Gravel en Gruyère Un week-end… Le temps de mettre des organismes et du matériel à l’épreuve en réunissant des athlètes venus d’horizons différents. Annabel Fisher, la cycliste pro, multi-vainqueur de courses Gravel cette année est de la partie pour cette échappée dans la Gruyère. Etienne Hubert, le kayakiste Caravan, est de passage en Suisse pour un tournage en altitude, il passe du carbone de son kayak à celui de son Gravel. Adrien Liechti, coursier cycliste genevois devenu l’un des meilleurs spécialistes des courses en solitaire au long court, partagera lui aussi l’équipée au milieu d’un groupe d’affamés de reliefs et d’aventure. La Gruyère c’est cette région suisse du canton de Fribourg devenue célèbre pour ses vaches, ses alpages et le fromage du même nom qui y est produit. La petite enclave suisse d’un peu moins de 500km2 est un lieu de prédilection pour les cyclistes amoureux de nature et de dénivelé. C’est sous une pluie quasi incessante que la Gruyère nous livrera son charme. Une expérience quelque peu humide et boueuse qui rendra la progression difficile en bien des passages. Pour l’heure, alors que nous entamons ce parcours d’une centaine de kilomètres pour 3000 mètres de dénivelé, une curieuse clameur monte de la forêt. Des cris, des cloches, des bruits de sabots. Le dernier Samedi de Septembre en Gruyère est le temps de la « Désalpe », jour de la descente des troupeaux en plaine après plus de quatre mois passés dans les alpages. L’occasion de parer les vaches de leurs plus belles cloches et de les coiffer de fleurs pour admirer l’élégance de leur démarche désabusée. L’endroit est le juste cliché de la montagne Suisse. Les chalets ont tous des allures de maison modèle, les vertes prairies semblent être tondues toutes les semaines, les ruisseaux sont enchanteurs, les forêts de conifères donnent cet aspect apaisant au paysage et les vaches semblent toutes droites sorties d’un casting de mannequins pour le salon de l’agriculture. On imagine à quoi doit ressembler cette montagne sous le soleil. Cette première petite route goudronnée qui monte vers Teysachaux donne le ton. Ici toutes les pentes sont raides. Les montées à fort pourcentage s’enchaîneront durant tout le parcours, c’est le point notable de cette épopée, des côtes qui attaquent inexorablement le moral sous la pluie. La recherche d’adhérence sur les pierres mouillées est constante, l’eau qui ruisselle sur le visage, sur nos vestes Alizée, le long des jambes pour finalement pénétrer les chaussures jouent avec les nerfs des moins vaillants. Annabel gravit les sentes avec une facilité déconcertante, notre kayakiste semble ne même pas sentir l’eau. Deux gabarits que rien ne réunit, Etienne fait quasiment le double du poids de notre cycliste, les styles sont à l'opposé mais leur efficacité respective est convaincante et fait d’ailleurs quelques dégâts dans la troupe. Ils nous attendront en haut. Pause au village de Gruyère, le cœur de vie. L’imposant bâtiment moderne en bord de route c’est la fromagerie. Appellation d’Origine Protégée (AOP) ne veut pas pour autant dire désuétude des process de fabrication. Dans l’imposante cave dans laquelle reposent des centaines d’imposantes meules de fromage, un petit chariot élévateur se livre à un curieux ballet pour faire faire à chaque fromage une rotation horizontale de 180°. Nous sommes affamés, engloutir une meule entière ne nous ferait pas peur. Plus haut, la petite cité médiévale vaut le détour, pour ses ruelles calmes réservées à la flânerie des piétons, pour son attractivité gastronomique et pour l’étonnante offre culturelle en un espace si réduit qu’elle propose. Pas moins de 4 musées sont installés ici dont le plus improbable d’entre eux, le musée-bar de l‘artiste HR Giger le créateur d’Alien. Adrien est un passionné du personnage, il a posé son vélo et nous attire à l’intérieur d’un bar absolument délirant. Tellement passionné qu’il s’est tatoué l’une des œuvres de l’artiste sur le corps, nous vous laissons lui demander où, un sujet original que vous pourrez aborder avec lui sur un bivouac de courses ou durant un long ride à ses côtés à l’autre bout de la planète. Durant notre soirée de bivouac improvisée dans le sous-bassement d’un départ de téléphérique, nous avons préféré le questionner sur ses expériences de courses longues distances. Après avoir passé la majeure partie de la journée trempés, ils font du bien ces habits chauds et secs. On ne sait pas bien ce qui fait pétiller les yeux des cyclistes réunis dans la pénombre de cette cave, les récits palpitants d’Adrien sans doute ou peut-être aussi cette petite fiole métallique de génépi qui passe d’une main à l’autre. Les vêtements et les chaussures ne sont pas vraiment secs au petit matin. Est-ce vraiment un problème ? Le tout c’est de réussir à les enfiler mouillés car, malgré des prévisions météorologiques encourageantes, la pluie continuera de tomber tout le reste de la journée. Col de Jaman, dernière difficulté du jour, non la moindre, une fois encore les pourcentages font frémir. La pluie rend la descente sur Les Paccots quelque peu dangereuse. Et comme une ultime provocation météorologique, le soleil fait son apparition au moment où nous pénétrons dans le village. Fin de périple. Infatigables, Adrien et Annabel n’ont pas assez roulé, eux repartent à l’assaut d’un col, plus à l’aise sur un vélo que les pieds sur terre. PLUS LOIN Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. Voir plus Au coeur de la CDC GT Annabel Fisher La CDC-GT, équipe officielle de gravel Café du Cycliste, est composée d’un trio inspirant de coureuses. Dans ce filme, découvrez la première de nos trois athlètes, Annabel Fisher. Voir plus Adrien Liechti Plus les courses sont longues, plus le terrain est exigeant et plus Adrien Liechti semble être dans son élément. Nous avons partagé deux jours de ride et de bivouac avec lui en Suisse, non loin de Genève, où il vit entre deux courses à travers le monde. Rencontre avec un phénomène de la planète longue distance. Voir plus Caravan: Étienne Hubert Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. Voir plus

Liam Yates - D'Ouest en Est Nous nous retrouvons déjà bien avancés dans 2022. Rouler en vélo partout en Europe est redevenu normal... Mais en connaissant ce monde, il ne faut pas s'attarder. Grâce aux dieux du cyclisme, je cherche toujours la prochaine aventure. Première idée, traverser l'Allemagne du nord au sud. Avis général des amis : peut-être un itinéraie plus court ? Réflexion faite, je me suis dit pourquoi pas retourner la carte de 90º, de l'ouest à l'est ? Quelques mois plus tard, nous retrouvons un groupe de six en train de graisser des chaînes et remplir des bidons dans un Airbnb à Aachen, sur la frontière ouest de l'Allemagne. Plus ou moins prêts, nous étions là pour nous attaquer à l'aventure tout-terrain : 660km de route en 5 jours. Nous avions tous hâte de traverser ce pays en passant les nuits à la belle étoile ou sous un toit. 1e Jour : Sans perdre de temps, nous sommes partimes en entendant les cloches de l'église. Une introduction calme à la Rhénanie, le voyage a commencé vers l'est en roulant sur des routes bétonnées et des pistes cyclables. Après avoir démarré la journée avec une belle ascension, nous avons profitâmes de la descente, le Rhin nous accompagnant lors des 50km derniers kilomètres de plat jusqu'à la ville de Coblence, dont le nom est un dérivé du mot latin pour une « confluence ». 2e Jour : La salle d'exposition et le café de Canyon Bicycles nous accueillirent pour le petit-déjeuner..Évidemment, nous sommes ravis d'être en partenariat avec la marque, car sans eux, nous ne serions probablement pas là. A l'exception de quelques petites sections hors-piste pour nous obliger à rester sur le qui-vive, la route était plutôt régalâmes avec un dîner de supermarché auréolé d’une étoile Michelin… 3e Jour : Le camping sauvage, le lever du soleil et surtout des oiseaux nous encouragérent de bon matin. Une fois les affaires rangées, nous partimes pour suivre la route jusqu'à la prochaine ville. Nous tombâmes par hasard sur une boulangerie où nous avons pris des forces et discuté de l’étape à venir. Peu importe ce à quoi nous pouvions nous attendre, le troisième jour s'avéra être assez épique.. Vers midi, le ciel s’assombrit et de menaçants nuages de pluie nous encerclèrent.. En enfilant nos vestes de pluie Alizée, nous continuâmes notre route tant bien que mal, alors que la pluie continuait à s’abattre sur nous. Le groupe se divisa temporairement, mais après un bref moment d’échange sous une pluie battante, nous décidâmes de continuer jusqu’à la ville d’Eisenach. Trois heures plus tard, toujours sous une pluie diluvienne, nous arrivâmes à destination (merci encore à un de nos autres sponsors). À ce moment-là, le camping ne s’avérait pas être qu’une simple idée saugrenue ; c’était un hôtel et un lit pour la nuit ! Nous reposâmes nos têtes et nos corps, paisiblement, après avoir atteint le centre de l’Allemagne. Schlaf gut ! 4e Jour : Le quatrième jour est souvent le plus dur. Les jambes peuvent rire ou pleurer, parfois les deux en même temps. Nous étions maintenant bien embarqués dans notre aventure, et nous sommes partimes d'Eisenach pour rejoindre le sentier de crête de Rennsteig. Cet itinéraire bien établi traverse la forêt de Thuringe de Hörschel à Blankenstein. Cette section de route représente une grande partie des kilomètres hors-pistes et des ascensions de notre périple. Cette route est particulière :tous les 5-10km, on y trouve des cabanes (« Bothies » en Écosse, « Schutzhütte » en Allemand).. Ces abris permettent aux cyclistes de s’y abriter en cas de mauvais temps, ou même d’y passer la nuit.. C'est exactement ce que nous fîmes, après avoir passé une journée sublime sur les sentiers et savouré un autre dîner gastronomique de supermarché. Les cabanes sont une aubaine pour les cyclistes, nous avons bien dormi. 5e Jour : Le dernier jour de notre expédition. Nous avons quitté notre cher Schützhütte pour continuer sur le chemin. Les nombreuses descentes contribuèrent largement à notre progression. Tout le monde était en forme. En quittant le fôret, nous avons trouvâmes une ancienne voie de service utilisée pour les chars d'assaut. Probablement l'une des plus belles portions de route sur laquelle je n’ai jamais roulé. Je pensais alors à l’histoire de ce pays et à ce qui nous attendait vers l’est. Le chemin se termina à Blankenstein, D’ici, nous suivîmes une route bétonnée pour arriver à la frontière. La fin de notre itinéraire était la ville de Cheb, un lieu accueillant avec un large choix de logements et de restaurants pour des cyclistes affamés. Quelle réussite de voir une idée spontanée se concrétisée en quelques mois. Prost ! PLUS LOIN Il Giro dell'Ichnusa. La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. Voir plus Dans La Trace du Torino-Nice. S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. Voir plus L’aventure Atlantique. S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km permet de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. Voir plus Entre Deux Eaux. À L'embouchure de la Loire, les eaux marines se mélangent avec les eaux douces et le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Voir plus

