VENI VIDI VICI VIA | INTERVIEW AVEC LES FONDATEURS
La première édition de la VIA Race suit le parcours légendaire du général carthaginois Hannibal, qui en 218 av. J.-C. aurait traversé les Alpes pour attaquer les romains accompagné de 38 éléphants. Sur plus de 4000 kilomètres, les coureurs de la VIA Race retraceront ce parcours en traversant le Sistema Central espagnol, le massif Los Picos, les Pyrénées, le Massif Central, les Alpes et les Apennins. Le parcours est en freeroute : les participants devront relier des checkpoints, certains consistants de refuges avec accueil, ravitaillement et toit mais sont libres pour le reste de leur itinéraire. En tout c'est plus de 40 000 mètres de dénivelé qu'ils devront gravir.
VIA RACE, fruit de la passion pour l'ultracyclisme, privilégie le bien-être des participants, la conscience environnementale et l'esprit sportif. Elle va au-delà de l'aventure ou du simple défi compétitif, visant à créer une communauté accueillante pour les cyclistes de tous niveaux, des plus expérimentés aux débutants. En 2025, le Chapitre II de VIA Race reprendra là où l'édition 2024 aura fini, créant une toute nouvelle aventure tandis que l'édition finale en 2026 commencera là où l'edition 2025 s'était achevée. À quelques jours du départ de la VIA Race nous avons interviewé Ian To et Ingeborg Dybdal.
Qui êtes-vous ? Ian : 43 ans, papa de trois filles, je vis et je respire vélo. Ingeborg : 41 ans, maman de deux des filles de Ian, et workaholic. Qu'est-ce qui vous a fait commencé l'ultra, et comment avez-vous commencé ? Ian : J'ai été refusé pour un ultra de 4000km, pile le jour de Noël en 2015 (Joyeux Noël !). Puis en 2016 j'ai participé à trois courses, que j'ai toutes remportées et je ne me suis plus arreté. Ingeborg : J'ai commencé par simplement aller au travail à vélo et puis tout s'est enchainé à partir de ça. Mon premier ultra était en 2017, 4000km, et je me suis surprise moi-même (et mes proches) en réussisant !
Les courses d'ultracycling (comme les ultramarathons et ultratrails) sont de plus en plus populaires et reconnus. Qu'est-ce qui est si attirant selon vous ?
La simplicité. L'ultracycling en autonomie est la forme la plus primaire du cyclisme. C'est rouler contre la route et les élements. Pas de voiture d'équipe, de directeur sportif, de méchaniciens, de chef. Tout faire par soi-même, ne s'attendre à rien. Profiter de la solitude, du sentiment d'indépendance et d'aventure.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer la VIA Race ?
Participer et redonner à ce sport, en offrant une belle expérience aux coureurs. Toutes les fois où nous avons participé, ou simplement suivi une course, nous avons pu comprendre et accumuler des idées de ce qui fait une bonne course. Bien sûr par contre, quand il s'agit de la créer et de l'organiser c'est une toute autre affaire et c'est beaucoup plus compliqué.
La scène de l'ultradistance se diversifie, avec de plus en plus de courses et de participants. Qu'est-ce qui rend la VIA Race unique ?
En trois mots : aventure, communauté et compétition. Nous nous concentrons sur tous ces points, et nous les infusons dans cette course. Notre point d'honneur est sur l'accessibilité, peu importe le genre, l'orientation sexuelle ou le handicap.
Quels sont vos attentes (et vos peurs) pour la VIA Race, a quelques jours du départ ?
Nous espérons que nos riders auront la meilleure expérience possible. Nous espérons qu'ils vivront une belle aventure, en roulant au travers de ces magnifiques paysages, nous leur souhaitons des rencontres, de l'apprentissage sur eux-mêmes et sur leurs limites. Si nous devons parler de peurs, nous avons regardé la météo et la possibilité d'une canicule nous effraie un peu. La sécurité de nos participants est notre plus grande source de préoccupation.
Quelque chose à ajouter? Nous avons déjà commencé a travailler dur sur le Chapitre II, et nous avons hâte d'être à la soirée de clotûre - La Triomphale Célébration comme nous l'appellons entre nous- pour révéler nos futurs projets !