La complémentarité entre le papier et le numérique

Les cartes papier sont toujours d’actualité et très appréciées des cyclistes. Le charme d’une grande carte dépliée ou mieux encore, d’une carte en relief pour voir les différents massifs à traverser permet d’avoir une vision globale de l’itinéraire.

Si dans le passé nous n’utilisions que des cartes en version papier en notant scrupuleusement les différentes directions sur une fiche, il existe aujourd’hui des outils spécifiques pour planifier et télécharger votre itinéraire directement dans votre GPS. Les applications les plus connues sont Strava, Komoot, Open Runner et Ride with GPS. J’utilise deux d’entre elles : Komoot et Ride With GPS. Une fois l’itinéraire tracé dans ces deux applications, je le vérifie à l’aide de Google Street View pour contrôler la réalité du terrain.

Komoot est l’application la plus intuitive. Tracer un itinéraire d’un point A à un point B est un jeu d’enfants. De nombreuses informations sont disponibles sur les types de route et leurs revêtements, mais comme personne n’est parfait, Komoot a la fâcheuse tendance de vous faire prendre automatiquement des petites routes. A contrario, Ride with GPS et sa tendance à vous emmener sur de grandes routes vous permettra de trouver le bon équilibre.

Choisir son itinéraire

Le choix de l’itinéraire dépend de l’objectif.

Les toutes petites routes ou les routes non goudronnées sont principalement réservées à des aventures où vous avez le temps d’explorer et l’espace nécessaire dans vos sacoches pour prendre de la nourriture et l’équipement pour dormir. Emprunter les grandes routes s’avère dangereux et stressant, ce qui finira par vous fatiguer prématurément.

Si une notion de performance entre en jeu dans votre aventure, vous devez trouver le juste milieu. Dans de nombreux pays, les routes secondaires sont sûres et disposent d’un bon revêtement ce qui vous permet de maintenir votre allure. La plupart du temps, elles traversent des villes où vous pouvez trouver tout le nécessaire : épiceries, restaurants, petits hôtels prenant les réservations de dernière minute ou des abris pour installer votre bivouac tels qu’un arrêt de bus, le parvis d’une église ou un préau d’école. Faites attention, le parcours le plus rapide n’est pas forcément celui qui compte le moins de kilomètres. Un détour de trente kilomètres peut valoir la peine si vous évitez un long col ou une longue section gravel.

S’arrêter pour manger

Quel que soit le repas, l’heure de la journée ou votre sensation de faim, il est nécessaire de bien anticiper. En France par exemple, dans les régions plus reculées, la plupart des commerces ferment entre 13h et 16h. Concernant le petit déjeuner, ne vous attendez pas à trouver du café et des croissants à chaque arrêt. Gardez toujours un petit stock de nourriture avec vous comme quelques barres de céréales ou la moitié d’un sandwich. Cela a sauvé plus d’un cycliste.

Rappelez-vous : le meilleur allié du cycliste longue distance est la station essence. De larges horaires d’ouverture, un service rapide, des réfrigérateurs remplis de snacks et boissons, des piles de rechange pour votre lampe frontale, des toilettes etc. Vous apprendrez petit à petit à les apprécier.

S’arrêter pour dormir

Si votre aventure se fait sans chronométrage et sans limite de temps, les tentes ultra légères vous permettent de vous arrêter n’importe où et de profiter du calme de la nature. Dans le cas où vous participez à un défi ou une course d’ultra distance, optez pour un bivouac le plus léger et compact possible. Rappelez-vous : petites routes = peu d’abris mais une tranquillité garantie ; grandes routes = beaucoup de possibilités mais une plus grande exposition.

Sur des épreuves allant de 2000 à 4000km, certains préfèrent dormir en permanence en extérieur mais une grande majorité fait le choix de s’arrêter quelquefois à l’hôtel pour mieux se reposer et laver ses affaires.

Suivre l’itinéraire une fois en route

Une fois votre itinéraire tracé, il vous suffit de le transférer sur votre GPS. Il en existe des plus ou moins fiables. Les choix sont très personnels mais l’expérience montre que vous devez privilégier la simplicité d’utilisation et la robustesse. Garmin et Wahoo sont les leaders du marché et proposent plusieurs gammes avec différentes fonctionnalités.

Plutôt que de couper votre itinéraire en plusieurs sections, il est avantageux de garder la trace complète sur le compteur devant vous. Cela permet de gérer votre effort et d’avoir une vision permanente sur l’objectif final.

Quand on se perd

Malgré toutes les précautions prises en amont, il arrive de se perdre quand même. Ne paniquez pas, trouver une solution à chaque problème fait partie de l’aventure.

En cas de panne de votre GPS, les smartphones s’avèrent particulièrement utiles. Grâce aux applications mobiles, vous pouvez télécharger vos cartes et y accéder même lorsque vous n’avez pas de service. Parfait pour trouver d’autres alternatives.

Cependant, essayez de ne pas être dépendant à 100% de vos écrans. Levez la tête, lisez les panneaux, regardez le ciel et les montagnes. Et si tout votre matériel tombe en panne, allez tout droit. L’aventure commence ici…

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