Giro di Cappucino: Bike-packing dans le nord de l'Italie Le plan initial pour nos vacances d'été à vélo était de prendre la route depuis notre maison ici à Innsbruck pour rejoindre la Croatie en traversant l'Autriche et la Slovénie. Et comme notre temps était limité, les étapes étaiennt quelque peu ambitieuse. Quelques jours avant le début de notre aventure, Melli a testé positive au Covid, retardant ainsi notre départ de deux jours. Ainsi, nous avons dû raccourcir notre parcours. Mais qui dit plus court ne dit pas moins excitant. Le plan resta intacte quand au fait que nous allions dormir dehors dans nos sacs de couchages, nous laissans ainsi un maximum de flexibilité quant à l'endroit où nous dormirions chaque nuit. Jour 1: Brenner - Bolzano Le but de la journée était d'atteindre Bolzano dans le magnifique Tyrol du sud via une piste cyclable. Après un court trajet en train pour rejoindre notre point de départ, nous nous élançons sous le soleil depuis Brenner (ou Brennero) en direction de notre premier cappucino 100% italien à siroter sous les palmiers. Après 45km, nous sommes arrivés à Brixen, l'endroit parfait pour une petite pause. Puis s'en sont suivis 40km le long d'une rivière. Sur la route, nous avons croisé de nombreux bikepackers dont la plupart avait comme destination le Lac de Garde. Arrivées à Bolzano, nous avons mangé un petit snack avant de nous lancer dans la recherche d'un endroit pour dormir. Après de nombreux va et vient au sein de la ville, Clara a réussi à mettre à profit ses qualités de négociatrice pour nous dénicher un lit dans un petit hôtel malgré que nous soyons en haute saison. Jour 2: Bolzano - Molveno Bien reposées, nous commençons la journée par un double espresso histoire de faire le plein de cafféine avant d'enfourcher nos vélos pour l'étape, probablement, la plus éprouvante de notre périple. Depuis Bolzano, notre prochaine destination n'était autre que le Lac de Molveno. Avec un sentiment partagé, nous avons avalé les 40 premiers kilomètres le long de la rivière Adige jusqu'au petit village de Mezzolombardo. Tandis que Meli pédalait péniblement seulement une semaine après son infection, notre pause capuccino à Mezzolombardo est venu remotiver les troupes. Deux heures plus tard, nous avions déjà atteint le sommet de la journée et en y repensant ce n'était pas si méchant qu'il n'y paraissait. Et par dessus tout, le jeu en valait la chandelle." &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp En haut nous attendait un lac d'un bleu turquoise, entouré par les montagnes, idéal pour une baignade. Après une collation typique italienne composée de pâtes et son Aperol spritz, nous avons cherché un endroit pour dormir au bord du lac. Tout aurait été trop parfait si nous n'avions pas été surpris par un orange mêlant foudre, tonnerre et pluie. Même s'il faisait relativement chaud, nos vestes de pluie Café du Cycliste nous ont sauvées. Heureusement, un peu plus loin, à quelques centaines de mètres, se trouvaient des toilettes publiques, qui nous ont sauvé la mise et servi d'abris. Certes, un plancher de toilette est tout sauf un endroit romantique pour dormir, cependant nous étions là pour vivre une aventure. Jour 3 : Molveno - Riva del Garda Après avoir survécu à cette nuit quelque peu mouvementée, nous étions très heureuses de voir le soleil pointer le bout de son nez le lendemain matin. Les prévisions méteo pour plus tard n'étaient pas idéales, mais remplies d'optimisme, nous sommes parties en direction du lac de Garde. Un peu de dénivelé en guise d'entrée, avant d'être récompensées par une belle descente vers le lac de Tenno. Après une pause déjeuner à Riva del Garda, nous avons décidé de profiter du beau temps et de continuer le long de la rive ouest jusqu'à Limone Sul Garda. Cette portion ne fut pas des plus reposante avec une circulation relativement dense dûe à l'afflux de touristes. Le ciel s'assombrissant déjà, nous nous sommes dépêchées de reprendre le chemin vers Riva. Nous sommes arrivés à destination accompagnées par l'orage et comme nous n'avions pas envie de passer une autre nuit dans un abris impromptu, nous avons trouvé refuge dans l'appartement de vacances d'un ami. Jour 4 : Riva – Desenzano del Garda Après une bonne salade et un verre de vin pour le dîner, nous avons commencé la journée suivante avec du yaourt et des fruits au bord du lac, sans oublié notre café du matin. Comme un rituel matinal, notre dose de caféine nous donne la force et le courage d'affronter l'étape du jour. Le café de Melli devait être particulièrement corsé car elle appuyait fort sur les pédales aujourd'hui, tandis qu'au contraire, je voulais rouloter et profiter de la vue, tant attendue, le long du lac de Garde. J'ai donc laissé Melli prendre de l'avance avant de nous retrouvées pour une pause café à Garda. Je n'étais pas si lent après tout. Après cette courte parenthèse, nous sommes reparties en direction de Desenzano, notre destination pour ce quatrième jour. Après nous être récompensées par une excellente pizza, nous avons de nouveau dû régler la question d'où dormir. Cette fois, nous n'avions pas ni de toilettes publiques ni d'amis pour nous aider." &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp Nous avons donc choisi de nous écarter de la ville et cherché une prairie ou un toit où nous pourrions installer nos matelas et nos sacs de couchage. Après environ 10 minutes, nous avons trouvé l'endroit parfait : une grande et belle prairie verte avec une vue incroyable sur Lac de Garde. Perfetto ! Je dois dire que j'ai très bien dormi jusqu'à ce que nous nous retrouvions mouillées, non pas parce qu'il pleuvait, mais parce que ce champ était équipé d'un système d'irrigation automatique. Pas aussi parfait qu'il n'en paraissait. Nous nous sommes éloignés de quelques mètres pour nous rabattre sur un endroit sec avant de nous rendormir. Mais ce système d'arrosage automatique nous a bel et bien encore une fois dupé, et nous nous sommes retrouvées encore plus trempées. Jour 5: Desenzano - Vérone Nous avons émergé tôt ce matin là après avoir réussi à sécher nos affaires et préparer notre petit déjeuner. En route pour Vérone. Melli est partie vite avec la motivation d'une cadette pour notre dernière étape quand soudain nous avons entendu un gros BANG. Le pneu de Melli a éclaté. Heureusement, c'était le dernier jour et nous n'étions pas au milieu de nul part. Les dieux du cyclisme devaient être avec nous ce jour-là car nous nous trouvions à 100m d'un magasin de vélos. " Quelques minutes plus tard, le vélo de Melli était prêt à rouler de nouveau. Nous avons pris la route en direction de Vérone traversant vignobles et petits villages italiens sur des routes magnifiques. Quelques heures plus tard, nous nous étions sur la spectaculaire Piazza delle Erbe admirant la Madone de Vérone. Malgré la fatigue, nous rayonnions d'un réel sentiment d'accomplissement, fiers de nous, d'avoir parcouru tous ces kilomètres et soulagées que tout se soit si bien passé. Nous avons dégusté notre dernier cappuccino et nous nous sommes dirigés vers la gare pour prendre notre train pour Innsbruck. Quel voyage. Nous avons beaucoup transpiré, beaucoup ri, parcouru de nombreux kilomètres et grimpé des mètres de dénivelé, mais nous l'avons fait! Merci à Café du Cycliste grâce à qui nous avons pu confortablement rouler pendant des heures et profiter de chaques kilomètres. Merci à tous ceux qui nous ont aidé à réalisé ce rêve et nous ont soutenus, en espérant revivre de nouvelles aventures très prochainement. Clara & Melli PLUS LOIN Entre Deux Eaux. À L'embouchure de la Loire, les eaux marines se mélangent avec les eaux douces et le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Voir plus L’aventure Atlantique. S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km permet de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. Voir plus Il Giro dell'Ichnusa La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. Voir plus Dans La Trace du Torino-Nice. S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. View more

Qu’est ce que le Gravel : La Team Café du Cycliste au Championnat du Monde UCI What is gravel ? Après ces premiers championnats du monde, beaucoup auront partiellement répondu à cette question. Les victoires de Pauline Ferrand Prévot chez les femmes, de Gianni Vermeersch chez les hommes, offrent au Gravel les lettres de noblesse qui lui étaient nécessaires pour s’imposer comme une discipline à part entière sur la planète cycliste, comme l’option d’un maillot arc en ciel supplémentaire à conquérir pour les cyclistes professionnels. Après ce premier Championnat du Monde, le Gravel aura livré un visage grand public, loin du vélo qu’affectionnent les cyclistes en quête d’aventure qui ont chaussé les gros pneus depuis pas mal d’années déjà. Dans sa forme UCI, le Gravel apparaît roulant, sans grande difficulté technique majeure. La longueur en moins, ce parcours des championnats du monde relevait d’avantage d’un itinéraire de balade champêtre en famille du dimanche, sur des vélos tous chemins, loin du format des grandes courses aventure qui ont forgé la réputation du gravel, loin même des manches qualificatives de ces mêmes Championnats du Monde. Certainement pour attirer des coureurs pros, ceux-là même qui pour la plupart ce dimanche, roulaient sur des vélos de route montés de pneus à peine plus gros qu’à l’accoutumé. Certainement aussi le prix à payer pour qu’une retransmission TV soit possible, les motos pouvant rouler aisément sur le parcours. Du côté de la Team Gravel Café du Cycliste ce championnat du monde marquait l’aboutissement d’une première saison de dépassement. Nos guerrières se sont toutes qualifiées avec l’art et la manière. Elles sont descendues dans l’arène lors des manches de sélection, ont combattu avec tout l’engagement qu’on leur connaît pour l’obtention du sésame de la finale vénitienne. Roulant durant une bonne partie du parcours aux côtés de la française qui sera sacrée première championne du monde de la discipline, Annabel Fischer abdique sur crevaison au 101eme kilomètre. Danielle Larson, Lydia Iglesias Bares, Maria Ögn Guðmundsdóttir donneront le meilleur d’elles mêmes dans leurs catégories respectives, le podium passe de peu sous le nez de Lydia, la coureuse espagnole de la Team Café du Cycliste, à l’issue d’une course relevée dans sa catégorie. Au même moment, en d’autres lieux, loin des projecteurs et des télévisions, se couraient d’autres courses de Gravel. Dans le monde entier, des bandes de copines et de copains s’éloignaient des routes pour gagner des chemins cabossés. Aux 4 coins du globe des cyclistes en quête d’aventure chargeaient leurs vélos pour franchir cols et frontières des jours durant. Plus que jamais, le Gravel prend la dimension que chacun souhaite lui donner, ce ne sont pas ces premiers Championnats du Monde qui y changeront quelque chose. La question reste donc entière : « What is gravel ? » ROULER PLUS LOIN Esprit d’équipe à Monsterrato De toutes les disciplines cyclistes, le gravel, dans son esprit originel, est celle la plus apte à mettre sur un même pied d’égalité femmes et hommes. Ici les femmes affrontent les hommes sur une même distance, prennent le même départ et se frottent aux mêmes éléments, au même moment. Voir plus The Rift Sa topologie d'Islande est unique, constituée de volcans toujours en activité. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est The Rift. Voir plus La Traka La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. Avec sa campagne environnante parsemée de chemins à perte de vue, c’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. Voir plus Unbound En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. Voir plus

Entre deux eaux L’embouchure d’un fleuve, sa rencontre avec l’océan, est toujours un endroit fascinant. Celui de la Loire ne déroge pas à la règle. Les eaux marines se mélangent avec les eaux douces, le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Les paysages de l’estuaire et ses zones humides encore sauvages rencontrent les chantiers maritimes, hyper industrialisés et ultra-graphiques. Leur confrontation est d’autant plus détonante qu’inattendue. Rouler dans ces contrées situées au sud de la Bretagne est une expérience captivante, on se croirait dans un film de Jacques Tati avec Monsieur Hulot, la modernité versus la nature, les jolies maisons de bords de mer versus les ponts de plusieurs kilomètres enjambant le fleuve, les délicats oiseaux des marais versus les immenses éoliennes maritimes qui attendent d’être transportées à leur emplacement définitifs, les paludiers travaillant le sel manuellement versus les gigantesques basculeurs de conteneur portuaires. Nous nous élançons de Nantes, métropole de l’Ouest dynamique et créative. C’est aussi une étape marquante sur la longue véloroute qu’est “La Loire à vélo”. Nous croisons quelques cyclotouristes avant de nous éloigner du fleuve pour aller nous perdre dans les marais infinis et d’une platitude absolue. Les nombreux hérons et aigrettes seront nos uniques compagnons de la journée. De-ci de-là, l’on aperçoit toutefois des cheminées annonçant une usine monumentale ou un complexe industriel tentaculaire. Plus l’on se rapproche de l’océan, plus leur nombre augmente. Les larges étendues de roseaux et de lentilles d’eau cèdent progressivement la place à des zones gigantesques de bâtiments apocalyptiques se dressant agressivement vers le ciel. Saint-Nazaire est le premier port français de la façade atlantique, il marque la fin du fleuve et le début de l'océan. Ses grues géantes et colorées ponctuent la ligne d’horizon, nous faisant sentir minuscules comparés à ces machines de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Un énorme blockhaus, ancienne base sous-marine allemande lors de la seconde guerre mondiale, offre une vue imprenable sur le fleuve et le port, et constitue un terrain de jeu plutôt original pour nos deux roues. Il est temps de quitter le fleuve et de longer la côte, les belles villas du milieu du XIème siècle rappellent le tourisme balnéaire du siècle dernier, on imagine sans mal les citadins en goguette venant se rafraîchir au bord de l’océan et se promener sous les pins. Un peu plus au nord, les marais salants de Guérande se déploient dans une vaste plaine rythmée par le découpage rectiligne des installations salicoles. Les paludiers sont au travail, ratissant le sel tant apprécié. Notre trace longe la Vilaine, l’une des premières rivières canalisées de France, par une superbe piste gravel qui nous ferait presque croire que nous sommes aux Etats-Unis. La petite ville médiévale de Redon située à l’intersection de la rivière et du canal de Nantes à Brest indique le chemin du retour. La boucle est bouclée. Rouler Plus Loin Il Giro dell'Ichnusa La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. VOIR PLUS Un tour des volcans d'Auvergne Sophie Gateau explore l'Auvergne, une région aux vastes étendues. La tente sur le vélo, l'appareil photo à portée de main, découverte de paysages insolites et grandioses. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS Badlands: La Course Gravel Ultra Distance Sophie Gateau s’attaque à Badlands, course off-road sans assistance, à travers l’Andalousie, avec au menu 725km et 15000m de dénivelé. VOIR PLUS

