BIKEPACKING : SE LANCER Sophie Gateau est passée de stagiaire à cycliste longue distance aguerrie et finisher de la North Cape 4000. Elle nous fait part de ses réflexions et de ce qui est nécessaire pour se lancer dans le monde de l’aventure à vélo. Premièrement, vous devez essayer… Vous devez sortir de votre zone de confort même si vous risquez d’échouer. C’est comme ça que l’on apprend. Ma première expérience de bikepacking ne s’est pas du tout déroulée comme prévue. Notre groupe, uniquement composé de novices en la matière, a décidé de rallier Paris au Mont Saint Michel en partant à 19h. Juste histoire de relever le défi. Après seulement 10 kilomètres, nous nous sommes retrouvés blottis tous ensemble sous un abribus attendant qu’une averse passe. Nous avons finalement parcouru 100 kilomètres avant de choisir un coin d’herbe dans un petit village pour bivouaquer. La nuit fût horrible. Nous avons ainsi appris que même en août, la rosée rend tout humide. Après une nuit quasi blanche et 300 kilomètres restants pour arriver à destination, notre motivation en avait pris un coup. Nous avons donc décidé de rouler jusqu’à la gare la plus proche pour rentrer à Paris. C’est en forgeant qu’on devient forgeron n’est-ce pas ? Construire sa distance Il n’y a pas de courtes distances en bikepacking. Il n’y a pas de limite non plus, mais cela est un autre sujet. Pour commencer, il suffit de planifier un voyage de deux jours ou plus avec un kilométrage raisonnable en fonction de vos capacités et de remplir vos sacoches avec suffisamment de vêtements et de vivres pour la durée souhaitée. Pour allonger les distances, il est conseillé d’y aller étape par étape afin de ne pas se blesser. Et pour ceux qui hésitent encore à franchir le pas, un itinéraire passant par plusieurs gares vous permettra de partir l’esprit tranquille. Tracer son itinéraire Philippe Pollet-Villard disait : “Dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais les routes empruntées et surtout les détours ». A moins d’être dans une optique de course, la meilleure façon d’aller plus loin est de se laisser porter par la beauté des paysages. Les kilomètres défilent et le temps passe plus vite lorsque les routes sont belles. Au contraire, la malchance ou une mauvaise préparation vous conduisent à garder les yeux rivés sur votre GPS lorsque vous vous trouvez sur une grande route. Pour tracer un bel itinéraire, il n’y a pas de secret, il faut y passer du temps. J’utilise toujours deux sites différents pour comparer les options et faire des choix. Avec un peu de pratique, vous repérerez les petites routes assez facilement : s’il y a beaucoup de virages c’est bon signe ! Pensez tout de même à passer par des villes ou des villages. Rien de tel qu’une pause-café, un sandwich ou une spécialité locale pour vous revigorer pour la suite du voyage. Tester et ajuster son équipement Cela paraît évident, mais avant de partir plusieurs jours seul(e), il est indispensable d’avoir testé votre équipement en ayant roulé avec. Quoi de plus embêtant que de se rendre compte en chemin que votre veste de pluie n’est pas si imperméable que vous le pensiez ou que vous auriez dû prendre une lampe frontale lorsque votre dynamo s’éteint alors que vous êtes en train de réparer une crevaison. Le plus important est de rouler en toute sécurité. Par conséquent, être visible. Toujours avoir un kit d’éclairage de secours au cas où votre kit principal tombe en panne. Concernant les vêtements, prenez une doudoune dans vos sacoches même en plein mois d’aout. On n’a plus vite froid lorsqu’on est fatigué. Faites-le Pour conclure, je dirais que nous apprenons toujours de nos erreurs. Les jours rallongent et les températures augmentent à nouveau. Lancez-vous, partez à l’aventure et peu importe si ce n’est pas parfait du premier coup.

BIKEPACKING : OPTIMISER SON VELO En tant que Motion Designer, Simon Taulelle a l’œil pour le design et les détails. Tout bon cycliste longue distance doit s’intéresser aux réglages de son vélo. Choisir Une Cadre Tant d’options possibles et impatient de partir à l’aventure, n’est-ce pas ? La chose la plus importante à retenir est qu’en bikepacking, vous désirez aller toujours plus loin et le moins lentement possible. Tout est une question d’équilibre et de compromis. Premièrement, il faut choisir un vélo confortable c’est-à-dire un vélo typé endurance ou gravel et non une monture du Tour de France. Pour les longues heures qui vous attendent sur la selle, vous aurez besoin d’une géométrie beaucoup moins agressive. Votre cadre doit être adapté pour pouvoir y fixer vos sacoches. Plus vous pourrez en attacher sur le cadre et la fourche et plus vous aurez d’espace pour monter un porte bidon supplémentaire ou des petites sacoches. Enfin, confort rime aussi avec pneus larges. Privilégiez un cadre avec beaucoup de passage au niveau des haubans pour avoir le choix de la section des pneus. Un espace important vous permet également de monter des gardes boues dans le cas où le temps se gâterait. Choisir Ses Roues Et Ses Pneus Comme pour le cadre, il s’agit de trouver le bon équilibre entre performance, confort et fiabilité. Oubliez les roues carbone aéro à profil haut – vos sacoches effaceront tous les bénéfices théoriques qu’elles offrent. Compte tenu de la variété des terrains que vous affronterez, misez sur des roues polyvalentes bien montées et qui peuvent par exemple supporter un moyeu dynamo pour alimenter vos lumières. Depuis quelques années, on assiste au retour sur le devant de la scène du 650b, autrefois réservé au vélo type brevet ou randonnée. De plus petites roues vous permettent de monter des sections de pneus plus larges pour plus de confort, important si vous décidez de vous aventurer hors des sentiers battus. Choisir les bons pneus n’est pas une mince affaire. Faire le mauvais choix peut transformer votre voyage d’une partie de plaisir en un calvaire sans nom. Là encore, robustesse et durabilité sont deux critères de choix pour partir l’esprit tranquille sans trop se soucier des éventuelles crevaisons. Un montage tubeless (sans chambre à air) offre une meilleure protection et vous fera gagner en confort et résistance au roulement. Choisir Son Braquet C’est plus rapide d’être lent. Un vélo chargé est un vélo forcément plus lourd. Il vous faudra alors un braquet adapté pour aborder les difficultés sereinement. Ce n’est pas une surprise si l’on retrouve de plus en plus de cassettes de VTT sur les vélos utilisés en bikepacking. Que vous soyez en mono ou double plateau, il est très important de ne pas sous-estimer le terrain mais surtout le poids supplémentaire que vous devrez transporter. Pour résumer, comme le dit le proverbe : « Celui qui veut aller loin, ménage sa monture et ses genoux ». Choisir Sa Selle Tous les cyclistes vous le diront, il n’y a qu’une seule selle adaptée à chaque morphologie. Par conséquent, le premier conseil est de choisir une selle sur laquelle vous vous sentez à l’aise. Après ce conseil très important, les selles haut de gamme ont tendance à troquer le rembourrage contre quelques grammes en moins sur la balance. N’hésitez donc pas à descendre un tout petit peu en gamme pour bénéficier d’une assise plus confortable. Ce seront à la fois votre portefeuille et votre derrière qui vous remercieront. Vous pouvez également jeter un œil aux selles dites ouvertes ou découpées pour soulager le plus possible certains points de pression. Choisir Son Eclairage Aujourd’hui, il existe principalement deux types d’éclairage. Le premier est le moyeu dynamo. C’est la meilleure solution pour rouler de nuit ou lors des courtes journées d’hiver. Certains vous permettent même de charger votre téléphone ou GPS pendant que vous roulez. Le poids supplémentaire de votre moyeu dynamo vous fera gagner en sérénité sachant que vos batteries se rechargent à la force de vos jambes. L’autonomie à son apogee. La deuxième solution consiste à utiliser des éclairages que vous rechargerez avec une batterie externe. Cette solution a l’avantage d’être moins onéreuse qu’un moyeu dynamo mais en échange, vous devrez être plus disciplinés pour garder vos appareils chargés. Une alternative est d’avoir deux jeux de lumières. Tout d’abord comme sécurité en cas de panne mais aussi pour alterner les temps d’utilisation et de chargement. Pendant qu’un éclairage est en charge, l’autre éclaire la route. Rien de plus simple. Choisir Ses Sacoches L’innovation majeure de ces dernières années est sans aucun doute l’arrivée de sacoches spécifiques pour le bikepacking. Imperméables ou non, standards ou sur mesures, réfléchissantes ou de toutes les couleurs, avec ou sans support de fixation. Les sacoches de selle, de cadre et de cintre sont les trois éléments essentiels que vous devez avoir dans votre collection afin de faire face aussi bien à une aventure d’un jour qu’une transcontinentale. On en trouve de toute forme et taille différente, mais le plus important est de s’assurer qu’elles s’adaptent bien à votre cadre et votre cintre. Une sacoche de selle mal ajustée remuera comme la queue d’un chien avant la promenade et une sacoche de cintre trop large gênera le passage des vitesses. Accéder facilement à vos sacoches et leurs contenus est un détail à prendre en compte. Par exemple, les sacoches de cintre avec un système d’ouverture situé vers le haut s’avèrent très utiles pour les longs voyages. Vient ensuite la question du rangement (retrouver l’article ici). Une fois que vous avez vos trois sacoches essentielles, de nombreux fabricants proposent des accessoires plus petits pour augmenter votre capacité de transport. Ceux-ci peuvent s’avérer particulièrement utiles pour une grande aventure mais peuvent être utilisés pour vos sorties classiques. Brands we have used and recommend are Helmut Equipement, Cordel, Apidura, Restrap and Ortlieb. LISEZ PLUS DU GUIDE BIKEPACKING

