Entre deux eaux
L’embouchure d’un fleuve, sa rencontre avec l’océan, est toujours un endroit fascinant. Celui de la Loire ne déroge pas à la règle. Les eaux marines se mélangent avec les eaux douces, le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve.
Les paysages de l’estuaire et ses zones humides encore sauvages rencontrent les chantiers maritimes, hyper industrialisés et ultra-graphiques. Leur confrontation est d’autant plus détonante qu’inattendue.
Rouler dans ces contrées situées au sud de la Bretagne est une expérience captivante, on se croirait dans un film de Jacques Tati avec Monsieur Hulot, la modernité versus la nature, les jolies maisons de bords de mer versus les ponts de plusieurs kilomètres enjambant le fleuve, les délicats oiseaux des marais versus les immenses éoliennes maritimes qui attendent d’être transportées à leur emplacement définitifs, les paludiers travaillant le sel manuellement versus les gigantesques basculeurs de conteneur portuaires.
Nous nous élançons de Nantes, métropole de l’Ouest dynamique et créative. C’est aussi une étape marquante sur la longue véloroute qu’est “La Loire à vélo”. Nous croisons quelques cyclotouristes avant de nous éloigner du fleuve pour aller nous perdre dans les marais infinis et d’une platitude absolue. Les nombreux hérons et aigrettes seront nos uniques compagnons de la journée.
De-ci de-là, l’on aperçoit toutefois des cheminées annonçant une usine monumentale ou un complexe industriel tentaculaire. Plus l’on se rapproche de l’océan, plus leur nombre augmente. Les larges étendues de roseaux et de lentilles d’eau cèdent progressivement la place à des zones gigantesques de bâtiments apocalyptiques se dressant agressivement vers le ciel.
Saint-Nazaire est le premier port français de la façade atlantique, il marque la fin du fleuve et le début de l'océan. Ses grues géantes et colorées ponctuent la ligne d’horizon, nous faisant sentir minuscules comparés à ces machines de plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
Un énorme blockhaus, ancienne base sous-marine allemande lors de la seconde guerre mondiale, offre une vue imprenable sur le fleuve et le port, et constitue un terrain de jeu plutôt original pour nos deux roues.
Il est temps de quitter le fleuve et de longer la côte, les belles villas du milieu du XIème siècle rappellent le tourisme balnéaire du siècle dernier, on imagine sans mal les citadins en goguette venant se rafraîchir au bord de l’océan et se promener sous les pins.
Un peu plus au nord, les marais salants de Guérande se déploient dans une vaste plaine rythmée par le découpage rectiligne des installations salicoles.
Les paludiers sont au travail, ratissant le sel tant apprécié.
Notre trace longe la Vilaine, l’une des premières rivières canalisées de France, par une superbe piste gravel qui nous ferait presque croire que nous sommes aux Etats-Unis.
La petite ville médiévale de Redon située à
l’intersection de la rivière et du canal de Nantes à Brest indique le chemin du retour.
La boucle est bouclée.
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