Heura Piñol Granadino

– 29 ans
– Née à Terres de l’Ebre au sud de la Catalogne.
– Habites à Hostalets de Balenya près de Barcelone
– Cycliste depuis 2020
– Biochimiste de formation, travaille en tant que contrôleuse qualité pour une compagnie alimentaire.

Quand et comment as-tu commencé à rouler ?

J’ai commencé à rouler en 2020. A ce moment le cyclisme était un sport un peu secondaire. J’utilisais le vélo pour mes récupérations entre mes ultra-trails. Puis le Covid est arrivé et j’ai continué à rouler grâce à mon hometrainer. Lorsque que la pandémie s’est terminée, le cyclisme était devenu mon sport principal. J’ai acheté mon premier vélo gravel début 2022 pour pouvoir retrouver cette liberté des chemins, comme ce que je ressentais en faisant du trail.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de commencer les compétitions ?

Lorsque j’ai commencé à rouler, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une équipe française de cyclisme route, Le Boulou. J’ai adoré et j’ai beaucoup appris de cette expérience mais je pense que la course sur route ne me correspond pas vraiment. L’année dernière j’ai décidé de commencer les compétitions gravel de mon côté, et j’ai découvert une vraie passion !

Quelle course anticipes-tu le plus ?

La course qui me motive le plus est sans doute La Traka 360. Ce sera ma première course longue distance et je suis impatiente. Je suis têtue et je ne crains pas les difficultés, je pense que j’ai ce qu’il faut pour devenir une bonne coureuse longue distance. La Traka 360 c’est un nouveau début pour moi, et j’adore la découverte.

Que penses-tu de l’évolution du gravel féminin et du cyclisme féminin en général ?

Je pense qu’il y a encore des combats à gagner avant de pouvoir dire que le cyclisme féminin est aussi évolué que le cyclisme masculin. Il y a eu beaucoup de progrès ces dernières années : plus d’équipes professionnelles (et non professionnelles) féminines sont apparues. Je pense qu’il faut rendre le cyclisme féminin encore plus visible.

Un de tes meilleurs souvenirs de course

Mon meilleur souvenir c’est sans aucun doute ma première course route avec l’équipe française. Ils m’ont invité à la dernière course pour évaluer comment je me débrouillais par rapport aux autres coureurs. C’était un désastre total ! J’ai eu pleins de problèmes mécaniques, je suis tombée, je n’arrivais pas à trouver ma place mais j’ai quand même essayé encore et encore jusqu’à la ligne d’arrivée. Je me rappelle du manager qui me dit : « Il n’y a pas beaucoup de filles aussi têtue que toi ! »

Des conseils pour se préparer à une course ?

Je crois qu’une course ne se résume pas seulement à la course elle-même. Nutrition, hydratation et repos les jours précédents sont vraiment des éléments clés. Ce que j’aime faire avant une course, la veille au soir, c’est que j’imagine comment cela va se passer. J’imagine me battre pour le podium (même si cela ne passera peut-être pas comme ça), rouler et me sentir libre, je me dis que tout va bien se passer. Comme ça, lorsque la course arrive vraiment, je me sens prête et motivée.