BIKEPACKING – PLANIFIER UN ITINÉRAIRE Planifier, c’est le point de départ qui rendra votre aventure réelle, qui vous permettra de visualiser le chemin à parcourir et de commencer à établir votre feuille de route. Combien de kilomètres par jour, quelles sont les sections les plus difficiles, où manger, où dormir etc. Matthieu Lifschitz nous fait part de son expérience et nous explique comment planifier un itinéraire. La complémentarité entre le papier et le numérique Les cartes papier sont toujours d’actualité et très appréciées des cyclistes. Le charme d’une grande carte dépliée ou mieux encore, d’une carte en relief pour voir les différents massifs à traverser permet d’avoir une vision globale de l’itinéraire. Si dans le passé nous n’utilisions que des cartes en version papier en notant scrupuleusement les différentes directions sur une fiche, il existe aujourd’hui des outils spécifiques pour planifier et télécharger votre itinéraire directement dans votre GPS. Les applications les plus connues sont Strava, Komoot, Open Runner et Ride with GPS. J’utilise deux d’entre elles : Komoot et Ride With GPS. Une fois l’itinéraire tracé dans ces deux applications, je le vérifie à l’aide de Google Street View pour contrôler la réalité du terrain. Komoot est l’application la plus intuitive. Tracer un itinéraire d’un point A à un point B est un jeu d’enfants. De nombreuses informations sont disponibles sur les types de route et leurs revêtements, mais comme personne n’est parfait, Komoot a la fâcheuse tendance de vous faire prendre automatiquement des petites routes. A contrario, Ride with GPS et sa tendance à vous emmener sur de grandes routes vous permettra de trouver le bon équilibre. Choisir son itinéraire Le choix de l’itinéraire dépend de l’objectif. Les toutes petites routes ou les routes non goudronnées sont principalement réservées à des aventures où vous avez le temps d’explorer et l’espace nécessaire dans vos sacoches pour prendre de la nourriture et l’équipement pour dormir. Emprunter les grandes routes s’avère dangereux et stressant, ce qui finira par vous fatiguer prématurément. Si une notion de performance entre en jeu dans votre aventure, vous devez trouver le juste milieu. Dans de nombreux pays, les routes secondaires sont sûres et disposent d’un bon revêtement ce qui vous permet de maintenir votre allure. La plupart du temps, elles traversent des villes où vous pouvez trouver tout le nécessaire : épiceries, restaurants, petits hôtels prenant les réservations de dernière minute ou des abris pour installer votre bivouac tels qu’un arrêt de bus, le parvis d’une église ou un préau d’école. Faites attention, le parcours le plus rapide n’est pas forcément celui qui compte le moins de kilomètres. Un détour de trente kilomètres peut valoir la peine si vous évitez un long col ou une longue section gravel. S’arrêter pour manger Quel que soit le repas, l’heure de la journée ou votre sensation de faim, il est nécessaire de bien anticiper. En France par exemple, dans les régions plus reculées, la plupart des commerces ferment entre 13h et 16h. Concernant le petit déjeuner, ne vous attendez pas à trouver du café et des croissants à chaque arrêt. Gardez toujours un petit stock de nourriture avec vous comme quelques barres de céréales ou la moitié d’un sandwich. Cela a sauvé plus d’un cycliste. Rappelez-vous : le meilleur allié du cycliste longue distance est la station essence. De larges horaires d’ouverture, un service rapide, des réfrigérateurs remplis de snacks et boissons, des piles de rechange pour votre lampe frontale, des toilettes etc. Vous apprendrez petit à petit à les apprécier. S’arrêter pour dormir Si votre aventure se fait sans chronométrage et sans limite de temps, les tentes ultra légères vous permettent de vous arrêter n’importe où et de profiter du calme de la nature. Dans le cas où vous participez à un défi ou une course d’ultra distance, optez pour un bivouac le plus léger et compact possible. Rappelez-vous : petites routes = peu d’abris mais une tranquillité garantie ; grandes routes = beaucoup de possibilités mais une plus grande exposition. Sur des épreuves allant de 2000 à 4000km, certains préfèrent dormir en permanence en extérieur mais une grande majorité fait le choix de s’arrêter quelquefois à l’hôtel pour mieux se reposer et laver ses affaires. Suivre l’itinéraire une fois en route Une fois votre itinéraire tracé, il vous suffit de le transférer sur votre GPS. Il en existe des plus ou moins fiables. Les choix sont très personnels mais l’expérience montre que vous devez privilégier la simplicité d’utilisation et la robustesse. Garmin et Wahoo sont les leaders du marché et proposent plusieurs gammes avec différentes fonctionnalités. Plutôt que de couper votre itinéraire en plusieurs sections, il est avantageux de garder la trace complète sur le compteur devant vous. Cela permet de gérer votre effort et d’avoir une vision permanente sur l’objectif final. Quand on se perd Malgré toutes les précautions prises en amont, il arrive de se perdre quand même. Ne paniquez pas, trouver une solution à chaque problème fait partie de l’aventure. En cas de panne de votre GPS, les smartphones s’avèrent particulièrement utiles. Grâce aux applications mobiles, vous pouvez télécharger vos cartes et y accéder même lorsque vous n’avez pas de service. Parfait pour trouver d’autres alternatives. Cependant, essayez de ne pas être dépendant à 100% de vos écrans. Levez la tête, lisez les panneaux, regardez le ciel et les montagnes. Et si tout votre matériel tombe en panne, allez tout droit. L’aventure commence ici… LISEZ PLUS DU GUIDE BIKEPACKING

LE GUIDE DU BIKEPACKING : PREPARER SON PAQUETAGE l'équilibre délicat est d'emporter dans un espace réduit de quoi parer à toute éventualité sur la route. Simon Talulelle partage ses conseils en considérant trois type de trip bikepacking. Chargé son vélo c’est encore une fois, une histoire de compromis et de sacrifice mais là encore tout dépend de la forme que va prendre votre voyage. l’idée générale étant de ne transporter que des choses essentielle a son aventure. Dans ce (trop) large éventail, nous avons identifié 3 manières de voyager, assez singulières qui vous orienteront dans le choix de votre équipement. Notez que ces propositions d’équipement sont purement indicatives, considérez les plutôt comme une base de matériel que vous ajusterez à votre gré en fonction de votre destination, de la météo et autres variantes qui rendent chaque voyage unique. Enfin sur le vélo, on ne sera que vous conseiller le porter du mérinos. C’est une matière qui respire, anti-odeur et qui le reste, même après plusieurs jours en selle.   SETUP « CARTE BLEU » Si vous avez l’intention de dormir chez l’habitant ou à l’hôtel, vous aller par conséquent voyager léger. Un minimum de sacoches avec des vêtements de rechange pour le soir et quelques couches supplémentaires pour la route vous suffiront alors amplement. « Pour tout le reste, il y a mastercard! » SUR LE VÉLO Jersey court – cuissard – Jersey long – coupe vent -- veste pluie -- tour de coup - gants – chaussures -- chaussettes – casque – frontale – lunettes de soleil A COTE DU VÉLO Brosse a dent – dentifrice – savon – serviette – short – -shirt – carte bleu – passeport - cash DIGITALE Téléphone – chargeur téléphone – gps – chargeur gps – éclairage – batterie portable OUTILS Multitool – pompe – cartouche co2 – chambre à air – kit de réparation tubeless – kit rustines – Fiole liquide préventif – colliers rilsan – mini bidon lubrifiant – démontes pneu – Chiffon – patte de dérailleur – quick links – scotch électricien – plaquettes de freins NOURRITURE Barres – fruits secs – gels     SETUP « AUDAX » Si vous avez l’intention de vous aligner sur des épreuves de longues distances, il faudra faire quelques compromis sur le confort. Ici la tente est optionnel, un sac de couchage léger et un bivy feront souvent l’affaire. Vous ne vous chargerez que du strict nécessaire pour rouler, tout en restant autonome pour survivre dehors, de jour comme du nuit. Bon à savoir : pour ce genre d’aventure, si vous hésitez à prendre quelques chose, c’est que vous n’en avez sans doute pas besoin ! Certains vont même plus loin et résonnent de la manière suivante ; un objet doit avoir au minimum deux fonctions. Par exemple un combo doudoune et pantalon « Puffy » pourra remplacer votre sac de couchage et dans le même temps être utilisé dans vos moments off, à côté du vélo. SUR LE VÉLO Jersey court – cuissard – Jersey long – coupe vent -- veste pluie -- pantalon de pluie – tour de coup - gants – chaussures – chaussettes – sur-chaussures – casque – frontale – lunettes de soleil A COTE DU VÉLO Brosse a dent – dentifrice – savon – serviette – short – T-shirt – musette – carte bleu – passeport - cash – crème solaire – baume à lèvres – ibuprofènes BIVOUAC Sac de couchage – matelas gonflable – oreiller – bivy – bonnet DIGITALE Téléphone – chargeur téléphone – gps – chargeur gps – éclairage – batterie portable – écouteurs OUTILS Multitool – pompe – cartouche co2 – chambre à air – kit de réparation tubeless – kit rustines – Fiole liquide préventif – colliers rilsan – mini bidon lubrifiant – démontes pneu – Chiffon – patte de dérailleur – quick links – scotch électricien – plaquettes de freins NOURRITURE barres – fruits secs – gels – caféine en pastilles   SETUP « BED AND BREAKFAST » Ici on parle d’autonomie complète. Pas de chronomètre et encore moins de classement. Dans cette configuration, pour emporter de quoi dormir, manger, boire et s’habiller (parfois chaudement), il faudra « sacocher » chaque centimètre carré de votre vélo, du cadre à la fourche en passant par le guidon, le top tube et oui aussi... vous goutterez aux joies du mug bringuebalant accroché à la sacoche. C’est donc le plaisir qui l’emportera sur la vitesse mais sachez qu’en choisissant habilement du matériel peu encombrant et de bonne qualité, vous voyagerez confortablement et à bonne allure avec tout ce qu’il faut de fun et d’activité extra cycliste. Bon à savoir : vous aurez besoin de beaucoup d’eau aussi bien pour pédaler que pour vos différents repas. ¨Pensez à fixer une ou deux gourdes supplémentaires sur votre vélo. SUR LE VÉLO Jersey court – cuissard – Jersey long – coupe vent -- veste pluie -- pantalon de pluie – tour de coup - gants – chaussures – chaussettes – sur-chaussures – casque – frontale – lunettes de soleil A COTE DU VÉLO Brosse a dent – dentifrice – savon – serviette – short – T-shirt – musette – carte bleu – passeport - cash – crème solaire – baume à lèvres – ibuprofènes – carnet de dessin / journal BIVOUAC Tente – tarp – sac de couchage – matelas gonflable – oreiller – bivy – bonnet – vêtements chauds – sandale – briquet – Leatherman DIGITALE Téléphone – chargeur téléphone – gps – chargeur gps – éclairage – batterie portable – écouteurs – appareil photo – enceinte portable OUTILS Multitool – pompe – cartouche co2 – chambre à air – kit de réparation tubeless – kit rustines – Fiole liquide préventif – colliers rilsan – mini bidon lubrifiant – démontes pneu – Chiffon – patte de dérailleur – quick links – scotch électricien – plaquettes de freins NOURRITURE Food from the shops you come across - Freeze-dried footbags - Fruit - bars - dried fruit - coffee - coffee filter - stove – cooking pot - gas - knife - spork - mug - hipflask filled with you favorite liquor Pour résumer, il ne vous reste plus qu’à charger tout cet équipement dans vos sacoches. Pour ça, garder en tête que des choses comme une veste de pluie ou un tour de coup peuvent être utile tout au long de la journée sur votre vélo. Si vous ne voulez pas vous éparpiller et vider l’intégralité de vos sacoches sous une grosse averse, soyez malin sur la manière dont vous agencez votre sacoche et gardez ce qui pourrait vous servir sur le vélo à porté de main ! LISEZ PLUS DU GUIDE BIKEPACKING

DES VUES GRAVEES A VIE Les aventures créent des souvenirs. Il ne s’agit pas seulement de la route en face de vous, mais des détails et des incidents auxquels vous devez faire face. 