Esprit d’équipe à Montserrato De toutes les disciplines cyclistes, le gravel, dans son esprit originel, est celle la plus apte à mettre sur un même pied d’égalité femmes et hommes. Ici les femmes affrontent les hommes sur une même distance, prennent le même départ et se frottent aux mêmes éléments, au même moment. La création de la Gravel Team Café du Cycliste s’est imposée comme une évidence longuement mûrie : créer un groupe de filles résistantes à toutes épreuves, des « dures à cuire » capables de défier les mecs, d’en battre un bon paquet même, sur des courses longues et périlleuses. Ici la condition physique est bien sûre capitale mais c’est bien souvent au mental qu’une course se gagne et s’achève. Quand les muscles en ont leur dose d’effort il faut que le cerveau prenne la relève pour aller jusqu’au bout et franchir la ligne d’arrivée. C’est un combat personnel, contre soi-même, mais au sein d’une même équipe. Maria, Danielle, Annabel, Lydia, les 4 « True Grit » du Team ont appris à se connaitre au fil des courses. Les filles ont été électionnées « sur le papier », pour les résultats qu’elles avaient ici et là obtenu certes, mais surtout pour leur nature de battantes « décallées », originales voire exubérantes. Café du Cycliste visait une expérience fun sur des courses mythiques de la planète Gravel comme The Traka (Espagne), Unbound (USA), The Rift (Islande). Et puis la création des « World Series » initiée par l’UCI est venue pimenter le projet lui donnant un caractère de compétition et de sélection qui n’était pas inscrit au programme initial. La course à la qualification est un objectif qui tend sans doute à dénaturer l’esprit d’un vélo aventure où l’on repousse des limites de la longueur d’une épreuve, de ses difficultés de relief pour se battre avec un classement qui décidera de la prochaine épreuve. Pour la majorité des filles de la CDC-GT, la qualification était une formalité, l’équipe sera en finale le 8 octobre 2022 certaines s’adjugeant des podiums et les lauriers de la victoire lors de cette course de qualification à Monsterrato (IT). L’équipe s’est forgé un esprit au fil des courses courues ensemble. 4 athlètes issues de pays différents, parlant des langues différentes. Et puis des vies, celles d’athlètes non professionnelles qui ont un métier qui les occupe, une famille qui les regarde partir pour courir. Ces courses internationales suspendent le quotidien de chacune pour les propulser, le temps de quelques jours, dans une expérience commune de partage et d’intimité. A un rythme d’environ une course par mois, la Team devient peu à peu une famille. Entre deux courses les existences de chacune évoluent, les vies des unes et des autres se modifient accessoirement ou plus radicalement. Les courses sont des moments de retrouvailles, où l’on se réjouit des succès personnels, où l’on se console des aléas de la vie. Dans l’intervalle de temps qui sépare deux épreuves, chacune s’entraine individuellement. Les tours de roues partagées ensemble avant les épreuves sont toujours le moment où l’on jauge la forme des copines. Toutes dans la même tenue, une force nouvelle naît, le sentiment que les efforts fournis individuellement à l’entrainement prennent du sens avec le groupe, que ce dernier est mué par une force collective. Pourtant la configuration d’une compétition de gravel ne permet pas vraiment d’envisager des courses d’équipe. Les filles se mêlent aux groupes de garçons, prennent leur rythme et sautent de groupe en groupe pour remonter dans le classement. C’est la particularité de ces courses, les garçons restent surpris de voir des filles leur tenir tête dans les hauts de classement, s’accrocher à leur roue, les amener dans les leurs aussi. Le 8 octobre prochain se déroulera la finale internationale UCI. La Team Gravel aborde l’évènement avec sérénité. A ce stade de la compétition le pari est déjà gagné. L’objectif de l’année était de figurer sur ces courses qui font rêver les riders shootés au gravel. A ce jeu elles ont fait plus que figurer, elles ont brillé. Rouler Plus Loin Présentation de CDC GT La première équipe officielle de course de Café du Cycliste. Rassemblant quatre cyclistes passionnées, avides de grandes aventures sur terrain mixte, le projet les emmènera au travers du globe pour se frotter aux meilleures compétitions gravel du monde. VOIR PLUS Le Rift Sa topologie d'Islande est unique, constituée de volcans toujours en activité. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est The Rift. VOIR PLUS La Traka La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. Avec sa campagne environnante parsemée de chemins à perte de vue, c’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. VOIR PLUS Unbound En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. VOIR PLUS

La Vélodyssée : L’aventure Atlantique S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km qui longe la majorité du temps l’Océan Atlantique, relie la Bretagne au Pays Basque et permet, au rythme choisi par chacun, de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. La Vélodyssée est en réalité la partie française de l’Euro Vélo, un itinéraire de 11.000 km longeant l’Atlantique à travers l’Europe, de la Scandinavie à l’ouest du Portugal. La Vélodyssée est une expérience sportive, touristique, culturelle mais aussi et surtout personnelle. La formule du slow voyage, sans contrainte de temps, sur une portion choisie, reste l’option favorite par le plus grand nombre. Ici, pas besoin de disposer du vélo dernier cri ni d’un équipement high tech pour vivre l’aventure. De nombreuses familles, des groupes de copines et de copains l’abordent très simplement, dédiant ces plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres à un nouveau mode de tourisme et d’exploration. Pour notre part, nous avons choisi d’en faire une expérience sportive père-fils, nous donnant 10 jours pour relier le Nord au Sud en complète autonomie. Il y a une part de défi à faire pédaler Tim, 13 ans, en moyenne 130 kilomètres par jour. Le gamin n’est pas vraiment un habitué du vélo, mais plutôt des bassins de natation, et le risque de voir l’expérience tourner court quand la fatigue se fera sentir est une possibilité. Il n’en sera rien, il bouclera la totalité du tracé dans le temps imparti. La canicule est partout en cet été 2022, partout ou presque, car la Bretagne semble épargnée par les fortes chaleurs au moment du départ à Roscoff. Une première nuit de camping sauvage, sur une plage de sable fin et bercés par le rythme des vagues, donnera le top départ au périple. Pâtes lyophilisées, un bout de sandwich restant du voyage en train pour tout diner, le ton est donné. La traversée des presque 400 kilomètres de la pointe bretonne emprunte principalement une ancienne voie ferrée aménagée en piste cyclable de graviers, puis les berges du canal de Nantes à Brest. Il est vrai que le paysage du canal peut devenir lassant pour les équipages qui choisiront de rouler une cinquantaine de kilomètres par jour, sur un rythme plus soutenu il n’en est rien. La ville de Nantes ponctue cette première partie de voyage, la Loire et son estuaire sont un trait d’union qui marque la bascule vers l’Océan Atlantique. En gagnant l’Océan, l’ambiance change tout comme la température qui ne cesse de grimper en même temps que l’on gagne le sud. La saison touristique bat son plein, une large population venue du haut de l’Europe a migré le temps de quelques semaines, sur le littoral. Les stations balnéaires renommées sont bondées et parfois longues à traverser sur le vélo. Les incursions au cœur de ce folklore restent cependant assez rares, l’itinéraire empruntant des pistes de l’arrière-pays, dans des paysages déserts de lagunes ou encore d’immenses forêts de pins loin de l’agitation des plages. En arrivant dans les Landes, quelques kilomètres en dessous Bordeaux, les pistes sont des merveilles. Un petit ruban d’asphalte fend des forêts denses de conifères qui offrent une fraicheur bien appréciable. Cette aventure est un véritable voyage dans le terroir français. Les 3 premiers jours nous ont familiarisés avec les crêpes de blé noire et le cidre breton. A l’approche d’Oléron et plus loin du bassin d’Arcachon, nous pénétrons le fief incontestable des huitres, des crustacés et autres fruits de mers. Les maisons colorées des pêcheurs sont des lieux qui vous invitent à la dégustation. Si vous souhaitez marier comme il se doit ces spécialités de la mer au vin blanc qui les accompagne si bien, réservez cette pause pour une fin de journée, lorsque le soleil décline et que la douceur s’installe. Voilà qui clos merveilleusement bien une journée sur le vélo et offre une transition tout en douceur vers la journée qui suivra. La Vélodyssée, c’est aussi et surtout une immersion dans le patrimoine du pays. De la Bretagne aux Landes puis au Pays Basque, les maisons traditionnelles locales se mêlent aux belles demeures bourgeoises construites dans les lieux les plus prestigieux. En début de périples, les plus de 300 écluses qui jalonnent le canal de Nantes à Brest vous invitent à des pauses répétées. Un peu plus bas, les Châteaux des ducs de Bretagne fascinent par leur imposante structure; plus loin, à Rochefort, une traversée avec les vélos sur le dernier pont transbordeur encore en service en France est une expérience hors pair. Les curiosités jusqu’à la magnifique ville de Biarritz ne manquent pas sur le parcours, le vélo est un moyen de s’approcher de tout au plus près, de sillonner les lieux où les véhicules ne peuvent pas se rendre, de s’arrêter au cœur des sites les plus fascinants. Le gravel est définitivement le vélo le plus approprié pour cette expérience dès lors que l’on veut lui donner un caractère engagé sur le plan sportif. Dans tous les cas, un vélo avec une section de pneus de 40mm minimum est recommandé notamment pour l’itinéraire du haut de la France. La partie s’étendant du bassin d’Arcachon à Hendaye peut tout à fait être réalisée sur un vélo de route classique (en privilégiant des pneus en 28mm). Le profil est majoritairement plat, en tout cas sans dénivelé qui pourrait décourager un novice. Côté logistique, il est aisé de se ravitailler tout au long du parcours, inutile d’emporter des kilos de vivres. Les petits restaurants, snacks et autres pizzerias trouvés dans les campings sont de véritables bonnes solutions pour manger chaud et pas trop cher. Hors saison, un nombre considérable d’hébergements, pour certains très originaux, sont proposés sur le parcours, une façon de rouler plus léger que beaucoup apprécieront. Quelle que soit la formule choisie, la Vélodyssée est une excursion qui laisse un souvenir indélébile, le meilleur moyen de faire du vélo un compagnon incontournable de voyage et d’aventure. Vous partez quand ? Informations détaillées et itinéraires (Fichiers GPX) ici. Rouler Plus Loin La Camargue - Entre Ciel et Mer Il existe dans le monde des sanctuaires pour la nature, où la vie sauvage reste imperturbée par la vie moderne. La Camargue fait partie de ces endroits spéciaux. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS

CDC GT : The Rift - María Ögn Guðmundsdóttir Le dernier volet de la série retraçant les exploits de l’équipe gravel de Café du Cycliste nous amène en Islande pour le Rift. L’héroïne du film est María Ögn Guðmundsdóttir, une légende de la course cycliste en Islande.Elle a travaillé sans relâche pour encourager les femmes à se lancer dans les aventures sur deux roues, tout en remportant 20 championnats nationaux dans plusieurs disciplines.

