LA SORTIE DU MOIS : En route pour La Primavera
L’excitement du changement de saison, de l’approche du printemps et de ces beaux jours sont difficiles à exprimer. Attendant patiemment tout l’hiver une météo plus clémente, les premiers signes d’approche de cette nouvelle saison sont une sorte de révolution. Les Italiens lui ont d’ailleurs donné un joli nom – La Primavera.
Dans le monde du cyclisme, La Primavera réfère également à Milan-San Remo, la “classique printanière”, l’une des courses les plus prestigieuses de la saison. Connue comme la plus longue (presque 300 kilomètres) et probablement le plus beau des monuments d’un jour, gagner ce trophée signifie marquer l’histoire du cyclisme.
Mais seulement pour les hommes. En effet, les coureuses sont encore contraintes à regarder Milan-San Remo à la télévision, ou à encourager leurs homologues masculins du bord de la route.
Fût un temps, au début des années 2000, existait une course nommée la Primavera Rosa, une version raccourcie pour les femmes qui prenaient le départ quelques heures avant les hommes. Trixi Worrack fut la dernière à remporter l’épreuve en 2005.
Actuellement, le peloton féminin court le Trofeo Alfredo Binda en Lombardie (en l’honneur de Binda, coureur reconnu qui s'est imposé sur Milan-San Remo à deux reprises) qui a lieu le même week-end que Milan-San Remo. Cette épreuve est relativement relevée avec notamment la magistrale Marianne Vos quadruple vainqueurs de l’épreuve. Mais ce n’est en rien la ‘Classicisima’, et ne peut être comparée au spectacle offert par cette course qui s’élance des confins industriels de Milan pour rallier la splendide côte Ligurienne.
À l’heure actuelle, avec la présence des plus grandes courses au monde dans le calendrier féminin comme Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres, les coureuses souhaitent voir Milan-San Remo s’ajouter à la liste. Bien sûr, cela ne veut pas dire que le sport féminin ne peut pas ou ne doit pas avoir ses propres événements, mais pour atteindre la parité, les chances doivent être équitablement réparties et les possibilités ouvertes à tous.
Tandis que l’instance dirigeant le monde du cyclisme, l’UCI, et les organisateurs de courses se mettent d’accord, les routes sont toujours ouvertes à quiconque souhaite les explorer et nous en avons profité.
“La progression et la médiatisation du cyclisme féminin justifie clairement l’ajout de grosses courses au calendrier. Les chances devraient être égales. Avec un grand nombre d’italiennes au sommet de ce sport à l’heure actuelle, Milan-San Remo serait une magnifique addition.
Rien n’est trop long ou trop difficile, les femmes sont capables de courir des parcours similaires aux hommes. Preuve en est, avec le premier Paris-Roubaix féminin en octobre dernier. Tout le monde veut revivre des journées de vélo palpitantes comme celle-ci.” - Stefanie
C’est ainsi que début mars, trois d’entre nous, sous les couleurs Café du Cycliste, avons décollé en quête des incontournables de la Primavera, traversant trois frontières en partant de Nice, à travers Monaco en direction de l’Italie.
Nous ne cherchions pas à rouler les 298 kms de Milan-San Remo. À la place, nous souhaitions rouler le long de la mer en guise de pèlerinage jusqu’aux deux fameuses côtes qui font la renommée de l’épreuve - la Cipressa et le Poggio. Nous avons gaiement roulé et avons échangés quant à un potentiel retour de l’épreuve chez les femmes. Nous nous accordions sur le fait que revoir les coureuses batailler sur ces routes serait une superbe avancée. Alors que nous franchissons la frontière italienne depuis Menton, à défaut de pouvoir se remémorer des exploits féminins sur Milan-San Remo, nous évoquons des moments forts de l’épreuve masculine et les coureurs qui l’ont marquée tel que Julian Alaphilippe ou encore Vicenzo Nibali.
Nous empruntons la piste cyclable à partir d’Ospedaletti vers de San Remo. Nous dirigeant toujours vers l’est depuis que nous sommes parties de Nice, nous passons une première fois à San Remo avant de rejoindre notre premier objectif de la journée, la montée de la Cipressa, avant de retourner vers le Poggio. Avec la mer toujours en vue sur le côté, nous grimpons, les jambes en feu mais l’esprit de camaraderie et la promesse du printemps nous donnent l’énergie de pousser jusqu’en haut. Arrivées en haut du Poggio, la fameuse cabine téléphonique indique la fin de notre deuxième côté du jour. Nous en profitons pour immortaliser le moment avant de déferler dans la descente sinueuse qui mène à San Remo.
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