçois, des pignons de pin et des raisins secs. La tourte aux blettes est recouverte d’un abondant nappage de sucre glace. La meilleure tourte aux blettes (la torta de blea en niçois) se consomme froide ou tiède aussi bien comme un plat que comme un dessert car sa spécificité est d’être sucrée. La meilleure tourte aux blettes du monde se déguste avec un vin blanc de Bellet, cette appellation d’origine contrôlée issue d’un minuscule terroir composé de 60 hectares de vigne cultivées sur trois collines au-dessus de Nice, une pépite… La meilleure tourte aux blettes est une gourmandise qui complète merveilleuse bien notre collection de meilleurs spécialités du sud de la France. ROULER PLUS LOIN La meilleure charcuterie au monde VOIR PLUS La meilleure crêpe du monde VOIR PLUS La meilleure daube de sanglier du monde VOIR PLUS Les meilleurs gnocchis au monde VOIR PLUS La meilleure pizza du monde VOIR PLUS La meilleure socca du monde VOIR PLUS

Échappée Seoul Séoul, même si elle est une ville moderne à bien des égards, a également réussi à préserver une grande partie de l'architecture traditionnelle des époques précédentes. La meilleure journée à vélo à Séoul est une petite sortie de 50 km au cœur de la capitale, où l'ancien et le nouveau cohabitent harmonieusement. L'itinéraire le plus populaire parmi les cyclistes de Séoul est nommé Namsan-Bukak. Il passe par deux collines tout en vous faisant passer au milieu de ce que l'on pourrait considérer comme le ""Séoul métropolitain"", puis par la résidence présidentielle. Les routes sont pour la plupart bien entretenues, avec de nombreuses pistes cyclables. Rouler de nuit sur cette route est quelque chose de grandiose avec des vues sur la ville tout autour de vous. Il y a un fleuve appelé le Han qui traverse la ville. Ce fleuve, ainsi que tous les affluents qui s'y raccordent, sont bordés de pistes cyclables, ce qui est à la fois pratique et très amusant. Je fais généralement des sorties plus courtes en hiver car la météo peut être assez mauvaise. Je pense que la sécurité est l'élément clé. Les piétons et les voitures ne font généralement pas attention aux cyclistes, donc nous devons être très prudents ici en ville. Il est essentiel de regarder plus loin que la circulation et d'être conscient que les choses peuvent mal tourner à tout moment. C'est une ville dont le style est inspiré de l'ancien Et plein de bâtiments neufs Le quartier de Dongdae-mun ne dort jamais. L'ancien et le nouveau cohabitent Comme partout ailleurs, avoir un vélo à Séoul est synonyme de liberté Dongdae-mun a un quartier commerçant ouvert 24 heures sur 24. Il y a beaucoup de restaurants et beaucoup de vie. Mon plat préféré dans la rue est le ""Tteokbokki"". C'est un gâteau de riz trempé dans une sauce épicée. Vous pouvez facilement trouver un restaurant de rue qui vend du Ttokbokki, je m'arrête assez souvent quand je fais du vélot. C'est le parfait coup de pouce énergétique. Insa-dong est mon quartier préféré. C'est l'un des quartiers de Séoul qui possède encore l'architecture traditionnelle du début des années 1900. Tous les panneaux de signalisation sont écrits en coréen au lieu des lettres anglaises habituelles. Même les Starbucks ont des panneaux en lettres coréennes, ce qui me rappelle la valeur de nos propres lettres. BerlinÉchappéeLa diversité, la polarité, la nervosité, la couleur, la créativité, la folie, la normalité. Berlin sur le vélo ou en dehors. VOIR PLUS ParisÉchappéeChaque quartier a sa propre énergie, vous pouvez trouver ce que vous aimez en allant d'une rue à l'autre, d'un quartier à l'autre. VOIR PLUS New YorkÉchappéeRouler dans la ville qui ne dort jamais. Se réveiller en même temps que le soleil et rouler entre amis. VOIR PLUS LondonÉchappéeQuand l'esthétique de l'ancien rencontre la métropole moderne. Les efforts dans les collines avant l'aube pour regarder le lever du soleil sur la ville depuis le palais d'Alexandra. VOIR PLUS TokyoÉchappéeRouler à vélo fait partie de la vie de chacun à Tokyo. Des gens de tous âges et de tous sexes font du mamachari. VOIR PLUS

