Le Tour 2023 – 120 ans après

Quoi que vous fassiez cet été, vous ne pouvez pas passer à côtés de l’un des plus grands événements du calendrier de course à vélo… En juillet, tous les yeux sont rivés vers la France. Les drapeaux sont levés, la crème solaire est sortie, et trois semaines de course sont prêtes à être dévorées. Bien sûr, en France, nous avons toujours été la maison spirituelle (et le lieu d’entraînement clé) de la course sur route, mais cela n’arrête pas l’excitation grandissante année après année de retrouver le peloton.

En plus des paysages époustouflants et de vélos très rapides, le Tour (pour hommes et pour femmes) vous en dit long sur la diversité et la culture française, sa régionalité et ses excentricités. Et avec le jour de la Bastille qui tombe au milieu de la course, le Tour de France est bien plus qu’une course à vélo qui envahit les villes et les villages. En effet, pour de nombreux cyclistes et amateurs de ce sport, cette période de l’année est le sommet de la saison.

Cette année marque les 120 ans de cette course mythique qui s’étend sur cinq chaînes de montagnes distinctes : les Vosges, le Jura, le Massif Central et les Alpes, sans oublier les Pyrénées. Et comme chaque année, au mois de juillet, l’anticipation des étapes de montagne fait monter l’effervescence de tous. Voir qui sera le premier et le dernier au sommet de certains des plus célèbres et mythiques cols de montagne du monde, marque le summum de la course à vélo. Les échappées palpitantes en montée et les attaques dangereuses en descente ne perdra jamais de son attrait pour les spectateurs.

Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, s’est fait un nom au travers de la difficulté et de l’attitude de la plus grande course cycliste du 21ème siècle. Et comme le cyclisme est actuellement plus populaire que jamais, il faut admirer tout ce qu’englobe un Tour de France. Sur celui-ci, on ne sait pas toujours comment certains coureurs se sentent mais quoi qu’il arrive ce n’est pas censé être des vacances pour eux.

L’approche implacable de Christian Prudhomme dans la création des parcours témoigne du terrain riche que le pays offre et aussi des origines du Tour. Henri Desgrange, le créateur de la course en 1903, a imaginé une odyssée herculéenne sur sa terre natale, si difficile qu’un seul cavalier serait en mesure de la terminer… On retrouve des pièces mystiques de l’histoire qui ont encore de la pertinence aujourd’hui. Quoi qu’Henri Desgrange ait pu penser de ce parcours à l’époque, aujourd’hui tout le monde est à la fois nerveux et heureux de regarder le Tour, que ce soit au bord de la route en tant que spectateur ou à la maison devant son écran. Découvrons maintenant une vue d’ensemble de l’itinéraire de cette année en passant par chacune des cinq chaînes de montagnes.

Les Pyrénées

Au départ de Bilbao et du Pays Basque, la course démarrera en beauté. Les étapes 5 et 6 sont deux étapes longues et vallonnées dans les pics et les creux des Pyrénées. Les Pyrénées est le cousin des Alpes mais est plus sauvage et imprévisible. Celles-ci délimitent la France et le Pays Basque / Espagne et est plus sombre, plus accidenté et a une conduite incroyable pour les amateurs affamés et professionnels de longue durée. Le Col du Tourmalet et Aspin figurent sur le parcours de cette première semaine.

Le Jura

Un territoire inconnu pour l’observateur occasionnel (et à ne pas confondre avec l’île écossaise connue pour son whisky), la course à vélo dans le Jura est probablement moins connue que certaines des choses comestibles que vous pouvez trouver dans la région, comme le fromage Morbier fait avec du lait de vache. Cette chaîne de montagnes subalpines longe la frontière entre la France et la Suisse. De plus, la région est densément peuplée de conifères (et de vaches) et est également proche des vignobles qui produisent le Beaujolais. Cette étape devrait donc prendre une tournure très savoureuse.

Les Alpes

Lier les Alpes au Tour de France n’est pas un cliché. Si le fromage est la nourriture du vélo, alors les Alpes est une tartiflette géante que vous ne pourrez pas finir après avoir grimpé pendant 30 kilomètres. On retrouve un total de cinq jours de course dans les Alpes cette année, dont un contre-la-montre en montée et une étape 15 très vallonnée en Haute-Savoie qui feront remonter le peloton au Col de la Forclaz de Montmin, Croix Fry, Aravis et la Côte des Amerands. À la fin de ce deuxième week-end, les coureurs vont certainement avoir chauds aux jambes.

Le Massif Central

L’étape 9 se termine au sommet du Puy de Dôme, immortalisé par un duel mythique en 1964 entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Qu’est-ce que le public et les médias français donneraient pour revoir une telle rivalité. Nous devrons peut-être nous contenter de moins pour cette deuxième semaine. Nous verrons.

Les Vosges

La première étape du Tour sur un col de montagne a eu lieu dans les Vosges en 1905 jusqu’au Ballon d’Alsace et la dernière étape de la course de cette année pourrait être tout aussi historique. Le profil se lit comme un cardiographe amateur de fromage qui remonte d’abord le Ballon d’Alsace, puis grimpe cinq autres montées… Selon Christian Prudhomme, cela peut causer un peu d’« indigestion ». Peu importe ce que cela signifie, cela fera une épreuve de force très divertissante. Que la bataille commence.

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