DES ROUTES DE REVE Le bikepacking c’est parcourir les routes, et si toutes les routes ont la même vocation, certaines se distinguent plus que d’autres. Celles qui procurent plus que de simples endorphines.  

QU'EST-CE QUE LE BIKEPACKING ? Cycliste de longue distance Manivelle.cc cherche dans ses mémoires d'aventures en vélo pour trouver un response a une question plutôt vague : qu'est-ce que le bikepacking ? UNE FORME D'AUTONOMIE MINIMALISTE Le bikepacking c’est charger son vélo de quelques sacoches afin d’emporter le matériel nécéssaire pour une aventure à vélo. Ce qui sur le principe différencie fondamentalement le bikepacking du cyclo-tourisme c’est une sorte d’autocensure, une restriction volontaire à emmener trop d’affaires afin de conserver une dimension sportive au setup, un application littérale du « less is more » et garder ainsi du dynamisme dans l’aventure, pouvoir se mesurer indifféremment à tout type de topographie et revêtement, de l’asphalte doux aux secteurs gravel, des plus hauts sommets aux plaines venteuses. L’objectif principal est d’être autonome. D’être indépendant et choisir quand et où rouler sans ce soucier de l’heure, du lieu. De pouvoir subvenir au maximum de ses besoins de jour comme de nuit, que ce soit pour se couvrir ou se découvrir suivant la météo, installer un camp pour la nuit d’un simple bivy jusqu’aux solutions de tentes ultralight, manger, boire, garder fonctionnel en énergie ses appareils électroniques comme un GPS, un téléphone ou un appareil photo, s’éclairer convenablement pour être mesure d’étendre les heures sur la route et profiter de la nuit si grisante et accéder à des sensations uniques. L'ART DU VOYAGE La destination ne devient plus qu’un prétexte, une touche finale, un point exotique qui marquera la fin. Tout ce qui se passe dans le bikepacking se trouve dans l’aventure qui reliera votre départ à cette excuse d’une ville, d’une île. L’objectif est bien moins important que l’art d’y arriver. Parti pour une journée ou une semaine, nous nous équipons pour nous sentir libre sur la route, détaché des obligations, du temps. Être en réelle liberté de mouvement. Apprendre à se créer une route, un chemin vers un inconnu, c’est tenter d’apprendre à se connaître. Avoir la liberté de tenter un détour par tel ou tel col de haute montagne, décider du rythme qu’il vous plait, savoir se dépenser quand il faut et s’économiser sans autres contraintes que celles que vous vous êtes fixées. Chaque aventure, grande ou petite, aura sa raison d’être et si le seul prétexte était une envie de s’évader, c’est bien suffisant, si vous êtes curieux, l’histoire se construira sur la route, toute seule. Dans la quasi totalité des cas, le point commun avec une aventure personnelle sera la liberté de créer sa route et de mettre en application toutes les solutions que vous aurez trouvées lors de vos propres expériences au profit d’un défi cette fois sportif et rassembler le dépassement physique à l’aventure poétique du voyage. Lisez plus du Guide Bikepacking ICI

SUR LA TERRASSE “Malgré nous, Nous finirons assis sur un arc en ciel » John Prine Dans des circonstances normales, Ali est un cycliste plutôt solitaire. Paradoxalement, le confinement et les entraînements de groupe d'Elevation Coaching réalisés sur Zwift lui permettent de courir contre des coureurs israéliens et de retrouver des anciens camarades de clubs pour la première fois depuis 6 ans. La séance d’entraînement n°4 est à réaliser à jeun et a pour objectif de contrôler votre poids. Travailler depuis la maison et être à proximité de tous les ustensiles de cuisine peut faire craquer les volontés même les plus fortes. Essayez d’inclure cette séance une fois par semaine même si vous êtes un gros mangeur de chocolat. Télécharger le fichier d’entraînement correspondant ci-dessous : .PDF.FIT (heart rate).FIT (power).ZWO.ERG MARINETTE BLEU MARINE Cuissard Homme VOIR LE CUISSARD CHAUSSETTES GRAVEL Flying Fish VOIR LES CHAUSSETTES BIDON GRAVEL Flying Fish VOIR LE BIDON BARBARA Maillot Gravel VOIR LE MAILLOT L’AVENIR SERA LONG NORTH CAPE 4000Nous rêvons tous de la longue distance en ce moment. Le récit de Sophie Gateau sur la North Cape 4000 l’année dernière vous en donne un aperçu. JUSQU’AU BOUT DE L’EUROPEDU CYCLOCROSS A PARIS DANS LES ANNEES 40Les rues de Montmartre sont peut-être vides actuellement, mais pendant quelques jours dans les années 40, elles étaient prises d’assaut par les meilleurs cyclistes du moment pour un cyclocross urbain. Jetez un œil à cette vidéo qui vaut le détour. DU CYCLO CROSS COMME NOUS N’EN VOYONS PLUS UN STYLE ENSOLEILLEÉlaborées en collaboration avec Article One, nos lunettes sont fabriquées à la main en Italie, créées pour la route mais utiles en toute occasion. LUNETTES DE SOLEIL POUR COURONNER LE TOUTDes casquettes de cyclismes pour tous les goûts. Du style poker aux casquettes ultra légères, en passant par notre série « animale » sans oublier nos casquettes arborant les badges de cols célèbres. CASQUETTES

VU(ES) DU BALCON “En un mot : persiste” Austin Madison Notre photographe, Morgane, est certes à l’extérieur mais dans les règles. C’est une vie confinée sur son balcon avec son Wahoo Kickr. Si vous aviez investi dans un home trainer connecté, vous en avez probablement pour votre argent en ce moment. Chaque entraînement des experts d'Elevation Coaching est téléchargeable aux formats Zwift et ERG afin que vous puissiez les télécharger et vous laisser guider. L’entraînement n°3 est un peu plus difficile que les deux précédents. Une partie de la séance passera d’un peu en dessous à au-dessus du seuil aérobie. Tenez bon, la perséverance paie. Télécharger le fichier d’entraînement correspondant ci-dessous : .PDF.FIT (heart rate).FIT (power).ZWO.ERG ALICE Cuissard Femme VOIR LE CUISSARD CARMELLE Maillot Soie & Mérinos VOIR LE MAILLOT CHAUSSETTES Noir VOIR LES CHAUSSETTES BIDON CLASSIQUE Breton Blanc VOIR LE BIDON DES QUE POSSIBLE GRIMPER DES COLS & PECHER A LA LIGNEPêcher, c’est être dans la nature, y rester et essayer de la comprendre. Se rendre à la rivière par amour du plein air. UNE AUTRE RAISON D’ALLER ROULERLE CYCLISME EN IMAGESQuand Hinault était Le Patron et que les bandeaux étaient encore à la mode. Le Tour de France 1982 capturé en couleurs par le photographe de Magnum, Harry Gruyaert. LE PELOTON EN COULEURS MERVEILLES SANS MANCHESPresque aussi important qu’une chambre à air de rechange, un gilet léger et compact permet de vous protéger lorsque le soleil est bas ou que le vent souffle. GILETS POUR FEMMES CHALEUR CORPORELLEPour les échauffements, les retours au calme, les sorties tranquilles et les grandes descentes. Coupez le vent et gardez la chaleur avec un gilet de la collection. GILETS POUR HOMMES

UN REGARD INTERIEUR SUR L’EXTERIEUR "Que nous nous améliorons tous ensemble" Charles Bukowski C’est notre co-fondateur, voici l’installation simpliste de Rémi. Pas de Zwift, pas de capteur, juste une vue sur le port de Nice et la motivation pour y retourner. Si vous n’avez pas pratiqué depuis un moment, il faut un peu de temps pour s’y habituer à nouveau. Ce qui est sûr c’est que des séances linéaires deviennent très vite monotones. Voici donc l’entraînement n°2 : Café du Cycliste x Elevation Coaching pour rester sain d’esprit. Télécharger le fichier d’entraînement correspondant : : .PDF.FIT (heart rate).FIT (power).ZWO.ERG CECILIA Blanc VOIR LE MAILLOT DE CORPS ALICE Texturé VOIR LE CUISSARD BIDON CLASSIQUE Bleu Breton VOIR LE BIDON CHAUSSETTES Noir À Pois VOIR LES CHAUSSETTES RESTEZ INSPIRES ZINZINSLe festival de la folie sur les pentes du Col de Turini. Trois côtés, trois montées, une montagne et beaucoup de fun. A la prochaine. TROIS FOIS TURINIBREAKING AWAYRégulièrement cité comme un film grand public sur le thème du cyclisme, Breaking Away parle d’optimisme, de réalisme et de rouler. Donc tous les éléments pour un visionnage parfait. PROFITEZ D’UN BON FILM SHORTS ESSENTIELSEtre assis confortablement et prendre soin de ses jambes sont des éléments fondamentaux de notre sport. Il est essentiel de porter le bon cuissard. CUISSARDS POUR FEMME SHORTS ESSENTIELSLa conception détaillée à partir de la forme et de la densité du chamois, le placement des coutures, le nombre de panneaux, les grips et le mesh sur les cuissards. Style français, qualité mondiale. CUISSARDS POUR HOMME