La Fournaise Connaissez-vous l’histoire de la 15ème étape du Tour de France de 1950 ? Après seulement 74km de course, au moins la moitié du peloton s’est arrêtée sur la côte, est descendue de son vélo et a couru vers la mer ? C’est ce que peuvent provoquer les fortes chaleurs sur la Côte d’Azur. Assez chaud pour stopper la Grande Boucle. Nous appelons ça « La Fournaise ». Cela semble oppressant. Et ça peut l’être. Choisissez le mauvais jour et vous pouvez grimper le Col de la Madone avec non seulement le soleil qui vous brûle le dos mais aussi les rochers qui vous renvoient leur chaleur au visage. Chaud, chaud, chaud devant. La Fournaise arrive généralement en juillet et dure jusqu’à la fin du mois d’Août. Le plein été rime avec le Tour de France, les vacances scolaires passées en Corse, les pique-nique sur la plage de Villefranche et les apéros à base de rosé avec supplément de glaçons. Les cigales qui chantent dans les buissons et les arbres servent à rappeler constamment que le four est chaud. C’est cette chaleur méditerranéenne qui produit les olives, les agrumes et le plus important dans notre pays, le raisin. Des cadeaux ensoleillés produits par La Fournaise. Le goudron d’Europe du Nord fond à environ 50°C, ce qui est en fait une température facilement accessible lorsque la route absorbe une chaleur d’environ 30°C les jours d’été. Lorsque cela s’est produit sur la célèbre M25 de Londres, cela a, comme on pouvait s’y attendre, provoqué le chaos. On peut alors se demander pourquoi il n’en va pas de même en France, Espagne et Italie, où les températures dépassent régulièrement celles du Royaume Uni. Réponse : c’est une question d’ingénierie adaptée aux conditions. Ainsi, comme les ingénieurs routiers, nous cyclistes trouvons des solutions pour rouler dans la chaleur. Des sorties au lever et coucher de soleil pour éviter les pires chaleurs, avec la récompense de voir à peine la grosse boule jaune sortir ou au contraire tomber à l’horizon. Chercher l’ombre dans les gorges profondes de la Vésubie avant de grimper dans la forêt de Turini ou les Gorges du Loup derrière le col de Vence vous offrent une troisième solution. Des rivières de montagne à l’eau fraîche. Un arrêt baignade est à coup sûr la solution la plus immersive pour combattre La Fournaise. Et bien sûr l’une des favorites. Se diriger vers les montagnes, si possible au-dessus de 2000m, où tout est un peu plus frais. La route des Trois Cols proposent trois alternatives pour passer au-dessus de cette ligne magique d’altitude. Enfin et surtout, la dernière solution est de porter un vêtement conçu pour faire face. Fleurette est labellisé La Fournaise et son tissu léger a évolué au cours de sept étés niçois pour devenir le maillot adapté aux sorties chaudes. Imaginez une sortie combinant toutes ces solutions. Et peut être à la fin,ajouter le verre de rosé pour l’apéro. Fleurette Blanc VOIR PLUS Orangeade VOIR PLUS Denim Délavé VOIR PLUS Limonade VOIR PLUS Vert Agate VOIR PLUS Gris Nuage VOIR PLUS Rose Guimauve VOIR PLUS Vert Infini VOIR PLUS

ÉCHAPPÉE PARIS Chaque quartier a sa propre énergie, vous pouvez trouver ce que vous aimez en allant d'une rue à l'autre, d'un quartier à l'autre. Pour moi, une bonne journée à vélo commence par une sortie à vélo avec mes amis. Se rendre dans un café pour prendre un bon espresso, accompagné d'une pâtisserie maison. Après la sortie, nous allons au marché pour acheter un poulet rôti et quelques légumes, une bouteille de vin et quelques bières. Nous déjeunons ensuite à la maison. On se détend avec de la musique en parlant matériel. Un dimanche par mois, la ville est fermée aux voitures. Choisissez ce jour pour profiter de la Ville Lumière à vélo. Découvrez alors tout son potentiel. En côtoyant la Tour Eiffel, en traversant des ponts construits il y a des siècles, la ville est un musée à elle-seule. La rue Gasnier-Guy est la rue la plus raide de la capitale avec sa pente de 17%. Pour plus de plaisir, elle est pavée. Idéal pour perfectionner ses qualités de grimpeur. Pour les vélos vintage, les spécialistes sont les frères Savarino à La Bicyclette. Alesia Cycles, dans le sud de la ville, propose une fabrication sur