La Sortie du Mois : Les Marchés de Provence
Il y a deux choses qui font avancer un cycliste : l'eau et la nourriture, tout d'abord, la topographie et les paysages venant immédiatement après. Ces deux éléments sont indispensables pour continuer à pousser et souffler sur la distance. La Provence, berceau de Café du cycliste, regorge d'ingrédients de qualité, est renommée dans le monde entier pour sa gastronomie et offre des centaines de sentiers de montagne, de pistes et de routes vallonnées.
Le mois de mai est la saison des marchés en Provence, et une multitude d'étals en plein air fleurissent chaque semaine dans la plupart des villes et des villages. Nous aimons nous rassembler pour aller sur ces marchés à vélo, en grognant ferme, comme les petits cochons vêtus de Lycra que nous sommes. Une très bonne excuse pour aller goûter du saucisson, découvrir des joyaux architecturaux et prendre un café… ou trois.
C'est, bien entendu, de notre magasin Café du Cycliste du port de Nice que notre escapade provençale a commencé. Avec un cappuccino, un américano noir et un espresso pour notre photographe. Les dieux du soleil nous sourient et nous accordent, une fois de plus, leurs rayons dorés et l'effervescence du printemps.
Nous roulons d'abord sans forcer jusqu'à la Basse Corniche, et commençons à transpirer aux abords de Villefranche-sur-Mer et de son point de vue magnifique sur la mer, avec ses dériveurs et ses yachts projetant leurs ombres sur l'eau. C'est dans cette zone qu'ont été découverts les restes d'outils de l'âge de pierre. Imaginer des hommes préhistoriques en train d'arpenter les plages alentours et d'allumer des feux dans leurs huttes primitives est fascinant. Surtout quand on les imagine ensuite essayer de se connecter au Wi-Fi ou zipper leur maillot du Café du Cycliste. Époustouflant.
Nos engins légers nous amènent à Beaulieu-sur-Mer et à son Grand Casino Art déco. Qui veut tenter sa chance ? Nous poursuivons notre route. Nous adoptons ensuite les positions de course de rigueur sur le bitume lisse de Monaco, le nez dans le guidon le long du circuit de F1 jusqu'à Menton. Rouler au milieu du clapotis des vagues d'une mer turquoise et l'odeur de crème solaire suspendue dans l'air nous donne l'impression d'être en vacances. En contrebas, certains courageux s'essayent même à un petit plongeon dans l'eau fraîche du mois de mai.
Cette ambiance estivale, 35 km après le départ, nous donne envie de nous arrêter pour prendre un autre café, avant d'entamer l'étape la plus difficile du périple. Nous nous arrêtons donc dans un joli petit café avec terrasse en bord de mer. Après avoir commandé notre prochaine tournée de cappuccino et d'américano (le photographe a préféré de l'eau cette fois-ci), nous nous asseyons à une table à l'ombre d'un parasol. Une glace serait peut-être une meilleure idée par une journée pareille. Peu importe, les arômes stimulants sont gratifiants. Siroter notre café tout en admirant la vue a vraiment un goût de dolce vita. Sans perdre de vue la sécurité, ça va de soi.
De retour en selle, nous avançons tranquillement jusqu'à ce que nous franchissions les limites de Menton. Un brusque virage à droite dans une route étroite en bas de la montée de Mortola, qui peut nous faire passer en Italie. Mais pas aujourd'hui. Alors que nous commençons à grimper cette route étroite, Menton se découvre en contrebas et nous profitons d'un point de vue unique sur sa vieille ville, avec ses façades colorées de rouges et de jaunes, son église et son port. L'eau bleue scintillante réconforte nos yeux une fois de plus. En continuant sur cette petite route, notre chemin nous amène jusqu'au Castellar avec ses incroyables panoramas sur les montagnes, entre verdure et rochers.
Après Castellar, nous rejoignons la route de Castillon et Sospel mais nous prenons à gauche au lieu de monter et redescendons vers Menton. Peu après, nous atteignons le bas du célèbre Col de la Madone que nous n'emprunterons que sur trois kilomètres avant de prendre à nouveau sur la gauche une douce ascension qui mène à Gorbio, un joli village perché typique avec des rues pavées tranquilles et des passages médiévaux.
Une route bordée de pins nous fait alors redescendre vers la mer jusqu'à un autre village en corniche idyllique : la vieille ville de Roquebrune-Cap-Martin. C'est là que nous atteignons enfin notre marché, sur la place centrale avec son grand olivier. Nous l'entendons avant de le voir.
Aujourd'hui, jour de marché, l'arbre est entouré d'étals, du maraîcher au poissonnier sans oublier le fromager ou le charcutier. Nous y jetons un coup d'œil, dégustons de la tomme à l'ancienne, humons les parfums et admirons le paysage. Nous faisons un rapide petit tour rapide de la vieille ville (pied à terre) à travers les petites rues étroites où l'air frais rebondit sur les pierres.
Un chat endormi, l'odeur du déjeuner qui mijote. Nous terminons la journée en montant à La Turbie par La Moyenne Corniche. Une ascension douce au-dessus de Monaco nous amène à notre troisième et dernier arrêt café. Espresso pour tout le monde, une seule dose. De La Turbie, véritable carrefour cycliste de la Côte d'Azur, nous descendons vers Nice avec une vue plongeante sur la baie et Saint-Jean-Cap-Ferrat, toujours appréciable pour les jambes fatiguées.
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