Coins Cachés: Danyang, South Korea Guide des routes inexplorées de la Corée du Sud proposé par Watts Sports. Danyang-gun, ville située dans un coude de la rivière Namhan dans la province nord de Chungcheong en Corée, est un paradis pour les amoureux de nature. Entourée de montagnes et à proximité de deux parcs nationaux, la ville offre une multitude d'activités : de l'exploration des grottes calcaires et des formations rocheuses aux innombrables kilomètres de sentiers de randonnée pour tous les niveaux, il y en a pour tous les goûts. La tyrolienne, les parapentes et les téléphériques offrent une vue imprenable sur le lac Cheongpung-ho. Pour les moins téméraires, les croisières sur la rivière et le lac sont une bonne alternative. Et pour les cyclistes en Corée du Sud, Danyang est tout comme le paradis. Les paysages et les routes sont stupéfiants, peu importe la direction que vous prenez. Dirigez-vous vers l'est et vous pourrez grimper le côté sud de la chaîne de montagnes Taebaek ; virez vers le sud et vous vous retrouvez à monter dans la chaîne de Sobaek. Pour des terrains plus vallonnés, optez pour le nord ou l'ouest, là où les routes en parfait état suivent les bords des rivières et des lacs. Pourtant, bien qu'il offre les meilleures routes du pays, il passe souvent inaperçu. Voici notre guide des joyaux cachés de la région. Jungnyeong ROUTE Ce parcours relativement court de 50 km, pour environ 1100 m de dénivelé, offre aux cyclistes tout ce qu'ils aiment: la beauté et la douleur. Jungnyeong, un col de montagne qui traverse le parc national de Sobaeksan, est l'une des ascensions incontournables en Corée et est l'un des points culminants à vélo de la région de Danyang. Avec ses 9 km de long et sa pente moyenne de seulement 6 %, c'est une ascension qui ne demande qu'à être gravie. S'élevant à travers les contreforts, qui abritent quelques pittoresques petites fermes, la montée se hisse ensuite à travers la forêt. La route est large et lisse, sinueuse jusqu'au sommet où vous trouverez un pavillon coréen traditionnel offrant une vue magnifique vers le sud en direction de Yeongju. Bien que Jungnyeong soit une montée assez longue, ce n'est pas la partie du parcours qui représente le plus grand défi. Le plus dur vient avec l'enchainement de petites montées depuis ou vers Danyang. Que vous les attaquiez avant ou après Jungnyeong, Janghyeonjae et Nodongjae sont de petits casse-pâtes. Chacune dure entre 2 km et 2,5 km avec des pentes moyennes oscillant autour de 10 %. Pour vous détendre un peu, arrêtez-vous dans un « marché » local au cœur du village de Daegang-myeon, entre Jungnyeong et les deux autres collines. Vous pourrez alors manger un petit morceau et boire un de leurs mauvais cafés. Bobaljae ROUTE En vous dirigeant vers le nord-ouest de Danyang sur cette route de 45 km, l'immaculée Gosojae vous tend les bras. Une petite montée qui surplombe Danyang depuis son versant sud et une belle vallée au nord, à travers laquelle une myriade de parapentes flottent dans les airs au-dessus des montagnes. De là, ce sont 15km de plat qui vous attendent jusqu'à Bobaljae. Sur la route longeant la rivière,vous traverserez deux petits points offrant une superbe vue sur les montagnes couvertes de forêts environnantes.Un magnifique mélange de vert et de bleu. En prenant la direction du parc d'Ondal, qui abrite des grottes calcaires et une ancienne forteresse, la route en direction de Guinsa se cabre progressivement à partir de Bobaljae., l’un des temples les plus spectaculaires de Corée. Guinsa là où se trouve l’un des temps les plus spectaculaires de Corée, n'est pas accessible à deux roues. Toutefois, vous pouvez déposer votre vélo au parking et de prendre la navette jusqu'au vaste complexe de temples niché entre deux sommets montagneux. Juste après le parking de Guinsa, la route de Bobaljae monte sur environ 2,5 km à 10 % de moyenne. Bien que pentue, cette côte vaut la peine d’être escaladée pour profiter de la vue depuis la plate-forme se trouvant au sommet. De là, vous apercevreze une route sinueuse en contrebas. La descente de 7 km km le long d’un petit ruisseau vaut également le détour. Par temps chaud et humide, ce ruisseau permet de se rafraichir. Sautez par-dessus la rambarde, asseyez-vous sur les pierres couvertes de mousse et trempez vos jambes dans l'eau fraîche, de la montagne avant un dernier effort vers Gosojae. De là, vous n’aurez plus qu’à descendre jusqu’à Danyang. Cheongpung-ho Lakes ROUTE Cette région offre des paysages incroyables le long des collines qui bordent le lac. La plupart des cyclistes s'en tiennent à la rive sud des lacs, mais du côté nord de Cheongpung-ho se trouve l'une des meilleures pistes de gravel du pays. Et comme toutes les routes de Cheongpung-ho, cette section gravel monte et descend le long des collines offrant une vue magnifique sur les lacs en contrebas. L'itinéraire depuis Danyang fait un peu plus de 100 km et ne comprend pas de grosses ascensions, mais le dénivelé atteint tout de même les 1700 m. Il n'y a pratiquement pas de sections plates, juste des petits talus sur les petites collines. Si vous êtes prêt à faire un peu plus long, vous pouvez traverser le pont Cheongpung pour vous rendre à Cheongpung-myeon, une petite ville avec de nombreux restaurants et cafés. Visitez la en avril lorsque les cerisiers sont en fleurs; et vous serez emmerveillés devant les arbres roses et blancs ainsi que les routes jonchées de pétales de fleurs. Jeosuryeong ROUTE L'endroit le plus connu de Danyang chez les cyclistes est peut-être le tunnel d'Iggi, un court tronçon de route qui passe entre de grands murs de ciment inclinés recouverts de mousse dans lesquels les gens griffonnent leurs noms et leurs messages d'amour. Pendant l'été, les mousses deviennent vertes foncées et des branches d'arbres à feuilles viennent s'étendre sur la route donnant l'illusion d'être à l'intérieur d'une sorte de tunnel. Au plus fort de l'été, la lumière elle-même prend une teinte presque verdâtre, ce qui en fait l'un des spots photo les plus prisés des cyclistes coréens. Alors que le tunnel d'Iggi est un endroit à voir, les routes du sud sont celles où il fait bon rouler. En tournant vers le sud, vous traverserez le pont Jeokseong pour vous rendre à Dansung, un petit village où vous pourrez vous arrêter et vous asseoir dans l'un des nombreux petits pavillons au bord de la rivière ou à l'arrêt de bus de campagne le plus pittoresque de toute la Corée, avec sa peinture murale représentant l'habitat local. Ici, vous pouvez prendre un café étonnamment bon accompagné d'une pâtisserie moyenne dans le seul café du village pour faire le plein d'énergie avant Jeosuryeong, une ascension difficile souvent sous-estimée. Jeosuryeong n'est peut-être pas la plus belle des ascensions mais c'est l'une des plus grosses de la région. Le premir kilomètre de la montée avoisine les 10-13% avant de relâcher pour finir avec du 5-8% sur les 7 derniers kilomètres. L'ascension est parsemée de petites fermes, de villages et de quelques ruches en bordure de route, alors en été, préparez-vous aux abeilles. Au sommet se trouve une petite aire de repos et une station-service abandonnée. La descente vers Danyang est à voir. À mi-chemin se trouve le village d'Olsan, une petite collectivité agricole à flanc de montagne. En tournant à gauche, vous vous dirigerez vers le temple Daeheungsa à travers une vallée vierge. Arrêtez-vous pour vous promener dans l'enceinte du temple si vous le souhaitez, sinon profitez simplement de la route rapide bordée de cerisiers. Four Hills ROUTE Le parcours des Qutres Collines au sud de Danyang comprend non seulement ce qui pourrait être le plus grand tronçon de route de toute la Corée, mais il comprend également quatre courtes ascensions qui sont parfaitement représentatives des ascensions coréennes - courtes et raides. Juste à l'extérieur de Dansung, la route en direction du sud vers Seonam-gaegok-ro serpente à travers une gorge le long d'un tarmac impeccable. C'est le genre de route qui fera crier de joie certains cyclistes. La beauté des environs vous oblige presque à rouler lentement, mais la route elle-même requière un rythme soutenu. Et le meilleur de tout, c'est qu'elle est presque toujours déserte. En réalité, elle n'a été empruntée que par 650 athlètes Strava au total. Un vrai trésor caché. À la sortie de la gorge, la grimpette est raide et sévère avec quatre ascensions successives. Vient d'abord Beoljae, 2,3 km à 9% avec des pentes atteignant les 12%. Vient ensuite Sunghwangdangjae, une portion légèrement vallonnée de 7 km à 5 % de moyenne avec plusieurs rampes à 10 %, le tout ramenant sur le versant sud de Beoljae, soit 2,5 km à 10 %. Et enfin, il y a Jikchi, 2,6 km à une moyenne de 9 %, encore une fois avec des rampes atteignant 12 %. Si cela ressemble au chao, c'est parce que ça l'est. L'ensemble du parcours de 74 km contient près de 1600 m de dénivelé positif, dont 1 100 m provenant de ces quatre collines en seulement 28 km de distance. Ce parcours offre tout ce que le cyclisme a de mieux à offrir : du plaisir, de la beauté, de la souffrance et une finish facile. On pourrait dire presque dire que c'est parfait. Rouler Plus Loin COINS CACHÉS. BOULDER, COLORADO Nichée au pied à l’est des Rockies du Colorado, la ville de Boulder est une destination autant unique qu’idyllique pour des activités de plein air comme le cyclisme. VOIR PLUS COINS CACHÉS. SALZBURGERLAND Que vous cherchiez à vous challenger sur une bonne montée bien raide ou à tourner les jambes à l'occasion d'une sortie tranquille le dimanche, les Alpes Bavaroises ont tellement à offrir, autant sur la route qu'hors sentiers. VOIR PLUS COINS CACHÉS. CAMBRIDGE Explorez des routes moins fréquentées le long des Fenlands plats et exposés, sur des montées en forme de berg belge et à travers les ruelles emblématiques de Cambridge. VOIR PLUS COINS CACHÉS. JULIJSKE ALPE Un paradis caché pour cycliste, rempli de hautes montagnes, de collines, de chemins forestiers et d'itinéraires escarpés. Des paysages magnifiques à explorer sur deux roues. VOIR PLUS COINS CACHÉS. ARIÈGE Explorez davantage, trouvez des coins cachés et des endroits méconnus. L'Ariège est située à la frontière avec l'Espagne et Andorre. C'est une région riche en histoire qui reste l'une des régions les plus intactes de France. VOIR PLUS

Il Giro dell'Ichnusa En Sarde, Ichnusa signifie « empreinte de pas ». C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. Nos vélos sont harnachés de sacoches de bikepacking et de gros pneus lorsque nous montons dans le ferry au départ de Nice pour rejoindre l’île tant convoitée. La traversée est lente, le temps se dilate et le bateau nous dépose au petit matin ensoleillé à Golfo Aranci. Nous devons rejoindre le village de Cuglieri à l’Est de l’île, une traversée de 200 kilomètres avec tout de même 3500 mètres de dénivelé. Nous en profitons pour découvrir le milieu de l’île, ses petits villages perchés, ses sublimes forêts de liège tortueux, ses paysages très changeants, vallonnés et verdoyants, ses cirques encaissés et ses montagnes encore enneigées au sommet. Les petites routes que nous empruntons sont désertes, les seules rencontres que nous ferons seront les innombrables troupeaux de moutons qui paissent tranquillement dans les vertes prairies, ainsi que les trop nombreux patous, chiens de garde très efficaces, qui nous donneront quelques sueurs froides. Cuglieri, ancien village typique aux rues sinueuses et perché à 400 mètres d’altitude, est notre camp de base. De là, nous partons explorer les environs mêlant route et gravel. A l’Est, se déploie la Méditerranée, à l’Ouest, le Montiferru, massif d’origine volcanique, domine de sa présence imposante les alentours. Le point commun de nos traces partant en direction des quatre points cardinaux est la nature luxuriante qu’elles traversent. La faune et particulièrement la flore sarde sont foisonnantes. De nombreuses espèces de plantes et de fleurs sont endémiques de l’île et nous ravissent en permanence. Les routes sont bordées de fleurs sauvages, les chemins sillonnent des forêts de mimosas sauvages dont les odeurs nous enivrent, nous traversons des étendues d’orchidées sauvages et nous griffons les jambes au contact des buissons de myrte et des épines de genêts. Nos itinéraires sont construits autour de lieux-clés, une église du Xème siècle à visiter, un petit restaurant de spécialités sardes en bord de mer, une cascade se jetant dans la mer, un village coloré et hors du temps, une plage de quartz blanc, un café de pécheurs au bout d’une langue de sable, un pont en cours de construction depuis de nombreuses années, un étang dans lequel nichent des flamands roses, une petite pâtisserie qui fait les meilleurs biscuits de la région ou encore des ruines de l’ancienne civilisation punique. Cinq jours ne suffisent assurément pas pour parcourir l’île, mais nous avons pu explorer une bonne partie du Nord-Ouest, le rendez-vous est pris pour revenir découvrir les trois-quarts restants et arpenter les nombreuses petites routes et pistes gravel qui jalonnent l’île. Tout en repensant à cette merveilleuse découverte, une dernière traversée de la Méditerranée sur ce ferry hors du temps et un sublime coucher de soleil sur la mer nous ramènent doucement à la réalité du continent. Rouler Plus Loin Un tour des volcans d'Auvergne Sophie Gateau explore l'Auvergne, une région aux vastes étendues. La tente sur le vélo, l'appareil photo à portée de main, découverte de paysages insolites et grandioses. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS Badlands: La Course Gravel Ultra Distance Sophie Gateau s’attaque à Badlands, course off-road sans assistance, à travers l’Andalousie, avec au menu 725km et 15000m de dénivelé. VOIR PLUS North Cape 4000 Sophie Gateau parcourt des milliers de kilomètres vers le Nord pour échapper aux chiens enragés et se faire ami des rennes dans sa dernière aventure Audax. VOIR PLUS