INDOORS IS THE NEW OUTDOORS “L'espoir est ce qu'il nous reste lorsque les temps sont durs. Je me leverai le dimanche matin pour remonter l'horloge en hommage à l'ordre et à la continuité” E.B. White La routine nous rapproche de la normalité, l'exercice délivre ses endorphines, être sur le vélo nous rappelle les sorties passées et nous fait rêver des prochaines. Pour beaucoup la seule solution est maintenant le vélo d'appartement. Pour vous apporter de l'aide et des variations chaque semaine, nous vous proposons un progrgramme mis au point par des spécialistes, Elevation Coaching . Fourni sous différentes formes correspondant à tous les usages possibles. De ceux qui se fient aux sensations à ceux qui utilisent les dernières technologies. Essayer quelque-chose de nouveau pour tourner les jambes à la maison. Et remontez l'horloge. Téléchargez le fichier approprié ci dessous: .PDF.FIT (heart rate).FIT (power).ZWO.ERG FRANCINE Neon VOIR LE MAILLOT MARINETTE Rouge Intense VOIR LE CUISSARD CECILIA Blanc VOIR LE MAILLOT DE CORPS BIDON Blanc 500ml VOIR LE BIDON CHAUSSETTES Bleu Marine VOIR LES CHAUSETTES CASQUETTE CLASSIQUE Bleu Marine VOIR LA CASQUETTE HELLO HELLO UNE BELLE BÊTEVoila une bonne raison de se plonger dans les archives pour en ressortir les meilleurs moments, source dinspiration pour de futures aventures. Le Rally Torino-Nice un effort intense mais aussi l'une des plus belle célébrations des grands espaces et de la liberté que procure l'aventure à vélo. Un retour du coté sauvage au dessus de 2000m d'altitude - LIRE L'HISTOIRELECTUREVous cherchez quelque chose a lire? "The Rider" de Tim Krabbe est le livre parfait pour tous les fans de cyclisme. Surtout lorsque vous devez rester à la maison.Acheter le livre ici TOUJOURS SUR LA ROUTELa collection SS20 est là. Des rayures éléctriques de Francine aux couleurs des cuissards Marinette, le printemps apporte des tonalités nouvelle et rafraichissantes. ACHETER MAINTENANT ROLLING ONDes maillots Fleurette aux maillots Micheline légers et aux maillots longue distance Mona et Monique. Trouvez un maillot pour tout type de balade et associez-le à un cuissard spécifique aux femmes. ACHETER MAINTENANT

LES ITINÉRAIRES GRAVEL DE MAJORQUE : DE SINEU JUSQU’AUX MONTAGNES On dit que Sineu offre la solitude, un bon point de départ pour tout cycliste qui souhaite explorer. De plus, un vélodrome se trouve à proximité si vous voulez y faire quelques tours. Après avoir quitté la ville, profitez des routes plates qui passent devant les ranchs de chevaux avant de vous attaquer aux montagnes. Littéralement, de l’autre côté de la voie ferrée près de Lloseta, l’escalade commence. Une partie du parcours peut impliquer un portage. La route bitumée présente quelques changements de direction avant de prendre fin et vous devrez reprendre votre vélo sur l’épaule si vous voulez visiter le Castell d’Alaró. Ce dernier abrite une auberge et fait guise de refuge si vous avez envie de passer une nuit en montagne. Dans le cas contraire, profitez de la descente et traversez les vergers avant de rejoindre le plat à Sineu. QUE PORTER?Beatrice est un débardeur conçu pour les périodes de grosse chaleur. Une nouvelle forme qui intègre la collection gravel afin d’offrir autant de variété que les sorties elles-mêmes. Découvrir le maillot INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRESLa sortie commence avec des sections gravel lisses mais qui deviennent de plus en plus exigeantes au fur et à mesure que l’on se dirige vers les montagnes. Vous rencontrerez quelques portages. Niveau de difficulté : 7/10 À découvrir sur Strava 1 - L’ITINÉRAIRE TÉLÉCHARGER EN GPX Please login or create an account to download file. 2 - LOUER ET ROULERVoyagez léger et réservez votre vélo. Grâce à notre partenaire Bikecamp, comme à Nice, vous pourrez louer le Cervélo Aspéro afin d’être équipé au mieux pour explorer les sentiers de Majorque. Des sorties sont également proposées pour ceux qui préfèrent se concentrer sur leur effort et observer les paysages que plutôt de chercher leur chemin.VISITEZ LE SITE DE BIKECAMP 3 - LA BOUTIQUESituée sur la Plaça del Rosari de Palma, notre boutique se trouve à 15 minutes de route de l’aéroport et 40 minutes du Coll de Sa Creu. Vous y trouverez la collection complète de Café du Cycliste, un café de qualité, un grand écran pour regarder les courses et des personnes sympathiques qui vous conseilleront sur les itinéraires et les bonnes adresses.Retrouvez nous au : Plaça del Rosarí 5, 07001, Palma mallorca gravel D’étroites ruelles bordées de murs en pierres sèches, des chemins fermiers, d’anciennes routes et montées caillouteuses. La « Face G » de Majorque est aussi jolie que variée. Du sable à la poussière De la plage, à travers les marais, aux champs agricoles de l’intérieur de l’île de Majorque. Une sortie gravel qui offre un aperçu de la vie locale. Découvrir l’itinéraire Sur le chemin d’Inca Une boucle en plein cœur de l’île, à l’ombre des montagnes avec un final vallonné en direction d’Inca. Découvrir l’itinéraire LOOKBOOK GRAVEL Laissez-vous inspirer par un Lookbook fait d’instantanés et de paysages du côté libre de Majorque. Découvrir le lookbook QU’EST CE QUE LE GRAVEL ? Répondre à la question « qu’est-ce que le gravel ? » peut expliquer le fait de pourquoi il existe et pourquoi vous devriez l’essayer. RÉPONSES PLUS DE GRAVEL, PLUS DE MAJORQUE Si la visite hors des sentiers battus de Majorque vous a plu, planifiez votre prochain voyage sur le Riviera Gravel et découvrez les routes moins fréquentées des Alpes-Maritimes. RIVIERA GRAVEL Il est temps de passer au côté lisse ? Trouvez les meilleurs itinéraires sur route et quelques joyaux cachés grâce à notre guide de l’île. Guide du cyclisme à Majorque Quelque part entre ciel et mer, entre l’air frais et le bleu profond. Le badge flying fish accompagne nos pièces conçues pour rouler hors des sentiers battus.Découvrir la collection

LES ITINÉRAIRES GRAVEL DE MAJORQUE : SUR LA ROUTE D’INCA Dans l’ombre de la Tramuntana, Inca est la troisième plus grande ville de Majorque et se situe presqu’au milieu de l’île. La sortie se dirige vers le sud, en direction du plat et traverse le village traditionnel de Llubí avant de faire le tour pour faire face aux montagnes et rencontrer des routes vallonnées. Si vous faites cette sortie un jeudi, vous pourrez admirer le marché local d’Inca dont le cuir est la spécialité. Un autre jour, bien évidemment, vous pourrez simplement prendre une cerveza. QUE PORTER?Virginie est un short de gravel, conçu pour rouler sur les routes moins fréquentées. Avec ses poches arrière et latérale intégrées dans un tissu extensible dans quatre directions, il permet de transporter tout le nécessaire afin de vous accompagner dans les chemins les plus difficiles. DÉCOUVRIR LE SHORT INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRESLes sections tout-terrain de cette sortie varient du gravier lisse à la boue en passant par des chemins caillouteux. Niveau de difficulté : 6/10 À découvrir sur Strava 1 - L’ITINÉRAIRE TÉLÉCHARGER EN GPX Please login or create an account to download file. 2 - LOUER ET ROULERVoyagez léger et réservez votre vélo. Grâce à notre partenaire Bikecamp, comme à Nice, vous pourrez louer le Cervélo Aspéro afin d’être équipé au mieux pour explorer les sentiers de Majorque. Des sorties sont également proposées pour ceux qui préfèrent se concentrer sur leur effort et observer les paysages que plutôt de chercher leur chemin.VISITEZ LE SITE DE BIKECAMP 3 - LA BOUTIQUESituée sur la Plaça del Rosari de Palma, notre boutique se trouve à 15 minutes de route de l’aéroport et 40 minutes du Coll de Sa Creu. Vous y trouverez la collection complète de Café du Cycliste, un café de qualité, un grand écran pour regarder les courses et des personnes sympathiques qui vous conseilleront sur les itinéraires et les bonnes adresses.Retrouvez nous au : Plaça del Rosarí 5, 07001, Palma mallorca gravel D’étroites ruelles bordées de murs en pierres sèches, des chemins fermiers, d’anciennes routes et montées caillouteuses. La « Face G » de Majorque est aussi jolie que variée. Du sable à la poussière De la plage, à travers les marais, aux champs agricoles de l’intérieur de l’île de Majorque. Une sortie gravel qui offre un aperçu de la vie locale. Découvrir l’itinéraire De Sineu jusqu’aux montagnes De la solitude de Sineu vers les montagnes de la Tramuntana. Découvrir l’itinéraire LOOKBOOK GRAVEL Laissez-vous inspirer par un Lookbook fait d’instantanés et de paysages du côté libre de Majorque. Découvrir le lookbook QU’EST CE QUE LE GRAVEL ? Répondre à la question « qu’est-ce que le gravel ? » peut expliquer le fait de pourquoi il existe et pourquoi vous devriez l’essayer. RÉPONSES PLUS DE GRAVEL, PLUS DE MAJORQUE Si la visite hors des sentiers battus de Majorque vous a plu, planifiez votre prochain voyage sur le Riviera Gravel et découvrez les routes moins fréquentées des Alpes-Maritimes. RIVIERA GRAVEL Il est temps de passer au côté lisse ? Trouvez les meilleurs itinéraires sur route et quelques joyaux cachés grâce à notre guide de l’île. Guide du cyclisme à Majorque Quelque part entre ciel et mer, entre l’air frais et le bleu profond. Le badge flying fish accompagne nos pièces conçues pour rouler hors des sentiers battus.Découvrir la collection

