Un Jour pas comme les Autres
De Montmartre au Mont Ventoux... aller-retour
Paris, 6h, dans la nuit d'un matin de Septembre : à Montmartre, 10 cyclistes se glissent dans l'obscurité et enfourchent leurs vélos. Paris s'éveille doucement, ils se rejoignent à Gare de Lyon et se réveillent progressivement avec un premier café. Ce ne sera pas le dernier; la route va être longue.
Le club a été fondé en plein durant le premier confinement de 2020, lorsque plusieurs cyclistes commencent à rouler en long, en large et en travers sur la butte de Montmartre. Même si la compétition est présente, le MVC met l'accent sur un "bon esprit et une franche camaraderie", le goût de l'aventure - et un amour pour les montées. Un voyage d'équipe pour grimper le Mont Ventoux et avaler 1,500 kilomètres en une journée ? Challenge accepté par le club !
Le trajet ne se fait pas entièrement à vélo heureusement : le train les emmène de Paris à Orange. Et cela signifie démonter les vélos pour les mettre sous housse. Une fois la séance mécanique terminée, nos 10 amis embarquent dans le train de 7h14 pour un trajet de trois heures et demie. Durant le trajet, ils en profitent pour finir leur nuit ou boire un deuxième café au wagon-bar du train.
Nos cyclistes arrivent ensuite à Orange et l'atelier mécanique reprend sur le quai de la gare.
Le groupe se lance ensuite pour rejoindre la nouvelle boutique Café du Cycliste : un premier trajet de 35 kilomètres dans les vignes, l'occasion de discuter et de s'échauffer. Arrivés dans notre nouvelle boutique, un ou deux autres cafés sont dégustés et le repas de midi est pris le long de la route pour donner des forces à nos coureurs avant le challenge qui les attend. Et puis "y'a plus qu'à" comme on dit.
À 14h, Clément attaque, suivi de Léopold, tout deux déterminés à tout donner pour battre le Géant de Provence. Derrière eux des groupes se forment sur la route, certains coureurs accèlerent la cadence, d'autres discutent - il y a de la taquinerie bon enfant, pour mieux faire passer le temps.
Plus notre groupe grimpe, plus le temps se fait menaçant. La première partie boisée est raide, mais elle offrait une protection. Une fois passée, le vent s'intensifie de même que le brouillard et la visibilité est très réduite. Même si notre groupe est rechauffé par l'effort, des frissons se font sentir dans l'air.
Est-il plus sage d'abandonner cette quête, ou faut-il continuer ?
La question est posée car les rafales sur le Mont Ventoux peuvent facilement éjecter des cyclistes hors de la route, et le brouillard ne fait qu'ajouter du danger. Avec seulement 6 kilomètres restant jusqu'au Chalet Reynard, la décision est prise - le verdict est de continuer. Après avoir attaché des lumières sur chacun de leurs vélos, le groupe continue l'avancée ensemble. Sur le Col des Tempêtes - qui porte bien son nom - la visibilité est réduite à un mètre. Sur la dernière montée de violentes rafales rappelent à tous une extrême vigilance.
Le groupe arrive au sommet sain et sauf. Pas de répis cependent : après une photo rapide, les coupes-vent enfilés, c'est le moment de redescendre.
De retour à la boutique Café du Cycliste, une belle part de gâteau et une boisson chaude viennent réchauffer le groupe avant de repartir pour Orange prendre le train.
D'un mont à l'autre et vice-versa en une journée !
Malgré quelques moments que l'on ne pourrait pas qualifier "d'amusants", cette journée restera pleine de souvenirs d'une belle sortie entre amis.
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