mesure dans son atelier. Vous levez les yeux et vous voyez un morceau d'histoire. Essentiel, palpitant et étroit L'atmosphère de cette ville est magique. Vous avez besoin de gardes boue et de patience Nous oublions que cette piste cyclable était une voie rapide pour les voitures Les quais de Seine permettent de traverser toute la ville sans voir passer une seule voiture. Le 11ème est le quartier le plus animé. Les meilleurs bars et coffeeshops s'y trouvent. On y mange des falafels dans la rue des rosiers ou des Surpriz dans la rue Oberkampf, un Kebab comme à Berlin. Paris est vraiment la ville de la bonne cuisine. LondresÉchappéeQuand l'esthétisme du vieux monde rencontre la métropole moderne. Des efforts sur la colline avant l'aube pour regarder le lever du soleil sur la ville depuis Alexandra Palace. VOIR PLUS TokyoÉchappéeLe cyclisme fait partie de la vie de chacun à Tokyo. Des gens de tout âge et de tout genre font du mamachari. VOIR PLUS New YorkÉchappéeRouler dans la ville qui ne dort jamais. Se réveiller au lever du soleil pour rejoindre des amis et faire un tour de vélo. VOIR PLUS BerlinÉchappéeLa diversité, la polarité, la nervosité, la couleur, la créativité, la folie, la normalité. Berlin en vélo ou Berlin tout simplement. VOIR PLUS

Échappée Berlin La diversité, la polarité, la nervosité, la couleur, la créativité, la folie, la normalité. Après avoir terminé notre café dans un endroit proche de Linienstrasse, nous nous arrêtons et passons devant l'Île aux Musées. Puis, plus loin, le long de la rivière Spree, nous profitons des rayons de soleil qui nous réchauffent en direction du Palais des Larmes. De là, nous traversons le centre du quartier gouvernemental de Berlin avant de rentrer chez nous avec une escale dans le magnifique Hackeschen Höfe pour un café chaud. Puis chacun se disperse dans son quartier à travers la ville désormais très animée et très peuplée. Rien ne vaut le sentiment de se précipiter dans des rues vides au petit matin. Le vent froid sur votre visage qui vous fait instantanément vous sentir vivant, le bruit de vos roues et le chant de votre moyeu. L'odeur du café et la ville qui s'éveille, un mélange merveilleux. Visite de la Chancellerie, de la Porte de Brandebourg, point de repère de Berlin, avec une vue sur la colonne de la Victoire lors de la descente de l'emblématique Straße des 17. Juni au milieu de Tiergarten. Les cyclistes ont l'occasion de voir un autre aspect de la capitale, en reliant les points entre les quartiers avant de quitter la ville pour leur sortie. Attention aux tramways jaunes et leurs rails, aux nids de poule et aux débris de verre de la veille. Sur certains points, Berlin est la ville idéale pour les cyclistes, avec ses larges routes plates. Berlin est une ville fantastiquement éclectique, créative et colorée. Des moments de liberté pour explorer. Des journées courtes avec des sorties courtes. Le vélo à Berlin n'est pas seulement un moyen de transport, c'est un mode de vie qui s'inscrit parfaitement dans l'état d'esprit des habitants. La tour de télévision (Fernsehturm) est un point de repère de Berlin et peut être idéale comme lieu de rendez vous pour le départ des sortie, puisque la tour est visible de presque tous les points de la ville. Même avec des yeux à moitié fermés, il est difficile de se perdre. Cap sur le Tempelhofer Feld, un aéroport désaffecté. Au milieu d'une ville habituellement dense et bondée, on y trouve encore un carré de ciel ouvert. L'immensité de la zone et ses pistes d'atterrissage abandonnées offrent certainement assez d'espace pour faire quelques tours de piste sur un terrain lisse. New YorkÉchappéeRouler dans la ville qui ne dort jamais. Se réveiller quand le soleil se lève pour rejoindre des amis et faire un tour. VIEW MORE TokyoÉchappéeLe cyclisme fait partie de la vie de tous à Tokyo. Des gens de tout âge et de tout genre font du mamachari. VIEW MORE ParisÉchappéeChaque quartier a sa propre énergie, vous pouvez trouver ce que vous aimez en allant d'une rue à l'autre, d'un quartier à l'autre. VIEW MORE LondonÉchappéeQuand l'esthétisme de l'ancien monde rencontre la métropole moderne. Les efforts sur les collines avant l'aube pour regarder le lever du soleil sur la ville depuis Alexandra Palace. VIEW MORE