OÙ ROULER AU DÉPART DE POLLENÇA – SA CALOBRA Si les cols étaient des célébrités, Sa Calobra aurait probablement sa place sur Hollywood Boulevard. Peu importe ce que vous avez entendu de vos amis ou vu en ligne, rien ne remplace le fait de voir de ses propres yeux et de grimper à la force de ses jambes. De Pollença, vous pourrez vous échauffer sur les pentes du Coll de Femenia. De là, la route serpente à travers la montagne de Tramuntana, vers votre destin de cycliste majorquin… Un virage à gauche offre une vue sur un massif de roche calcaire si abondant qu’il est inoubliable. Quelque part derrière, au milieu de toute cette roche, se trouve une merveille en termes d’ingénierie routière : la route de Sa Calobra. Passer sous le viaduc, se moquer de la borne « KM0 » et grimper les 2,5km du Coll del Reis avant de plonger vers la mer et remonter à nouveau. S’arrêter sur le port afin de se rafraîchir et s’alimenter s’avère être une bonne tactique avant de commencer l’ascension. Savourez chaque mètre et appréciez chaque replat sur chacune des multiples épingles qui vous emmèneront au fameux « nœud coulant ». QUE PORTER ?Maillot de corps Cecilia – il est probable qu’il fasse chaud et que vous soyez séduit à l’idée d’accélerer dans Sa Calobra. Portez une sous couche ultra légère pour évacuer la sueur et réguler la température, que votre maillot soit ouvert ou fermé. Découvrir le maillot de corps INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRESDécouvrez l’histoire de la destination la plus célèbre de Majorque et remerciez le génie de l’ingénierie routière de Paretti. VOIR PLUS 1 - L’ITINÉRAIRE TÉLÉCHARGER EN GPX Please login or create an account to download file. 2 - LOUER ET ROULERVoyagez léger et réservez votre vélo. Grâce à notre partenaire Bikecamp, comme à Nice, vous pourrez choisir parmi la dernière gamme de vélos Cervélo afin de vous équiper au mieux pour explorer l’île. Des sorties sont également proposées pour ceux qui préfèrent se concentrer sur leur effort et observer les paysages que plutôt de chercher leur chemin.VISITEZ LE SITE DE BIKECAMP 3 - LA BOUTIQUESituée sur la Plaça del Rosari de Palma, notre boutique se trouve à 15 minutes de route de l’aéroport et 40 minutes du Coll de Sa Creu. Vous y trouverez la collection complète de Café du Cycliste, un café de qualité, un grand écran pour regarder les courses et des personnes sympathiques qui vous conseilleront sur les itinéraires et les bonnes adresses.Retrouvez nous au : Plaça del Rosarí 5, 07001, Palma Autres itinéraires Du soleil, des montées, des routes parfaitement revêtues, la Méditerranée et des locaux à l’écoute des besoins des cyclistes en visite. La côte nord Il n’y a peut-être pas de grands noms sur cet itinéraire, c’est pourtant un joyau caché (mais pas si secret). L’un des plus beaux tronçons côtiers sur lequel vous n’avez jamais posé vos roues et votre regard. Découvrir l’itinéraire Soller & Valldemossa Fuir la ville, escalader la montagne et savourer le paysage. Le Coll de Sóller est un défi de taille situé au milieu d’une grande boucle au départ de Palma. Découvrir l’itinéraire En direction du phare Peut-être la pièce de résistance du génie routier majorquin. Un aller-retour comme il n’en existe pas d’autre. Pour une balade inoubliable, prévoyez de vous arrêter sur le chemin du retour au moment du coucher de soleil. Découvrir l’itinéraire Femenia & Sa Battla Un parcours vallonné au départ de Pollença où chacun pourra trouver son rythme facilement. Ne manquez pas la pause-café au Coll de Sa Batalla. Découvrir l’itinéraire Sa Creu & Galilea Une courte boucle depuis la ville de Palma qui vous permet d’accéder rapidement à des routes tranquilles. Un choix du staff de notre boutique de Palma. Découvrir l’itinéraire LA CÉLÉBRATION DE SA CALOBRA Sa Calobra laisse un souvenir impérissable. Gardez ce lien si particulier avec ce col grâce au t-shirt et la casquette et leurs badges créés en hommage à « La Cobra ». T-Shirts POUR LUI & POUR ELLE /// ACHETEZ LA CASQUETTE La montée la plus célèbre de Majorque est aussi connue pour être l’un des plus beaux bitumes d’Europe. En guise de reconnaissance, il a été la première entrée dans notre série de badges internationaux des Montagnes du Monde. Si vous l’avez grimpé, obtenez votre badge en entrant les détails de votre parcours.Comment obtenir votre badge

LES ITINÉRAIRES GRAVEL DE MAJORQUE : DU SABLE À LA POUSSIÈRE Le départ s’effectue dans un parc national, ce qui est toujours un bon point pour une sortie. Juste au sud d’Alcudia se trouve le Parque Natural d’Albufera où les oiseaux migrent vers l’île comme les cyclistes d’Europe du Nord. Une fois sorti du parc, vous arriverez sur des chemins agricoles, soit pavés et étroits au milieu des murs de pierre, soit non pavés avec de l’herbe au milieu. La ville de Muro est littéralement représentée sur ce parcours – les cyclistes français et italiens pourront reconnaître ce mot et sa signification, en effet en espagnol, elle n’est pas différente. Sur cet itinéraire plat dans les terres, vous ne trouverez pas que les murs en grès caractéristiques de Majorque. Comptez aussi les moulins à vent qui marquent le mode de vie plus traditionnel de l’île. Pour les amateurs de vin, la rumeur dit que certains des meilleurs Syrah de l’île sont produits près d’ici… QUE PORTER?Conçu spécialement pour rouler sur les sentiers, les manches trois-quarts et la coupe ample de notre maillot Barbara permettent à l’air de circuler lorsqu’il fait chaud dans les plaines. DÉCOUVRIR LE MAILLOT INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRESLes sections gravel sont relativement lisses avec peu d’endroits caillouteux, mais s’il a plu, cela peut devenir boueux. Niveau de difficulté : 5/10 À découvrir sur Strava 1 - L’ITINÉRAIRE TÉLÉCHARGER EN GPX Please login or create an account to download file. 2 - LOUER ET ROULERVoyagez léger et réservez votre vélo. Grâce à notre partenaire Bikecamp, comme à Nice, vous pourrez louer le Cervélo Aspéro afin d’être équipé au mieux pour explorer les sentiers de Majorque. Des sorties sont également proposées pour ceux qui préfèrent se concentrer sur leur effort et observer les paysages que plutôt de chercher leur chemin.VISITEZ LE SITE DE BIKECAMP 3 - LA BOUTIQUESituée sur la Plaça del Rosari de Palma, notre boutique se trouve à 15 minutes de route de l’aéroport et 40 minutes du Coll de Sa Creu. Vous y trouverez la collection complète de Café du Cycliste, un café de qualité, un grand écran pour regarder les courses et des personnes sympathiques qui vous conseilleront sur les itinéraires et les bonnes adresses.Retrouvez nous au : Plaça del Rosarí 5, 07001, Palma mallorca gravel D’étroites ruelles bordées de murs en pierres sèches, des chemins fermiers, d’anciennes routes et montées caillouteuses. La « Face G » de Majorque est aussi jolie que variée. Sur le chemin d’Inca Une boucle en plein cœur de l’île, à l’ombre des montagnes avec un final vallonné en direction d’Inca. Découvrir l’itinéraire De Sineu jusqu’aux montagnes De la solitude de Sineu vers les montagnes de la Tramuntana. Découvrir l’itinéraire LOOKBOOK GRAVEL Laissez-vous inspirer par un Lookbook fait d’instantanés et de paysages du côté libre de Majorque. Découvrir le lookbook QU’EST CE QUE LE GRAVEL ? Répondre à la question « qu’est-ce que le gravel ? » peut expliquer le fait de pourquoi il existe et pourquoi vous devriez l’essayer. RÉPONSES PLUS DE GRAVEL, PLUS DE MAJORQUE Si la visite hors des sentiers battus de Majorque vous a plu, planifiez votre prochain voyage sur le Riviera Gravel et découvrez les routes moins fréquentées des Alpes-Maritimes. RIVIERA GRAVEL Il est temps de passer au côté lisse ? Trouvez les meilleurs itinéraires sur route et quelques joyaux cachés grâce à notre guide de l’île. Guide du cyclisme à Majorque Quelque part entre ciel et mer, entre l’air frais et le bleu profond. Le badge flying fish accompagne nos pièces conçues pour rouler hors des sentiers battus.Découvrir la collection

Le Col de Braus par tous les Chemins Une montagne pour plusieurs choix. Sortie à vélo sur le Col de Braus en Décembre. Il peut arriver de faire face à un choix noir ou blanc entre deux options, la meilleure solution est d'ignorer la contrainte binaire afin de choisir les deux.Printemps ou Automne ? Les deux. Plateau simple ou plateau double ? Les deux. Les deux. Sortie de jour ou de nuit ? Les deux.Col de Braus sur gravel ou sur route? Les deux.C'est peut-être l'état d'esprit du cycliste en herbe. Il y a 365 jours dans l'année, donc les choses deviendraient vite monotones si nous empruntions les mêmes routes sur le même vélo jour après jour. La variation est alors de rigueur…?Alors que s’enfonce l'automne, le début de l'hiver arrive, le temps change d'avis toutes les heures (du moins dans l'arrière-pays) et les journées raccourcissent, ayant une certaine adaptabilité qui peut jouer en votre faveur. Avoir plusieurs options vous permet de continuer à rouler, de rester en forme et de rouler encore et encore.Le gravel est agréable lorsque les conditions sont humides et / ou venteuses. Les routes forestières offrent des auvents comme abri. Et bien sûr, durant l'automne, ces auvents paraissent multicolores. Les montagnes sont encore plus paisibles, le seul bruit audible reste le crissement de pneus qui crépitent et glissent sur les pierres en contrebas.C'est à ce moment que l'exploration estivale et la recherche d'itinéraires sont récompensées - vous connaissez déjà la boucle de Sospel, le Chemin de Paraïs jusqu'au Col de Braus et pouvez vous concentrer à pédaler plutôt que de vous perdre ou d'être en retard pour la daube de sanglier qui se fait attendre dans la casserole.Les virages en lacets offrent une perspective nouvelle, un sentiment de mini-aventure et, à cette époque de l'année, c'est comme si la seule autre vie en ces lieux était celle de la faune qui cherche un peu de chaleur et un abri dans les sous-bois. Les chemins nécessitent tout autant d’effort qui n’est pas négligeable - il suffit de demander à n'importe qui ayant escaladé un col sur ce type de sol. Il parait qu'une heure sur gravel équivaut à trois heures sur route.Cela ne veut pas dire que la route est l'option facile bien sûr. C'est une question de quantité de charbon que vous mettez sur le feu. Fin novembre, cela peut dépendre des objectifs personnels. Pensez-vous à L’Étape du Tour 2020 ? Les intervalles d’ascension sur 10 km du Col de Braus à partir de L'Escarène formeront une base solide. Ce qui est certain, c'est qu'à cette époque de l'année, il y a de la solitude sur les routes goudronnées. Les groupes de motos touristes, les rallyes de voitures classiques et les camping-cars ont disparu, laissant place au cycliste pratiquement seul durant l'année. Le sommet du Col de Braus, qui culmine à 1 002 m d'altitude, est le plafond non officiel de la saison froide sur la Côte d'Azur, mais vous pouvez aller plus haut uniquement si dame nature est de votre côté le jour où vous choisissez de prendre l'option plus douce.Si les jambes et le ciel le permettent, le secret local est de prendre à gauche avant le sommet du Col de Braus. C'est une 'route de liaison' vers l'Ouest du Col de Turini qui permet de cocher deux autres cols - Ablé et Orme - pour ceux qui comptent les encoches sur leur tige de selle... La question qui se pose quand on arrive de l'autre côté est de savoir si Turini dans sa totalité est possible. À 1 607 m, les choses peuvent devenir glacées à cette époque de l'année.Quel que soit votre choix, ce qui est sûr, c'est que la saison en cours a tendance à être un moment où la plupart des cyclistes mélangent leur routine à leurs disciplines cyclistes. Surtout ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas rester à l'intérieur avec un home trainer.Malgré sa réputation ensoleillée, les sorties d'automne et d'hiver dans les Alpes-Maritimes sont parmi les plus gratifiantes que l'on puisse faire, sur route ou sur piste. Il y a une raison pour laquelle on l'appelle le terrain de jeu.Faites votre choix pour une balade hivernale sur la Côte d'Azur depuis les cols goudronnés de Nos Montagnes à la Carte ou les doubles pistes de Riviera Gravel.Ou, bien sûr, les deux.