Les Reine du Gravel en Terre Vicking The Rift Islande - Vickings et Volcans L’Islande est une terre sauvage et hostile. Sa topologie est unique, constituée de volcans toujours en activité, d’immenses glaciers sur plus de 10% de sa surface, de côtes de fjords qui cisèlent les contours de ses côtes et de multiples ilots minuscules plantés au milieu de la mer à quelques kilomètres de distance du Groenland. Les paysages dramatiques de l’Ile, la plupart du temps dépourvus de végétations, mettent en scène d’immenses étendues de lave et de sable noir. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est incontestablement The Rift. En 2022, être une femme et s’élancer sur une course Gravel est certainement l’une des meilleures façons de militer activement en faveur d’une égalité si âprement disputée dans le milieu du sport. Ici femmes et hommes prennent le même départ, s’affrontent sur une même distance, bataillent sur les mêmes reliefs, traversent à gué les mêmes rivières, se frottent aux mêmes éléments. Il faudra pour toutes et tous mener les organismes au bout des 200 km faits de chemins et de routes, plus de 8 heures d’efforts ininterrompus pour la majorité d’entre elles et d’entre eux, une promenade de santé au pays des vikings. A ce jeu-là, les femmes savent se montrer intraitables, sans persévérance la puissance n’est rien. La course a ceci d’inégalable qu’elle contourne Hekla culminant à 1491 mètres, sur une majeure partie du parcours. Hekla, un volcan actif capable d’entrer en activité à tout instant. De façon régulière, les autochtones reçoivent des messages les avertissant d’une éruption possible, des panneaux indiquant la marche à suivre en cas d’une entrée en activité sont disposés sur tous les chemins d’accès au site. En 1970, 1980, 1991 et 2000 quand Hekla a craché du feu, l’activité sismique a été détectée seulement 30 à 80 minutes avant le moment fatidique. Ce samedi, jour de course oblige, Hekla restera muet, seuls un millier de vélo feront trembler les lieux. Après Traka puis Unbound, les filles de la Café du Cycliste Gravel Team avaient inscrit cette course à leur programme, pour venir se frotter aux meilleures et aux meilleurs de la planète Gravel. Elles ont brillé, plus que cela même, Annabel Fisher la coureuse suisse de la Team Café du Cycliste sera la meilleure et s’imposera sur la course reine de 200km. Sa course a pourtant rapidement pris une allure de calvaire lorsqu’elle chute violemment au 30eme kilomètre. Il faudra achever cette course en affrontant une difficulté supplémentaire, ses côtes la font terriblement souffrir (la radiographie révèlera 2 côtes cassées). Après 125 km de course, la douleur se fait plus violente que jamais, la coureuse, une habituée du macadam plus que des pistes pierreuses, voit son avance de 17 minutes fondre comme un glacier islandais en plein réchauffement climatique. Douleur, nausée, le cerveau doit peu à peu opter pour un mode survie, l’adrénaline doit suppléer la douleur. 2 minutes, c’est l’écart qu’elle réussira à conserver sur la ligne d’arrivée, s’écroulant sur le sol dans un râle, immédiatement après l’avoir franchi en levant les bras au ciel. Danielle, Maria et Lydia boucleront le parcours dans un temps capable de faire pâlir plus d’un cycliste chevronné finissant respectivement aux 5eme, 7eme et 9eme places de la course. Parfaite mise en jambe avant la manche qualificative du championnat du monde UCI programmée le 3 septembre prochain dans le Piémont italien. Août ne sera pas un mois de vacances pour tout le monde, loin s’en faut. MORE FROM THE CDC GT UNBOUND En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. VOIR PLUS LA TRAKA La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. VOIR PLUS Annabel Fisher La CDC-GT, équipe officielle de gravel Café du Cycliste, est composée d’un trio inspirant de coureuses. Dans ce filme, découvrez la première de nos trois athlètes, Annabel Fisher. VOIR PLUS Danielle Larson Danielle Larson est un coureuse cycliste à temps plein. Pour sa deuxième mission Gravel, à l’occasion du mythique Unbound Kansas, Danielle a lâché les chevaux, bouclant la course de 200 miles (320km) en 12h30. VOIR PLUS

Tour de France 2022: La PETITE BOUCLE Déjà neuf jours que le Tour de France a pris son départ depuis le Danemark et l’enthousiasme collectif autour de la Grande Boucle ne semble jamais avoir été aussi fort. Le Covid était passé sur les deux dernières éditions, tuant la convivialité et une partie de l’engouement pour la course mythique. Cette année semble être celle de la renaissance. Profitant de la journée de repos des coureurs à Morzine, au cœur de la Haute Savoie, nous avons lancé l’invitation pour la « Petite Boucle », une sortie collective qui emprunterait une bonne partie de l’itinéraire de l’étape du jour suivant (Morzine-Megève),avant de revenir à son point de départ via le fameux Col de Joux Plane. Dans cette partie montagneuse de la France, le parcours ne pouvait être qu’exigeant. 140 Kilomètres pour un dénivelé proche de 3000m autant dire que le ride ne s’adresse pas à des novices. 8h30 sur la place de Morzine, grand soleil sur les monts alentours, la journée va être belle et chaude. Pas moins de six nations représentées dans le groupe sciemment limité à une vingtaine de personnes. Jérôme Cousin, ex-pro qui participait encore il y a deux ans en arrière au tour de France sera notre leader de « luxe » pour la journée. Photo de départ avant de s’élancer dans les 30 kilomètres de descente qui mèneront les coureurs du Tour sur les bords du Lac Léman. Les vélos filent à vive allure dans la vallée de la Dranse de Morzine, bien que la température soit plus fraiche que prévue. Nous passerons plus de 7 heures sur le véloen prenant le temps de profiter des paysages, de faire connaissance tout en se ravitaillant régulièrement. Chacun sait déjà que le Col de Joux Plane sera le juge de paix de cette longue sortie. Nous l’atteindrons aux alentours de 14h, le soleil est haut dans le ciel et la chaleur frôle les 28°C au pied de ce col qui culmine à 1691 mètres. La difficulté de l’ascension se ressent dès les premiers kilomètres, le pourcentage moyen de la pente étant de 8,8%. Reconnu comme l’un des cols les plus difficiles sur la planète cyclisme, Joux Plane a marqué l’histoire du Tour. En 2000,le maillot jaune Lance Armstrong écrase la concurrence, notamment sur les étapes de montagne et celle de Joux Plane. Ce jour-là, Richard Virenque impose un rythme phénoménal dans le col. Victime d’une grosse défaillance, Armstrong évoquera plus tard un « coup de fringale ». Devant, l’échappée se joue la victoire d’étape à Morzine. Dans le dernier virage, juste avant l’arrivée, l’espagnol Roberto Heras manquera sa trajectoire, laissant à Richard Virenque les honneurs de la victoire Nos riders n’ont pas connu de défaillance dans l’ascension finale, tous y ont brillé. Chacun grimpera à son rythme, très élevé pour certaines et certains, mais il fallait rivaliser avec le niveau d’un ex-pro comme Jérôme Cousin. Cette fois. il en poussera quelques-uns dans les premiers virages et encouragera et soutenir les grimpeurs jusqu’au sommet. Descente vertigineuse jusqu’à Morzine, ces derniers tours de roues à vive allure marquent la fin d’une journée d’effort et de partage mémorable. Rouler Plus Loin Un Autre Tour : Morzine, Juillet '22 Le Tour, c’est la vie. Chaque journée est la scène d’un spectacle bien à part. Les hauts et les bas, les montagnes et les vallées, la course est un rouleur compresseur dévorant les paysages. VOIR PLUS La Meilleure Fondue Savoyarde du Monde La meilleure fondue savoyarde du monde se déguste lors Tour de France, lorsque des supporters passionnés rentrent d’une longue journée de vélo pour voir passer le peloton en haut d’un col. VOIR PLUS Le Ventoux à l’heure du Tour de France Quand les organisateurs ont annoncé que le Ventoux serait gravit deux dans la même journée, les afficionados de cette course hors norme ont coché la date du 7 juillet à l’encre rouge. VOIR PLUS Double Ventoux Images des bords de route sur le Mont Ventoux lors de l'étape 11 du Tour de France 2021. VOIR PLUS

Unbound and the Church of Gravel En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. Emporia, Kansas, la petite ville de moins 25.000 habitants, s’impose comme la capitale d’un vélo qui n’a pas fini de faire parler de lui, d’une discipline qui se démocratise et gagne des adeptes au fur à mesure des années. L’appétence grandissante du public pour les épreuves « ultra » consacre le Gravel qui, par la longueur des courses et la difficulté de ses terrains de prédilection, semble en tous points répondre au cahier des charges de l’extrême. Ici on parle bien de repousser ses limites, le choix des courses reines s’étalent entre 100 miles (160 kilomètres) pour les plus raisonnables jusqu’à 200 et 350 miles pour les plus déjantés. Sur ce dernier format, les coureurs passeront une nuit dehors et devront jouer avec les limites du sommeil. Rien ne laissait présager le succès de cette course quand en 2006 les organisateurs donnent le départ de la Dirty Kanza aux 34 coureurs qui sont venus s’affronter, une course de 200 miles à travers les chemins ruraux des Flint Hills à l’est du Kansas. Au fil du temps l’engouement n’a pas décru, le parcours est sensiblement le même. Durant ce premier week-end de juin, la ville d’Emporia tout entière est mobilisée pour accueillir les coureurs. Idem pour les villes traversées par la course : un Dinner en pleine campagne affiche un cheesecake Unbound, l’Eglise Méthodiste locale dédie son culte aux cyclistes, partout des panneaux de bienvenue et des attentions dédiés aux coureurs signalent l’évènement. On se demande combien de cartouches de CO2 a bien pu vendre le vélociste placé dans la rue principale d’Emporia en quelques jours, un chiffre impensable de toute évidence… A la longueur et la sélectivité des parcours peuvent s’ajouter des conditions climatiques capables de compliquer davantage les choses si tant est qu’elles avaient besoin de l’être. En 2021, c’est une chaleur proche de 40°C qui s’est abattue sur la course, cette année 2022 c’est avec la pluie et la boue qu’il a fallu composer. Samedi, 5h00 du matin, la 6th avenue d’Emporia s’anime. Les blocs de gyrophares des véhicules estampillés « Sherif » donnent aux lieux une ambiance irréelle, sans aucun doute un évènement d’ampleur occupe toute l’attention de la police locale. A 5 :55, quelques minutes avant l’heure du départ, une nuée de drones prend son envol, les engins se positionnent en vol stationnaire quelques mètres après la ligne de départ. Plus d’un millier de vélos passe la ligne de départ du 200 miles quelques minutes plus tard, formant un peloton qui n’en finit pas de s’étirer sous le nez d’une importante foule massée pour l’évènement. Unbound est un parcours d’apparence plat, déroulant sur de larges chemins à perte de vue. Certaines portions sont pour leur part vallonées, alternant durant de longs, d’interminables kilomètres une succession de creux et de bosses. Quand la pluie se déchaine à mi-course, les conditions deviennent dantesques. La boue fait son apparition et change la configuration de la course. Elle force les coureurs à s’arrêter pour débourrer les vélos, elle s’invite sur le corps entier et se projette sur les visages, métamorphosant les coureurs en mineurs de fond qui sortiraient des entrailles de la terre. Le 200 Miles sera couvert par les meilleurs en 9h22, en 5h01 pour le 100 Miles. Du coté de la CDC-GT, Lydia Iglesias (vainqueur du 200km Traka) boucle l’épreuve des 100 miles à la sixième place femme en 5:44. Danielle Larson boucle le 200 miles en 12 :40 la situant dans le premier quart de course. Maria notre 3eme coureuse a été contrainte à l’abandon au 130eme Kilomètre. Dimanche après-midi, à 150 kilomètres de là, lendemain de course à l’aéroport de Kansas City. Un nombre anormalement élevé de voyageurs poussant ou tirant d’imposantes valises à vélos déambulent dans les halls de l’aéroport. On voit bien à leur démarche chaloupée et aux traits tendus de leur visage que l’effort de la veille n’était pas une sinécure. Finir Unbound c’est souffrir mais c’est définitivement appartenir au monde du Gravel. Rouleur Plus Loin Conseil pour le gravel Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. VOIR PLUS Au coeur de la CDC-GT La CDC-GT, équipe officielle de gravel Café du Cycliste, est composée d’un trio inspirant de coureuses. Dans ce filme, découvrez la première de nos trois athlètes, Annabel Fisher. VOIR PLUS Sound et Force Le trio de course gravel de Café du Cycliste, a disputé sa première épreuve à Gérone le samedi premier mai 2022. Annabel Fisher a gravi le haut du podium sur la distance de 100 km pour sa toute première course de gravel. VOIR PLUS La Traka La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. C’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. VOIR PLUS