ÉCHAPPÉE LONDRES Quand l'esthétisme de l'ancien monde rencontre la métropole moderne. Les efforts sur les collines avant l'aube pour regarder le lever du soleil sur la ville depuis Alexandra Palace. Bruncher au Vermuteria dans le Coal Drops Yard, tourner dans Regent's Park en discutant, puis retourner en ville. Prenez des sandwiches vegan à emporter à la boulangerie Gail's et des beignets à Crosstown Doughnuts avant de trouver un endroit au bord de la rivière pour pique-niquer. Quel que soit votre itinéraire, il sera ponctué de café (Rosslyn Coffee près de Mansion House, Four Boroughs à Crystal Palace, et Workshop à Marylebone). Toutes bonnes sorties se terminent par une bière fraîche à Rotate in Shoreditch. Londres est une ville divisée en différents quartiers, et il est difficile d'identifier un seul endroit qui soit complet. Hampstead est l'un de nos endroits préférés, sillonné par des routes secondaires cachées, des ruelles pavées et des chemins gravel à travers The Heath. Plus quelques montées qui, selon les normes urbaines, pourraient être considérées comme longues. Highgate abrite la célèbre Swain's Lane (le site de l'ascension annuelle de Urban Hill Climb), mais Hillway (une rue plus loin) vous récompensera par des somptueuses vues sur la ville. Il est difficile de faire mieux que de traverser le Tower Bridge à vélo ou de longer les pavés devant la Tour de Londres, ou de descendre le Mall et la Constitution Hill en passant par Buckingham Palace. L'hiver à Londres peut être glacial, avec un air humide, un ciel gris et des vents violents. C'est libérateur. Récompensant. Humiliant. C'est la meilleure (et la plus rapide) façon de se déplacer. Vermuteria, Coal Drops Yard On y trouve des morceaux de l'âme de la ville dans toute la ville, de Soho à Shoreditch. Au cœur de Londres, vous avez deux options. Grimper sur les collines ou tourner en rond (Regent's Park et Richmond Park). Faire du vélo ici requiert de la confiance et un calme imperturbable. Vous devez trouver votre rythme au milieu du chaos des fourgons blancs, des taxis noirs et des bus à deux étages. Londres, bien que belle et emblématique, peut être vicieusement urbaine. Que vous vous rendiez au travail, que vous vous entraîniez pour un Audax, que vous fassiez du cyclo-cross dans l'obscurité ou que vous cherchiez simplement à faire quelques tours dans le parc, vous trouverez quelqu'un pour le faire avec vous. La communauté est la seule chose qui fait passer le fait de rouler en ville du statut de corvée à celui de plaisir. Londres compte une communauté de cyclistes particulièrement inspirante. TokyoÉchappéeLe cyclisme fait partie de la vie de chacun à Tokyo. Des gens de tout âge et de tout genre font du mamachari. VOIR PLUS New YorkÉchappéeRouler dans la ville qui ne dort jamais. Se réveiller au lever du soleil pour rejoindre des amis et faire un tour de vélo. VOIR PLUS ParisÉchappéeChaque quartier a sa propre énergie, vous pouvez trouver ce que vous aimez en allant d'une rue à l'autre, d'un quartier à l'autre. VOIR PLUS BerlinÉchappéeLa diversité, la polarité, la nervosité, la couleur, la créativité, la folie, la normalité. Berlin en vélo ou Berlin tout simplement. VOIR PLUS

Échappée Tokyo Le cyclisme fait partie de la vie de tous à Tokyo. Des gens de tout âge et de tout genre font du mamachari pour aller travailler, faire les courses, ou aller chercher les enfants à l'école. Ensuite, il y a les roadies qui roulent pour le sport, et les fixies et les coursiers qui roulent pour la culture. C'est une journée ensoleillée d'automne. Je me lève tôt pour faire une grande boucle le long de la rivière Tama en profitant de la vue sur les montagnes à l'ouest. Après la sortie, je roule en ville en direction du parc Yoyogi et je prends un café dans un de mes endroits préférés. Après un arrêt au Blue Lug Yoyogi, je roule plus à l'ouest vers Ueno Ameyokocho et je trouve un endroit agréable pour boire une bière en début d'après-midi et boire du Yakitori. Rouler