Born To Ride – Les Citadelles Born To Ride est la référence annuelle de Chilkoot. Comme une mini-TCR qui traverse une plus petite partie de l'Europe occidentale. Simon et Arthur, membres du PCR Gravier, ont décidé qu'il était temps de s'engager et de tester leur capacité à se dépasser encore et encore. En Octobre dernier avec Arthur nous étions les deux Castors du PCR Gravier à s’inscrire à la fameuse Aventure de Chilkoot. Les places sont parties comme des petits pains et nous n’avons pas vraiment eu le temps de savoir si nous étions dans le domaine de la bonne idée ou du suicide collectif. On savait seulement que la route serait belle, les vues à couper le souffle et le soleil brûlant. Tout sur un fond de défi sportif solide mais pas insurmontable... Oh wait ! « -Knock Knock -Qui est là ? -Me llamo Miguel, la tempête ! -Et merde... » 1- LA NUIT Tout démarre à la citadelle de Montmedy, il est presque 22h. Hommes, femmes et machines sont affûtés comme jamais et après plusieurs heures à attendre dans le froid et le vent, le départ de cette BTR s’apparente à une délivrance. Nous allons enfin pouvoir rouler, nous réchauffer et surtout mettre un point final à cette (trop) longue période de préparation. On a normalement pensé à tout et il n’y a plus qu’à rouler, 1200 kilomètres plus au sud vers Ramatuelle, en 120 heures maximum. L’avantage de ce genre de départ, en groupe, c’est qu’il y a beaucoup de roues à prendre pour ce protéger du vent, discuter avec les copains. Ça permet de faire passer le temps mais aussi de s’économiser pour les jours qui suivent. Kilomètre 1 sur 1327 « Flap Flap Flap... - Simon j’ai crevé ! » L’aventure a commencé. Notre inscription en duo prend tout son sens à ce moment précis. Nous serons deux. Les différents groupes nous passent devant et nous voilà les lanternes rouges de cette BTR. Ça tombe bien on avait pas prévu de dormir cette nuit !On peut vous dire que ce fut intense et un peu planant : un bon vent de face non stop, des gels Gu quand les yeux veulent se fermer mais aussi le calme d’une fraîche nuit de juin. Les kilomètres déroulent et nous voilà enfin en train de remonter des concurrents endormis à droite et à gauche de la route. Lever de soleil et première boulangerie ouverte à Chateauneuf, on dirait un hôpital de guerre. Des participants blessés qui parlent déjà d’abandon, dégoûtés du vélo après une nuit de 160 km. On repassera pour l’ambiance. Alors à ce moment là avec Arthur on se fait la promesse de garder le mojo. Comme des petit castors nous allons créer un petit barrage contre les bad vibes et nous suivrons le courant du fun jusqu’à Ramatuelle ! On s’étire, la journée peut commencer.2- LE GRAND DEHORS D’après Météo France, ce samedi risque d’être notre seule journée ensoleillée, on va donc en profiter au max. Après quelques longues lignes droites, ce vent qui jusqu’alors nous avait collé au sol s’est peu à peu éteint et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on retrouve pas loin de là, Thierry Saint Léger avec d’autres concurrents dans ce qui semble être la seule pizzeria ouverte de la région. « A table ! » La digestion se fera en groupe. L’après midi on est rattrapé par Élisabeth et quelques bons rouleurs pour un ride prestige jusqu’au CP1 de Besançon. On trouvera même le temps de barboter dans une fontaine comme des castors pour réveiller nos jambes. Puis nous voilà à Besançon. Kilomètre 300 sur 1327 « Ce combo coca / croque Monsieur ne sera pas de refus ! » On doit être une vingtaine de participants dans ce bar, l’ambiance est plutôt chill et tout le monde n’a pas l’air pressé de repartir. Avec Arthur même si on adore ça, on se dit que c’est pas le moment de niaiser. Il est 18h et on prend la direction de Pontarlier à travers ce que le Haut Doubs à de mieux à nous offrir : Liquid sunshine avec quelques passages gravel en bonus. D’ailleurs, on luttera pas mal jusqu’à Pontarlier mais comme le compteur annonce 360km, On est plutôt très content. C’était secrètement notre objectif pour cette première étape alors on considère déjà ça comme une première victoire. Sur un coup de poker on trouve une chambre dans un hôtel, sans doute la dernière de la ville. La courte nuit au chaud n’est pas volée.3- LA PLUIE Frais comme des gardons après 5 heures de sommeil, nous entamons notre journée par un religieux cassage de boulangerie. Tempête de viennoiseries. Amen, la journée peut commencer. Après la sortie de Pontarlier, on arrive en Suisse par une descente de type Grand Prix Moto. D’ailleurs, qui dit arrivée en Suisse dit aussi arrivée de la pluie. Alors on s’équipe : capuche sous le casque, surchaussures, jambières, on active ce mode « pas swag » le temps de l’averse... Ça restera finalement notre habit de lumière pour les 3 prochains jours. De toutes façons, mouillés pour mouillés, autant pédaler ! Entre les grosses gouttes on distingue au loin le château de Gruyère aka le deuxième checkpoint de cette BTR. C’est beau et donc forcement, c’est touristique à souhait. Il y a des voitures de partout, il pleut à mort donc avec Arthur on ne s’attarde pas trop et on valide notre passage tant bien que mal sur nos téléphones avec nos doigts détrempés. On se dit que dans quelques heures, tout sera bien plus calme dans l’ascension du Grand Saint Bernard. FAUX ! Notre ami Julien qui vient d’arriver au CP2 lui aussi, nous annonce que le col est en train de fermer et qu’il va falloir faire un beau détour. En effet, un message de l’organisation le confirme.Kilomètre 460 sur 1327 « Rouler ici sans prendre de col c’est comme avoir une playstation mais sans les jeux, ça sert à rien... » Un kebab de 8 mètres de long non loin du château nous remettra les idées au clair. On en profite pour sécher un peu et faire une map express sur komoot vers Albertville le long du lac Léman. Ça reste la seule option logique pour contourner les gros cols de montagne mais notre aventure vient tout juste d’être rallongée de 150 km.mRavi et rôti, il faut quand même dormir un minimum pour ne pas exploser en route. Matthieu, qu’on à eu par message après mangé est lui, fraîchement arrivé dans la soirée a Albertville. Il prendra la route aux aurores. De notre côté le réveil sonnera à 7 heures, puis on ira casser une énième boulangerie, avant la montagne. On va aussi recruter un castor de luxe.4- LA REUNIONITE Julien, c’est un castor qui te veut du bien. A la base, on avait juste échangé quelques mots via internet avant le décollage à Montmedy, sans vraiment trop se connaître. On s’est croisé plusieurs fois depuis le départ vers le CP1 à Pontarlier puis plus tard au château de Gruyère. Après deux jours de course j’avais compris qu’on était plus ou moins dans le même wagon alors quand ce jeune loup m’a fait savoir qu’il avait été abandonné par son compagnon de route, l’idée d’avancer ensemble sur la suite nous paraissait presque naturel. On commande donc un 32 ème café avec Arthur et en moins de temps qu’il ne le faut pour dire « castor », nous étions trois. On en profite donc pour faire plus ample connaissance avec notre nouveau compagnon de route et on s’accorde tout sourire sur notre objectif du jour : le CP3 aka La Sacra Di San Michele. C’était sans compter sur un nouveau message de l’organisation qui indique la même chose que précédemment – à cause du mauvais temps il n est pas possible d’aller au CP3. Arthur : « Wait on était pas venu faire la BTR ? » Julien : « Grave ça dit quoi devant ? Elle est si pourrie que ça la météo ? » Simon : « Attend chef je sors mon joker « appel à un ami ! » J’appelle donc mon bon Matthieu qui depuis le début de l’aventure fait cavalier seul avec une belle avance sur nous. La connexion téléphonique n’est pas 5 étoiles mais il nous prévient, « faites comme vous voulez… mais si vous venez, soyez prêt car c’est la merde au Mont Cenis ! »5- MIGUEL « Nique, on y va ! » Nous voilà en route et tandis que d’autres groupes se dispersent dans différentes directions, nous prenons la direction du Mont Cenis sans savoir que cette après midi va être la plus intense de toute notre petite vie de cyclistes. A peine sortie de Saint Michel De Maurienne, nous voilà pris dans une averse 5 étoiles. On s’équipe en fonction tout en gardant quelques vêtements secs en rab pour le sommet du Mont-Cenis. On croise plus tard une chute de pierres à la sortie de Fourneaux. On se fait ensuite mouiller comme jamais quand soudain, juste avant d’atteindre le village de Termignon, l’orage nous rattrape. Ça faisait quelques kilomètres que je comptais les secondes entre les éclairs dans le ciel et le grondement lourd du tonnerre. Kilomètre 800 sur 1327 L’orage : « Éclair, 1, 2, 3, 4, 5, 6… Grondement ! » Moi : « Ça va les gars on est LAAARGE, au moins 5 bornes d’avance ! » . L’orage : « Éclair, 1, … GROOOONDEMENT ! : Moi : « Bon ! On est peut-être un peu moins large finalement ! » On décide de s’abriter 10 mn, pour manger une barre et laisser le temps à cet orage de prendre quelques longueurs d’avance. On repart sans trop traîner puis finalement nous voilà dans l’ascension du Mont-Cenis. Rien de bien insurmontable finalement ! Ça grimpe fort oui mais à grand coup de musique et de cacahuètes, finalement on peut monter n’importe quoi. A ce moment très précis, alors qu’on approche du sommet, on a l’impression d’avoir gagné sur Mother Nature.ET NON ! La tempête « Miguel » nous attendait bien sagement au sommet et sur l’autre versant. Cette montagne, « la chatte de Lucifer » comme l’a si délicatement nommée Julien allait nous en faire voir de toutes les couleurs. Susa, Italie. Première rue à droite, on trouve un hôtel 3 étoiles. Nickel. Énorme accolade tous les 3 alors qu’au même moment François Paoletti et Sylvain Renouf arrivent au bout de la rue dans notre direction. Ils comprennent bien ce qui vient de nous arriver. Eux aussi viennent de faire demi tour sur quelques kilomètres vu l’intensité de la météo. Il book le même hôtel. La soirée sera parfaite : douche salvatrice et grand combo pizzas bières en se racontant toutes nos mésaventures de la journée. On s’est rarement senti aussi vivant ! Le lendemain matin, tout est plus doux. Le ciel est enfin dégagé et la vue de notre chambre d’hôtel donne pile sur ce qu’on à descendu la veille. « En effet c’était haut ». On s’habille, on remet un peu d’huile sur les chaînes , François lui préfère se renverser son tube de pastilles pour bidon sur les pieds. Il faut croire que le ratio temps de course/qualité des réflexes commence à frôler des records. Ce matin nous ferons la route au sec et a bonne allure grâce au « Paolletti express » ! Direction la plus swag des abbayes : La Sacra Si San Michele.6- LA BOUE Le dernier checkpoint se situe au Château Queyras, dans la vallée du Guil. La veille pendant la tempête, on a reçu ce message de l’organisation indiquant que la vallée est bloquée et le CP4 est donc fermé. Seulement voilà, aujourd’hui le ciel est dégagé et paraît-il que les locaux bossent d’arrache pied pour dégager la route. Ça serait quand même bête de passer si proche du dernier checkpoint sans le valider. Il est temps d’appeler Matthieu… « Ça passe les Castors ! Ramenez vous et venez le tamponner ce dernier checkpoint putain ! Celui là on ne sera pas beaucoup à l’avoir...» C’est ce qui finira de nous motiver. On est dans un drôle de mélange entre excitation mais aussi le flippe de passer là où d’autres sont restés bloqués. Dans tous les cas nous prendrons la direction du CP4. On termine l’ascension de Montgenèvre par son magnifique tunnel. Il ne nous reste plus qu’à descendre tout shuss jusqu’à Briançon pour manger un morceau. On bifurquera ensuite à Guillestre, pour un bain de boue d’anthologie. Dire qu’il pleuvait à ce moment là serait un euphémisme et avec toute cette boue encore sur la route, on a commencé à se faire repeindre de la tête au pied. En marron. On trouve quand même le moyen d’en rire. Faut dire qu’avec Julien et Arthur c’est dur de ne pas rigoler tant le débit de lolades au kilomètre est intense. Kilomètre 1000 sur 1327 Nous croisons un concurrent arrivant en sens inverse. Il est tout propre alors on lui demande d’où est-ce qu’il arrive. Il se retourne en pointant du doigt le col Agnel en nous disant : « J’suis passé par le col da-da-gnélo j’sais plus trop quoi ! Punaiiiiise j’ai eu froid là-haut ! » Fou rire général et admiration total pour cet homme à la peau épaisse. De notre côté tout s’est bien passé. On valide au Chateau Queyras, on termine la flasque d’armagnac pour se réchauffer avant une descente bien boueuse elle aussi pour être sur que nos vélos sont bien « mudproof » ! Pizzas prestige à Guillestre et direction de lac de Serre-Ponçon pour une ultime courte PLS vers minuit.7- FINIR 4 heures de sommeil. Ça pique un peu mais si on veut finir dans les temps de course, il faut rouler. Dehors il pleut des trombes. Nous sommes ravis. Matthieu, François et Sylvain nous attendent à Sisterons pour un départ à 7h. L’idée de finir la route ensemble était belle mais nous arriverons finalement trop tard pour ça. En revanche cet effort m’aura coûté. Plus belle fanûre de cette BTR. A 3 kilomètres du petit déjeuner. Plus de jus, rien et le cerveau qui comme à chaque sortie, commence à comprendre qu’on approche de la fin. Les nerfs lâchent. Heureusement Julien m’accueille en finesse au café : Kilomètre 1132 sur 1327 « ahaha bah t’as une sale gueule mon coco ! Vient on va casser des croissants et des cafés ! » 30mn plus tard et les sacoches pleines de munitions nous voilà reparti tous les 3, direction Manosque pour un dernier « pit stop » avant une après midi sous le signe de l’été. On ressort les manches courtes, le ciel est bleu. Gros plaisir. Sauf peut être pour Arthur. Son genou lui fait un mal de chien mais à 100km de l’arrivée, pas question de lâcher. Comme un chef il va serrer les dents jusqu’à Vidauban, pour un dernier café avant le Rush final, sur les routes les plus dentistes du Haut-Var. Avec en prime, le soleil qui commence à se coucher. Nous sommes en situation total de light bro ! Nous sommes en train d’arriver tout court. Comme toutes les routes mènent à la Ramatuelle. On recroise quelques groupes. Échanges de quelques mésaventures dans la dernière descente on termine quand même tous les trois. Matthieu est là avec Luc. Maxi accolade mais surtout dernier tampon pour valider en « full finisher » cette BTR 2019. Parait-il qu’on est seulement une trentaine à avoir tout validé dans les temps, mais qu’importe. On est tous là et notre soirée se terminera sur la plage, après une tempête de bières et un bivouac prestige sur la terrasse d’un restaurant. Le summum du loisir ! Kilomètre 1327 sur 1327 «Roh la fierté les gars ! Bon allez, santé hein... » Distance : 1327 km Altitude : 13276 D+ Temps écoulé : 4 jours, 22 heures, 7 minutes