Shootings éclectiques, épopée électrique Le vélo offre cette fabuleuse opportunité d’accéder aux lieux les plus calmes desquels les voitures et autres véhicules à moteur sont exclus. Certains de ces endroits sont d’une beauté à couper le souffle et c’est une bonne chose que les atteindre se mérite, qu’il faille fournir un effort particulier pour y accéder. Sur la French Riviera, entre Cannes et Saint Raphaël, les roches orangées du Massif de l’Esterel plongent dans l’eau bleue de la méditerranée. La corniche est un spot de référence pour les cyclistes mais beaucoup vous diront que c’est en empruntant les petites routes fermées à la circulation, perchées à flanc de montagne que le spectacle devient le plus beau. L’asphalte change de couleur pour devenir rose et alors que les vélos s’élèvent sur le rocher, le silence vous gagne pour laisser la nature vous envelopper. Chaque tour de roue est un émerveillement alors qu’un paysage hors norme, vertigineux, déroule sous vos yeux. Au Café du Cycliste ce sont ces lieux hors normes que nous aimons explorer, lieux privilégiés pour y photographier nos collections. Ici la nature se respecte plus qu’ailleurs et une séance photos prend les allures d’une expédition un peu particulière, sur des engins hors normes. Yuba célèbre fabricant californien de vélos cargos et autre biporteurs révolutionne depuis des années le transport d’hommes et d’équipements dans le respect de l’environnement. C’est naturellement que nos deux marques s’associent pour sortir des sentiers battus et des shootings conventionnels pour gagner les territoires les plus vierges qui soient. La modularité des vélos permet des configurations pour le transport de matériel au moyen de véritables plateformes mais aussi l’installation de passagers confortablement assis à l’arrière des vélos. Alors on a pris le temps de tout préparer et puis on a franchi les barrières qui barraient l’accès à ces petites routes secondaires pour gagner le calme des hauteurs. Malgré la forte pente, la puissance des moteurs électriques transporte aisément des équipages de plus de 150 kilogrammes. Les collections sont embarquées à bord d’un cargo tandis que notre photographe installée à l’arrière d’un autre de ces vélos, commence à donner de la voix pour diriger les modèles. La vitesse que sont capables d’atteindre les cargos chargés est largement suffisante pour distancer les vélos musculaires de nos cyclistes. Cette belle journée de janvier est une aubaine pour photographier la collection printemps-été, monnaie courante dans cette partie de la France où nous aimons tant vivre, on ne s’en lassera jamais. Mission accomplie, cet après-midi nous avons œuvré efficacement. Fin de journée sur le Massif de l’Estérel, le soleil se couche sur la mer, les roches rouges offrent un saisissant contraste. Nous quittons ce terrain ce beau terrain de jeu, promettant d’y revenir prochainement, certainement avec des vélos qui nous permettront de goûter aux joies du tout-terrain… Further Riding Expédition dans le Morvan Traverser le Morvan, c'est comme revenir dans le temps, et pour les amoureux de vélo, c'est un trésor qui n'attend qu'à être découvert. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Cyclisme & Créativité: Rémi Clermont Rémi Clermont est le Directeur Artistique de Café du Cycliste. Il se livre ici sur la créativité et le rôle vital que joue sa pratique du cyclisme dans le processus de création. VOIR PLUS

Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. Pensez-vous que la course gravel est un terrain plus équitable, qui met tout le monde sur un pied d'égalité ? Danielle : Le ticket d'entrée de la course gravel est moins élevé aussi bien en matière de ressources que d'expérience par rapport aux autres disciplines du cyclisme. Vous pouvez vous mesurer à des athlètes de premier ordre sans avoir besoin d'atteindre un niveau minimum. Vous n'avez même pas besoin d'une équipe, juste d'un vélo. C'est aussi une combinaison d'endurance et de technicité dans le maniement du vélo, ce qui est un des aspects que je préfère ! Ces deux compétences sont importantes pour concourir avec les meilleurs et l'une ne va pas sans l'autre. Maria : Oui, je pense qu'une des choses les plus amusantes de la scène gravel et de la communauté, c'est que les chances de passer la ligne d'arrivée sont les mêmes pour tout le monde. Il y aura toujours des différences entre hommes et femmes en matière de résultats sportifs, mais ce n'est pas l'objectif visé en l'occurrence. Qu'on soit pro, amateur ou débutant, homme ou femme, tout le monde roule ensemble avec les différents objectifs de la journée, et c'est là que réside la beauté de la culture gravel. Pouvez-vous nous raconter des anecdotes où vous avez battu des hommes à vélo ? Maria : J'ai concouru de nombreuses fois avec et contre des hommes en Islande. Je me souviens d'une course de VTT où ce n'était pas mon jour : j'avais démarré beaucoup trop vite et je me suis fait distancer par le groupe de tête. J'étais épuisée et j'essayais désespérément de m'accrocher au groupe suivant, la tête dégoulinant sur le guidon, quand j'ai entendu des mecs tout contents qui disaient « On est en forme aujourd'hui : on est dans le même groupe que Maria ». Mais je n'ai pas le sentiment que les hommes se soucient encore d'être battus par une femme, je trouve que la dynamique entre hommes et femmes a vraiment changé ces dernières années. Annabel : Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai distancé des hommes sur des ascensions comme récemment, à Gérone, pendant un entraînement avec Clémence [équipe marketing de Café du Cycliste] et Christophe [responsable de contenu]. Christophe a (naïvement) accentué le rythme alors que nous approchions du sommet d'un col et quand il a atteint son effort maximal, j'ai attaqué. Et je ne l'ai plus revu, ah ah ! Selon vous, que doit faire le sport dans son ensemble pour continuer à attirer les femmes dans la pratique et dans la course ? Annabel : Il faudrait introduire un salaire minimal pour les femmes qui sont professionnelles, pour leur permettre de se consacrer au sport et créer une norme plus élevée pour les athlètes. Et pour celles qui roulent et participent à des courses pour le plaisir, donner un gros coup de projecteur sur les femmes de toute sorte dans le sport, pour ouvrir la voie aux milliers d'autres qui viendront. Danielle : Concourir uniquement contre des femmes change totalement la dynamique d'une course et actuellement, sur la scène gravel, beaucoup de courses de moindre envergure n'ont pas encore adopté de départ distinct pour les hommes et les femmes. J'ajouterais qu'une meilleure couverture de la course féminine, égale à celle dont bénéficient les hommes, contribuerait à développer le sport. Pour le gravel en particulier, organiser un départ distinct pour les hommes et les femmes permettrait d'améliorer la couverture de la course féminine. Maria : Il faudrait créer une plate-forme et organiser les conditions pour que les femmes se rencontrent. Cela permet aux groupes de se former et de se développer, car la plupart des femmes sont hyper sociales et, lorsqu'elles sont en présence d'autres femmes, leur courage est décuplé ! J'ai souvent pu l'observer en tant que coach et organisatrice d'événements. Vous êtes la première équipe de course de Café du Cycliste. Pensez-vous que la marque contribue à mettre l'accent sur le cyclisme féminin ? Annabel : Je ne me suis jamais revendiquée comme féministe ou comme quelqu'un qui se bat pour la place des femmes, tout simplement parce que ça ne me semble pas nécessaire. Quand on met en avant des différences entre deux éléments, qu'il s'agisse de disparités ou non, on crée facilement des divisions et des inégalités. Très franchement, je trouve que les femmes sont incroyables. Et quels que puissent être leurs défauts, les hommes sont tout aussi impressionnants, chacun de leur façon propre. À mon avis, l'équipe de course de Café du Cycliste et la marque permettent d'encourager les espoirs et les rêves de chacun tout en étant source d'inspiration pour les autres. Danielle : Oui, je suis complètement d'accord. Soutenir la course féminine, c'est soutenir l'égalité dans tous les sports, et pas uniquement dans le cyclisme. La course féminine est passionnante et, grâce au soutien de Café du Cycliste, nous sommes en mesure d'en faire la démonstration ! Des conseils à donner aux jeunes femmes qui veulent se lancer dans la compétition ? Danielle : Le cyclisme est un sport de longue haleine, dans une course comme à l'entraînement. C'est un sport d'usure et de résilience, aussi bien au niveau de l'athlétisme que de l'expérience. Lancez-vous maintenant et persévérez. Vous ne pourrez que vous améliorer. Annabel :Ce qui compte avant tout, c'est de prendre du plaisir. Cela n'a pas de sens de commencer à vous entraîner, à souffrir et à faire des sacrifices si vous ne prenez pas un immense plaisir à vous retrouver sur la ligne de départ et à repousser toutes les limites de votre corps et de votre esprit. Oh, et prenez une tenue de qualité. Ça ne va pas changer le résultat d'une course, mais vous sentirez la différence. Je vous recommande vivement Café du Cycliste, DMT, POC ou Lauf ! Maria : Oui, prendre du plaisir avant tout. Pas la peine de toujours suivre un programme, ce qui compte avant tout, c'est la régularité et de respecter les temps nécessaires de récupération physique en mentale. Sinon, roulez ! Si vous deviez définir en un seul mot ce qu'est le gravel pour le cyclisme féminin ? #whatisgravel ? Maria : Communauté. Annabel : Puissant. Danielle : Opportunité. CDC GT L'Équipe La première équipe officielle de course de Café du Cycliste. Rassemblant trois cyclistes passionnées, avides de grandes aventures sur terrain mixte. VOIR PLUS Annabel Fisher Annabel est basée près de Genève, en Suisse. Elle a fait son retour dans le monde du cyclisme lors du Tour du Yorkshire 2018 et ne s’est plus jamais arrêtée depuis. VOIR PLUS Danielle Larson Danielle est basée à Bentonville, dans l’Arkansas. Ancienne heptathlète et danseuse, elle est maintenant cycliste professionnelle. VOIR PLUS María Guðmundsdóttir Maria a grandi en Islande, dans les fjords de l’ouest, à Isafjordur. Elle est coach cycliste, psychologue et adore le gravel. VOIR PLUS