dans la zone métropolitaine de Tokyo est un sentiment assez particulier. On se sent dans l'une des plus grandes villes du monde et on a le sentiment d'en faire partie. Si vous voulez ressentir le côté urbain, la boucle autour du palais impérial est une bonne idée. À proximité des lieux clés tels que Ginza, Roppongi et Akihabara, vous découvrez le grand ciel de Tokyo en roulant puis, quelques kilomètres plus tard, vous vous immergez dans l'agitation. Si vous avez confiance en vos capacités et que vous voulez profiter de longues et pittoresques pistes cyclables, alors Inagi-city et Hachiouji-city sur la rive du fleuve Tama sont les meilleures. Vous êtes en dehors duu centre mais la rivière offre une piste cyclable sans fin où vous pouvez voir la ville à votre droite et les montagnes de Yamanashi à votre gauche. Deux des itinéraires les plus populaires sont la route "Onekan" et la route "Okutama". Parce que le vélo est si profondément ancré dans la culture, le côté mode est aussi important que le côté pratique. Il y a un grand nombre de coursiers à vélo, on peut donc les voir se faufiler à travers la circulation et les bâtiments. Il y a énormément de magasins de vélos, proposant une large gamme, du vélo de route au vélo de ville. Un quartier ancien mais branché avec des petits magasins à la mode et des restaurants fabuleux. Excitant, ressentant et découvrant. Tokyo est une ville où se côtoient l'histoire et la culture dans différentes parties de la ville. Dans les quartiers de Shinjuku, Shibuya ou Ginza, vous pouvez avoir l'impression de faire partie d'un film de science-fiction futuriste. Et le style des gens qui y vivent correspond à l'atmosphère. Mais des quartiers comme Asakusa avec ses vieux temples et ses sanctuaires ou Yanaka et Nezu sont des endroits où l'on trouve des rues locales tranquilles, de belles petites boutiques et des vendeurs de rue. Dans le quartier de Koto, à l'est du centre ville, se trouve un sanctuaire nommé "Tomioka-Hachimangu". C'est le meilleur endroit pour manger dans la rue, de Takoyaki et Yakisoba et toutes sortes de petits desserts japonais authentiques. Tomioka-Hachimangu est également célèbre pour être le lieu de naissance de la lutte sumo. New YorkÉchappéeRouler dans la ville qui ne dort jamais. Se réveiller au lever du soleil pour rejoindre des amis et faire un tour de vélo. VOIR PLUS ParisÉchappéeChaque quartier a sa propre énergie, vous pouvez trouver ce que vous aimez en allant d'une rue à l'autre, d'un quartier à l'autre. VOIR PLUS LondresÉchappéeQuand l'esthétisme du vieux monde rencontre la métropole moderne. Des efforts sur la colline avant l'aube pour regarder le lever du soleil sur la ville depuis Alexandra Palace. VOIR PLUS BerlinÉchappéeLa diversité, la polarité, la nervosité, la couleur, la créativité, la folie, la normalité. Berlin en vélo ou Berlin tout simplement. VOIR PLUS

L’INVENTEUR DES ALPES MARITIMES A Saint-Etienne-de-Tinee, au pied du Col de la Bonette, on y trouve le Boulevard Victor de Cessole. Traversez les montagnes vers l'est jusqu'à Tende et chaque année en février, une compétition de ski alpin appelée Trophée Victor de Cessole se déroule sur les sommets environnants qui forment la frontière avec l'Italie. Entre ces deux sites de haute montagne, si vous marchez jusqu'au sommet de la belle vallée de la Gordolasque, vous arriverez au Refuge Victor de Cessole, également connue sous le nom du Refuge de Nice. De retour en ville, juste à côté du célèbre hôtel Negresco sur la Promenade des Anglais, les yeux attentifs trouveront la Bibliothèque du Chevalier Victor de Cessole. Mais qui est Victor de Cessole ? Réponse : il est l’inventeur des Alpes Maritimes. Cessole est la personne à laquelle on attribue le mérite d'avoir été le pionnier des montagnes qui forment la dernière chaîne des Alpes du Sud avant que les montagnes ne plongent dans la Méditerranée. Il fût un aristocrate, né et élevé à la manière des Niçois. Une éducation privilégiée, un esprit curieux et une excellence dans tous les domaines, des études de droit à la botanique. Une maladie rhumatismale l'envoie à Saint-Martin-Vesubie