From Wheels to Waves: Surf sessions in the Mediterranean

Il flotte comme un parfum d’excitation dans l’air cet après-midi dans les bureaux de Café du Cycliste. Certainement dû à ce vent qui s’est mis à souffler cette nuit. Quand le Mistral se lève dans le Var, ces deux lascars ne tiennent plus en place. Une houle se forme alors en Méditerranée que le vent pousse sur les côtes italiennes, les vagues déferlent alors sur le littoral azuréen formant des tubes parfaits. Derrière leur ordinateur les garçons ne tournent plus à 100% de leur efficacité professionnelle.

En tâche de fond, l’application qui permet de suivre en temps réel la formation des vagues et d’appréhender leur évolution tourne simultanément avec les images qu’affichent les webcams disposées en des lieux stratégiques. L’agitation est palpable. Les gars ont prévu le coup et dans le corridor où, comme à l’accoutumé, les salariés entreposent leurs vélos, des planches ont fait leur apparition et reposent tranquillement sous les bicyclettes.

Ces deux-là on est davantage habitués à les voir sur leurs vélos que sur un surf et ils n’ont pas pour réputation de “bricoler” sur deux roues. Marvin a évolué de nombreuses années en Equipe de France de mountain-bike X-Country, il a emmagasiné deux titres de vice champion de France avant de basculer vers le X-terra et de remporter un titre de Champion du Monde Junior.

Sur un mountain bike il sait à peu près tout faire, sur un vélo de route il n’est pas vraiment en reste. Rémi lui a remporté cette année l’Ironman 70.3 de Nice en catégorie amateur et vient d’être sacré vice-champion du Monde à St George dans l’UTAH. Il passe pro en 2023. Travailler au Café du Cycliste c’est allier plaisir et passion.

On ne risque pas de nous voler la pendule cet après-midi, tous deux gardent un œil sur les aiguilles, guettant avec impatience 17h00. A l’heure dite, les deux attrapent les surfs, les enfournent dans la voiture direction les vagues, le but est de se poser le plus vite possible à proximité de la plage.

Deux ou trois bricoles à grignoter arrachées au placard et au réfrigérateur et ils passeront la nuit dans la voiture, bercés par le bruit de vagues, guettant d’une oreille attentive si le son de leur fracassement sur les galets croît à l’approche du petit matin.

7h00, le jour se lève à peine. Surfer les premiers la vague, c’est comme laisser sa trace sur une neige vierge fraîchement tombée. Les rouleaux ne sont pas encore formés comme il faudrait mais mieux vaut être les premiers à l’eau pour en avoir la primeur lorsque ceux-ci vont déferler.

Les vagues ne tarderont pas à venir, le spectacle et le plaisir qu’elles offriront vaudront le déplacement.

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