Malgré les degrés, l'UCI a décidé de remettre le Tour d'Oman à l'ordre des courses de début de saison. Grand bien lui en a pris ! Les paysages étaient somptueux, bien que les prises de vue ne se soient jamais trop éloignées des routes. À la différence d'Axel et Andreas qui revenaient tout juste de battre le record du monde de la traversée de l'Amérique du Sud.

Plus proches de T.E. Lawrence que de Tejay van Garderen, ils ont mis le cap vers le sultanat d'Oman pour peaufiner leur BikingMan Oman 2018 : une course indépendante de 1 000 km sur 5 jours. Le test extrême pour notre maillot Micheline et notre cuissard Blandine, tous les deux taillés pour la chaleur. Premier arrêt, la bien nommée montagne du soleil.

Le djebel Shams fait partie de la chaîne des monts Al-Hajar, les plus hauts sommets de l'est de la Péninsule.

Culminant à plus de 3 000 m d'altitude, ce sommet offre une vue panoramique sur le Grand Canyon des Omans et sur les différentes strates colorées de cet impressionnant massif rocheux.

Ces strates témoignent des changements qu'a connu la région au fil des temps. Fluides, elles ressemblent aux gens d'ici, dont on dit qu'ils naissent et vivent libres.

Peut-être est-ce un peu de cette liberté que nous avons goûté en traversant Oman ? Mais ses paysages escarpés ne la rendent pas très accessible... Le djebel Shams déroule ses 23,6 km d'ascension sur une pente gravillonnée de 25 % qui semble d'un autre âge. Pas de doute, il faut de la volonté pour la conquérir cette liberté.

Entre les montagnes et la côte s'étend le désert d'Ash Sharqiyah. Il ne s'agit pas du fameux « Désert des déserts » que traversa Wilfred Thesiger, cette vaste étendue de sable qui reste encore aujourd'hui très largement inhabitée.

Non, les sables d'Ash-Sharqiyah sont la terre d'origine des Bédouins qui trouvent consolation et eau dans les trous formés par les oueds. Ces oasis sont le lieu de prédilection des grands dattiers, des sanctuaires verts de fraîcheur au milieu de l'étuve du désert.

Bien évidemment, les dromadaires ne manquent pas à l'appel! La meilleure manière de voir le désert, en vélo, reste certainement la seconde alternative.

Les grandes tortues vertes reviennent sur la plage pour y déposer leurs œufs après un voyage de 5 jours entiers au travers de l'océan Indien. Comparé à cela, 5 jours de vélo ne semblent pas un grand exploit.

Historiquement, le sultanat d'Oman a affermi son autorité par la mer. Sa position privilégiée lui a permis de servir de comptoir dès les premiers temps des explorateurs. Le village de Ras Al Hadd, point le plus oriental des 1 700 kilomètres de côte d'Oman, est le lieu idéal pour se détendre les jambes après une longue journée sur la selle.

Oui, c’est bien une grande tortue que vous voyez au premier plan !

Surfer avec des vents de 40km/h, visiter des forts et des mosquées à couper le souffle, déambuler dans les souks ou simplement visiter un village et goûter de première main l'accueil chaleureux des Omanais qui ne manqueront pas de s'étonner à la vue d'un cycliste chez eux, Oman est un pays où se forger des souvenirs inoubliables.

Bien sûr vous pouvez aller dans les Alpes, parcourir les petites routes de Toscane ou pénétrer dans la Forêt noire allemande. Ce sont des incontournables. Mais peut-être qu'un jour vos pédales auront envie de quelque chose de différent. Alors Oman sera là pour vous.

« Personne n'est vraiment conscient de son potentiel caché par le progrès. Ni de tout ce que masque le voile d'admiration dans les yeux de l'autre » (A. A. Gill)

À propos du BikingMan Oman

Le BikingMan Oman aura lieu en février 2018 sous des températures clémentes (25 ºC en moyenne). Les participants auront 5 jours pour parcourir la boucle de 1 000 km, avec leurs propres ressources, au départ de Mascate et tout autour des monts Al-Hajar. Ce sera l'occasion d'explorer le sud-est de la Péninsule arabique : les monts Al-Hajar, le spectaculaire djebel Shams, le désert d'Ash Sharqiyah et les routes côtières. Pour en savoir plus, rendez-vous sur BikingMan.com/OMAN.