Etienne Hubert : quand le kayak prend de la hauteur

Quand on a demandé à Etienne Hubert notre athlète Caravan, si l’on pouvait organiser ensemble une session de mise en situation de certaines pièces de notre gamme Outdoor, il nous a répondu « les gars, j’ai un truc qui devrait vous plaire » et ce qu’il nous a proposé nous a beaucoup plu…

Le kayakiste aux deux olympiades (Rio et Pékin) prépare les Jeux Olympiques de Paris, sa dernière participation possible. Sa motivation est décuplée, son obstination intacte. Peu d’athlètes ont cette chance de « durer » si longtemps sur un circuit international. Etienne fait partie de ceux-là. Un physique et un mental taillés pour, et un style de vie qui lui permet de compenser les lourdes charges d’entrainement.

La nature, les grands espaces, l’aventure jouent un rôle majeur dans son équilibre. C’est l’un de ces épisodes en pleine nature, minimaliste et contemplatif, qu’il nous propose de vivre durant deux jours avec lui. Une escapade en Suisse, à 2000m d’altitude sur le Lac d’Emosson. Le spécialiste de course en ligne a repéré que là-haut, il y avait l’espace nécessaire pour s’entraîner tout en bénéficiant de la pureté de l’air des sommets.

Nous nous sommes rendus à l’endroit indiqué. Le long kayak rose de plus de 5 mètres de long, posé à proximité d’une petite tente, la seule plantée ici par un temps pareil, ne nous a laissé aucun doute : le lascar est dans la place.

La neige s’est posée sur les monts alentours, sur les berges du lac, sur la tente, et a choisi de s’inviter lors de ces deux jours d’entraînement en tombant sans discontinuer durant 24 heures. Tout ça début octobre, on aimerait pouvoir dire devant un tel phénomène que le réchauffement climatique n’est qu’un vaste complot.

On s’est contenté de dire qu’on n’y comprenait pas grand-chose. Etienne nous rappelle que l’an passé à la même époque, il bouclait à deux pas d’ici un tour du Mont Blanc en gravel et qu’il faisait alors une température estivale, mais que même s’il faisait froid, c’est beaucoup plus beau avec la neige.

Et puis il a enfourché son gravel, pris le kayak sur le dos pour descendre jusqu’aux berges du lac. L’esquif a été mis à l’eau, lui s’est hissé dedans.

Avec un tel profil effilé, tenir en équilibre dans le kayak et ne pas se retourner relève d’un réel entrainement. Et puis le frêle équipage s’est éloigné et nous a offert un spectacle à couper le souffle.