à l'âge de 40 ans. L'air frais et l'exercice physique sont les prescriptions du médecin. Il a choisi comme camp de base La Madone de Fenestre, à 10 km en amont de la vallée qui se trouve au nord-est de Saint-Martin-Vesubie. Cette route sans issue qui mène du village au sommet s'appelle aujourd'hui le boulevard Chevalier de Cessole. Si vous n'y êtes pas allé, vous devez y aller. Il se trouve à l'ombre de la Cime du Gélas, le plus haut sommet des Alpes-Maritimes, à un endroit qui se résume à deux mots : Beauté alpine. Cessole a été impressionnée et inspirée. Une quête de 30 ans a alors commencé. Il a marché, escaladé, pris des notes, des photos, dessiné des cartes et hachuré des plans. Il rejoint le Club Alpin Français (CAF), créé 20 ans auparavant, pour apprendre les ficelles du métier d'alpiniste. Grâce à sa passion et à sa volonté inlassable d'explorer et de documenter cette partie méconnue des Alpes, il deviendra le président de la section régionale de cette organisation nationale. Avec ses co-explorateurs, ils ont commandé la construction de refuges, l'amélioration des cabanes de bergers qu'ils utilisaient afin d’établir des camps de base pour escalader les sommets. Ces sommets atteignent pour certains plus de 3000 m. Les trois "majeurs" sont le Gélas, la Malédie et le Clapier. La Malédie est une de ses conquêtes car Cessole se hisse de plus en plus haut dans le but de devenir le premier pionnier à atteindre son sommet. Parmi les autres premières notables, on peut citer le mur ouest de l'Agentera et le Corno Stella en 1902. Cela lui valut une renommée dans la communauté internationale des alpinistes. Au final, il a ouvert près de 200 nouvelles voies et sommets dans les Alpes-Maritimes ! Lire ses récits sur ses milliers de randonnées d'exploration, c'est les suivre pas à pas, dans la peau de l'homme. C'est presque trop. Plus accessibles, les quelques 10 000 photos qu'il a prises. Comme le vélo et Instagram, Cessole considérait la photographie comme le meilleur moyen faire vivre ses expéditions. En 30 ans, de 1896 à 1927, Cessole a réalisé près de 10 000 clichés. Au total, 7200 d'entre elles ont été consacrées à des expéditions en montagne. Elles sont toutes numérotées, datées, légendées. La grande majorité des photos révèle soit la montagne minérale, pure et dure, avec ses pics et ses arêtes, ses éboulis et ses névés, soit la récompense de l'alpiniste : la vue du sommet, preuve de sa victoire. Ces images donnent vie à ses notes et constituent une illustration parfaite pour montrer les paysages et la difficulté des pionniers à escalader les sommets. Ce n'est pas seulement grâce à ses photos que Cessole a fait connaître les Alpes-Maritimes à la population. Il est probable que c'est la combinaison de son parcours universitaire et de son enthousiasme après chaque expédition réussie ait suscité le désir de partager ses connaissances et ses expériences. Non seulement il a aidé à nommer et à cartographier les sommets des Alpes-Maritimes, jusqu'alors non mesurés ou non découverts, mais il a fait passer le nombre de membres du CAF local à plus de 500 adhérents. Il a mis en place des voyages scolaires pour emmener les adolescents à la montagne. Avec l'aide de l'armée, il a également créé les premières compétitions de ski sur les pentes et les sommets situés entre Peira-Cava et Camp d'Argent, respectivement en dessous et au-dessus de notre bien-aimé Col de Turini. Dire que Cessole a laissé un héritage est un euphémisme. En vous aventurant dans les Alpes-Maritimes, vous remarquerez peut-être les panneaux de signalisation en bois ou les marques jaunes sur le bord de la route. Le réseau de sentiers de randonnée est une véritable mine d'or pour les amateurs de plein air. Et il a été bâti par le pionnier qu'était Victor de Cessole. Il repose maintenant dans le cimetière au pied du château de Nice, mais on dit que son âme reste toujours présente dans les montagnes. Merci Victor. Merci à la Bibliothèque Chevalier de Cessole pour nous avoir autorisé l’accès et l'utilisation des scans des photographies originales prises par Cessole et ses homologues pionniers.