#whatisgravel : Tour du Mont Blanc itinéraire Gravel Bike Le toit de l’Europe culmine à 4810 mètres, 3 pays doivent être traversés pour en faire le tour. Le Mont Blanc a été l’objet de nombreuses polémiques entre la France et l’Italie. Nul doute que le monstre empiète de façon évidente sur les deux pays mais le véritable enjeu concerne son sommet qui permet de s’attribuer la propriété de la onzième plus haute montagne du monde. Le destin du Mont Blanc est historiquement lié à celui de la ville de Nice et leur rattachement à la France relève de l’ère contemporaine. En 1860, Victor-Emmanuel II de Savoie désireux d’unifier l’Italie et d’en devenir le roi, cède à la France les États sardes de Nice et Savoie par le traité de Turin19, en échange d’une aide militaire et diplomatique de la France. Le traité inclut le sommet du Mont Blanc, c’est en tout cas ce qui se dégage des nombreuses palabres cartographiques qui s’en sont suivies se disputant un à un le sommet des cols qui l’encerclent. Ces cols nous iront les voir de près. S’il fallait encore des arguments pour conforter la place que le Gravel tient désormais dans le paysage vélocipédique, ce Tour du Mont Blanc nous en aura définitivement versé d’indéniables. Nous connaissions avant de nous lancer l’option « engagée » du Tour du Mont Blanc en mountain bike et l’un d’entre nous venait de boucler quelques semaines auparavant le version route de ce tour. Les quelques 218 kilomètres de cet itinéraire en gravel réalisent la parfaite synthèse des deux, nous plaçant la majorité du temps au cœur de la montagne et loin du trafic tout en nous permettant d’emprunter confortablement les parties d’asphaltes qui composent quelques-uns des cols incontournables à franchir par des petites routes. Deux versions de ce tour sont possibles. L’une opte pour le confort d’un vélo léger en sélectionnant des hôtels sur le parcours (et de la demi-pension qui va avec), l’autre pour un vélo plus lourd mais capable de nous offrir un totale autonomie et l’expérience 100% outdoor qui va avec. Nous avons fait ce parcours début octobre avec une météo incertaine et avons opté pour la version confort. De Chamonix à la Fouly, l’étape Suisse. La renommée de Chamonix comme un haut lieu de l’alpinisme naît du récit que deux anglais, William Windham et Richard Pococke font de la vallée qu’ils viennent de visiter et mentionnent notamment un gigantesque glacier qu’il baptisent la Mer de Glace, nous sommes en 1741. 45 ans plus tard, le 8 août 1786, deux Chamoniards, Jacques Balmat et Michel Paccard sont les premiers alpinistes à atteindre le sommet du Mont Blanc. La Mer de Glace ressemble d’avantage aujourd’hui a une glace à l’eau qu’un gamin aurait dejà entamé jusqu’au bâtonnet, fatalité, le réchauffement climatique a eu raison de son gigantisme. Le plus grand glacier de France recule de 10 mètres et perd des mètres d’épaisseur chaque année. Etre au pied de ce géant et en faire le tour reste un évènement, les différents glaciers que l’on y voit subjuguent par leur taille et leur force. La température du matin n’est pas très élevée quand nous quittons Chamonix en direction du Lavanchet par les chemins qui l’hiver forment une piste de ski de fond. D’Argentière, Le tour part ensuite sur le col des Montets vers Vallorcine par la route. L’arrivée à Chatelard par une alternance de routes et de chemins marque notre arrivée en Suisse. L’ascension de 13 kilomètres vers Champex Lac qui succède à la pause déjeuner de Martigny marque le réel top départ des hostilités. Quand nous passons les portes de l’Auberge le soir à La Fouly, nos compteurs affichent 76km et une ascension totale de près de 2600 mètres. La Fouly-Beaufort : une journée, trois pays. Journée la plus exigeante du Tour, la première difficulté de la journée se nomme le Grand Col Ferret à 2537m, que l’on atteint en empruntant au passage quelques alternatives tout terrain. Ce col marque la frontière entre la Suisse et l’Italie, il offre une vue remarquable sur les Grande Jorasses par beau temps. Nous le traverserons dans une épaisse brume ne nous laissant rien voir alentours. On nous avait promis du portage pour accéder à ce point culminant de notre Tour du Mont Blanc mais la difficulté se situe en réalité après le col en basculant sur le refuge Elena versant italien, à moins d’être un bon pilote, les 500m de dénivelé tout en descente nécessitent de marche à côté du vélo. Le refuge bâti peu avant la Seconde Guerre mondiale, fut totalement détruit par une avalanche en 1960 et ne fut reconstruit qu’en 1995, ceci expliquant le caractère moderne de la construction. L’arrivée sur Courmayeur est typique d’un paysage alpestre avec tout ce qu’il pourrait compter de clichés, les torrents enjambés par des ponts en bois, des chalets rustiques, des prés verts, des forêts de sapin, sompteux. Ce val Ferret a connu une intense activité au 16eme siècle en raison de ses mines aurifères. Courmayeur tirerait d’ailleurs son nom du latin Curia Mayor de par l'existence d'une Cour de justice établie dans la ville du fait du nombre conséquent de personnes arrivées pour se dédier à l'exploitation des mines et à la métallurgie qui s'y rattache et des nombreux conflits qui ont pu en découler. Nous ne nous attarderons pas, l’ascension du col de Seigne qui nous attend est conséquente et relativement ardue du fait des chemins caillouteux qui y mène. La descente joueuse côté français, avant d’engager la courte ascension du Cormet de Roseland s’offre comme une récompense. La nuit à Beaufort au pied de l’ancienne Gendarmerie Impériale marque la fin d’une journée longue et exigeante passée sur la selle. Beaufort – Chamonix : sur les pentes du domaine skiable La moins longue de nos étapes sur ce Tour mais exigeante pour la longue ascension du col du Joly (22km +1250m) qui lance la journée sur un rythme tonitruant et du fait des pentes très pentues à plus de 26%, que nous emprunterons sur les chemins qui nous mènent au col de Voza. Ici vue imprenaable sur l’aiguille de Bionnassay qui culmine à 4052 m à un peu moins de quatre kilomètres à l'ouest du mont Blanc. Les descentes sur les pistes de ski du côté des Contamines nécessitent de rester concentrés et de disposer d’un minimum de technique en pilotage, ici aussi on se verrait davantage sur un mountain bike tout suspendu. Les randonneurs qui gravissent les pentes par ce dimanche ensoleillé semblent parfois intrigués de nous voir débouler sur ces vélos chargés pour en autonomie. Le sel laissé par la transpiration sur nos maillots et cuissards atteste de ces trois journées relativement dépouillées sur le plan matériel. Les 10km sur les rives de l’Arve marquent la dernière portion de ce périple hors norme de ce Tour du Mont blanc et de ces trois journées d’effort dans un lieu à la fois mythique et sublime que nous recommandons à celles et ceux qui veulent vivre une aventure exceptionnelle et accessible. Rouler Plus Loin Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS Roc d'Azur Holly, Charlotte et Maria, trois coureuses à l’âme de guerrière, s’attaquent à l’une des plus grandes courses gravel au monde. VOIR PLUS VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS

Traka : Gérone accueille la course Gravel européenne de référence Assurément Gérone est l’autre haut lieu du cyclisme dans le monde. Il y a bien sûr une pointe de parti pris dans cette phrase, quand on est attaché à la Côte d’Azur, à ses itinéraires hors du commun où les plus beaux cols côtoient de près le bleu de la Méditerranée, à la douceur de son climat, à l’ambiance sans pareil de ses villages perchés… Gérone, c’est une atmosphère différente et des atouts bien à part pour aimanter les cyclistes de la planète. A quelques dizaines de kilomètres en retrait des stations grouillantes et bruyantes de la Costa Brava, Gérone est une ville de taille moyenne, à priori sans charme particulier quand on y arrive. Il faut entrer dans sa vieille cité pour prendre le pouls de cette ville dont le cœur bat pour le cyclisme. Ici les beaux magasins de vélos ont fleuri un peu partout, les cyclistes pro et amateurs venus du monde entier arpentent les rues étroites cotoyant celles et ceux qui, attablés aux terrasses des bars cyclistes branchés, mesurent leur appartenance au monde du vélo à la performance de leurs comptes Instagram. Girone est définitivement « the place to be » lorsqu’on est cycliste. La ville a un passé cycliste à l’origine de sa renommée dans le monde du vélo. Bien avant l’arrivée de l’équipe US Postal et de son tristement célèbre leader Lans Amstrong, d’autres cyclistes professionnels à l’instar de Johnny Weltz avaient choisi la ville comme lieu d’entraînement et de villégiature. Meilleure marché que la Côté d’Azur, la petite ville catalane attire depuis quelques décennies un nombre important pros en début de carrière et une ribambelle de clubs amateurs. La température y est clémente en ce début de printemps, le thermomètre flirte avec les 25°C, confirmant que le lieu est idéal pour rouler et gouter à la douceur de l’air. Gérone est cette petite ville campée au cœur d’un paysage qui regorge de possibilités pour les amoureux du cyclisme, de tous les cyclismes. Car c’est bien l’énorme atout du site : route, mountain-bike, Gravel.. les aficionados de chacune de ces disciplines trouveront ici leur graal. Sur bitume, les petites routes peu fréquentées par les voitures serpentent vers les hauteurs, enchainent la traversée de villages médiévaux pittoresques et traversent d’immenses champs fleuris et vertes prairies. Pour les VTT, il semble que chaque sortie de route soit un émerveillement. Ce sont sans doute les adeptes de Gravel qui parlent le mieux de la région. Les collines alentours sont criblées de larges chemins, la campagne est jalonnée de pistes à perte de vue. D’ici il est possible de rejoindre la mer à quelques quarante kilomètres de distance en roulant uniquement sur de la terre battue et revenir par un itinéraire du même acabit. Sans surprise The Traka s’est imposée ici comme la course européenne de référence de la discipline. Sans atteindre encore le nombre de participants des courses américaines, cette édition 2022 de Traka accueillait plus de 800 participants venus de 35 pays différents qui pourront se frotter à l’une des 3 courses offertes au programme : 100, 200, 360km Dans la fraicheur du petit matin les concurrents s’agglutinent sur la grille de départ, satisfaits de voir que le soleil qui pointe son nez a déjoué les sombres prévisions météorologiques de ces derniers jours. L’excitation est palpable, hâte d’en découdre, ces deux années d’interruption des courses ont paru une éternité. Les filles de la CDC-GT sont dans les starting block, Traka est pour elles la première course d’une tournée internationale sur le circuit Gravel. Les Seigla, la toute dernière génération de vélos de Lauf leur ont été livrés en priorité, eux aussi attendent d’être lâchés avec la meute. Cette course marque le top départ de la compétition pour ces montures haut de gamme de la marque islandaise. Les vélos tiendront leur promesse, ils verront aujourd’hui deux filles lever les bras au ciel. La première bosse quelques kilomètres après le départ est sélective, les groupes se forment la course est lancée. Une bonne partie de la journée sera nécessaire pour boucler le parcours. La campagne se colore de petites touches mouvantes, comme si un peintre, élève du pointillisme, s’essayait à une toile animée. Les cyclistes sont partout, ils traversent les faubourgs des kilomètres à la ronde soulevant sur leur passage de caractéristiques nuages de poussière. Les visages, les maillots, les vélos sont recouverts de boue. Du côté de la Gravel Team Café du Cycliste, Annabel Fisher ne sera jamais inquiétée à la tête de la boucle des 100km, Maria Ögn Guðmundsdóttir s’adjugera la 3eme place sur le parcours de 200km. Danielle Larson échouera à 15km de la ligne d’arrivée après avoir cassé sa jante alors qu’elle occupait la 5eme place. Prochaine étape, direction les Etats-Unis pour Unbound, dans la cour des géants de la discipline. Dans un mois. Rouler Plus Loin CDC GT La première équipe officielle de course de Café du Cycliste. Rassemblant trois cyclistes passionnées, avides de grandes aventures sur terrain mixte. VOIR PLUS María Guðmundsdóttir Maria a grandi en Islande, dans les fjords de l’ouest, à Isafjordur. Elle est coach cycliste, psychologue et adore le gravel. VOIR PLUS Danielle Larson Danielle est basée à Bentonville, dans l’Arkansas. Ancienne heptathlète et danseuse, elle est maintenant cycliste professionnelle. VOIR PLUS Annabel Fisher Annabel est basée près de Genève, en Suisse. Elle a fait son retour dans le monde du cyclisme lors du Tour du Yorkshire 2018 et ne s’est plus jamais arrêtée depuis. VOIR PLUS

