Gravel Earth Series 2024 | Santa Vall, un lancement en trombe
Gravel Earth Series a acquis les lettres de noblesse d’un circuit Gravel international qui n’en finit pas de susciter de l’engouement. L’édition 2023 a marqué les esprits. Des épreuves devenues mythiques telles que The Traka (ES), The Rift (IS), Migration Race (KE) réunies dans un même challenge pour couronner la meilleure compétitrice et le meilleur compétiteur sur l’ensemble des courses, il fallait y penser, Klassmark l’a fait.
Les épreuves que promeuvent les Gravel Earth Series sont restées authentiques, ancrées dans l’ADN d’un gravel traditionnel, celle d’un cyclisme universel qui pousse chacun dans les retranchements d’un effort individuel exigeant, au coeur d’espaces à couper le souffle. Café du Cycliste fait courir son équipe féminine sur ces courses depuis deux ans, Annabel Fisher, l’une des pilotes de l’équipe s’est adjugée la victoire générale l’an passé. En 2024 Café du Cycliste a jugé opportun, voire naturel d’en devenir le sponsor principal et sera associé à ce challenge d’exception tout au long de la saison.
Nouvelle saison et nouvelles ambitions pour Café du Cycliste. Les 8 membres de l'équipe courront les épreuves du circuit. Les garçons entreront en scène pour Traka en mai prochain, les filles elles, faisaient leur rentrée sur Santa Vall. Une team presque entièrement renouvelée pour la saison : Maria, Heura, Fanny et Maria assurent la relève d’une équipe reconnue et attendue sur le circuit.
Santa Vall, une course de trois jours au format singulier, trois journées qui se succèdent mais ne se ressemblent pas. Vendredi fin d’après-midi, un prologue de 7 kilomètres aux allures de Pikes Peak, pour mener les coureurs à Ermita de Sant Grau perché au sommet d’une colline de laquelle il était prudent de pas sous-estimer la difficulté, certain(e)s y ont d’entrée de jeu laissé quelques plumes, le ton est donné. En haut, une fois l’effort accompli, cette même ambiance de fin de course qui revient en un même rituel : débriefs bruyants, rires, accolades…
Jour 2, l’organisation inaugure un format nouveau s’inspirant des épreuves enduro : un parcours de 70 kilomètres, deux spéciales chronométrées, entre elles une section de transition sans chrono. Le temps de reposer les organismes mais aussi de semer quelque peu le trouble dans des stratégies de course d’ordinaire bien rodées. Un tel format sera-t-il conservé sur des prochaines courses ? Rien n’est moins sûr mais le format avait valeur de test, son originalité est à saluer. Et puis 70 kilomètres c’est vite avalé, la deuxième partie de journée dans les rues du vieux Girone c’est plutôt une bonne nouvelle. La journée de dimanche renouera avec un format plus classique, plus long aussi.
Le dimanche matin, les filles partent avec une heure d’avance sur les garçons. Une belle façon de mettre en lumière le haut niveau de la compétition féminine, d’en faire une course à part, de gommer tous les doutes quant à l’aide que des coureurs pourraient apporter à certaines concurrentes. Les distances et les difficultés restent cependant identiques, c’est toute la spécificité et la beauté du gravel, les femmes s’affrontent dans la même arène, à armes égales. 115 kilomètres ponctués de 2 belles bosses sur les hauteurs de Girone pour cette dernière étape. Santa Vall a offert un spectacle d’une belle intensité. Toutes et tous n’étaient pas encore au sommet de leur préparation physique mais visiblement la majorité voulait être présente pour le coup d’envoi d’une édition 2024 des Gravel Earth Series qui promet d’être très disputée.
Pour l’équipe du Café, cette course marquait le premier rendez-vous. L’occasion d’apprendre à se connaitre et à rouler ensemble. Maria, Heura, Fanny et Maria rallient l’arrivée des trois manches de la course sans encombre.
The Traka c’est encore loin, 2 mois de préparation ne seront pas de trop pour aborder cette course d’une toute autre exigence en terme de durée d’effort puisque les formats pour lesquels elles optent seront pour certaines de 200km, pour d’autres 360km, le ton est donné !