QU'EST-CE QUE LE CYCLISME GRAVEL ? Avec une collection gravel en pleine croissance, c'est une bonne question à poser et une question complexe à laquelle il est difficile de répondre. Ou devrions-nous dire que la définition du cyclisme gravel est large. Le gravel peut tout être à la fois, il peut être ce que vous voulez qu'il soit. Le gravel est comme le flying fish lui-même - il s'étend sur plusieurs mondes.Le cyclisme gravel est tout-terrain et sur route. Il s'agit d'un tout-terrain dédié à l'aventure, afin de s'évader dans les régions les plus reculées du monde. C'est sur route pour pouvoir partir de chez soi, faire la navette en direction du tout-terrain, relier les secteurs, parcourir de la distance lors de longues sorties ou de circuits sur plusieurs jours. Le principe étant que le gravel est tout-terrain. Découvrir le Torino-Nice Rally pour référence.Le cyclisme gravel est à double voie et à voie unique. En d'autres termes, c'est tout ce que vos roues, votre vélo et votre maniabilité vous permettront de faire. Le principe étant que vous êtes mis au défi de la nouvelle surface, qui peut être une belle distraction à l'effort physique. Découvrir Grinduro pour référence.Le cyclisme gravel, c'est rouler ou ne pas rouler. C'est ce qu’on appelle la randonnée à vélo quand il faut s’arrêter de pédaler et que la marche à pied avec le vélo sur l'épaule commence. Le principe étant que le gravel vous emmène plus loin. Découvrir évidemment, Further pour cette référence au Saint Graal.Le cyclisme gravel, c'est de la course et non de la course. Quel que soit votre expérience, votre objectif, votre envie, il y a des courses pour la compétition, des pistes forestières gratuites, de vieilles routes cachées dans les montagnes et des rallyes d'aventure d’un point à un point. Le principe étant que c'est votre choix. Découvrir Dirty Kanza et le Torino-Nice Rally pour plus d'informations.Le cyclisme gravel, c’est sur un vieux vélo ou un vélo neuf. Cyclocross, VTT rigide, carbone new age, poids léger ajustable de 5.000€, machine à tout faire. Déterminez votre budget, choisissez votre poison. Le principe étant que le gravel est une excuse pour un autre vélo. Voir la personnalisation de Rémi avec Victoire Cycles pour référence.Le cyclisme gravel, c'est des gros pneus et même des pneus encore plus gros. La largeur standard des pneus de route ont augmenté. Les pneus pour gravel n'ont pas encore trouvé leur taille standard. Ils ne le feront probablement jamais. Un coureur a dit un jour : 'Les gros pneus me rendent heureux'. Le principe étant qu'ils sont plus gros que les pneus de route et cela rendra votre experience bien meilleure. Voir Benedict Campbell pour référence.Le cyclisme gravel est un plaisir de Type 1 et de Type 2. C'est ce single-track rapide et fluide le long de la voie ferrée avec une chute surprise après le pont. C'est aussi cette souffrance de monter jusqu’au sommet de la montagne avec un vélo sur les épaules et de descendre ensuite sur les rochers d'une vieille route romaine qui fait claquer les dents et épuisent les avant-bras. Le principe étant qu'il y a une bonne dose d’endorphines et d'adrénaline à prendre selon vos besoins. Voir le Urban Dictionnary pour référence.Le cyclisme gravel est partout et nulle part. C'est le chemin pour se rendre au travail, c'est une route normale en Islande, une route forestière en Ecosse, une route militaire dans les Alpes-Maritimes, c'est un ancien poste frontalier de contrebande dans les Pyrénées. Le principe étant que si vous cherchez vous trouverez et vous vous perdrez dans le moment présent, dans les montagnes ou dans votre tête. Voyez vous-même pour la référence.En un mot, le gravel, c'est la liberté, l'aventure et la diversité, quelle que soit la forme que vous choisissez de lui donner. Le gravel est un élément en mouvement et peut-être un état d'esprit. Quel que soit votre style de sortie gravel, heureusement, il y bien quelque chose pour tout le monde dans la Collection Gravel.

