SOPHIE GATEAU
sur les traces d'Hannibal

VIA RACE CHAPTER 1

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Notre intrépide ambassadrice Sophie Gateau nous raconte son expérience sur la toute dernière course d'ultradistance : VIA Race, retracant les pas d'Hannibal a travers l'Espagne, la France et l'Italie.

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20 juillet 2024, 9h du matin, je suis dans le Sud de l’Espagne, il fait déjà 35 degrés et il n’y a pas une once d’ombre. Un bar apparaît au bord de la route, ma providence, il est climatisé, un café Bombon et un coca glacé por favor!

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La toute nouvelle course d’ultra-distance Via Race vient de commencer. Le départ a eu lieu quelques heures plus tôt depuis la ville côtière de Carthagène. Le parcours traverse l’Espagne en passant par les Picos de Europa puis remonte la France jusqu’au Massif Central pour ensuite passer les Alpes avant de finir à Giovinazzo au Sud de l’Italie. 4000 kilomètres environ sont au programme, chaque cycliste participant doit tracer son itinéraire tout en passant par des checkpoints obligatoires.

Un deuxième café et je repars, la température n’a pas baissé, mais une longue descente me laisse un peu de répit. Le matin, avec d’autres participants tout aussi inquiets quant aux températures annoncées, nous avons échangé quelques “tips”, manches longues pour éviter les coups de soleil, glaçons glissés dans un foulard ou un collant pour se rafraîchir la nuque, glaces fondues dans les poches à eau, tout y passe!

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Je n’ai jamais roulé sous une chaleur pareille et sans ombre pour couronner le tout, la première journée se déroule tant bien que mal jusqu’à ce que mon corps me dise de mettre le hola. A 16 heures, il fait 47 degrés, je n’arrive plus à pédaler et je me retrouve à marcher dans un faux-plat tout en commençant à frissonner. Craignant une insolation, je m’arrête au bord de la route à l'ombre sous un arbre pour faire redescendre la température et le rythme cardiaque. 

Lors d’une pause forcée, que de mieux à faire que de faire une sieste, et me voilà parti pour plus de 2 heures. Je commence à réfléchir à ma stratégie de course. Pour arriver dans les temps, il me fallait rouler au moins 250 kilomètres par jour, vu la chaleur c’est mission impossible et je n’ai pas envie de passer des nuits sur le vélo car en traçant mon itinéraire, j’ai pris soin de passer par des endroits qui se veulent magnifiques.

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Ma décision est prise, je ne fais plus la course, mais je continue à mon rythme. Ce cyclotourisme sportif me permettra de faire des siestes tous les jours au plus chaud de la journée, ce qui sera bienvenu car la canicule espagnole sera suivi d’une canicule française, c’est bien la première fois que je descends un col en manches courtes tellement il faisait chaud lorsque j’ai franchi les sommets des Pyrénées.

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Le fait de ralentir me permet de profiter des endroits qui se trouvent sur ma route, les Picos de Europa, montagnes au Nord-Ouest de l’Espagne, sont un paradis naturel préservé, le pays basque espagnol est magnifique et me laisse un souvenir inoubliable, je découvre les régions espagnoles et françaises au pied des Pyrénées et même si je connais déjà bien la région d’Auvergne car c’est un des mes endroits favoris à vélo, je suis toujours ravie d’y retourner.

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Cela fait quelques jours que je surveille la météo et une canicule est annoncée en Italie. Je n’ai pas envie d’en affronter une troisième. Je me donne l’ascension du Puy Mary comme objectif. Depuis quelques jours, je joue au chat et à la souris avec un autre participant, Fabian, je le vois sur le suivi de tracking, mais nos routes ne se croisent pas, je roule jusqu’à la tombée de la nuit et bivouaque alors qu'il s’arrête plutôt en ville. Le sommet le plus haut du Massif Central est un checkpoint imposé, nous devons passer par-là.

C’est aussi un sommet proche de la petite gare d’Aurillac. Je décide d’arrêter l’aventure au sommet, “scratching with a view” ! J’éteins mon tracker, préviens Ian et Ingeborg les organisateurs de la Vie et pars ensuite à la rencontre de Fabian qui est en train de monter le col pour enfin le rencontrer, une sauterelle gigantesque se pose sur son tatouage et nous observe. 

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Il est temps de rentrer, je lui souhaite bonne chance pour la suite et prend le train de nuit qui me ramène directement à Paris.

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