The Night Rider Dans ce coin du globe, la température se fixe aux alentours 40°C dans la journée à ce moment de l’année, l’air atteint un taux d’humidité de 90%, la sueur ruisselle par tous mes pores sans que j’effectue le moindre mouvement créant la désagréable sensation d’une moiteur permanente. L’indice UV atteint des sommets, le soleil opère comme un véritable grille-pain sur ma peau, brûlant en quelques minutes chaque centimètre carré de peau laissé à l’air libre. Luxe citadin, les bâtiments climatisés sont de véritables refuges sans lesquels il semble impossible de survivre, plus loin dans le désert, les autochtones semblent maitriser le phénomène, habillés de blanc, exploitant chaque coin d’ombre, chaque moindre courant d’air. Au Moyen Orient, de juin à septembre, rouler à vélo c’est recourir au home trainer et à l’air conditionné, faire une croix sur le plein-air à moins de rouler la nuit. L’idée n’est pas si saugrenue, tellement plausible même que beaucoup s’en emparent pour continuer à rouler, quitte à vivre à contresens du reste du monde. Comble d’un modernisme exacerbé, ici à Dubaï, des kilomètres de pistes cyclables sont éclairées durant la totalité de la nuit pour permettre aux cyclistes de rouler, transformant l’aventure d’un ride nocturne en une véritable attraction. Fascinant l’idée de pédaler quand une bonne partie de la ville dort. Ici, pour espérer rouler à une température raisonnable de 28°C, il faut partir sur les routes au milieu de la nuit. Là le trafic ralenti, disparaît même, tu expérimentes la solitude, tu perds un peu la notion de temps. Cette atmosphère de parc d’attraction m’amuse, la nuit n’est jamais vraiment présente, l’expérience semble artificielle malgré l’effort que je fournis. Voir défiler durant des kilomètres cette ligne jaune sous mes roues me rappelle ces longues expéditions, la sensation immuable, irremplaçable de ces courses longues distances durant lesquelles tu dois lutter contre la fatigue et lutter contre les éléments. Je me rappelle ces hallucinations qui te viennent quand ton esprit semble te quitter, que ton corps n’est plus qu’une mécanique qui répond à l’ordre rouler, rouler le plus vite, le plus loin possible, ne pas t’arrêter, dormir que si tu ne peux plus faire autrement. Ici autre décor, autre ambiance, je n’ai même pas pris de lampe, les bandes réfléchissantes de mon maillot suffisent à me rendre visibles. Au loin la ville ne semble jamais dormir, Les lumières des tours les plus hautes tours du monde se mêlent aux étoiles, le halo de lumière des mégawatts d’éclairage ferait passer la lune pour un réverbère. Autour de moi le sable renvoie la chaleur emmagasinée en journée, être en mouvement sur le vélo est la seule façon de bénéficier d’un peu d’air, dès que tu stoppes la machine, l’atmosphère devient vite très lourde, la chaleur pesante. J’aurais roulé 70 kilomètres en un peu plus de deux heures. Pas vraiment une sortie longue mais c’est presqu’un luxe à cette période de l’année. Un luxe qui nécessite de rester éveillé, un luxe que je regretterai sans doute un peu quand le réveil sonnera dans quelques heures… Rouler Plus Loin Jebel Jais – Un Montagne du Désert Pour beaucoup, enfourcher son vélo pour une sortie dans le désert rime avec tempête de sable, vent, bordures et chaleur insoutenable – mais détrompez-vous. VOIR PLUS Cyclisme et Créativité : Izu Ani Izu Ani est un chef réputé de la Côte d'Azur qui a l'habitude de faire des apparitions comme par magie au Café du Cycliste dans le port de Nice. VOIR PLUS Jérôme Cousin : du peloton au désert Il y a moins d’un an, Jérôme Cousin était encore coureur professionnel. Maintenant pédaler dans le désert est aux antipodes de son ancienne vie. VOIR PLUS Lookbook Audax: Léger et Long Un simple détail peut faire la différence, et tout particulièrement pendant une longue sortie. Il n’y a pas de demi-mesures lors de journées complètes, pas de raccourcis en longue distance. VOIR PLUS

Jebel Jais – Montagne du Désert Pour beaucoup, enfourcher son vélo pour une sortie dans le désert rime avec tempête de sable, vent, bordures et chaleur insoutenable – mais détrompez-vous. C’est en visitant les Émirats Arabes Unis (EAU) que nous avons découvert une destination vélo en plein essor là où vous ne l’auriez suspecté. En dehors de l’image clichée des voitures blingbling, des gratte-ciels et des palmiers qui colle à Dubaï, la ville et ses environs peuvent pourtant s’avérer être une belle échappée hivernale pour les cyclistes en quête de chaleur et d'un peu de dénivelé. Une fois sortie de la frénésie de Dubaï et ses routes à quadruples voies, les amateurs de deux-roues peuvent se retrouver sur les pistes cyclables au tarmac lisse et soyeux à travers le désert. Pas de véhicules, seuls des chameaux et oryx pourront venir croiser votre chemin. Depuis 2019, le WorldTour pose ses valises à Dubaï, et plus largement les Émirats Arabes Unis, en début de saison, pour la première course au Moyen-Orient à l’occasion de l’UAE Tour. Le stéréotype du peloton bataillant en éventail sur les interminables lignes droites plates vient être contrée par les étapes à l’arrivée au sommet, et notamment Jebel Jais. Situé dans la chaîne de montagne d'Al Hajar, Jebel Jais surprend avec ses structures géologiques rocheuses nues qui se détachent du ciel brumeux du désert et donnent à ces routes un air d’ailleurs, d’un autre monde. Le sommet de Jebel Jais, plus haut point des Émirats Arabes Unis, a accueilli l’arrivée de la quatrième étape l’UAE Tour cette année, étape remportée par le dernier vainqueur du Tour de France Tadej Pogacar, membre de l’équipe UAE Team Emirates, rien que ça. En un lundi matin de mars, afin d’éviter la circulation et la chaleur en bas dans la vallée, nous sommes partis nous frotter au fameux Jebel Jais. Prenant départ au parking de Ras Al Khaimah, nous sommes dépassés par plusieurs camions de chantier qui viennent servir les différents sites de construction nichés par les côtes de Jebel. Les multiples travaux et constructions, à côté des ballets de voitures de luxe, sont une autre réalité de ce pays en pleine expansion. Mais ce fût le seul trafic auquel nous avons eu droit, et ce seulement dans les premiers kilomètres. La perfection. Jebel Jais est un col de 35 kilomètres avec une pente régulière à 4,1%. Tout au long de la montée, nous assistons au spectacle des chèvres de montagne qui crapahutent dans les roches, et se rapprochent parfois dangereusement de la route – attention à la descente de ne pas se retrouver nez à nez avec un groupe. En grimpant, nous avons rapidement réalisé que rouler en groupe, au-delà de l’aspect amical, allait nous faciliter la tâche face à l’inévitable vent du désert déferlant de la vallée. Heureusement, le revêtement bien lisse venait rendre le rendement particulièrement bon et l’ascension particulièrement appréciable. La large route au parfait goudron noir et ses nombreuses épingles viennent offrir des vues magiques sur les montagnes environnantes et les formations rocheuses. La cime du col vous emmène à 1608 mètres au-dessus de la mer et en effet, une fois au sommet, la mer nous semblait déjà bien loin. Là-haut, vous pourrez vous ravitailler dans le restaurant le plus haut des Émirats où seront sûrement garés devant Bentleys, Hummers et autres voitures de luxe. Si jamais vous êtes en quête de frissons et de sensations fortes, la plus longue tyrolienne du monde, également située en haut de Jebel Jais, viendra vous ravir. Mais si le col se termine bien ici, la route continue pourtant jusqu’en haut de la montagne mais elle est fermée au public. En effet, elle rejoint le palace du Sultan d’Al Khaimah. La route de Jebel mène d’ailleurs à Oman, dont la frontière est signalée par des panneaux. Évidemment les températures à 1600m sont bien plus supportables qu’en bas, rendant notre pause-café sous le soleil très appréciable. Alors que nous entamons la redescente, nous croisons le champion des Émirats Arabes Unis, et coéquipier d’un certain Tadej Pogacar, Yousif Mirza, grimpant avec une aisance déconcertante. Alors que nous rejoignons la vallée, le changement de température est brutal avec une vague d’air chaud qui vient nous écraser ; signe que nous sommes effectivement bien de retour dans le désert. Mention spéciale et remerciements chaleureux à notre partenaire Pedal CC Dubai pour son accueil et soutien. Rouler Plus Loin Sur Les Traces de la Bête La Lozère est un lieu typique de la France profonde. Traversée par des routes tranquilles et sinueuses peu fréquentées, la Lozère est un rêve de cyclistes. VOIR PLUS La Camargue - Entre Ciel et Mer Il existe dans le monde des sanctuaires pour la nature, où la vie sauvage reste imperturbée par la vie moderne. VOIR PLUS Expédition dans le Morvan Traverser le Morvan, c'est comme revenir dans le temps, et pour les amoureux de vélo, c'est un trésor qui n'attend qu'à être découvert. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS

Jérôme Cousin : du peloton au désert Il y a moins d’un an, Jérôme Cousin était encore coureur professionnel, participant aux courses les plus prestigieuses, du Tour de France aux grandes Classiques, il courait pour gagner, pour faire gagner. Pédaler dans le désert, enfourcher un vélo bardé de bagages, rouler sans contrainte de temps ni d’équipe est aux antipodes de son ancienne vie. Il semble en raffoler. Des Émirats Arabes unis tout le monde n’en a que pour Dubaï, la ville de tous les superlatifs du luxe, la ville dont les immeubles touchent le ciel, la ville qui ferait passer Vegas pour un village de loisirs une étoile. A 150 de kilomètres de là, en direction du Golfe d’Oman, Shawqa est un lieu connu des randonneurs et autres vététistes, qui s’aventurent quelques heures dans le désert à la saison d’hiver, de décembre à mars, quand la température ne dépasse pas les 30 degrés. Shawqa sera la rampe de lancement d’un ride de deux jours dans le désert pour Jérôme, un minimum de bagages, beaucoup d’eau avec pour seule contrainte trouver un lieu où dormir. L’objectif est d’arriver à Al Dhaid à un peu plus de 100km d’ici avant la nuit. Un peu plus de mille mètres de dénivelé s’annoncent au programme. Ce que l’itinéraire trouvé en ligne ne prévoyait pas en revanche, c’est l’énorme tronçon de route qui est venu balafrer le désert et en changer totalement la topologie. Il faudra s’adapter, il faudra porter, il faudra même rouler sur le bas-côté de cette autoroute pour arriver jusqu’à Daftah. La journée est longue. L’orientation dans le désert même en embarquant de l’électronique, réserve son lot de surprises. Tantôt les routes qui se construisent, ailleurs les fermes qui s’installent au milieu de ce qui constituait jusqu’ici un chemin. Sur cette portion d’itinéraire les chemins sont pourtant roulants, très rapides même par endroit, le terrain d’excellence pour rouler en gravel. Les paysages sont à couper le souffle. Assoiffé, affamé, les étals de fruits sont une véritable aubaine, le plat de riz aux légumes et au poulet épicés vaudrait bien pour sa part un deux étoiles au Michelin. On est sans doute beaucoup plus généreux le ventre vide. En arrivant le soir dans la plaine, à l’entrée d’Al Dhaid, l’atmosphère est lunaire, un immense sentiment de sérénité flotte dans l’air. Le coucher du soleil colore d’orange le sable, le désert tient toutes ses promesses. Le seul hôtel du village refusera le voyageur. « Complet » répète le jeune employé en costume en reluquant le vélo et le cycliste poussiéreux. Les choses se compliquent… D’abord manger un morceau puis trouver un lit. Les indiens qui tiennent le restaurant proposent à Jérôme un lit dans leur deux pièces, il sont déjà 7 à l’habiter mais il y a une place pour lui s’il le souhaite. Généreux, les voyages font les rencontres, ils nous confrontent aussi à la réalité de vies beaucoup plus difficiles que les nôtres ailleurs sur le globe. Sortie de la ville au petit matin, après quelques kilomètres, quelques chameaux font leur apparition. C’est jour de course sur la piste d’Al Dhaid et ce sont en réalité des centaines de dromadaires qui se préparent à prendre le départ de ce qui constitue l’un des plus grandes traditions bédouines dans le pays. Ici, de riches propriétaires sont prêts à dépenser des fortunes pour acquérir des animaux parfaits, capables de courir vite et de remporter ces prestigieuses courses. Les dromadaires sont montés par d’étonnants petits robots actionnables à distance pour leur faire donner de la voix ou de la cravache. Ils remplacent les enfants qui jusque dans les années 2000 prenaient d’énormes risques pour amener à la victoire les dromadaires qu’ils montaient. Le spectacle est fascinant. Le sol est désormais devenu trop meuble, impossible de rouler assis sur le vélo, il faut le pousser, sur plusieurs kilomètres. Arrêt dans les petites épiceries locales, Le temps de se fournir en eau, en sucreries. Le temps d’une photo avec l’épicier curieux de voir ce voyageur traverser seul le désert. Les derniers kilomètres après avoir longé la frontière d’Oman sont éprouvants. La piste roulante s’est transformée en un sentier caillouteux empruntant le lit d’une rivière ou montant à flanc de montagne. Il faut pousser le vélo encore et encore. La chaleur est devenue accablante, les bidons se vident dangereusement. Le dernier ravitaillement remonte à un bon moment. Le périple s’achève où il a débuté, une boucle de près de 200km qui en deux jours vous transporte littéralement en un autre temps. La bouteille d’eau restée dans la voiture est bouillante, impossible d’étancher sa soif avec ça. Trouver une épicerie, une station-service, de l’eau… vite de l’eau. Et reprendre le cours de sa vie, rassasié d’une nouvelle expérience de vie. Further Riding #whatisgravel C'est sur route et hors route. C'est pédaler et pas pédaler. C'est de la course et non de la course. C'est partout et nulle part. Peut-on le déterminer ? VOIR PLUS Coins Cachés: Boulder, Colorado Nichée au pied à l’est des Rockies du Colorado, la ville de Boulder est une destination autant unique qu’idyllique pour des activités de plein air comme le cyclisme. VOIR PLUS Badlands: La Course Gravel Ultra Distance Sophie Gateau s’attaque à Badlands, course off-road sans assistance, à travers l’Andalousie, avec au menu 725km et 15000m de dénivelé. 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