Sainte Victoire Super Camper Manivelle.cc & @sims_teuteul rentrent chez eux après une saison passée à avoir traversé l'Europe, réparé des caméras sur les vélos du Tour de France et flâné à vélo en règle générale. Nnaturellement ils ont à présent décidé de : trouver une autre forme d'aventure.L'été fut riche. D'un Born to Ride à une Transcontinental Race en passant par tous les entrainements nécessaires, les kilomètres ont défilés aussi vite que les forêts, les montagnes, les frontières et toutes les douceurs qui jalonnent ces parcours. Un bar accueillant, une boulangerie, une place de village, une crête au milieu des massifs. S'il fut parfois possible de gouter à ces plaisirs c'était presque toujours sous condition de ne pas trop trainer.Il était temps de s'y arrêter, de reprendre le fil d'une forme courte d'aventure où ne pas compter les minutes, regarder le soleil se coucher et prendre le temps de le voir se lever constitue le point clef.Midi, gare de la Blancarde, Marseille. L'équipe se rejoint. Lucie, Simon et Matthieu. Le tracé est déjà défini : moitié petites routes, moitié chemins forestiers. Nous visons le début de la ligne de crête de la Montagne Sainte Victoire, en espérant y trouver un emplacement nous permettant un panorama à 360° de la crête du Lubéron à celle du Garlaban.Nous décidons d'au moins franchir le premier massif avant notre premier bar. Le loisir oui, mais méritons le, au moins le strict minimum pour avoir bonne conscience. Une ascension, une pause. Quelques virages, une barre céréale. Trois cailloux, un débriefing. Un village, un bar. Le rythme s'apparente à peu près à ceci, jalonné de vues géantes, de soleil, d'un lac de retenue, puis de deux ânes qui nous suivront jusqu'à la zone de bivouac pour y rester non loin de nous la nuit. Enfin nous suivre. Ok, c'est nous qui étions chez eux.Une fois le bivouac installé il n'y a plus qu'à se laisser couler, manger, boire, observer et écouter ce qui nous entoure. Quelques incantations divinatoires sous cette pleine lune naissante et c’est aussi le moment de se raconter des histoires, chacun ressortant quelques anecdotes de ses dernières péripéties entre deux gorgées de bières. Ou de tisane fraichement cueillie.Les ânes sont toujours là et je me demande si c'est pour nous surveiller ou s'il complote une vengeance après avoir compris que nous mangions du saucisson corse que Lucie venait tout juste de ramener de l'île. Information prise, ce n'est pas du saucisson d'âne, on l'a échappé belle.La suite ? C'est comme la veille, entamer un retour en douceur sur les petites routes ou coupant les massifs par les DFCI, entre cafés et wheelings jusqu'à la bière d'arrivée à midi. Retourner satisfait de ce format à la vie de tous les jours, se promettant de rééditer ce schéma prochainement et régulièrement pour mieux profiter de ce qui nous entoure. Photos : Manivelle.cc

Northcape 4000 Un peu plus tôt dans l’année, Sophie Gateau avait rejoint l'aventure DUE SOUTH depuis Nice jusque Majorque en tant que "stagaire" d'un trio longue distance. Deux mois plus tard, comme pour prouver sa qualification en tant que cycliste Audax accomplie, elle a décidé de s'attaquer à l'une des plus longues épreuves d'Europe : le Northcape 4000. Tout a commencé par une histoire de cabots. Une peur panique des meutes de chiens errants balkaniques, ceux-là mêmes qui croquent les mollets de cyclistes qui passent devant leur museau, me décide à m'inscrire sur la Northcape 4000, une aventure en autonomie de 4500 kilomètres reliant Torino en Italie au Cap Nord en Norvège sur une trace imposée. Mes bêtes féroces seront des rennes.27 juillet, 08.00, Torino. Nous sommes 141 cyclistes prêts à en découdre, un mélange hétéroclite de pointures de la longue distance et de newbies comme moi et mon amie Myriam. Une crevaison inopportune 100 mètres après le départ et nous ne reverrons quasiment plus personne. Les leaders de la course rouleront pas loin de 400 kilomètres par jour, nous nous en tiendrons modestement à 200. Notre unique objectif est d'arriver au bout.Les premiers 2000 kilomètres s'égrènent tranquillement en terrain conquis, entre l’Italie et le Danemark avec deux checkpoints imposés : Strasbourg en France et Bastogne en Belgique. Au programme des réjouissances : une arrivée épique au sommet du col du Grand Saint-Bernard à pied sur les derniers 20 mètres tellement le vent est fort, la descente dans les nuages, la traversée du massif du Jura par un col beaucoup trop passant qui mérite d’être oublié et le parcours accidenté et magnifique de la classique ardennaise Liège Bastogne Liège, autrement connue sous le nom“TheGreen Hell” .Les paysages changent rapidement. Le relief disparait, laissant le champ libre au vent d’Ouest, aux maisons de briques hollandaises, à leurs jardins fleuris, à leurs pelouses tondues au cordeau, puis aux interminables plaines agricoles allemande et danoise où gambadent les animaux sauvages. Au Danemark, les villages coincés entre des champsde sapins de Noël et de céréales, sont de moins en moins nombreux et de plus en plus petits, avec une constante : on n’y trouve souvent rien à manger, mais il y a toujours un salon de coiffure. Question de priorité.La routine s’installe. Rouler, trouver un café, rouler, trouver de quoi manger, rouler, chercher un endroit pour dormir. Le grand gagnant est le bac à sable sous le bateau pirate des aires de jeux d’enfants, quatre étoiles au classement du guide du meilleur plan bivouac. Et recommencer. 10 jours de suite. 7 aout, 18:30, Oslo. La traversée du détroit du Skagerrak nous as permis de souffler pendant 9 heures. Myriam a décidé de s’arrêter là, je continue en solo. Plus de la moitié des cyclistes au départ ont déjà abandonné. Haut les coeurs. Je reprends la route tout de suite, je sais bien que si je passe la nuit en ville, le départ n'en sera que plus dur. La voilà mon aventure! Je ne sais pas trop à quoi m’attendre hormis la certitude que les conditions météo vont se dégrader et les distances entre les villages drastiquement s’allonger. Rouler seule ne m'effraie pas, au contraire. La gestion du temps, des distances et de la fatigue ne se fera désormais qu’à ma guise.L’inconnu. La Scandinavie est un nouveau terrain de jeu dont je ne maîtrise pas encore les règles. N’ayant pas emporté de tente, mais seulement un bivy bag, les endroits pour bivouaquer deviennent difficiles à trouver. Avec le froid et l’humidité qui se sont installés, c'est une autre stratégie à mettre en place. Une tentative au bord d’un lac suédois infesté de moustiques se révèle assez catastrophique, mais occasionnera la plus belle et improbable des rencontres avec Marine, une randonneuse parisienne en vacances, qui, me voyant passer sous la pluie depuis son camping-car viendra m’apporter de quoi manger et suivra mon périple jusqu’au bout sur le site de tracking. Reboostage puissance 1000 !Après un rapide passage par la Norvège, j'entre en Suède, la traversée du pays s’étire sur près de 900 kilomètres. Une nature sauvage, des forêts de sapins et de bouleaux, des maisons de bois colorées et des fleurs fuschia, mauves, blanches et jaunes qui poussent aléatoirement le long de la route… Tout ça me donne l’impression de rouler dans le décor au parfum résineux d’un film d’Ingmar Bergman. Je croise mes premiers rennes. Les villages se raréfient encore. Fini l’improvisation, il faut maintenant planifier d’un jour sur l’autre où trouver de quoi manger et dormir car les ravitos sont parfois espacés de plus de 100 km les uns des autres(leravito du Nord étant à la fois une station-service, un café, un fournisseur de hotdog et de bonbons à la réglisse, un marchand d’articles de pêche et le seul espace où croiser des êtres humains). La région est truffée de campings, constitués le plus souvent de mignonnes petites cabanes en bois avec tout le confort moderne, c'est-à-dire un chauffage, aussitôt transformé en sèche-linge vu la pluie qui tombe sans discontinuer, et une bouilloire. Ils seront ma providence. Il en faut peu pour être heureux.Je traverse le cercle polaire arctique. Je n’ai pas révisé ma géographie avant de partir et je suis presque surprise de le trouver là, au beau milieu d'un plateau désertique. Son franchissement est éprouvant. Il n’y a qu’une route que se partagent les motos, les voitures, les camions à double remorque et moi. Presque 400 kilomètres passé sur cet axe, en équilibre sur un ruban de 10 cm entre ligne blanche et graviers. Opération serrage de dents, musique à fond et activation du mode turbo pour en finir au plus vite.De retour en Norvège, la beauté des paysages, le respect des conducteurs envers les cyclistes et les nombreux messages d’encouragements que m’adressent les copains me re-motivent. Trop d’euphorie, et première erreur. Je suis partie pour enchainer une grosse journée et une nuit blanche pour prendre le premier ferry à 300 kilomètres de là, au petit matin. Mais cela fait 17 jours que je suis sur la route. À 23h, épuisée, je me pose dans un abribus. Pour éviter de sortir tout l’équipement de bivouac, je tente le coup avec juste mon sursac de couchageet une couverture de survie malgré la nuit froide, spoiler alert : ca ne marche pas du tout. Je repars à 3 heures du matin, il fait déjà jour. Je n’ai quasi pas dormi, mais je me dis que le bateau m'en donnera l’occasion.Deuxième faute, je n’ai pas bien regardé la map, il reste seulement une centaine de kilomètres certes, mais avec une belle montagne au milieu. Une pluie glacée me tombe dessus pendant l’ascension, il n’y a aucun abri. Au milieu de cette panade, un moment magique, un élan surgit de la brume devant moi. Malgré ça, je commence à m’endormir sur mon vélo. Bien que je porte tous les vêtement dont je dispose, je suis congelée et mes pieds et mes mains sont trempés. Aux grands maux les grands remèdes, je fais une micro sieste de 10 minutes sous la pluie qui s’est transformée en crachin norvégien et repars en enroulant ma couverture de survie sous ma veste étanche, un look improbable qui fera l’affaire jusqu’au port de Bodø.J'arrive à destination vers 13 heures. Je réserve un hôtel et vais directement me coucher. Le bateau attendra bien une demi-journée.Le lendemain matin je débarque sur les îles Lofoten, juste avant le départ de l’Artic Race of Norway, course cycliste internationale. Les routes sont bloquées, sauf pour les vélos, et les supporters au bord de la route se demandent bien ce que je fais là, deux heures avant le passage du peloton. Les paysages sont époustouflants, la végétation luxuriante, les villages de pêcheurs typiques, le soleil est de retour, les derniers 1000 kilomètres s’annoncent sous de bons auspices. Je passepar la région de Troms, plus majestueuse encore que les Lofoten, une série de fjords spectaculaires entourés de sommets enneigés. Les rennes sont de plus en plus nombreux, des bergeronnettes grises virevoltent devant mes roues, les routes sont désertes, le plaisir de rouler à vélo est concentré dans ces quelques instants.La fin de l’aventure approche, j'entre dans l'austère région du Finnmark, aride toundra de pierres, de mousse et de petits arbres tordus. Les seules personnes que je croise sont les employés des rares stations-services et quelques cyclotouristes, nos routes convergent toutes vers le Cap Nord, aimant symbolique. Se profile enfin le dernier des innombrables tunnels traversés, Celui-ci est hors du commun : 7 kilomètres creusés sous la mer, dans l’obscurité, avec une pente descendante et ascendante à 9% pour rejoindre l’île de Magerøya. En y entrant j’ai l’impression de m’engouffrer dans les ténèbres. La température chute de 15 degrés en 5 minutes et l'eau qui coule sur les parois intérieures a gelé. Sortons de là au plus vite. Après une nuit à Honningsvåg, ville la plus septentrionale au monde, je repars à l’aube pour savourer les 30 derniers kilomètres en solitaire. Le trajet est fou, le paysage complètement décharné ondule, le vent est glacé et les nuages remontent le long des falaises. L’émotion m’étreint en apercevant au loin le bâtiment du Cap Nord. Nous sommes le 21 août, le soleil se lève, je suis arrivée au bout de l’Europe. Torino - NorthCape : 4631 km / 40754 D+ / D24 H22 M42